Le débat sur la colonisation
Ferry et Clémenceau (1885)
Jules Ferry « douché » par Clemenceau (caricature de Charles Gilbert-Martin, Le Don Quichotte, 2 février 1884).
Jules Ferry, Georges Clemenceau et Henri Brisson à la Chambre des députés (dessin satirique sur l'affaire du Tonkin, 1885).
Le texte des deux discours:
https://histoirecoloniale.net/Jules-Ferry-et-Clemenceau.html ou http://librecours.eu.free.fr/spip/IMG/pdf/1e_07_ferry_vs_clemenceau_2016-17.pdfEtude des deux documents:
http://sciencespodiago.over-blog.com/2017/08/sujet-20.etude-de-deux-documents-deux-regards-opposes-sur-la-colonisation-ferry-et-clemenceau-xixe-siecle.htmlJules Ferry
Les fondements de la politique coloniale (28 juillet 1885)
http://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-moments-d-eloquence/jules-ferry-28-juillet-1885Depuis le début des années 1880, la France cherche à coloniser de nouveaux territoires. La Tunisie, en 1881, l’Annam en 1883 et le Tonkin en 1885 deviennent des protectorats français. La séance parlementaire du 28 juillet 1885 est consacrée à la discussion d’un projet de crédits extraordinaires pour financer une expédition à Madagascar où la France tente d’imposer son protectorat.
Jules Ferry, ancien maire et député de Paris, est le porte-parole de cette nouvelle politique de conquête coloniale et défend dans ce discours, face à un adversaire de taille qu’est George Clemenceau, les bienfaits économiques, humanitaires et stratégiques du colonialisme.
Georges Clémenceau
La colonisation est-elle un devoir de civilisation ?Discours à la Chambre des députés : 31 juillet 1885
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/7ec.aspMédecin, puis publiciste-journaliste, représentant à l'Assemblée nationale en 1871, élu député en 1876, il siège parmi les radicaux. En 1882 il contribua à renverser les ministères Ferry puis Freycinet. Le 30 mars 1885 le réquisitoire de Clemenceau contre l'expédition du Tonkin provoque la démission du cabinet Ferry. Il acquiert une réputation de « tombeur de ministères ». Successeur de Jules Ferry, le radical Henri Brisson continue la même politique et demande des crédits à la Chambre pour une intervention à Madagascar. Le 28 juillet, Jules Ferry justifie la politique d'expansion coloniale, système politique et économique se rattachant à trois « ordres d'idées : à des idées économiques, à des idées de civilisation de la plus haute portée et à des idées d'ordre politique et patriotique. » En revanche, Clemenceau considère l'entreprise coloniale des opportunistes comme l'abandon déguisé de la revanche. Il se réfère à l'argumentaire développé trois jours auparavant par Jules Ferry