Grande-Terre : randonnée de Port-Louis à Anse-Bertrand, plage de Sainte-Anne

Les plus belles plages de sable blanc de l'île se trouvent indiscutablement sur la Grande-Terre. Parmi les plus réputées, celle de l'Anse du Souffleur à Port-Louis, au nord-ouest de la Grande Terre.

Nous la connaissons bien mais quand on aime on ne compte pas. Alors aujourd'hui, on y retourne mais pas uniquement pour les plaisirs de la plage. Entre Port-Louis et Anse-Bertrand, notre topo-guide indique une randonnée entre mer et mangrove de 7 kilomètres à faire en 3 heures.

Une bonne façon d'allier dans la même journée marche et farniente.

Le circuit étant linéaire, nous partons par conséquent avec nos deux véhicules. Premier objectif, déposer une voiture à Anse-Bertrand. C'est à 70 kilomètres… soit à une heure et demie de "chez nous", tout un périple à l'échelle de la Guadeloupe avec l'obligation de traverser la banlieue de Pointe-à-Pitre. Nous sommes pourtant agréablement surpris, la circulation est plus fluide qu'attendue.

Vers 9 heures, nous garons notre Picanto devant la bibliothèque de Anse-Bertrand, non loin du cimetière de la commune. C'est ensuite un autre cimetière que nous rallions, celui de Port-Louis, jouxtant la plage du Souffleur. C'est le point de départ de notre randonnée.

Immédiatement, une première image de cette belle anse aux eaux turquoises !

La marche commence sur une piste en terre tout à fait praticable en voiture qui dessert des carbets (aires de pique-nique couvertes) déjà très fréquentés par les locaux à cette heure encore matinale. Certains ont même installé un groupe électrogène alimentant une sono.

Ça zouke déjà ;-)

Pourtant, on n'est pas le week-end ? Nous réaliserons plus tard que nous sommes le jour de la mi-carême, férié aux Antilles.

Laissant derrière nous l'animation des carbets, nous arrivons à hauteur du marais de Port-Louis où une passerelle suivie d'un sentier permettent une incursion dans la mangrove.

Mais d'abord un peu d'exercice pour grimper au sommet de la tour d'observation, récompensés par une très belle vue panoramique.

Depuis l'observatoire, vue plongeante sur Hervé, pressé de voir la suite.

Nous empruntons la fameuse passerelle puis nous nous enfonçons de plus belle dans le marais, peuplé de plantes épiphytes aux allures fantomatiques.

Un peu partout, des pièges à crabes ! La boîte est encore vide.

Une mauvaise interprétation de la carte nous a fait croire que cette trace allait rejoindre le chemin du littoral un peu plus loin. Or il n'en est rien, il faut faire demi-tour. Un détour qui nous coûtera trois kilomètres de plus mais la satisfaction d'avoir découvert ce milieu très particulier.

Une fois de retour sur le littoral, il suffit de poursuivre tout droit, tantôt au plus près de l'eau, tantôt un peu en retrait.

Tout près de l'eau !

Ici sur un sentier encadré de catalpas.

Dernière fenêtre vers cette anse paradisiaque…

… avant un changement de décor en arrivant sur un littoral rocheux, battu par les vagues de l'océan. Nous sommes à présent exposés au nord.

Les rochers sont prisés des huîtriers-pies…

… alors que d'autres, comme ce sucrier à ventre jaune, préfèrent les sous-bois plus abrités.

De sous-bois en zones marécageuses, de falaises en pâturages, la randonnée se poursuit ainsi tout le long du littoral jusqu'à Anse-Bertrand, ponctuée de deux ou trois observations botaniques.

Tronc de ? (je serais curieuse de le savoir)

Ces drôles de clochettes de Kalanchoe penné (Kalanchoe pinnata), plante succulente de la famille des Crassulacées, originaire de Madagascar, introduite et invasive, sont appelées localement herbe mal de tête.

On utilise les feuilles en application sur le front pour soigner les maux de tête.

Kalanchoe penné = Kalanchoe pinnata

Papillon Nacré = Agrautis vanillae insularis

Les majestueux cocotiers bordant la plage de la Chapelle annoncent le terme de notre randonnée. Le cimetière est à deux pas et, tout près, la bibliothèque où la Picanto nous attend. Il est près de 13 heures.

En tout, nous avons finalement parcouru 10 kilomètres, la faute à l'incursion dans le marais, en 3 heures et demie avec un dénivelé de… 10 mètres. Une balade facile et très chouette :-)

Retour en voiture à la plage du Souffleur à Port-Louis. La roulotte sur la plage sert de petits plats sans prétention mais très honnêtes pour le prix. Pour le dessert, les doudous sont nombreuses à proposer le sacro-saint sorbet coco, une institution guadeloupéenne à laquelle nous ne manquons pas de sacrifier. C'est toujours un délice.

Il ne reste plus qu'à goûter aux bains de mer et de soleil pendant le reste de l'après-midi.

Une journée placée sous le signe de l'exercice et du farniente, à nos yeux la vision idéale des vacances !

En 2022, nous retournerons sur notre plage préférée, la plage du Souffleur, pour constater des changements radicaux. Voir ICI

Pour finir en beauté, une dernière image de plage, celle de la Caravelle à Sainte-Anne, sur laquelle les jeunes sont allés passer du bon temps à quelques jours d'intervalle - nous, on connaissait déjà ;-). Fabuleuse elle aussi !