Ecologie

Vidéo de mes conférences sur l'écologie (ici)

Mes livres sur l'écologie (ici)

Les protestations devant notre maison qui brûle, sont devenues vaines

(extrait du livre Effondrement : choisir la violence ou la révolution - téléchargement gratuit ici)

J’ai rencontré Pierre Rabhi en 2000. Il était, à l’époque, un des rares à avoir compris deux enjeux stratégiques pour notre avenir commun : que la petite couche d'humus qui nous nourrit est fragile et que notre société basée sur le carbone, est vouée à s'effondrer. J’ai pu longuement l’interroger (voir les vidéos ici), souhaitant soutenir son projet d’agro écologie au service des plus pauvres. J'ai écrit en 2005 un texte pour résumer les problèmes qu'il décrivait (lire "Le petit prince Rabhi").

De 2000 à 2016, j’ai donné des cours d'éthique à l'ENSIMAG qui forme des ingénieurs spécialistes de finance et de mathématiques financières et à l'IAE dont les étudiants sont appelés à être gestionnaires en finance, ressources humaines et marketing (voir best-off des travaux des étudiants).

En mai 2008, avec Michel Griffon, nous avons publié "La Planète, ses crises et nous". Ce livre faisait  un état des lieux, en particulier sur les questions énergétiques et alimentaires (lire l'introduction). Nous y avons détaillé les changements possibles pour assurer un monde durable pour 2050 (lire ici).  

J’ai pris consience que les crises de la finance, du climat, de la nourriture et de l'énergie sont liées et qu’elles nous conduisent à une récession violente et sans fin ([6]). J’ai acquis la certitude que si nous ne gérons pas la décroissance, elle nous sera imposée par la réalité physique avec violence.

Dès 2009, j’ai mesuré les limites des discours écologiques ([13] et [49]) dès qu’ils servent des intérêts politiques partisans ou satisfont au greenwashing des institutions. En 2015, j’ai souligné comme ils étaient même inaudibles face à l’absence de stratégie de nos dirigeants notamment au niveau européen  pour nous éviter les pollutions de l'énergie du charbon dont la Chine souhaite se débarrasser ([37]).

Suivant de près les positions des experts, comme le GIEC, sur l’évolution du climat, il m’a semblé que nous pouvions limiter les dégâts  par des actions radicales.

Pourtant, 40 ans après la publication de Limits to growth, en 2012,  Dennis Meadows qui présentait la mise à jour de son modèle, lançait une  dernière alerte pour limiter la croissance alors que Lester Brown, connu depuis 30 ans pour  son plan B pour la planète, annonçait lui aussi que nous étions à la date du basculement irréversible (voir World on the Hedge ).

C’est à cette époque que j’ai entamé une collaboration avec l’équipe STEEP de l’INRIA de Grenoble dans l’idée de concevoir des outils pour répondre aux enjeux écologiques au niveau des territoires. Si les questions environnementales butaient sur des solutions coordonnées pour toute la planète, nous avions la conviction qu’il convenait d’agir localement, au sein de communautés à taille humaine : notre territoire.

En 2015, une revue scientifique de premier ordre, Nature, publiait un article  qui démontrait que, pour préserver notre avenir climatique, il faudrait laisser 80% des ressources énergétiques sous terre. Pour cela, il m’est apparu qu’un plan Marshall mondial financier  était incontournable ([50] et [52]) et je l’ai décrit à l’occasion d’un exposé au Grand Palais dans le cadre de la COP21.  Mais les conclusions de COP21, réunissant 140 chefs d'états en grande pompe à Paris, n'ont pas abordé cette question vitale.

Avec un souci d’information et de partage des expériences concrètes, nous avons avec  l’équipe STEEP pris l’initiative des conférences Comprendre et agir ici.

Depuis qu’en septembre 2017, Dennis Meadows a affirmé qu'il était trop tard (vidéo about the State of our Planet : 45 years after "The Limits to Growth"), je me suis rendu à l'évidence : le climat sera maintenant incontrôlable, quoique nous fassions.

 Nous sommes en perdition et j’ai cosigné avec plus de 15000 scientifiques mondiaux l’alerte à l’humanité ([94]).

La question se pose alors pour chacun : comment survivre? Que faire? ([80]).

Nous pouvons faire l'autruche. En effet, comme je l’ai décrit dans un article ([85]), notre cerveau ne semble pas capable de percevoir l’ampleur de ce terrible effondrement pourtant devant nous.

Je constate que malgré les discours et les efforts des bonnes volontés, nous n'avons JAMAIS diminué notre consommation mondiale annuelle d'énergie fossile. Certes, il y a des responsables mais notre inertie collective est aussi à déplorer.