Grossières indécences à Montréal, 1880-1929
3440 rue Davidson, les locaux de la Société de généalogie canadienne-française. (carte)
Conférencier: Dominic Dagenais
Le tournant du 20e siècle voit l’émergence de cultures homosexuelles dans les principales grandes villes nord-américaines. Premier centre industriel au Canada, Montréal n’y échappe pas. La ville offre alors un environnement urbain, social et culturel propice à l’essor d’un tel phénomène. La croissance démographique, la généralisation du travail salarié et le développement d’une culture urbaine marquée par la présence de garçons de la rue et le foisonnement des loisirs commerciaux constituent autant de facteurs favorisant l’émergence de nouvelles pratiques et identités homosexuelles. Encore essentiellement masculin, le monde homosexuel montréalais connaît au cours de ce demi-siècle une expansion indéniable de même qu’une diversification de ses pratiques.
Dominic Dagenais
Détenteur d’une maîtrise en histoire obtenue à l’Université de Montréal en 2006
A complété en 2007 un doctorat en histoire à l’UQAM. Sous la direction de Magda Fahrni et la co-direction de Brian Lewis, avec une thèse intitulée « Culture urbaine et homosexualité : pratiques et identités homosexuelles à Montréal, 1880-1929»
A publié en 2020 aux éditions McGill-Queen’s University Press ouvrage intitulé Grossières indécences Pratiques et identités homosexuelles à Montréal, 1880-1929
Récipiendaire du prix Robert Prévost 2021, décerné par la Société historique de Montréal à «l'auteur ou l’autrice d'un ouvrage le plus susceptible de susciter l'intérêt des Montréalais et Montréalaises pour l'histoire de leur ville»
Joséphine Marchand et Raoul Dandurand, un couple d’influence à l’aube du Québec moderne
3440 rue Davidson, les locaux de la Société de généalogie canadienne-française. (carte)
Conférencières: Marie Lavigne et Michèle Stanton-Jean
Histoire d’une biographie pas comme les autres, puisqu’il s’agit de celle d’un couple. Ils sont nés la même année, en 1861, tous deux de parents férus de politique. Ils se sont admirés avant de s’aimer. Ils ont été des compagnons de route soudés autour d’un même projet: faire avancer le Canada français dans des domaines aussi variés que les arts, la culture, la langue, l’éducation, la diplomatie, les droits des femmes et des minorités.
Ardents défenseurs de l’éducation, de la culture et de la langue française, Joséphine Marchand et Raoul Dandurand ont contribué via le journalisme et la politique à faire entrer le Québec dans la modernité. Joséphine fondatrice de la première revue de langue française destinée aux femmes, Le Coin du feu, et Raoul, sénateur et pionnier du développement de la diplomatie canadienne, ont formé un couple fusionnel qui, durant quarante ans de vie commune nous ont amenées à conclure que derrière cette grande femme, il y avait un grand homme et derrière ce grand homme, une grande femme.
Historienne de formation, Marie Lavigne est co-autrice de L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles (1982, 1992) du collectif Clio, et a également publié, avec Yolande Pinard, Travailleuses et féministes. Les femmes dans la société québécoise (Boréal express, 1983). Elle a notamment été présidente-directrice générale de trois organismes gouvernementaux : le Conseil du statut de la femme, le Conseil des arts et des lettres du Québec et la Société de la Place des Arts de Montréal. En 2014, elle a été faite chevalière de l’Ordre national du Québec.
Michèle Stanton-Jean est diplômée en histoire et détient un Ph.D. en sciences humaines appliquées. Elle a été sous-ministre de la santé du Canada, représentante du Québec à l’UNESCO (Paris) et conseillère à la mission canadienne auprès de la Commission européenne (Bruxelles). Elle est actuellement chercheure invitée au Centre de recherche en droit public à l’Université de Montréal. Elle est co-autrice de L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles (1982, 1992), du collectif Clio, et de la biographie Idola Saint-Jean, l’insoumise (Boréal, 2017), avec Marie Lavigne. Michèle Stanton-Jean est chevalière de l’Ordre national de la Légion d’honneur de France et officière de l’Ordre national du Québec.
Attention les conférences sont maintenant en salle. Elles se tiennent le premier dimanche du mois à 14 h.
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Les activités sont gratuites ou payantes (5 $) selon le type d'adhésion choisi.
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