A l'extrême sud : le sentier de l'Acomat à Trois-Rivières

Au lever du jour, le temps n'est a priori pas très engageant. Une épaisse grisaille couvre toute la montagne jusqu'au littoral.

Hum, dans ces conditions, comment choisir de façon sereine une activité pour la journée ?

Peut-être la météo locale pourrait-elle nous aider ? Des nuages associés à un peu de pluie et à un peu de soleil, bref un temps variable comme souvent est prévu sur les principaux sites de l'île. Avec une telle prédiction, Météo-France ne se mouille pas beaucoup ;-)

Néanmoins, cet après-midi, sur la ville de Basse-Terre et ses environs, elle prévoit un grand soleil. Voilà qui est encourageant et c'est immédiatement dans cette direction que nous lançons notre recherche de randonnées.

Le sentier de Grande Pointe, à l'extrême Sud de l'île, retient notre attention dans un premier temps.

Ce n'est pas la porte à côté bien qu'étant située à une quarantaine de kilomètres seulement. La route du littoral n'en finit pas de serpenter puis c'est l'entrée de la ville de Basse-Terre qui nous ralentit encore.

En outre, nous ne possédons pas de carte précise de cette partie de l'île. C'est donc un peu à l'arrache que nous nous orientons, régulièrement appuyés par de gentils locaux qui nous affirment que nous sommes sur la bonne voie.

Quand nous nous retrouvons sans le vouloir à l'entrée de la petite ville de Trois-Rivières, nous espérons que les gendarmes postés là pourront mieux nous renseigner.

Après avoir tourné et retourné la carte dans tous les sens, ils nous avertissent que le parking que nous visions a été déplacé et nous recommandent de faire la randonnée dans le sens inverse par rapport à ce que nous avions prévu : de l'Anse Duquerry à la Grande Pointe.

Ok, mais l'Anse Duquerry, comment la trouver ? Les gendarmes étant incapables de nous donner plus de détails, nous tâchons de nous débrouiller seuls.

Dans le village, nous suivons le panneau "Bord de mer" et atteignons l'embarcadère vers l'archipel des Saintes.

Cela fait près de deux heures que nous sommes en route alors tant pis, nous décidons de modifier un peu le programme afin d'emprunter le sentier de l'Acomat (départ près de l'embarcadère) qui rejoint cette fameuse Anse Duquerry.

Tracé en rose sur la carte

Le sentier commence par traverser une forêt xérophile caractéristique du bord de mer où s'entremêlent mapous, poiriers et gommiers géants.

Quelques spécimens remarquables sortent du lot.

Dans cette atmosphère humide, les mille-pattes sont tout à leur aise.

Quand la forêt s'éclaircit, elle permet de belles échappées panoramiques vers l'archipel des Saintes.

De gros paquebots croisent dans les eaux des Saintes.

Toute cette côte sud est recouverte de coulées de lave jadis crachées par la Soufrière. Ici, quelques-unes de ces bombes volcaniques éparpillées par la fureur du volcan.

Peu après, changement de végétation alors que nous pénétrons dans un sous-bois de raisiniers.

La balade se termine à l'Anse Duquerry (1 h à 1 h 30) où nous décidons de poursuivre un peu vers Grande Pointe, plus précisément jusqu'à la rivière Coulisse.

En raison de la pluie de ces derniers jours, nous craignions qu'elle ne soit pas traversable. Or à notre grande surprise, il n'y a que très peu d'eau de sorte que quelques rochers bien placés nous permettent de passer sans nous mouiller les pieds.

A proximité de la rivière, des rochers sculptés sont les témoignages laissés par les premiers occupants de l'île, les Arawaks, venus d'Amérique du Sud.

Nous n'irons pas plus loin.

Pour le retour vers Trois-Rivières, nous pensons bien faire en prenant une variante par le chemin de la Coulisse, en réalité une petite route. Mais c'est finalement un parcours fastidieux car sans ombre (ou presque) et en montée. Le seul avantage, c'est qu'il permet de jolies vues sur le village.

Cette petite randonnée (en tout 4 km, 2 h 30, 100 mètres de dénivelé) nous a ouvert l'appétit. C'est donc avec impatience que nous mettons les pieds sous la table au restaurant "aux Quatre Epices", situé sur le parking à l'arrivée. Une pause bienvenue mais un service très lent et un repas qui nous laissent sur notre faim !

L'après-midi se poursuit par une baignade à la plage de Rivière-Sens qu'on espérait prolonger par un bain de soleil. Mais une grosse averse nous précipite plus vite que prévu dans notre voiture. Alors un peu dépités, nous préférons rentrer à la villa pour profiter plus longuement de notre piscine.

En 2022, nous sommes retournés randonner dans le sud de l'île. Voir… ICI