L'article suivant est paru (dans une version tronquée par l’éditeur) dans Les Cahiers du CIRCAV (Université de Lille 3), n° 21, sept. 2010, Paris, L’Harmattan, pp. 241-260.
La version reproduite dans le fichier pdf ci-dessous est la version électronique intégrale rédigée en 2009.
RESUME / ABSTRACT
Cette étude diachronique se propose de rendre compte de la pérennité et de l’évolution du format large dans la production française des cinquante dernières années (1953-2000), en convoquant aussi bien l’analyse des théoriciens et critiques que celles des praticiens du cinéma national.
Format du cinéma spectaculaire par excellence, qui insiste sur une immersion du spectateur dans le film, le cadre élargi de l’image permet aussi tous les excès visuels et redéfinit la liberté des figures dans le cadre ainsi que le rapport du spectateur à l’image (chers à André Bazin). En dépit de ses limitations optiques, le CinemaScope est plus particulièrement utilisé pour son apport spécifique à la dramaturgie des films à caractère psychologique : plénitude ou vacuité du cadre, effet de profondeur, d’à-plat ou de surgissement ou encore redéfinition du montage. En outre, la versatilité de son utilisation l’accommode finalement à de nombreux genres cinématographiques et lui fait acquérir un nouveau statut esthétique plus réflexif : celui de conférer à l’image de cinéma son essence même, on pourrait dire sa “cinématographicité”.
Référence bibliographique :
Olivier Rousseau, "De la modernité à la cinématographicité de l'image : le format large en France (1953-2000), Les Cahiers du CIRCAV (Université de Lille 3), n° 21, sept. 2010, Paris, L’Harmattan, pp. 241-260 ; version électronique intégrale : 2009-2014, pp. 241-267, FilmoScopeFR, https://sites.google.com/site/filmoscopefr/articles/circav21.