TELEVISION MECANIQUE suite...

Voici l'appareil issu de toutes ces expérimentations, tel qu'aurait pu le fabriquer un radio-électricien de la première moitié des années 30.

C'est un châssis de poste TSF entièrement refait et reconditionné qui supporte toute la partie moniteur. Le but était d'obtenir un appareil compact facile à transporter.

L'implantation de tous les éléments mécaniques a donc été optimisée de la façon la plus rationnelle possible, mais sans perdre de vue le côté esthétique, style machine de laboratoire.

Les composants électroniques câblés sous le châssis ne sont pas tous d'époque, mais le schéma de principe est bien dans l'esprit. A droite, le dispositif de synchronisation du disque.

Détails de l'intérieur de la boîte à lumière ; à droite, la lentille du condenseur permettant l'élargissement de la surface d'éclairement de la luciole néon à celle de l'image totale .




La luciole néon sur son support.

Un petit réflecteur en aluminium adhésif permet d'en élargir l'angle de vision.

Vue rapprochée d'un trou illuminé, disque à l'arrêt.

Sa forme est en demi-lune car il est à moitié masqué par une petite bande adhésive noire. J'ai expérimenté cette astuce un peu par hasard, suite à un perçage de trop gros diamètre. L'image gagne en luminosité, les lignes ainsi plus larges se chevauchent alors. Certes, la résolution horizontale est un peu altérée, mais l'effet de crénelage et les irrégularités de positionnement des trous sont moins prononcés.

Oscillogrammes des signaux. La vidéo (en haut) et la synchronisation en dessous. Le 50 Hz sinusoïdal généré par Audacity est superposé (mixé) à l'audio.

Schéma de principe de l'ampli vidéo destiné à la modulation de la luciole néon. C'est un ampli classique à deux lampes de récepteur radio, la luciole étant directement insérée dans le circuit anodique de la penthode finale.

Schéma de principe du circuit de synchronisation.

C'est aussi un ampli BF de puissance à deux étages.

Un commutateur permet la synchronisation du disque, soit sur le secteur pour la prise de vue directe avec la caméra, soit sur le signal 50 Hz issu de l'un des deux canaux stéréo d'une source de reproduction.

Voila le résultat final, une image d'aspect certainement très proche de celle qu'ont pu voir les premiers téléspectateurs de la BBC en 1930. Avec seulement une trentaine de lignes de définition et 12,5 images/seconde, ce standard expérimental créé par John Logie Baird aura tout de même été en service pendant plus de cinq ans (de 1929 à 1935). Les émissions étaient diffusées la nuit en petites ondes et pouvaient être captées dans une bonne partie de l’Europe.