Vienne - la course

Un réveil matinal vient cueillir les marathoniens (futurs pour certaines). Le petit déj’ avalé (pour certains, on arrive quand même au 3ème repas avec des pâtes…le chat kiffe), les 7 coureurs prennent le chemin du métro pour rejoindre le départ.

L’organisation est plutôt bonne, on trouve notre camion où poser nos affaires après un peu de marche. Nous nous séparons de nouveau en laissant nos 3 champions rejoindre le sas 1. Avec Sylvain, nous accompagnons Céline et Mathilde jusqu’à leur sas. On sent le stress chez Mathilde pour qui c’est le 1er marathon. Le temps de lui dispenser les derniers conseils et encouragements, nous nous scindons une dernière fois pour gagner à notre tour le sas 2.

No stress ! Nous abordons sereinement l’épreuve avec Sylvain. Nous visons une allure qui nous permettrait de finir en 3h45 voire moins.

Les premiers kilos sont avalés sans problème. Une 1ère visite dans le Prater, puis un tour jusqu’à Schönbrunn où les français peuvent légitimement se sentir fiers de Versailles qui surclasse « royalement » le château impérial ! Nous bifurquons ensuite vers le centre-ville pour boucler le semi-marathon. La course s’aère quelque peu. En effet, le gros de la troupe s’arrête au semi. Il ne reste plus que les marathoniens solo ou en relais.

Il y a encore pas mal de monde sur les bas-côtés. Nous retrouvons nos supporters au 27ème kilomètre. Ca fait du bien de voir des têtes souriantes qui nous portent par leurs encouragements. Je suis encore plutôt bien à ce moment-là. J’attendais le 30ème qui est souvent un juge de paix….et j’ai bien fait de l’attendre parce que quand il est arrivé, je l’ai bien vu venir ! Nous arrivons donc de nouveau dans le  Prater où la traversée va me sembler être in-ter-mi-nable. Au 35ème je montre de vrais signes de fatigue. Je commence à sauter des ravitos. La course est aussi bien organisée que les ravitos sont nuls. On n’y trouve que de l’eau très fraiche, du powerade et des bananes pas mûres. Depuis une dizaine de kilos, le cocktail m’a retourné l’estomac…je le paierai à la fin. Une fois le Prater traversé, nous repartons sur les quais et bifurquons vers le centre-ville. Alors autant être franc, le centre-ville est majestueux mais le jour de la course, il est bien caché. Des arches gonflables un peu partout, des allées immenses où l’on perd ses repères et il faut bien le dire en ce qui me concerne, une absence de lucidité m’ont fait raté le spectacle le jour de la course.

On arrive dans la dernière partie. Les 4 derniers kilos sont longs mais enfin se dessine la ligne d’arrivée que l’on franchit avec Sylvain en 3h52. Je pense qu’on peut le dire : « Vienni, vidi, vici »…

Mathilde : 6h30 le réveil sonne...ça y est nous sommes le jour J...le stress monte...

J'avale mon gâteau sport, je me prépare sans oublier de glisser un billet de 10€ dans ma basket droite et mon ticket de métro avec le plan dans ma basket gauche...la course n'est pas gagnée si je dois m'arrêter en cours de route il faut que je puisse rentrer...au dos de mon dossard ma copine Céline m'a noté tout le chemin en métro avec la couleur des lignes à prendre...pas facile d'être blonde...

7h55 Pilou fait monter la pression : Départ dans 5 min...

Pte photo de groupe sur la terrasse, derniers encouragements de nos supporters et c'est parti...

Tout le long du chemin je ne décoince pas un mot...stress quand tu nous poursuis...

Nous arrivons sur la ligne de départ, déposons notre sac et essayons de trouver des toilettes...elles sont toutes prises d'assaut...qu'à ne cela tienne avec Céline ns dégotons des toilettes dans un local de chantier...toutes propres et avec du papier s'il vous plaît ! Si c'est pas la classe ça et un bon point positif pour commencer...Nous retrouvons Sylvain et François pour les derniers encouragements...pensées positives...et nous nous dirigeons vers notre sas de départ...il fait froid nous gardons nos sacs poubelles...

Le départ est lancé...c'est parti je viens de prendre le départ de mon 1er marathon....

Les 10 premiers kilo se font sans problème...au 12 ème ça se gâte...je commence à avoir faim mais pas de ravito à l'horizon et les douleurs apparaissent...dans les 2 genoux...par chance j'avais pris avec moi quelques petites choses à manger...Jusqu'au 18ème je vois bien que je faiblis et que je ralentis Céline...Nous décidons de nous séparer, elle me prodigue des conseils avec quelques larmes ds les yeux et part devant. Je me retrouve seule avec une grande question...que dois-je faire ?...continuer ou arrêter ?...la réponse est vite trouvée. Teigne que je suis je continue, à mon rythme ! Je réussis à courir jusqu'au 25 ème...je vais alterner ensuite marche et course. Je me ravitaille de bananes dont je ne suis pas très fan mais il faut que je tienne le coup jusqu'au bout ! Toutes mes pensées st positives et mon moral est en béton !!! Au 35 ème je croise Céline dans le parc...ça nous fait du bien à toutes les 2 et elle pourra dire à nos supporters qu'elle croise quelques kilo plus loin que je suis toujours en course car tout le monde pensait que j'avais abandonné...

2 françaises arrivent à mon niveau, nous papotons un peu...puis une lavalloise me double et m'entraine avec elle...ça fait du bien. Au 38 ème je retrouve Nath et Emilie, je marche avec elles, des photos et je continue ma route sans regarder les panneaux jusqu'à celui où sera indiqué 500m...Je me remets à courir...je n'allais quand même pas traverser la ligne en marchant ! Ca y est mon 1er marathon est bouclé...certes en 5h ms bouclé quand même ! On me remet une belle médaille, un sac avec une pomme et une...banane ! Je vois que mes collègues m'attendent en dehors du sas d'arrivée avec un seul mot : la teignarde !!! Oui et j'en suis fière !!!

 

Pilou : ma mission du jour, emmener avec Tanguy notre copain Fred en 3h15….Fred l’intrépide court sans problème, d’une bonne allure et est hyper concentré….et oui, c’est surprenant mais un autre Fred se cache derrière le grand et éternel adolescent ! Notre course se passe bien…sur les derniers kilos, comme pour tout le monde, je sens que c’est plus dur pour Fred qui se  cache derrière ses lunettes de soleil…Je lui dis de se mettre derrière moi, de ne pas me lâcher…et on file vers l’arrivée dans le timing prévu…Mission accomplie…on peut boire notre bière !

Céline : Je suis contente de prendre le départ avec ma copine Mathilde….en plus tout commence bien car on se déniche des toilettes propres, chauffées en ouvrant le plus machinalement possible une porte le long d’un immeuble en rénovation….

9h arrive…le coup de départ…mais nous, nous devons encore attendre 15 minutes avant l’ouverture de notre sas…juste le temps de parler avec quelques Français engagés sur le semi.

9h15…c’est parti…dernières consignes pour Mathilde…filer en 5’55 au kilo pour être dans les temps de notre prépa….la première heure se passe bien malgré les ravito peu chargés…..mais les kilos suivants nous éloignent un peu….le rythme et les sensations sont  différentes…on reste encore un peu ensemble puis au 18ème kilo on décide de se retrouver à l’arrivée…Je laisse donc Mathilde un peu inquiète mais je me concentre sur ma course …les kilos défilent sans grosse difficulté…avec les encouragements de nos chers spectateurs mayennais…qui m’attendent sur le parcours….et d’un coup…dans le parc interminable, je croise ma p’tite Mathilde toute souriante …quelques kilomètres nous séparent mais je suis super contente qu’elle soit DANS LA COURSE !Maintenant c’est sûr elle va finir son marathon cette têtue !

Mes 2 derniers kilos sont plus difficiles…mon allure se réduit… et les filles restées sur le parcours le remarque…en bonnes copines sportives Nathalie et Emilie me crient de puissants encouragement ;  Fabienne et Aurélie  filent en courant à côté de moi pour m’aider….merci les filles!!!!

L’arrivée est face à moi…une médaille…une bière…des vêtements chauds…il n’y a plus qu’à attendre Mathilde…CAR C’EST SUR  ELLE NE LACHERA PAS !!!!

 

Nathalie : C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons suivi et encouragé nos runners. Kilomètre 8, km 27, km 38 et l’arrivée. Que de sport pour suivre les 3 groupes !!! On nous a même contraintes Emilie et moi à courir quelques dizaines de mètres pour ne pas rater les premiers marathoniens. Petite inquiétude lorsque nous apprenons que Mathilde est en difficulté. Mais, nous avons été rassurées par Céline au km 38 qui nous dit que Mathilde est toujours dans la course, alors nous l’attendons pour l’encourager dans cette dernière ligne droite (petit message également pour rassurer son chéri). 5 heures 26, voici l’arrivée des grandes sportives du groupe : Emilie et Nathalie !!!

Hervé : Je me marre bien avec Thierry , c’est sympa de pouvoir encourager les copains et copines , en plus je maitrise à fond la GO PRO !! j’ai hâte de voir les vidéos.

C’est bien la première fois que je vois les Kényans, et ma foi , ca va vite !!!

Titi : J'ai assisté et supporté nos 7 participants au marathon avec mon spécialiste de la go pro Hervé (l'homme qui s'aime) ......

Fred : les 30  premiers km nous étions sur une bonne dynamique  avec quelque morceaux de samba et des percussions qui nous font oublier la course… Nous pouvons compter sur notre cameraman  pour ramener des souvenirs de son visage  lol!!! 

Comme l'a indiqué Fanch, une course difficile avec c'est grande ligne droite dans le Prater qui fait mal au 32 ème km… quand on  voit le 36ème km  juste à ses côtés  pfffffffff pas top!!!!

Heureusement que mes deux chevaux de compétition  (Pilou et Tanguy) étaient à mes côtés pour m'encourager ! Au 35ème km je vois Pilou prendre les devants pour garder le rythme  de l'objectif des 3h15, tout se joue au mental.

L'arrivée fût triomphale avec  l'objectif atteint et une Erdinger à l'arrivée ! Parfait pour les toxines !

Un grand merci à Tanguy et Pilou d'avoir fait la course ensemble à mes côtés pour atteindre mon objectif des 3 h15. Merci aussi aux supporters, ça fait du bien de courir à plusieurs dans un marathon et avec des supporteurs  qu’on connait.  

Tanguy : Comme mon compatriote Fred, les 30er km sont passés comme une lettre à la poste. J'avoue que la suite n'est pas la même. Je paie probablement mon manque de préparation évident sur ce marathon que j'ai pris un peu à la légère car j'avais décidé de ne pas faire de perf afin de profiter pleinement de la suite du séjour. Ce qui devait arriver arriva. Au 34ème je commence à ressentir des douleurs à mon genou et je dois avouer que j'ai du mal à tenir la cadence de mes compagnons de voyage (Pilou et Fred). Je sens qu'ils m'attendent et ainsi je leur dit de me laisser pour ne pas briser la bonne dynamique de Fred qui compte améliorer son chrono. Bref. Je fini tout de même, mais à plus de 1min d'eux mais avec un 1/2 genou droit. Et à ce moment la, je stress pour la suite car le 33 d'Erquy est dans 3 semaines ....

Au global je suis déçu de ce marathon qui commençait bien (hormis le village marathon un peu décevant). Grosse ambiance les 10er Km et après très calme. Le parcours pourrai être 100 fois mieux et les ravitaillements trop nombreux à mon gout et très pauvre en contenants (banane, eau, power rade)

l'avant course

l'après course