Il y a de nombreuses années, à mes débuts, lorsqu’un patient avait comme revendication de « retrouver la mémoire d’un fait pour en guérir», j’avais tendance à lui faire un topo sur les « vrais souvenirs », « les faux vrais souvenirs », « les vrais faux souvenirs », les souvenirs construits.
Je me souviens que bon nombre de patients, bien que convaincus par mes démonstrations, s’en retournaient chez eux, penauds, frustrés de n’avoir pu trouver en moi, un thérapeute capable de « réparer cette mémoire ».
Souvent hélas, ils s’adressaient ensuite à des « praticiens » peu scrupuleux qui induisaient des scénarii .
Je me souviens de cette patiente, qui au détour d’une pseudo-consultation d’avec un pseudo-thérapeute, avait enfin mis un nom sur le visage de son violeur lorsqu’elle avait 9 ans : son oncle à la barbe fleurie comme Charlemagne. Cette patiente déposa plainte, toute la famille fut bien entendu au courant… L’oncle a été innocenté sur le champ, car jusqu’aux 18 ans de la petite, il était ….. en prison !
Et puis un jour, peut-être était-ce je crois, après une formation avec Betty Alice Erickson invitée à Rennes par Claude Virot, suis-je parti du principe que même si le patient nous amène comme « biscuit » un scénario de vrai faux souvenir, il faut le respecter et travailler avec.
Travailler avec, comme si …… Comme si en l’aidant à (re)construire, à (ré)identifier, à (dé)consolider son scénario, on pouvait l’aider à aller mieux, à se reconstruire, à créer un scénario de vie plus positif pour le futur.
C’est alors, que l’approche en IMO, où le thérapeute ne va travailler que sur des images, des sensations, des émotions, des odeurs, des sons que lui amène le patient, et UNIQUEMENT sur ce qu’il lui amène, sans aucune induction, prends tout son sens.
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