Dans tout le fatras emmagasiné dans mon ordinateur organique appelé cerveau, il y a tout de même quelques souvenirs privilégiés.
Bien entendu, ceux liés à mes enfants, mais ceux-là sont si nombreux qu'il me faudra les développer plus tard.
Par contre, ceux concernant mes animaux domestiques sont moins nombreux et, pourtant, ils m'ont aidée à développer un respect pour tout ce qui touche aux êtres sans défense. J'entends par là toute cette forme de vie développée autour de nous, qui dépend de notre empathie (faculté intuitive de se mettre à la place des autres). Normal : ils ne peuvent nous transmettre leurs besoins. Nous devons donc porter une attention toute particulière aux signes qu'ils nous envoient, nous incitant à prendre leur bien être en charge.
Donc, suivant cette optique, je me suis attelée depuis mon plus jeune âge à décrypter le comportement de mes amis à quatre pattes et autres. Enseignement très enrichissant il faut bien l'admettre, d'autant qu'en m'intéressant à leurs mimiques, leurs jeux et leurs habitudes ça m'a aidé à être très attentive aux humains qui m'entouraient. Car il faut bien admettre que nos comportements, par certains côtés, sont restés très primitifs.
Le premier animal dont je me souvienne vraiment, je veux dire avec mes vrais souvenirs personnels, pas ceux rapportés par la famille ou le témoignage de photos; est mon chien Laïka, petite femelle croisée entre je ne sais quelles races, mais adorable aussi bien physiquement que de caractère. Elle a été ma compagne de jeu toute mon enfance, elle partageait mes mini bains dans ma piscine en plastique, mes repas (elle se farcissait tout ce que je n'aimais pas - en cachette bien sûr), mes glaces, mes bonbons ainsi que toutes mes promenades. Elle est même venue avec toute la famille à la Panne, à Notre Dame de Lourdes avec ma grand mère "Bobonne" (là, elle a eu ses petits au retour, dans la voiture, juste à mes côtés, à peine passé la frontière; à croire qu'elle attendait d'être en Belgique). Bref une compagne de tous les instants, qui m'a quittée à l'âge de 11 ans, alors que je venais de souffler mes 12 bougies.
Juste pour info: Mon oncle et ma tante ont eu toute leur vie une chienne nommée Laïka, quelles que soient la race ou les origines, pour rendre hommage au premier chien envoyé dans l'espace par les Russes. Ci-dessous un article pour se rendre compte de ce que la science exige comme sacrifice.
Laika signifie en russe "Aboyeur", cette chienne fut trouvée dans les rues de Moscou.
Elle avait environ 3 ans et pesait 6 kg.
Elle est le premier être vivant envoyé dans l'espace et morte pour la science dans des conditions épouvantables.
Spoutnik 2 mesurait 4 m de hauteur sur 2 m de diamètre et pesait 508 kg.
L'URSS l'a expédiée dans l'espace le 3 novembre 1957.
Cette pauvre chienne était équipée d'une combinaison spatiale et de capteurs pour analyser ses constantes physiologiques. Sa mort est due :
- au stress
- à une température de plus de 41°
- au fait qu'il n'y avait pas de protection contre les radiations thermiques du soleil
Le Spoutnik fut désintégré dans l'espace 5 mois plus tard, les restes sont retombés dans l'atmosphère terrestre le 14 avril 1958.
En 1959 c'est la chienne Otvajnaia, accompagnée d'un lapin, qui partira dans une fusée balistique. Ils eurent la chance de revenir sains et saufs.
En 1960, ce fut au tour de 2 chiennes: Strielka (fléchette) et Bielka (écureuil) à bord de Spoutnik V. Elles atterrirent dans de bonnes conditions.
En 1961, la chienne Tchernovchka, fit le tour de la terre sur une orbite cosmique.
Info historique à retrouver sur le site ( taper Laïka espace, sur rechercher) http://www.chiensderace.com/news/novel.php?ID=359