Hypnose: Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’une thérapie brève ? Cette dénomination vient des Etats-Unis qui ont le sens du raccourci et, maladroitement, s’oppose aux thérapies dites au long cours comme la psychanalyse. Traduction approximative qui se trouve, malgré tout, consacrée par l’usage. Ces nouvelles perspectives thérapeutiques apparaissent outre-Atlantique à partir des années 1940 et prennent leur essor dans les décennies suivantes, mais leurs sources se trouvent dans les approches humanistes européennes et orientales des siècles précédents.
A sa naissance et dans ses développements au long du XIXe siècle, il était impensable qu’une psychothérapie durât longtemps. La psychothérapie, héritage des magnétiseurs français, était conçue comme un « coup de main » ponctuel pour aider la personne à passer un cap difficile de sa vie.
Les symptômes témoignaient de la difficulté de ce passage. Aucun praticien ne se souciait d’une « compréhension en profondeur » de l’origine des troubles, et tous pensaient que si le patient parvenait à se débarrasser d’un symptôme, c’est qu’il avait, nécessairement, réaménagé ses profondeurs. Ce qu’il avait réaménagé, comment il l’avait fait, était considéré comme trop compliqué pour être saisi et sans intérêt pour le soulager.
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Si d’innombrables ouvrages des plus approfondis traitent de l’hypnose sous toutes ses formes, le processus hypnotique ne peut-il pas être aussi compris plus simplement comme un état d’esprit dans lequel nous arrêtons soudain de nous battre contre les vents de la vie pour nous mettre à utiliser leur énergie ?
Cet article est tiré d’une conférence faite lors du 3ème Forum Francophone d’Hypnose et de Thérapies Brèves, nous avons conservé dans cette publication une partie du dialogue engagé à cette occasion. Publié avec l’aimable autorisation des éditions Satas.
La métaphore est la forme centrale du corpus des thérapies brèves. Cette structure rhétorique est, grâce à sa fonction diplomatique, d’une grande valeur. Le patient souffre souvent de son “orientation à la réalité”, sa manière de voir le monde. Erickson recommande de respecter cette orientation à partir de laquelle l’attention du sujet est captée, dans le but de changer, recadrer, son point de vue dans une dimension plus large et bénéfique.
Comment et pourquoi travailler indirectement avec les couples ? Camillo Loriedo propose une thérapie centrée sur le thérapeute1. En voici un exemple, celui d’une thérapie qui surgit du thérapeute, de mon histoire personnelle. Je suis née dans une famille mexicaine de classe moyenne, ce qu’on appelle une famille « comme il faut », toujours souriante et bien élevée, qui cachait des secrets honteux, évitait les conflits. Une famille qui n’aurait jamais pris l’initiative d’assister à une thérapie, puisqu’il allait de soi que nous étions des gens bien, mais surtout parce que le linge sale se lave en famille.
Couple sulfureux s’il en est, l’hypnose et la sexologie s’inscrivent dans la prise en charge psychothérapique des patients souffrant au plus profond de leur intimité. Comme dans tout mariage, chacun arrive avec son « sac à dos » : son histoire, sa structure, son inconscient, son caractère, son évolution, ses manques, ses points obscurs.
Leur pratique demande aux thérapeutes une connaissance approfondie des deux domaines, connaissance qui ne peut se concrétiser dans une pratique qu’à partir d’un questionnement personnel sur la relation avec le patient.
Ni l’hypnose, ni la sexologie ne peuvent s’improviser, et leur paradoxe est aussi qu’elles donnent une large place à la créativité et à l’invention commune du thérapeute et du patient.
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Gregory Bateson est né en Angleterre en 1904 dans une famille d’universitaires. Son père Williams est un chercheur prestigieux connu pour ses travaux sur l’évolution génétique.
Bateson étudie tout d’abord la zoologie et la biologie au Saint John’s College de Cambridge, avant d’entreprendre ses premières recherches en ethnologie et consacrer sa vie à de multiples facettes de la science, en y introduisant les logiques orientales du zen et du taoïsme.
CETTE RUBRIQUE METTRA L’ACCENT SUR UNE EXPRESSION USUELLE, RÉPÉTÉE ET FAMILIÈRE, ET DONC INAUDIBLE EN QUELQUE SORTE POUR CELUI QUI
LA PRONONCE, SUR SA CAPACITÉ “COMMUNICATIONNELLE” NÉGATIVE. DIFFÉRENTS AUTEURS ILLUSTRERONT À LEUR MANIÈRE ET DISTINCTEMENT CE THÈME DE L’INCOMPRÉHENSION DONT MUHUC NOTRE DESSINATEUR.
En décrivant leur souffrance, les gens emploient volontiers le mot « toujours ». Ils disent, par exemple:«j’ai toujours si mal à la tête»;«je suis toujours si dépressif » ; « nous nous disputons toujours tellement ».
DANS CETTE RUBRIQUE, SERONT PUBLIÉS DES TEXTES MÉCONNUS D’AUTEURS ANCIENS QUI SONT AUTANT DE SOUCHES D’OÙ ÉMERGE NOTRE ACTUALITÉ.
Philosophe et scientifique, Delboeuf (1831-1896) fut l’un des premiers à démontrer les erreurs de Charcot quant à la nature de l’hypnose. C’est par l’étude des illusions d’optique qu’il commença à s’intéresser à la physiologie. Un esprit critique et un goût pour traquer les idées fausses, les mauvaises conceptions l’amena à s’opposer, par ailleurs, avec vigueur et constance aux rumeurs concernant les éventuels dangers médico-légaux de l’hypnose et son amalgame à une quelconque maladie mentale.
L’automne dernier, la capitale mondiale de la festivité prescrite, de Paris plage aux fameuses Nuits blanches, a subi les influences méphistiques de l’humeur noire. Le « gai » Paris s’est trouvé placé sous le signe de Saturne. Environ trois cents œuvres, de l’antiquité grecque à l’Art contemporain, ont été exposées au Grand Palais pour rendre compte des origines, de l’histoire et de la postérité de la mélancolie.
Anaheim, enchâssée dans la mégalopole qu’est Los Angeles s’étire avec d’un côté, les extravagances féeriques de Disney World, de l’autre, les immensités aseptisées et glaciales du Palais des Congrès. Palais des Congrès géant consacré au rassemblement des géants de la psychothérapies pour quelques 8 500 thérapeutes ! 150 conférences. 9 000 pages de documents pédagogiques ou de supports de présentation livrées sur CD-ROM. Tout est géant dans ce pays !
Quelles promesses pour ce qui commence par une grande foire ? La journée d’introduction et de pré-congrès est animée « burlesquement » par le Dr Patch Adams, « clown guérisseur », démarche déhanchée, gabarit à l’échelle de ce gigantisme,
La sinologie fera-t-elle bientôt partie du cursus des études obligatoires pour tout psychothérapeute ?
Cette idée innovante devrait être soumise au sémillant député de Haute-Savoie qui s’est donné pour tâche de réglementer la profession. Avant même d’obtenir l’aval du Palais Bourbon, force est de constater que la Chine envahit non seulement le marché occidental, mais aussi les congrès de thérapeutes. Lors d’un récent colloque d’hypnothérapeutes consacré aux inductions, pas moins de deux intervenants avaient choisi comme thème l’empire du Milieu. Tandis que l’un d’eux nous proposait une induction à la chinoise, l’autre nous entraînait dans une induction atmosphérique avec Tchouang Tseu dans le rôle du steward.
J’ai volontairement dévoyé le titre de Jean de La Fontaine pour décrire la « saga de l’été » qu’est la loi Accoyer sur le statut des psychothérapeutes. Cette fable va nous servir de fil conducteur tout au long de cette chronique, que l’on pourrait également sous-titrer : rien ne change mais tout change. Qu’en est-il exactement ?
Loi n° 2004-806 du 9 août relative à la poli- tique de santé publique. L’Assemblée nationale et le Sénat l’ont adoptée. Le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit. Article 52 : « L’usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes. »
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