Partie I : Respiration et occupation des milieux (Chapitres 1 et 2)

Chapitre 1

Chapitre 2

  • Refais l'expérience faite en cours :

  • Révise ton cours sur la respiration et l'occupation des milieux à l'aide de cet exercice corrigé qui n'est autre qu'un questionnaire à choix multiples : QCM corrigé
  • Des vidéos pour en savoir plus !!!

1. sur la pollution des eaux

2. sur l'assainissement des eaux usées

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Un article intéressant après le chapitre 2

Le retour du saumon dans la Seine

Par Antoine DEBIEVRE

Le Journal du Dimanche

La préfecture d'Ile-de-France et les administrations concernées par l'état de la Seine ont élaboré un plan pour faire revenir les grands poissons migrateurs d'ici à quinze ans jusqu'aux sources du grand fleuve. Ambitieux, le projet vise à réintroduire les truites de mer ainsi que les saumons en poursuivant la lutte contre la pollution et en créant une dizaine de passes à poissons.

La Seine va prochainement s'enrichir de nouveaux locataires. (MaxPPP)

D'ici à 2022, le grand migrateur sauvage s'engagera dans l'estuaire au Havre, traversera Rouen, longera Notre-Dame de Paris et remontera en amont pour se reproduire du côté du Morvan. C'est en tout cas le pari que font les administrations franciliennes concernées par l'état du fleuve, qui ont approuvé en novembre dernier un «plan Seine», tout juste médiatisé par la préfecture de région. Le plan vise d'abord à prévenir les inondations et à réduire l'impact de la future crue centennale, semblable à celle de 1910. Mais il comporte aussi une multitude d'actions destinées à améliorer la qualité de l'eau, à lutter contre les pollutions et à réhabiliter les milieux aquatiques.

Le bouchon de pollution a disparu

Le sort des poissons raconte l'histoire du fleuve. Dans les années 1960, cinq espèces seulement étaient recensées au coeur de l'agglomération parisienne. Elles étaient une quinzaine au début des années 1980. Les scientifiques en comptent une trentaine actuellement. Grâce à la construction de stations d'épuration et à la lutte contre les pollutions industrielles, "la qualité de l'eau n'est désormais plus un problème pour la survie du poisson, affirme Louis Henry, directeur régional de l'environnement d'Ile-de-France (Diren), qui prépare le plan depuis 2005 avec l'agence de l'eau Seine-Normandie. Le bouchon de pollution qui tuait pratiquement toute vie au débouché de la station d'épuration d'Achères (78), la plus grande du monde, a disparu. Les eaux qu'elle rejette seront encore plus claires dans un mois, avec la mise en service d'une installation de traitement de l'azote contenue dans les urines.

Il était temps. La France a déjà été condamnée sévèrement par l'Union européenne pour son retard dans l'application de ses directives sur la qualité des eaux, notamment en Ile-de-France. Il y a quinze jours, elle a été informée que l'amende se montera à 400 millions d'euros, une somme qu'elle cherche à négocier.

Réalisation d'une vingtaine de passes à poissons

Avec l'amélioration de la qualité de l'eau, les poissons migrateurs commencent à remonter le fleuve. Une truite de mer a été capturée il y a quelques années à l'écluse de Suresnes (92). Une grande alose a été capturée en 2004 en amont de Paris, près de la base nautique de Bois-le-Roi (77), "ce qui n'était pas arrivé depuis un siècle", indique Jérôme Belliard, spécialiste des poissons au Cemagref et auteur du chapitre sur les poissons de la toute nouvelle bible des naturalistes franciliens*. En revanche, le saumon - le plus exigeant de tous - se fait encore désirer. Alors que les anguilles se jouent des barrages en passant les écluses avec les péniches, les saumons y restent bloqués.

Le plan prévoit en conséquence la réalisation d'une vingtaine de passes à poissons, des petits canaux latéraux où le poisson pourra remonter le courant, entre Poses (Eure) et Saint-Martin-du-Tertre (Yonne). Il en coûtera environ 20 millions d'euros. Les travaux devraient commencer en 2008 à l'écluse de Chatou et en 2009 à Suresnes. Il restera ensuite dix autres barrages à équiper, pour lesquels les financements n'ont pas été envisagés. Il faudra également «réensemencer» la Seine avec des saumons juvéniles, obtenus en pisciculture à partir d'adultes capturés. L'opération pourrait commencer après 2010.

L'objectif est de permettre la remontée de 1.200 à 1.500 saumons adultes d'ici à quinze ans et l'établissement d'une population autonome de 1.500 à 2.000 truites de mer. Ce qui permettra d'alimenter à terme une pêche sportive de "200 saumons par an", une activité de loisir dont les retombées économiques sont non négligeables.

* La nature en Ile-de-France, éd. Delachaux et Niestlé, 319 pages.