Construction de ma guitare basse

Depuis quelques temps, j'avais envie d'une nouvelle guitare basse...

Est-ce que celle que je joue actuellement ne me convient plus ?

Pas du tout ! il s'agit d'une Fender Précision de 1976, que j'aime beaucoup.

Mais cette guitare, à mes yeux (enfin à mes oreilles) , a deux gros défauts :

  • un son très marqué "Old school" parfait dans le répertoire des années 60/70, mais un peu dépassé pour le répertoire plus contemporain.

  • mais surtout c'est une guitare très lourde, et quand les heures de répétition s'enchainent, ça finit par faire mal au dos !


J'ai donc demandé au jeune luthier lyonnais Sébastien Perrin de fabriquer une petite sœur à la Fender Précision avec un cahier des charges de seulement 2 consignes : plus de possibilités au niveau du choix des sons (d’où les 2 micros avec un switch) et une chasse drastique au poids (d’où, entre autre, le corps évidé). Le reste étant "Au plaisir du chef", le chef étant ici le luthier, bien sûr.


Sébastien m'a envoyé des photos au fur et à mesure de l'avancée du projet. Les commentaires dans les petits vignettes blanches sont de Sébastien lui-même.


28 septembre 2021

14 octobre 2021

18 octobre 2021

18 octobre 2021

18 octobre 2021

18 octobre 2021



Nous optons finalement pour :

  • l’Érable pour le manche

  • le Palissandre pour la touche

  • le Bossé pour la table

  • l’Acajou pour la caisse

19 octobre 2021

19 octobre 2021

26 octobre 2021

26 octobre 2021

26 octobre 2021

26 octobre 2021

8 novembre 2021

8 novembre 2021

8 novembre 2021

8 novembre 2021

8 novembre 2021

8 novembre 2021

9 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

26 novembre 2021

"Après avoir enlevé les mille serre-joints et affleuré la table avec le reste du corps, je me suis dis que quelque chose n'allait pas visuellement. Le simple collage du bossé sur l'acajou rendait une espèce de ton-sur-ton pas très heureux, notamment là où le bois de la table devient plus clair sur les côtés (là où commence l'aubier, la partie vivante du bois où circulait la sève, qu'on oppose au bois cœur, la partie centrale, qui sert de structure rigide à l'arbre). L'ensemble manquait de dynamisme, J'ai donc décidé d'ajouter un filet noir très sobre qui viendrait marquer la séparation entre les deux bois et de l’intégrer à l'arrondi profond tout autour du corps."

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

3 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

"On vient ensuite marquer des facettes, qui correspondent aux tangentes de l'arrondi choisi pour le dos du manche. L'idée est d'enlever tout le bois qui se trouve entre les deux lignes pour chaque facette. On nettoie les extrémités au ciseau à bois, puis entre en scène le wastringue, un genre de petit rabot à double poignée qui était utilisé pour tailler les rayons des roues de carrosse. "

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

8 décembre 2021

"C'est donc parti pour le ponçage final. Si j'adore la plupart des opérations de la fabrication, ce serait mentir de dire que j'aime celle-ci - chaque centimètres carré doit y passer ! Après plusieurs heures (grain 80, puis 120, puis 150, puis 220, puis 320), le corps est fait. Je passe un coup d'alcool à 95° pour m'assurer de ne pas avoir manqué de micro-rayures et j'en profite pour te donner une idée de ce que ça donnera une fois verni ".

8 décembre 2021

9 décembre 2021

9 décembre 2021

9 décembre 2021

17 décembre 2021

"Après plusieurs tests, j'ai décidé de te faire une finition à la gomme-laque. C'est ce qu'on appelle un vernis au tampon ('French polish' en anglais), qui consiste à appliquer à la surface des dizaines et des dizaines de couches très fines qui se fondent les unes dans les autres et créent peu à peu une couche protectrice. La gomme-laque est un produit naturel sécrété par un insecte qu'on trouve en Inde et en Thaïlande, non-toxique, il a été utilisé très longtemps en ébénisterie avant l'arrivée des vernis cellulosiques, polyuréthanes, acryliques, etc. On l'utilise toujours, entre autres sur les guitares classiques, pour sa souplesse et le fait qu'il soit facile à réparer".

17 décembre 2021

17 décembre 2021

17 décembre 2021

"C'est là que les photos commencent à manquer...notamment celles de la planification, qui consiste à 'raboter' le dessus des frettes avec une longue règle rigide et parfaitement plate sur lequel on colle un abrasif, est une étape essentielle après la pose des frettes. Elle vient gommer toutes les petites inégalités de hauteur dues aux micro-variations de pression du marteau lors de la pose, du travail du bois, etc. et assure qu'aucune frette trop haute ne vienne gêner la vibration de la corde".

17 décembre 2021

17 décembre 2021

17 décembre 2021

"Il manque un tas de truc, dont la pose de l'électronique, l'ajustement du manche (on laisse toujours une marge d'un quart de millimètre sur les côtés pour permettre d'ajuster parfaitement l'alignement avec le chevalet), la pose des mécaniques, etc. mais je pense que ça t'aura donné une bonne vue d'ensemble.. "