Atelier du 6 septembre 2025
Voyage de vacances avec une carte du monde
AlainR
J'aimerais aller en Amérique du Sud sur la côte du pacifique. Ce que j'ai vu, c'est des populations chaleureuses et des côtes et paysages merveilleux. Y aller l'été quand il fait beau et avec d'autres personnes, mon père si c'est son souhait.
Céline
Voyager, c'est dans ma tête que je le pratique, pas besoin de sac à dos ou de valises, juste ma pensée et je découvre le monde. Mais en fait, la réalité du monde autour de moi est tellement intéressante que je préfère rester ici et observer la vie autour de moi. C'est passionnant.
Colette
Voyager dans le monde c'est ma jeunesse d'avant le choc. Découvrir des pays et surtout des civilisations différentes, sans oublier la spiritualité. Maintenant, c'est en esprit que je voyage mais hors des frontières de notre monde physique. Et je découvre un monde de lumière.
Julien
Je pense à L’Afrique et ses animaux sauvages. Ils sont en Afrique mais ils pourraient être n’importe où. Les imaginer me transporte vers un ailleurs sans limite. C’est ce qui me convient car je n’aime pas les frontières et les obstacles.
Je les ai vus courir, fuir puis revenir vers moi, surpris par ma présence. Ils n’étaient pas effrayés car ils me savent innocent et inoffensif. Depuis, ils sont dans mes pensées et je peux m’évader. C’est un voyage sans fin.
Loïc
Voyage sur une île, la mer autour … Sur la terre tout est possible car c'est solide, même les voitures peuvent rouler et aller où elles veulent. Je me sens bien sur une île car je suis protégé par la mer et les autres sont dans les voitures.
Olivia
J'aime qu'il y ait du monde autour de moi, sous moi, du monde que je connais c'est mieux.
Il me faut aussi des odeurs, des douceurs à toucher pour que je puisse rester en paix avec moi-même. Ces petits mouvements qui me calment et soulagent les mouvements de mon être intérieur.
Rémi
Voyage, c’est l’évasion pour moi et c’est facile car je le fais naturellement dans ma tête. Je vais où je veux et à l’époque que je choisis. Je ne m’ennuie pas dans tous mes scénarios imaginaires parfois un peu loufoques, voir complètement déjantés. Par contre, j’aime aussi beaucoup les vrais voyages où avec mes proches je découvre des lieux, des gens très sympas et accueillants. Mais ma réalité physique m’empêche à des moments d’être assez détendu pour bien profiter du moment. Mais, vive toutes les sortes de voyages intérieurs et extérieurs !
Zoé
Le monde m'intéresse même si je me sens fatiguée. Le monde c'est vaste et j'hésite, que choisir ?
Les pays chauds, j'ai un faible pour le soleil et la mer. L'Égypte m'interpelle, chaleur, mer, le Nil, eau douce et salée, c'est bien. Mais ce qui m'attire le plus, c'est NEFERTITI cette femme si belle dont on dit "que si son nez avait été plus long …". Ces PERSONNAGES de légende ou réels me sont familiers car j'aime leurs grandeurs. Suis-je aussi grande que La Callas ?
Un drôle d'oiseau de Jean d'Ormesson
La parole est un drôle d’oiseau. Ondes, rayons, particules, bosons, quarks, neutrinos, arsenaux des fourmis, danse savante des abeilles, et les queues des lézards qui repousseraient toutes seules, sans parler des passions qui sont capables de tout, il y a beaucoup de choses très curieuses dans le monde autour de nous. La parole pousse la bizarrerie à ses extrémités.
Elle sort d’une bouche pour entrer dans une oreille. Avant la bouche : un cerveau ; après l’oreille : un cerveau. D’un cerveau à un cerveau. Entre les deux, rien du tout. Enfin, rien du tout : de l’air, des ondes, des résonances. La parole est de l’air brassé par la pensée entre une bouche et une oreille.
Avec sa langue et ses dents, avec le larynx, le pharynx et les cordes vocales derrière elle, la bouche est très compliquée. Avec son pavillon et son lobe, avec sa trompe d’Eustache, son étrier, son limaçon, ses canaux semi-circulaires, son enclume, son marteau et son tympan, l’oreille l’est encore plus, et à un point incroyable. L’oreille, comme l’œil, est un monde à elle toute seule. Comme la lumière a besoin d’un œil pour pouvoir être aperçue, la parole a besoin d’une oreille pour pouvoir être entendue. Si l’oreille est compliquée, la parole l’est tout autant. Elle trimbale toute une histoire derrière elle : une origine obscure, un langage, une culture, une géographie dont témoigne encore l’accent, un tempérament, un état de santé et une éducation.
La parole a une vie très brève. Le sens commun assure qu’elle vole. C’est un oiseau-mouche, un éphémère. Verba volant. La parole sert à instruire, à convaincre, à commander, à se plaindre, à implorer, à prier, à caresser, à punir. Parole de Dieu, parole d’honneur, parole d’homme, parole en l’air, belles paroles.
Tout passe. Les paroles passent plus vite encore que les années et les jours, les actes, nos amours, le bonheur et la gloire. Que deviennent les paroles une fois qu’elles ont été prononcées ? Elles se perdent dans l’air qui les a fait vivre et transportées, elles disparaissent, elles s’évanouissent. Sans laisser la moindre trace. Ni cendres, ni reliefs, ni poussière.
Le génie des hommes a pourtant inventé une méthode pour fixer la parole à la façon de ces papillons rangés dans une vitrine. La parole volette dans le temps qui passe et s’évanouit. L’écriture l’immobilise et la perpétue dans l’espace. L’écriture est de la parole passée de l’air du temps aux rigueurs de l’espace.
Extrait de « Qu’ai-je donc fait » de Jean d’Ormesson de l’Académie française
Édition Robert LAFFONT octobre 2008
Alain R
L'écriture c'est ce que nous faisons ici. La parole c'est Anne-Marie où son oreille capte tout très vite directement vers mon cerveau, elle s'en saisit et l'écrit sur l'ordi. Bizarre, mais c'est bien moi. Et si je viens ici c'est pour cela, échanger sur ce qui m'arrive dans ma tête. C'est merveilleux de vivre avec tous et de partager.
Céline
Moi ma parole ne se concrétise pas par des mots parlés, donc pas de partage. Mais l'écrit ici, avec un doigt qui m'écoute, restera jusqu'à la fin des temps et pourra être partagé sans barrière. Alors que mes mots ne parlent pas, s'ils s'écrivent je peux partager ce que je pense. Pas de cerveau à cerveau comme j'ai entendu mais, je crois, de cœur à cœur.
Colette
L'écriture avec les mots, la parole, la vie. Lire des livres pour s'évader et s'amuser tout en douceur, l'écriture est douceur, l'écriture me permet de vivre des choses lointaines loin de tout, loin de mon quotidien, je m'évade dans les contrées lointaines et laisse le livre m'envahir de bruits et de sons et d'odeurs.
Julien
Cet écrivain décortique magnifiquement la parole. La parole n’est rien sans écoute et se volatilise aussi très rapidement, sans l’oreille attentive tandis que l’écrit reste et traverse les années et les siècles. C’est rassurant pour moi. Mes pensées retracées dans des écrits resteront donc bien plus longtemps que tous les flots de paroles que j’ai pu entendre dans ma vie. C’est fou, vertigineux de penser que finalement, vivre sans accès à l’oral n’est pas si grave en définitive.
Loïc
La parole n'est pas indispensable et un cerveau j'en ai un qui fonctionne et me permet des interactions avec l'écran. Je suis obligé de vous dire des mots pour attirer votre attention.
Avec ma sœur (Olivia), nous communiquons à un autre niveau et nous aimons être proches.
Olivia
Cette parole qui est la mienne, est intérieure et je me sens seule au niveau du langage. C'est pour ça que j'ai besoin de contact physique. Car je vois bien que Loïc vous attire avec des sons, les miens n'ont pas de sens pour vous, alors je me tais et je reste avec ce qui se passe en moi et que moi-même je ne comprends pas toujours. Le tactile me donne des perceptions de la vie.
Rémi
J’ai bien écouté les paroles de Jean d’Ormesson et j’ai ressenti beaucoup d'admiration et de gratitude pour mes oreilles et mon cerveau qui fonctionnent bien et me permettent le contact avec les autres, la musique et les sons extérieurs. J’ai pris conscience aussi que, même si je n’ai pas la parole, je peux parler avec mes sons, mes expressions, mes réactions et aussi grâce à la CF. Chaque jour j’améliore ma parole et je me sens entendu et compris.
Zoé
Dommage que Jean d'Ormesson ne m'ait pas connue, avec moi il aurait compris que le support de la parole est la conscience, rien d'autre que la conscience qui se sert des attributs humains pour produire cette parole. Bien sûr je sais que la parole, moi qui ne m'en sers pas, est avant tout un lien entre les hommes, d'autant plus que j'écoute vos mots. Mais je ne parle pas et pourtant je suis là. Monsieur d'Ormesson a très bien écrit, il a l'art de mêler les mots qui confinent au sublime, ce qu'il écrit est magnifique et pourtant j'existe sans mots !
Aller au marché des mots : se rendre sur la grand' place du marché de l’écriture et imaginer un marchand qui permet d’acquérir informations et conseils sur les mots favorisant la qualité de l’écriture
Alain R
C'est ce que je fais tous les jours. Je voudrais bien les cuisiner avec mes proches mais ils ne sont pas toujours disponibles, ils tournent les mots en ronde et c'est une danse dans ma tête. Ici je peux donner ma cuisine avec vous, la goûter, la partager et goûter la vôtre.
Céline
Des mots, je les entends et ne comprends pas toujours. Mon vocabulaire reste insuffisant, mais je suis friande d'aller au marché, choisir de nouveaux mots que je pourrai étudier en profondeur et comprendre lorsque je les entendrai. L'Idéal serait que le marchand m'offre tous ses mots et je deviendrai une savante. Mais je ne ferai pas la fière et conserverai tous ces mots. Dommage que je ne puisse pas oraliser car, après mon passage au marché, je vous aurais impressionnés.
Colette
Le marché des mots, ça veut tout et rien dire, il existe des mots compliqués, il existe des mots froids. Froids qui me glacent le sang et des mots chauds. Mots chauds, pleins d'affections, pleins de vies, je choisis ces mots pleins de sons, de mots différents qui expriment ma joie, mes peurs, mes doutes et mes envies. L'envie de vivre et de choisir pour moi, exaspérée que des personnes choisissent pour moi. Tristesse et joie se mélangent dans un puits infini.
Julien
Moi j’aime bien la fin des marchés où on prend ce qu’il reste. Alors imaginons les mots laissés pour compte. Je vais donc prendre pour moi, les mots incompris, les insultes que l’on n’ose prononcer. Au fond, tout cela m’est familier. L’incompréhension, c’est un peu mon quotidien et les insultes, ce sont ces mots qui n’osent sortir mais que je perçois régulièrement dans ce monde toujours trop agressif pour moi.
Loïc
Mes sons sont des mots qui n'appartiennent pas toujours à votre dictionnaire qui, finalement, est pauvre et a besoin de se compléter par nos ressentis. Cette joie intérieure que je peux ressentir et que vous ne pouvez même pas décrire. Les images me parlent, me séduisent et communiquent avec moi.
Olivia
Vous pensez qu'avoir des mots résout tout et bien, je ne pense pas, car les mots ne sont pas toujours adéquats, exacts pour ce que l'on ressent. C'est d'ailleurs pour ça que je peux m'en passer car vous êtes parfois dans des quiproquos qui vous embarrassent et ne savez pas lequel utiliser pour vous en sortir.
Rémi
Moi je suis d’accord d’aller au marché des mots pour m’offrir les mots qui me permettraient de remercier ma famille, mes éducateurs, mes amis de la CF et aussi ceux qui sont devenus mes amis lors de mes activités passées. Les mots qui me paraissent le plus utiles et que j’aurais vraiment plaisir à exprimer, c’est MERCI pour votre affection, MERCI pour votre attention, MERCI pour vos soins, MERCI de nourrir mes besoins de curiosités sur tous les sujets qui me passionnent, MERCI pour la belle vie que j’ai grâce à Vous !
Zoé
J'aime bien aller au marché des mots, c'est normal puisque je ne parle pas. Cela peut sembler contradictoire et pourtant la recherche du mot parfait, du mot qui traduira au plus juste ma pensée est une grande nécessité. Ne perdant pas mon temps en parlottes sans fin, il m'en reste beaucoup pour me construire une pensée avec des phrases élégantes, d'où mes passages fréquents au marché des mots. Dans cette boutique, cet homme a une quantité infinie de mots sublimes qui illuminent ma vie.
Évasion autour d’une peinture moderne :
s’exprimer sur ce que la peinture inspire et ce qui est ressenti
Alain R
C'est un plaisir de regarder cette image, j'aurais aimé la regarder plus longtemps, que mon imaginaire s'en saisisse et me donne de l'émotion. Je n'ai pas eu le temps de plonger dans cette peinture mais j'ai ressenti des vibrations très fortes mais trop fugitives pour les exprimer.
Céline
Des couleurs vives qui agressent mon œil droit mais qui réjouissent mon œil gauche. Je suis très partagée sur ce dessin, à la fois trop coloré et sans objet ou personnage, juste des traits sans aucun sens, décalés, renversés. Je vois de la colère et un peu de tristesse malgré le choix des couleurs vives. La colère je la comprends car parfois elle m'envahit quand personne ne me comprend. Mais si je devais la peindre ma colère, j'aurais choisi le rouge uniquement avec une dernière touche de noir en bas à droite. Pourquoi ? Pour souligner l'espoir qu'un jour elle disparaisse, donc je ne l'étale pas trop …
Colette
Je m'exprime sur cette peinture qui me plaît, qui m'envahit de pleins de sentiments, le rouge, le sang et les autres couleurs qui sont sources de vie. Je ne m'évade pas pour autant, non ce n'est pas assez représentatif des terres que je visite, de l'eau que j'aime, je m'évade plus avec les livres. Apportez-moi des photos de paysages la prochaine fois, je préférerais.
Julien
Ça part dans tous les sens. Rien ne semble construit. Mais pourtant une énergie folle s’en dégage. J’imagine le peintre, homme ou femme, complètement envoûté durant sa création. Un fond rouge ce n’est pas commun et tout semble jaillir du centre, comme un feu d’artifice. Aucun éclair n’est laissé au hasard, tout prend sens. Je crois que l’on peut observer chaque jour cette peinture abstraite et découvrir à chaque fois un nouvel élément et recevoir une nouvelle émotion. C’est pourquoi je préfère l’art abstrait au figuratif.
Loïc
Il manque des couleurs que j'aime, le bleu et le blanc. Cette image n'a pas l'organisation à laquelle je suis habitué. Oui c'est difficile pour moi d'intégrer de nouvelles formes et couleurs. Ce monde auquel vous donnez du sens et qui pour moi n'est pas souvent cohérent, j'essaie de m'en imprégner, alors si vous me bousculez ..., je continue à progresser avec du connu ou semi-connu.
Olivia
Rien à dire sur une peinture dans laquelle je ne perçois personne et je ne parle pas de figuratif.
Mon monde est ceux que j'aime autour de moi, qui me connaissent et savent me sécuriser.
Avec eux je peux tout simplement être, sans rien de compliqué.
Rémi
Cette peinture me semble une explosion harmonieuse de couleurs. Il y a du mouvement, de la spontanéité et la couleur corail du fond met bien en valeur cet assemblage de taches. Ça me donne envie surtout de peindre à mon tour.
Zoé
La poser sur le mur de ma chambre et la regarder de loin pour saisir toutes les nuances de couleurs, pour essayer DE COMPRENDRE ce qu'a voulu dire le peintre me ferait passer beaucoup de temps. Ce tableau peut évoquer beaucoup de choses et les pensées se calment doucement, simplement, en le contemplant. L'imaginaire d'un peintre est toujours pour moi source de question. Pourquoi a-t-il choisi les couleurs, pourquoi les a-t-il posées de cette façon, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Où s’en vont les mots paresseux ?
Alain R
C'est ceux qui nous interpellent le plus. La question c'est pourquoi ils paressent ? Peux être parce qu'ils nous interpellent et que nous ne voulons pas les entendre, ils nous dérangent sans doute. Moi je les entends dans mes demi-sommeils, moi je les attends, les comprends. Ils méritent qu'on les attende.
Céline
Moi je ne connais que des mots paresseux tellement qu'ils ne franchissent pas ma bouche, ou s'ils le font leur paresse les déforment, je reste incomprise. Alors je sais où sont les mots paresseux : dans ma tête. Et je rêve d'un jour pouvoir leur donner de la vitalité, et que ma parole devienne fluide, et que chacun comprenne mes pensées. Celles que je veux partager pour dire ce que je vis, car la vie est dure envers moi et aucun mot ne pourra décrire cette dureté, à laquelle s'ajoute l'incompréhension. La paresse des mots reste quand même ma première difficulté dans la vie.
Colette
Où vont les mots ? Ils disparaissent. Je peux dire je t'aime, je peux dire je t'adore à ma famille et après cela part. Une écriture reste dans les profondeurs de l'âme.
La paresse est gros défaut, les mots paresseux cela n'a pas de sens, chaque mot a une importance comme chaque être a son importance, peu importent les différences. Un mot paresseux est un mot sans fin, chaque mot peut être interprété ou mal interprété, l'important est ce que l'on en fait avec son cœur et son intelligence tout simplement.
Julien
Les mots paresseux doivent tomber dans l’oubli, forcément. Mais est-ce le mot qui tombe dans l’oubli ou ce que décrit ce mot ? Est-ce si grave de tomber dans l’oubli. Tout est si superficiel, tout va si vite. Pourquoi se battre pour être le 1er ?
Par exemple, le mot tolérance revient sans cesse au 1er plan. Comme la bienveillance ! Les grands mots à la mode … Mais peut-on penser que la tolérance et la bienveillance existent pour autant ?
Loïc
Je cherche les mots paresseux qui n'ont pas la force de se redresser pour être prononcés et entendus. Où sont ces "mauw " qui traînent dans les bas-fonds du monde ? Un mot paresseux ne travaille pas beaucoup et on ne le voit pas souvent à son poste de travail, là où on pourrait le reconnaître et où il servirait à traduire quelque chose. Il reste caché et on l'oublie.
Olivia
Les mots paresseux sont ceux qui subissent beaucoup de fautes d'orthographe et ils finissent par s'effacer.
Rémi
Quelle drôle de question !
Les mots inutiles comme les paroles inutiles, il faudrait les éviter comme les bavardages inutiles. Mais les mots paresseux, ce serait des mots mous, qui n’apportent rien non plus. Ou ce serait des mots qui empêchent de réfléchir, d’agir, qui affaiblissent celui qui les reçoit. Ce peut être alors des mots qui font mal. De toute façon, parler est une action qui, à mon avis, doit avoir du sens et une utilité. Donc les mots paresseux me paraissent des mots dévitalisant, donc aucun intérêt !
Zoé
Nulle part, les mots paresseux ne vont nulle part, ils se contentent de tourner doucement en rond autour de nous, et de temps en temps se glisser subrepticement dans une phrase pour simplement continuer d'exister. Car les mots, même lorsqu'ils sont paresseux, n'ont qu'un seul but, continuer de vivre aussi longtemps qu'ils auront la possibilité de construire une pensée avec des phrases, aussi longtemps que les hommes auront besoin d'eux. Et les mots paresseux ont beaucoup de temps devant eux car ils se meuvent très doucement.