Lire le texte ci-dessous et rédigez un paragraphe structuré qui explique en quoi ces scènes sont des scènes d’exposition.
Le Balcon, d'Edouard Manet, 1868-69
Onze jours de siège, de Jules Verne et Charles Wallut (1860)
ACTE I
Un salon chez Robert : au fond, portes à droite et à gauche ; au milieu, une cheminée ; pendule ; vases de fleurs ; bougies allumées ; à gauche, une porte, un guéridon ; au milieu du théâtre, une table, sonnette ; siège de chaque côté ; à droite, une porte, un canapé.
Scène première ; Baptiste, seul.
Baptiste. (Au lever du rideau. Baptiste sort du fond à gauche, et écoute à la porte). On les entend d’ici ! (Descendant en scène). Ma foi ! m’est avis que quand les maîtres se disputent à table, les domestiques font sagement de s’en aller. (On sonne. Il hausse les épaules et va s’asseoir sur le canapé). C’est vrai, cela trouble le service ; on ignore si monsieur ou madame parlent sérieusement ou plaisantent, (on resonne) et l’on ne sait plus quelle contenance garder, s’il faut sourire ou prendre son air grave.
Scène II ; Baptiste, Robert, puis Laurence.
Robert, entrant. Ah ! c’est ainsi que vous venez lorsqu’on vous appelle ?
Baptiste. Monsieur, c’est que…
Robert. C’est bien… Apportez-moi mon pardessus et mon chapeau. (Laurence entre et congédie du geste Baptiste qui s’incline et sort.)
Scène III ; Robert, Laurence.
Laurence. Ainsi, vous êtes bien décidé, Robert, à vous rendre à cette soirée de garçons ? (Elle descend à droite).
Robert. Encore ! Ah çà ! nous allons recommencer ! Ce n’est pas chose convenue ?
Laurence. J’espérais, au contraire, que mes observations…
Robert. Mais vos observations sont des enfantillages, ma chère amie ; je ne veux pas, en les prenant au sérieux, nous rendre aussi ridicules l’un que l’autre !
Laurence. Ridicules !… parce que vous m’auriez fait un petit sacrifice ?
Robert. Eh ! mon Dieu ! demandez-moi des choses raisonnables !... Mais, j’en appelle à vous, voyons !... m’empêcher de sortir ce soir, d’aller à ce rendez-vous… une fantaisie pareille ! un caprice aussi puéril !
Laurence. J’ai vu le temps où vous n’auriez même pas songé à le discuter.
Robert. Ah ! voilà bien mon tort, parbleu ! C’est d’avoir fait, dès les premiers jours, une telle abnégation de mon autorité, que, de concession en concession, nous en sommes aujourd’hui, vous, à la tyrannie et moi, à l’humiliation !