Laboratoire
Dès mon arrivée à Lille, en 1995, j’ai accompagné les directeur(e)s successif(ve)s du GREMARS, Laurence Broze (jusqu’en 2001) et Frédéric Jouneau (jusqu’en 2005), à la création du laboratoire, notamment sur le plan administratif. Par exemple, j’ai été le rédacteur du contrat CPER partie propre du laboratoire ainsi que de son bilan. Le GREMARS (GRoupe d'Études en Modélisation Appliquée à la Recherche en Sciences sociales) a d’abord été reconnu comme 'centre propre de l’Université Lille 3' en 1994, puis comme équipe d’accueil en 1998 (EA 2459). Par la suite, j’ai suivi les regroupements successifs de ce laboratoire: en 2006 l’EQUIPPE, Économie Quantitative, Intégration, Politiques Publiques et Économétrie (EA 4018) et en 2015 le LEM Lille Économie Management (UMR 9221) qui développe maintenant une composante LEM-Artois.
Thème principal de la recherche: l'économie de la culture
J’ai soutenu ma thèse à l'Université Aix-Marseille 2, en 1993 sous l'intitulé: « La demande de biens culturels, application au cas de la télévision » devant un jury composé de : L.A. Gérard Varet, W. Pommerhene, M. Sollogoub, A. Soubeyran, et R. Teboul (directeur de thèse). L’économie de la culture est un champ théorique récent (Z1 Cultural Economics • Economic Sociology • Economic Anthropology dans la nomenclature du Journal of Economic Literature) . L'ACEI (Association for Cultural Economics International) et sa revue spécialisée le JCE (Journal of Cultural Economics) représentent bien ce champ en maintenant un éclectisme des approches et un certain degré de généralité des thèmes traités et des méthodologies. Mon approche méthodologique relève de l’économie quantitative et de la modélisation. Un axe important de mon travail a été d’intégrer la culture comme variable centrale dans des modèles de croissance macroéconomiques. J’ai aussi contribué à un débat théorique spécialisé en microéconomie sur un sous-thème du marché du travail: celui de la modélisation des superstars. J'ai eu la chance de pouvoir mettre en œuvre des approches variées, tant sur le plan théorique que statistique. Je peux citer par exemple: la théorie des jeux coopératifs, l'analyse des données et la statistique des réseaux. L'économie de la culture est un domaine qui a tendance à rester marginal et il reste difficile de placer des recherches sur cette thématique dans les revues généralistes, qui les acceptent au compte-gouttes. À mon sens, les approches en économie de la culture doivent demeurer généralistes, la culture demeurant un objet économique 'comme les autres'. Des manuels d'enseignement spécialisés commencent à appaître et j'ai participé à l'entrée "superstars" dans une parution de 2020, destinées à l'enseignement de l'économie de la culture.
L'interdisciplinarité est très appréciée dans ce champ, ce qui fait l'un des charmes des économistes de la culture et j'ai été amené à travailler en collaboration avec des chercheurs de différentes disciplines : en histoire de l'art et en archéologie, notamment, où j'ai publié les résultats de recherches utilisant des méthodes quantitatives, ce qui est rare dans les deux disciplines.
Porteur de projets
À partir des années 2000, je me suis fortement impliqué dans l’animation de la recherche en développant plusieurs projets en Économie de la Culture à l'Université Lille3. La Maison des Sciences de l’Homme (Institut International Érasme, ERASME à Lille), devenu ensuite MESHS USR 3185, a financé des projets privilégiant l’interdisciplinarité. J'ai été porteurs de nombreux projets sur des supports variés (MSH, Ministère de la Culture, ACEI, Régions, ...) qui ont impliqués une quinzaine de chercheurs en économie de la culture, à l'intérieur et à l'extérieur du laboratoire, en France et à l'internationale. J'ai contribué à favoriser l'interdisciplinarité en intégrant des chercheurs de différentes disciplines dans des projets communs avec des économistes (Sociologie, Histoire de l'Art, Archéologie, ...). Cela a contribué au financement de jeunes chercheurs sur des thématiques transversales qui ont donné lieu à des publications.
En juillet 2018, ma candidature faite à l’Association Internationale des Économistes de la Culture (ACEI) a été retenue pour accueillir l'ACEI2020 à Lille la 21ième édition de leur conférence biannuelle. J'ai donc ensuite piloté le comité d’organisation locale de l’ACEI2020 pendant trois ans (deux années prévues + une pour le report). Le déroulement original de la conférence a été interrompu brutalement par la crise sanitaire en pleine période d’inscription. En mars 2020, nous attendions les inscriptions de 240 chercheurs de 57 pays venant de 5 continents. Une version hybride de la conférence reportée a ensuite été programmée puis finalement entièrement basculée en ligne il y a seulement quelques semaines fin janvier 2021. Elle aura lieu du 7 au 9 juillet 2021.
Position à l’IUT de Lens département TC
Les axes pédagogiques du DUT TC sont donnés par le Programme Pédagogique National PPN qui fixe les grands thèmes à aborder. Le recrutement des étudiants mêle un grand nombre de filières du baccalauréat, dont 45% de filières techniques, et 8% de bacs professionnels. Les filières S et surtout ES sont également bien représentées. Je développe régulièrement des outils pédagogiques originaux et variés, pour faire adhérer ce public nombreux (180 TC1 + 130 TC2) hétérogène (du bac pro au bac S) à un projet commun de lecture et d’appropriation de l'actualité économique par les concepts de base de la théorie économique : les équilibres, le marché, l'approche stratégique et les facteurs de croissance.
Responsabilité des stages à l’IUT de Lens en 2008.
Le stage de fin d'étude est une étape majeure de la formation, un vecteur d’embauche, un levier d'insertion et une articulation clef du diplôme avec le marché du travail. La montée en charge de l’étape du stage est un axe de développement pour un grand nombre de formations universitaires. À l’IUT TC la pondération du stage dans les coefficients est très importante en TC1 et TC2. Lorsque l'on m'a confié la responsabilité des stages, en 2008, c’était une création. Cela m’a donné une grande marge de manoeuvre. Il y a deux objectifs, 1) respecter le cadre règlementaire visant à protéger la cohérence du projet de formation le niveau de qualification et les missions concrètes à réaliser, 2) préserver le potentiel dʼembauche en fin d’étude avec une éventuelle orientation vers l’alternance. C’est un ‘entre-deux’ de la formation. D’un côté, le recrutement par l’entreprise et de l’autre, l’évaluation par l’IUT, place la matière sous un double-critère: celui de la performance économique de l’entreprise et celui de la valorisation de la formation. Les étudiants sont nombreux 130 en TC2, 170 en TC1, et je fournis un service individualisé d’accompagnement pour tous les étudiants de TC2. J’ai développé mon action pour améliorer l'efficacité du département au cours des cinq étapes suivantes:
1) la prospection de l’entreprise,
2) la négociation des missions,
3) la réalisation du stage,
4) l’écriture du rapport de stage,
5) la soutenance.
1) Pour pallier au faible réseau professionnel de jeunes adultes et pour leur faciliter la prospection, j’édite un guide des stages réactualisé des fichiers d’entreprise. 2) Je défend l’étudiant(e) dans une posture de négociateur de ses propres missions dés le premier contact avec l’entreprise. J’organise pour cela un échange individualisé par mails et des journées de validation des missions où chaque étudiant(e) vient me présenter individuellement son projet de stage et je l’assiste dans la définition et la formulation de ses missions. 3) Je gère également le tutorat des stages réalisé par l’équipe pédagogique sous la forme de visites par les tuteurs sur les lieux de stage. Le but est d’exercer un contrôle partiel du bon déroulement des missions dans l’entreprise. 4) et 5) J’ai contribué à renforcer la transparence en communiquant largement sur nos critères d’évaluation auprès des étudiant(e)s et auprès des entreprises.
La responsabilité comprend :
- Le guide des stages actualisé du fichier d’entreprises, 10 éditions annuelles (2008-2018),
- l’accompagnement individualisé des missions à négocier, la reformulation par mots-clefs et le suivi des conventions de TC2 (130 conventions annuelles),
- la gestion du tutorat de stages (appariements individuels tuteur-étudiant d’une équipe tournante de 20 enseignants avec 130 stages) pour les suivis,
- la responsabilité des soutenances.
Formations spécialisées dans les métiers de la culture
J’ai participé au montage de nombreux projets pédagogiques impliquant l’économie de la culture à une période où les universités ont mis l’accent sur la professionnalisation des parcours notamment:
1) le Master 1 Master Expo Muséographie de l’Université d’Artois,
2) la Licence Pro tourisme de l’IUT de Lens.
J’ai valorisé une expérience accumulée dans cette spécialité juste après la thèse à l’Université d’Avignon (DESS métiers de l’art) et à l’Université Lille3 (UFR Arts et Culture).