Historique et plan
L'histoire du jardin ( version française)
Le début de la structure....
En 1989, j'ai créé un jardin à Chaligny, un village proche de Nancy sur 1500 mètres m2. Quelques années plus tard, le jardin est répertorié dans une plaquette éditée par la région Lorraine "Visitez un jardin en Lorraine". Mais, il s'avère que nous ne pouvons pas nous agrandir car il n'y pas de terrain à vendre alentour et par ailleurs, le terrain est très calcaire ; or les plantes que nous affectionnons sont plutôt des plantes acidophiles.
Enfin, l'expérience de dix années et quelques lectures ciblées suscitent en moi le souhait de créer un jardin structuré sur le nombre d'or. Au demeurant, en 1999 et pendant deux ans, j’ai élaboré un plan initial que vous pouvez voir ci-dessous, constitué de deux fois deux doubles spirales, une en gras et une tracée finement, flèche noire ; les spirales sont des spirales d’or, les ellipses de même, le rectangle qui contient toutes ces figures est d’or aussi. Et sur le terrain, j’ai laissé tomber une double spirale car cela me semblait assez lourd et donc j’ai remplacé par un élément plus simple : deux lignes droites, flèche rouge. Le long des lignes courbes, je prévois déjà les essences que je pourrais planter et globalement, je m’y suis tenu.
Un lien intéressant sur le nombre d'or... à découvrir.... http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_d'or
Et puis à la recherche du terrain...
A partir de ce moment, nous avons pu partir à la recherche d’un terrain approprié, d’abord dans les Vosges pendant un an, où à 24 heures près, nous achetions une propriété de 4 ha mais des Suisses nous ont soufflé l’affaire; je fais cette précision pour montrer que notre destin ne prévoyait pas cette région de France; d’ailleurs il est à noter qu’à partir de là, nous avons laissé tomber les Vosges.
Peut être, inconsciemment, nous avions compris que notre projet pouvait pas se réaliser du côté de «l’horizon bleu». Puis nous avons cherché vers Dôle mais rien non plus de ce côté là et pour moi, c’était évidemment au dessus de Lyon en raison des conditions climatiques, une région trop chaude ne convenant pas... et pourtant, tout doucement, en nous éloignant de l’Est, nous nous rapprochions de notre destin sans le savoir...
A pâques 2000, je propose à mon fils d’aller passer une semaine dans les Pyrénées. La route était toute tracée, l’autoroute par la vallée du Rhône mais allez savoir pourquoi, à la hauteur de Valence, on décide de passer par l'Ardèche, une région que je ne connais pas. Nous nous engageons sur la «route du pin» et bientôt, nous découvrons le plateau ardéchois, et là une intuition prend forme, car d’emblée j’observe que le paysage est vert ; je remarque de nombreux petits cours d’eau et la végétation correspond à une terre acide. À Lamastre, nous en profitons pour visiter quelques terrains et la première impression se confirme. Au retour des Pyrénées, Patty, ma compagne, nous ayant rejoint, nous décidons de faire le détour par l’Ardèche afin de partager mon enthousiasme pour l’endroit...
Arrivés à Alboussière, il est temps de trouver un hébergement et c’est sur une petite route, la départementale 369, que nous nous engageons. A environ 3 kilomètres du village, une pancarte retient notre attention «maison à vendre»; nous y allons jeter un œil : la maison est en ruines mais le terrain me parle spontanément et je l’entends, et pourtant c’est plutôt un léger susurrement, peut-être même n’est ce que le vent !
Quoi qu’il en soit, nous notons un numéro de téléphone...Un retour à domicile entraîne une reprise de la vie quotidienne, le cerveau met l’épisode dans l’un de ses nombreux recoins, le temps passe...
Un mois plus tard, le numéro de téléphone refait surface. Je le compose avec quelque appréhension sachant que nous avons attendu longtemps, trop longtemps? Quelqu’un décroche « le terrain est toujours à vendre».
Nous prenons rendez-vous et quelques jours après, nous roulons à nouveau pour l’Ardèche ; nous ne nous doutions pas que nous l’emprunterions très souvent les deux années qui allaient suivre...
Une discussion avec le propriétaire fait apparaître que le terrain sur lequel j’avais «flashé» ne faisait pas partie de la vente ; La surface à vendre était de 1600 m2, or le fameux rectangle d’or comprenant l’ensemble de la structure mesure 70 x 43, environ une surface de 3000 m2 et il me semblait qu’il fallait au moins 15 à 20 mètres de marge autour du rectangle ce qui porte les mesures de celui-ci à 110 x 80, l’objet de nos aspirations depuis le début de nos recherches, avec une surface de 8800 m2.
Aussi, la proposition qui nous est faite ne convient pas et nous expliquons notre projet avec ses exigences de surface. Nous apprenons que le terrain souhaité est loué à un agriculteur avec un quota laitier associé. Le propriétaire est désolé mais en dernier ressort, il nous propose d’aller rencontrer l’agriculteur en question...
D’emblée, la réponse est négative... puis nous discutons de tout et de rien... on apprend que le monsieur est né la même année que moi et surtout qu’il a fait son service militaire à Pont-St-Vincent, le village situé sur la colline en face du village où nous habitons dans l’Est, et un rapprochement s’opère alors, d’autant plus qu’il est sensibilisé par notre projet, qui est en relation directe avec le travail de la terre, et cela a une grande valeur à ses yeux. Avant de nous quitter, il nous promet qu’il va réfléchir...
Encore un mois passe...et le propriétaire nous donne la bonne nouvelle. Cette fois, un an plus tard, au mois de juillet 2001, nous signons pour l’achat de l’ensemble.
Et enfin la construction du jardin depuis 2001
Aout 2001 : Situé sur la commune d'Alboussière, en Ardèche, le jardin a pris naissance avec un travail de mise en forme du terrain. Les premières plantations datent de novembre de la même année. Travail de mise en forme du terrain d'un ha durant tout le mois.
Quatre à cinq milles m3 de terre sera charrié. Le patron d’une petite entreprise de T.P. me propose de travailler pendant ses vacances, ce qui a permis une gestion du temps optimisée; en effet, les gros engins déplacent environ une tonne de terre par godet pour une pelle mécanique et jusqu’à trois tonnes pour un bulldozer et j’avais besoin de temps pour adapter ma réflexion à ce rythme de travail car jusque là, je n’avais charrié la terre qu’avec une pelle ou une ‘Viviane’ (une brouette à deux roues).
Au bout d’une semaine, j’avais pris la mesure de ces engins. Il n’empêche que ceux-ci n’ont œuvré que deux à quatre heures par jour, ce qui me laissait le temps de planifier le travail pour le lendemain. Et c’est important, car une erreur d’appréciation, une absence d’une heure sur le chantier, et ce sont cent m3 de terre qui se retrouvent à un endroit non prévu...
Nous avons reculé la butte située au sud ouest où vous pouvez voir aujourd’hui l’enrochement (dimension 70m de long x 3m de haut) d’une dizaine de mètres afin de gagner de la surface dans la partie basse.
2002 : Plantation de haies dans un souci de brise-vent : 200 Taxus baccata -Ifs- du côté nord et 80 arbres fastigiés de différentes variétés au sud : Acer platanoïdes ‘Columnare’ (Èrable plane de couleur verte) et ‘Crimson Sentry’ (Èrable plane de couleur rouge) plantés selon les suites conjuguées de Fibonacci et d'or (photo ci-dessous), et d'autres : Carpinus (charme), Quercus (chênes), Bétula (bouleaux), Liriodendron (tulipiers), Taxus (if), Tilia (tilleuls), Acer saccharinum (érable argenté), que nous retrouvons au dessus du petit théâtre, qui lui même est situé au bout de la haie d’érables planes. Les érables que vous voyez ci dessous, imaginez que c’était des poteaux sans branches, sans feuilles, sans bourgeons afin de faciliter la reprise ; effectivement ils ont tous repris - la photo date de 2008 - mais comme c’est une variété colonnaire, la pousse en largeur est lente et aujourd’hui, en 2013, leur envergure atteint 1,5-2m selon les sujets. Les 8 érables rouges sont plus petits, car j’ai mis deux ans pour les trouver et la variété étant plus rare, ils sont de petite taille. Entre chaque érable rouge, il y a 1, 2, 3, 5, 8, 13 érables verts (suite de Fibonacci). L’espace entre les rouges correspond en mètres à la suite d’or.
2001 à 2008 : Plantation d'environ mille arbres et arbustes dont 500 variétés différentes. A partir de 2003, création de 500 m2 de massifs afin d'agrémenter le jardin de vivaces. Nous construisons deux petits barrages afin de filtrer l'eau avec une barrière de galets et de pouzzolane, pouzzolane que nous mettons tout le long du ruisseau. Le ruisseau se jette dans une mare d'une quinzaine de m3 ; elle a une profondeur maximale de 1,5 m. Nous l’avons vidée pour la première fois en mars 2013 pour y effectuer un nettoyage.au fur et à mesure qu’ils surviennent. Notons que trois mois de travail intensif ont été nécessaires pour retrouver l’état initial.au fur et à mesure qu’ils surviennent. Notons que trois mois de travail intensif ont été nécessaires pour retrouver l’état initial.
2004 : Création d'un ruisseau d'une quarantaine de mètres, d'une mare, et de murets en pierres sèches - une centaine de tonnes -. Dans un premier temps, nous faisons des essais de plantation dans le lit du ruisseau. Après deux années d'observation, entre 2006 et 2009, nous garnissons le ruisseau de dizaines de plantes, qui pour la plupart se ressèment.
Une haie de bouleaux en forme d’arc suit le ruisseau, composée de 17 bouleaux côté ruisseau et 17 bouleaux côté enrochement. Pour le ruisseau et la mare, il a fallu 40 tonnes de galets, 20 tonnes de grès et 20 tonnes de pierres indigènes. À gauche du ruisseau, au départ, la pente était déversante vers la droite ; aujourd’hui, la pente est inversée et le ruisseau est dans une rupture de pente ; à droite c’est relativement plat et à gauche nous trouvons une pente régulière qui a nécessité de remettre 1 à 4 mètres de terre sur une largeur de 10-12 mètres et sur toute la longueur, une cinquantaine de mètres environ. Au fond de la mare a été posée une bâche de type EPDM.
Des roches remarquables : environ 80 tonnes. Un convoi exceptionnel a amené trois pierres dont l’origine est la carrière de Chateaubourg ; de la roche calcaire que le gérant de la carrière ne voulait pas bouger ; en effet, dans la carrière les pierres étaient en position instable et surplombaient les bâtiments. Ces pierres étaient destinées à être broyées pour en faire du concassé...nous serions arrivés une semaine plus tard, elles n’existaient même plus.
Et un théâtre de verdure - environ 100 tonnes -, que j'ai appelé Carrière de la Vouivre
2006 : Réfection extérieure des bâtiments et aménagement d'un espace intérieur en vue d'expositions, de spectacles et de mise à disposition de documents relatifs au jardin.
2007-2008 : Plantation d'une centaine de variétés d'arbustes et d'un certain nombre de vivaces, notamment toute une série d'asters que nous plantons au pied de l'enrochement avec la recherche d'un dégradé de couleurs dans les tons de blanc à rouge et de blanc à bleu.
2009 : Création de 4 bassins, le plus petit avec 500 litres, le plus grand 3000 litres et nous expérimentons les pompes solaires.
2010 : Plantation de Metasequoia, Taxodium et Gingko, environ un vingtaine de sujets de variétés différentes. Création d'un espace entre la grange et le théâtre, un carré de 5 m par 5 m intégrant des triangles 3-4-5, espace faisant partie lui-même d'un espace plus grand formant une étoile à huit branches, espace enfin, dévolu à la création avec l'idée de faire évoluer le lieu régulièrement comme dans un musée pour les expositions temporaires.
2011 : Création d’un nouveau massif “Brouettes“, entre l’enrochement et la ligne droite de Gingko. Pourquoi ce nom : parce qu’il a été réalisé à l’aide de brouettes à deux roues, autrement dit, une Viviane ; et il a fallu environ 500 allers et retours de cet engin empli de terre, d’herbe, de pierres, de ciment, de terreau, d’aiguilles de pin, de plantes et j’en oublie certainement. On a souhaité y mettre majoritairement des conifères nains. J’ai matérialisé un passage en 2012 avec des piquets d’acacia au nombre de 89 ! En outre, 200 vivaces ont été plantées.
2012 : Nouvelles plantations, notamment des pivoines un peu partout dans le jardin mais aussi d’autres plantes comme des Gingko, Metasequoia, Taxodium. De plus, 2 parmi les trois bassins non alimentés par la source sont transformés en milieux humides.
Le label 'jardin remarquable', label national, a été attribué par le ministère de la culture. Un grand honneur pour ce jeune jardin d' à peine 10 ans à l'époque.
2013 : Le bassin au dessus de l'enrochement est relié à la source et l'eau y coule 8 mois sur 12, ce qui fait 3 bassins alimentés en eau 24h sur 24 et ce huit mois de l'année.
2014 : Un nouveau massif Patty a été réalisé à l'automne avec des pivoines, beaucoup de sauges, un Sambucus fastigié pourpre, un Hamamélis, deux rosiers, et quelques autres vivaces. Deux grosses auges à huile ont été posées sur le carré proche de la carrière et servent d'installations artistiques diverses. D'autre part, je me suis autorisé à mettre de la poésie un peu partout dans le jardin : pierres, arrosoirs, piquets en bois etc. de la poésie que j'ai écrite.
2015 : Cinq installations artistiques voient le jour, il n’en restera que trois en 2016. Mais ces installations sont ponctuelles et peuvent changer d’une année à l’autre. Les meules du temps sont mises en place qui, elles aussi viennent du Portugal avec plein d’incrustations de fossiles.
2016 : Quelques Gingko viennent s’ajouter portant le nombre de Gingko plantés à 41 variétés.
2017 : Projet de travaux dans l’Ellipse des Globes : une gloriette devrait voir le jour pour l’accueil du public. L’aménagement de la grange est amélioré pour le public (Canapé entre autres). Une exposition permanente de peintures est ouverte aux visiteurs.
2018 : Un olivier bi centenaire est planté proche de l’enrochement.
2019 : Deux massifs proches de l’enrochement sont remaniés : J’enlève 50 cm de roches dans le sol pour avoir un sol plus profond qui n’était que de 40 cm (un mois de travail intense et pas moins de 6 tonnes de pierres extraites...). Ainsi, il y aura moins d’arrosage. Tout le long de l’enrochement, j’ai pour objectif de faire un massif en continu. Dans ces divers endroits, je plante une centaine d’hémérocalles et une centaine d’autres vivaces pour augmenter le nombre de plantes fleuries.
Plus quelques arbustes notamment des Gingko nains ou colonnaires. Fin 2019, nous en avons 63 variétés. D’ailleurs, en mars de la même année, nous obtenons la collection nationale de Gingko biloba décernée par le CCVS (Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées). Le 14 novembre 2019, nous avons un épisode météo exceptionnel, une chute de neige très lourde de 40 cm qui brise et arrache des milliers de branches (Au total, 140 m3 de branches sont broyées et remis dans le jardin). Un mois de taille. Moralement, c’était difficile mais nous travaillons avec la nature et j’ai essayé de comprendre le message...
2020 : L'épisode neige a été en fin de compte très positif car de nouvelles perspectives sont apparues et la nature a fait des miracles... quelques mois plus tard, on ne voyait plus les cicatrices !!! Quelques Taxodium sont plantés dans la partie du jardin nommée "Etang".
2021 : Un cube de 1 m en acier corten a trouvé sa place entre la grange et la Carrière de la Vouivre avec ajout d'un gravillon rosé. Dans l'ellipse des Humbles, 21 monolithes de stuc blanc veiné de rouge sont dressés donnant au lieu une ambiance appréciée de la cinquantaine de Gingko qui les entourent. Dans le massif Brouettes, 5 monolithes accompagnent 13 statuettes en bronze, un travail de sculpture d'artistes Burkinabés (Signifiant pays des hommes honnêtes), un petit clin d'oeil à l'Afrique. Et enfin, encore quelques Taxodium, ce qui nous amène à 15 cultivars dans ce genre.
The history of the garden ( English version)
The beginning of the structure.... In 1989, I created a garden in Chaligny, a village near Nancy on 1500 m2. A few years later, the garden is listed in a brochure published by the Lorraine region "Visit a garden in Lorraine". But, it turns out that we cannot expand because there is no land for sale around and moreover, the land is very calcareous; however, the plants that we like are rather acidophilic plants. Finally, the experience of ten years and some targeted readings arouse in me the desire to create a garden structured on the golden number. Incidentally, in 1999 and for two years, I drew up an initial plan which you can see below, consisting of twice two double spirals, one in bold and one thinly traced, black arrow; the spirals are spirals of gold, the ellipses the same, the rectangle which contains all these figures is also of gold. And in the field, I dropped a double spiral because it seemed quite heavy to me and so I replaced with a simpler element: two straight lines, red arrow. Along the curved lines, I already plan the species I could plant and overall, I stuck to it.
And then looking for the land... From that moment, we were able to go in search of suitable land, first in the Vosges for a year, where within 24 hours, we bought a property of 4 ha but the Swiss blew us the case; I make this clarification to show that our destiny did not foresee this region of France; moreover it should be noted that from there, we dropped the Vosges. Perhaps, unconsciously, we had understood that our project could not be realized on the side of the "blue horizon". Then we looked towards Dôle but nothing there either and for me, it was obviously above Lyon because of the climatic conditions, a region that was too hot and not suitable... and yet, very slowly, in us moving away from the East, we were getting closer to our destiny without knowing it...
At Easter 2000, I suggested that my son go and spend a week in the Pyrenees. The road was all mapped out, the highway through the Rhône valley but who knows why, near Valence, we decided to go through the Ardèche, a region that I don't know. We set off on the “route du pin” and soon, we discover the Ardèche plateau, and there an intuition takes shape, because immediately I observe that the landscape is green; I notice many small streams and the vegetation corresponds to an acid soil. In Lamastre, we take the opportunity to visit some sites and the first impression is confirmed. Returning from the Pyrenees, Patty, my companion, having joined us, we decided to make the detour via the Ardèche in order to share my enthusiasm for the place... Arrived in Alboussière, it is time to find accommodation and it is on a small road, the departmental 369, that we engage. About 3 kilometers from the village, a sign catches our attention “house for sale”; we are going to take a look at it: the house is in ruins but the ground speaks to me spontaneously and I hear it, and yet it is rather a slight whisper, maybe even just the wind!
Anyway, we jot down a phone number... A return home leads to a resumption of daily life, the brain puts the episode in one of its many recesses, time passes... A month later, the phone number surfaced. I compose it with some trepidation knowing that we have waited long, too long? Someone picks up “the land is still for sale”. We make an appointment and a few days later, we drive again for the Ardèche; we had no idea that we would use it very often for the next two years... A discussion with the owner reveals that the land on which I had "flashed" was not part of the sale; The surface for sale was 1600 m2, but the famous golden rectangle comprising the entire structure measures 70 x 43, approximately an area of 3000 m2 and it seemed to me that it needed at least 15 to 20 meters of margin around the rectangle which brings its measurements to 110 x 80, the object of our aspirations since the beginning of our research, with an area of 8800 m2. Also, the proposal made to us is not suitable and we explain our project with its surface requirements. We learn that the desired land is leased to a farmer with an associated milk quota. The owner is sorry but as a last resort, he offers us to meet the farmer in question... From the outset, the answer is negative... then we discuss everything and nothing... we learn that the gentleman was born the same year as me and especially that he did his military service in Pont-St-Vincent , the village located on the hill opposite the village where we live in the East, and a rapprochement then takes place, especially since it is made aware of our project, which is directly related to the work of the land, and that is of great value to him. Before leaving us, he promises us that he will think things over...
Another month passes...and the owner gives us the good news. This time, a year later, in July 2001, we signed for the purchase of the whole. And finally the construction of the garden since 2001 August 2001: Located in the commune of Alboussière, in Ardèche, the garden was born with work to shape the land. The first plantations date from November of the same year. Work to shape the land of one ha throughout the month. Four to five thousand m3 of earth will be carried away. The boss of a small public works company offered me to work during his holidays, which allowed for optimized time management; indeed, the big machines move about a ton of earth per bucket for a mechanical shovel and up to three tons for a bulldozer and I needed time to adapt my thinking to this pace of work because until then, I didn't had only carried the earth with a shovel or a 'Viviane' (a two-wheeled wheelbarrow). After a week, I had taken the measure of these machines. However, they only worked two to four hours a day, which left me time to plan the work for the next day. And this is important, because an error of assessment, an absence of one hour on the construction site, and it is a hundred m3 of earth that ends up in an unexpected place... We have moved back the mound located to the south west where you can now see the riprap (dimension 70m long x 3m high) by about ten meters in order to gain surface area in the lower part.
2002: Planting of hedges for the sake of windbreaks: 200 Taxus baccata -Yews- on the north side and 80 fastigiated trees of different varieties on the south: Acer platanoides 'Columnare' (Normal maple of green color) and 'Crimson Sentry' ( Red maple) planted according to the conjugate Fibonacci and golden sequences (photo below), and others: Carpinus (hornbeam), Quercus (oaks), Bétula (birches), Liriodendron (tulip trees), Taxus (yew), Tilia (lime trees), Acer saccharinum (silver maple), which we find above the small theatre, which itself is located at the end of the hedge of plane maples. The maples you see below, imagine that they were poles without branches, without leaves, without buds in order to facilitate recovery; indeed they have all taken over - the photo dates from 2008 - but as it is a columnar variety, the growth in width is slow and today, in 2013, their wingspan reaches 1.5-2m depending on the subjects. The 8 red maples are smaller, because it took me two years to find them and the variety being rarer, they are small in size. Between each red maple, there are 1, 2, 3, 5, 8, 13 green maples (Fibonacci sequence). The space between the reds corresponds in meters to the gold suite. 2001 to 2008: Planting of approximately one thousand trees and shrubs including 500 different varieties.
From 2003, creation of 500 m2 of beds to decorate the garden with perennials. We build two small dams in order to filter the water with a barrier of pebbles and pozzolan, pozzolan that we put all along the stream. The stream flows into a pond of about fifteen m3; it has a maximum depth of 1.5 m. We first emptied it in March 2013 to clean it up as they arise. It should be noted that three months of intensive work were necessary to restore the initial state as they arise. It should be noted that three months of intensive work were necessary to restore the initial state.
2004 : Creation of a stream of about forty meters, a pond, and dry stone walls - a hundred tons -. First, we do planting trials in the bed of the stream.
After two years of observation, between 2006 and 2009, we fill the stream with dozens of plants, most of which re-seed themselves. An arc-shaped birch hedge follows the stream, consisting of 17 birch trees on the stream side and 17 birch trees on the riprap side. For the stream and the pond, 40 tons of pebbles, 20 tons of sandstone and 20 tons of indigenous stones were needed. To the left of the stream, at the start, the slope was overhanging to the right; today, the slope is reversed and the stream is in a break in slope; on the right it is relatively flat and on the left we find a regular slope which required putting back 1 to 4 meters of earth over a width of 10-12 meters and over the entire length, about fifty meters. At the bottom of the pond was placed an EPDM type tarpaulin.
2005 : Installation of riprap 70 m long and 3-4 m high - around 600 tonnes -. It was necessary to trace a path so that large machines and trucks could roll to bring the stones for the riprap: For morale, the period proved difficult because this path was right in the middle of the garden, in a part that was finished and the prospect of redoing everything did not particularly appeal to us; that said, at the time, we don't think about it, or else, the brain goes to sleep and it's much later that the connections wake up... Besides, I'm used to putting the idea in action, and problems find their solutions as they arise. It should be noted that three months of intensive work were necessary to restore the initial state.
Remarkable rocks: about 80 tons. An exceptional convoy brought three stones whose origin is the Chateaubourg quarry; limestone rock that the quarry manager did not want to move; Indeed, in the quarry the stones were in an unstable position and overhung the buildings. These stones were intended to be crushed to make crushed stone...we would have arrived a week later, they didn't even exist anymore. And a green theater - about 100 tons -, which I called Carrière de la Vouivre.
2006 : Exterior renovation of the buildings and development of an interior space for exhibitions, shows and provision of documents relating to the garden.
2007-2008 : Planting of a hundred varieties of shrubs and a certain number of perennials, in particular a whole series of asters which we plant at the foot of the riprap with the search for a gradation of colors in the white to red and white to blue tones.
2009 : Creation of 4 basins, the smallest with 500 liters, the largest 3000 liters and we are experimenting with solar pumps.
2010 : Plantation of Metasequoia, Taxodium and Gingko, about twenty subjects of different varieties. Creation of a space between the barn and the theatre, a square of 5 m by 5 m incorporating 3-4-5 triangles, space itself being part of a larger space forming an eight-pointed star, finally space , devoted to creation with the idea of changing the place regularly as in a museum for temporary exhibitions.
2011 : Creation of a new “Brouettes” massif, between the riprap and the straight line of Gingko.
Why this name: because it was made using two-wheeled wheelbarrows, in other words, a Viviane; and it took about 500 trips back and forth from this machine full of dirt, grass, stones, cement, potting soil, pine needles, plants and I certainly forget some. We wanted to put mainly dwarf conifers there. I materialized a passage in 2012 with 89 acacia stakes! In addition, 200 perennials were planted.
2012: New plantations, in particular peonies everywhere in the garden but also other plants such as Gingko, Metasequoia, Taxodium. In addition, 2 of the three basins not fed by the spring have been transformed into wetlands. The 'remarkable garden' label, a national label, was awarded by the Ministry of Culture, A great honor for this young garden, barely 10 years old at the time!!!
This label was created in 2004 at the instigation of the National Parks and Gardens Council (CNPJ), an institution of the Ministry of Culture and Communication. Awarded for 5 years, this label aims to enhance gardens whose design, plants and upkeep are of a remarkable standard, whether private or public, protected or not as monuments or Site (s. It is issued by the State to gardens open to the public of cultural, aesthetic, historical or botanical interest, the purpose of which is not essentially commercial. The award criteria include, among others, the composition, the botanical and historical interest, as well as the maintenance of the garden, or the existence of a management plan.
2013: The basin above the riprap is connected to the source and the water flows there 8 months out of 12, which makes 3 basins supplied with water 24 hours a day and eight months of the year.
2014: A new Patty bed was created in the fall with peonies, lots of sage, a purple Sambucus, a Hamamelis, two roses, and a few other perennials. Two large oil troughs have been placed on the square near the quarry and serve as various artistic installations. On the other hand, I allowed myself to put poetry everywhere in the garden: stones, watering cans, wooden stakes etc. poetry that I have written.
2015: Five artistic installations are born, there will only be three in 2016. But these installations are punctual and can change from one year to another. The millstones of time are put in place which also come from Portugal with lots of fossil encrustations.
2016 : A few Gingkos are added, bringing the number of Gingkos planted to 41 varieties.
2017 : Work project in the Ellipse des Globes: a gazebo should be built to welcome the public. The layout of the barn is improved for the public (sofa among others). A permanent exhibition of paintings is open to visitors.
2018 : A two-hundred-year-old olive tree is planted near the riprap.
2019 : Two massifs close to the riprap are reworked: I remove 50 cm of rocks in the ground to have a deeper ground which was only 40 cm (a month of intense work and no less than 6 tons of stones extracted...). Thus, there will be less watering. All along the riprap, I aim to make a continuous massif. In these various places, I plant a hundred daylilies and a hundred other perennials to increase the number of flowering plants. Plus a few shrubs including dwarf or columnar Gingko. At the end of 2019, we have 63 varieties. Moreover, in March of the same year, we obtain the national collection of Gingko biloba awarded by the CCVS (Conservatory of Specialized Plant Collections). On November 14, 2019, we have an exceptional weather episode, a very heavy snowfall of 40 cm which breaks and tears thousands of branches (In total, 140 m3 of branches are crushed and put back in the garden). One month size. Morally it was difficult but we work with nature and I tried to understand the message...
2020 : The snow episode was ultimately very positive because new perspectives appeared and nature worked miracles... a few months later, we no longer saw the scars!!! Some Taxodium are planted in the part of the garden called "Etang".
2021 : A cube of 1 m in corten steel has found its place between the barn and the Carrière de la Vouivre with the addition of a pink gravel. In the ellipse of the Humble, 21 monoliths of white stucco veined with red are drawn up giving the place an atmosphere appreciated by the fifty or so Gingko trees that surround them. In the Brouettes massif, 5 monoliths accompany 13 bronze statuettes, a work of sculpture by Burkinabé artists (meaning the country of honest men), a little nod to Africa. And finally, some more Taxodium, which brings us to 15 cultivars in this genus.
Label jardin remarquable
Le label 'jardin remarquable', label national, a été attribué par le ministère de la culture.
Ce label a été créé en 2004 à l’instigation du Conseil national des parcs et jardins (CNPJ), institution du ministère de la Culture et de la Communication. Attribué pour 5 ans, ce label a pour objet la mise en valeur des jardins dont le dessin, les plantes et l’entretien sont d’un niveau remarquable, qu’ils soient privés ou publics, protégés ou non au titre des monuments ou des sites. Il est délivré par l’État aux jardins ouverts au public présentant un intérêt culturel, esthétique, historique ou botanique, dont le but n’est pas essentiellement commercial. Les critères d’attribution comprennent, entre autres, la composition,l’intérêt botanique et historique, ainsi que l’entretien du jardin, ou encore l’existence d’un plan de gestion.