En 1989, lors de l'acquisition par les propriétaires il n'existe plus rien du parc dessiné en 1780 par le Marquis Rogres de Lusignan pour mettre en valeur le château. Dans sa face sud un hectare et demi de champ viennent au ras des bâtiments, sans arbre, ni relief, ni vue, et 3 hectares de prairie laissés à l’abandon. A l’ouest, un parc à l’anglaise, prolongé par 3 hectares de bois, Au nord une peupleraie malade, et enfin à l’est une zone boisée, avec au sol d’anciens fours à tuiles enterrés.
Grâce à l’acquisition d’un hectare et demi de terre agricole au cultivateur voisin, la structuration des espaces entourant les bâtiments peut démarrer, d’abord par les espaces exposés au sud, les plus délaissés.
Plus de 150 tilleuls doublés de 500 mètres de charmilles sont plantés créant les perspectives et permettant la transformation d’un champ en un jardin. Y sont créés successivement le potager, le jardin d’herbes, puis la cerisaie et le bosquet, structurés par des haies d’ifs permettant de découvrir de nouveaux points de vue aux détours des allées ou des massifs de rosiers et de vivaces.
A l’est et au nord sont plantés plus de 3000 chênes, érables, charmes, hêtres, tilleuls cordata, reconstituant l’environnement boisé qui protégeait la propriété, avec le parti pris de varier les essences, anticipant le risque, lié à l’évolution climatique, de destruction d’une mono-espèce par des insectes ravageurs.
Le quai en bord des douves est engazonné et des abricotiers en espaliers (bergeron) sont plantés, accompagnés par de nombreux rosiers, clématites et fleurs vivaces.
L’avant cour est structurée de part et d’autre par des banquettes d’ifs et l’accès au potager matérialisé par un tunnel de charmille.
A l’ouest, après le ‘parc à l’anglaise’ héritage du 19ème siècle, est installé un bassin entouré d’une charmille.
En vis-à-vis des bâtiments nord, une peupleraie en fin de vie est remplacée par la plantation de nombreuses espèces d’arbres d’essences locales, une zone humide est laissée naturelle afin de favoriser la biodiversité et des ruches y sont installées. Une ligne de plus de cinquante tilleuls complètent au nord la création de la structure du parc.
A l’arrière d’un des bâtiments des communs, transformé en maison d’habitation, un petit parc à la française est réalisé en 2023.
Enfin l’acquisition en 2024 de 32 hectares de forêt contigus à la propriété, permet de démarrer la restauration des allées en étoile créées par Rogres de Lusignan et encore présentes dans un magnifique taillis sous futaie chênes et charmes.
Les travaux démarrés il y a plus de 35 ans se poursuivent encore dans l’aménagement de la partie nord du parc et la restauration des allées de la forêt.