On entre dans cette œuvre comme dans une matrice. On se retrouve entouré d’arbres généalogiques, on suit un calendrier lumineux, un compte des lunaisons, jusqu’à une souche métaphorique. C’est une tribu qui a fait souche en ce lieu et dont la progéniture, éparpillée aujourd’hui à la rencontre du monde, laisse en suspens le souvenir de sa gestation et les germes d’œuvres futures.
Patrick RavellaLa Terre, mère nourricière, valeur aujourd’hui oubliée, malmenée, éreintée ; entrailles fouillées jusqu’à épuisement, à souffle coupé ; remplacée par des objets, des performances…
Elisabeth Claus est en alerte. Un K.-O. est-il en devenir ?
Les arbres blanchis, dénudés, dépouillés sont autant d’interrogations sur notre époque. La présence de cette souche blanche, est-ce une fin ou un début ? La mort d’où renaîtra la vie ? Le cycle n’est-il pas rompu ? Ces éléments portés à l’état de déchets posent questions.
Et cette illusion de nuages, ces lunes pleines qui veillent sur la nuit et semblent témoigner de l’oubli du temps ? de taille croissante, ou décroissante, étrangement multiple pour un astre Unique ! De tout temps la lune porte le symbole de la fécondité et donc de la féminité, nous invitant à un voyage onirique dans l’espace, cet espace qui creuse le temps et que nous défions, matamores toujours plus belliqueux !
Nous regardons, et comme dans un miroir, le reflet n’est pas ce que nous voyons, le reflet c’est nous.
Quand on aura retrouvé les vraies valeurs, nous referons surface. Nous renaîtrons alors à l’infini, à l’espérance, à la beauté, la bonté et l’amour.
Josef et Paulette Ciesla