2024 - Démarrage pétaradant
Février :
Le collectif prépare la prochaine rencontre. Les échanges montrent l'extrême cohésion que nous avons autour des positions de fermeté. Personne n'est prêt à sacrifier le bénéfice des victoires judiciaires obtenues. La tranquillité du lac et sa priorité tournée vers la nature et la Réserve Naturelle restent pour nous la ligne de conduite.
D'autre part, nous rencontrons notre avocat et étudions d'autres recours possibles pour sécuriser globalement les décisions juridiques et les traduire dans des actes supplémentaires.
4 mars invitation : Rencontre avec la ligue AuRA d'aviron et son "faciliteur de concertation", et les autres acteurs du lac, pour la suite de concertation visant à retrouver un bassin de compétition plus ambitieux que la version étriquée que les responsables avaient pourtant choisie, sur le lac... La ligue a annoncé qu'elle viendrait avec des propositions... Nous avions dit ok pour voir, mais uniquement sur le bassin Est. VOIR Note de synthèse de la rencontre du 22 sept 2023.
Nous sommes dubitatifs sur les promesses que les propositions ne dériveront pas du côté Ouest...
Concertation du 4 mars : Nous étions 7 du collectif dans ce regroupement des instances Régionales, Départementales, locales, d'aviron, d'élus divers et variés, de la RNR, etc... Autour du "facilitateur de concertation".
Nous n'attendions rien de bien, et ce fut le cas. Comme prévu, la ligue aviron a présenté ses diagnostics et ses caresses.
En gros :
Le bassin Est : il est pourri !
Le bassin Ouest : qu'est-ce qu'il est bien !
Bassin Est : public impossible sur la route, gros travaux de sécurisation montagne et 700K€ pour rénover la tour Est. C'est vrai.
Bassin Ouest : ils prendraient le même mais ils enlèveraient 2 couloirs Ouest pour ne plus toucher les palafittes, et ils allègeraient le système de ponton de départ qui serait fixé à la berge par des pieux (plus le même qu'avant donc ! ) ce qui, selon eux, reviendrait à dire que, par miracle, naîtrait un bassin "nouveau" puisqu'on ne se servirait plus des corps-morts....Et puis ça ne coûterait presque rien. Une merveille !
Oui, vous l'aurez compris, nous sommes face à une énième tentative devenue habituelle, car cela fait plusieurs fois qu'ils nous proposent le même scénario (en 2016, en 2019, en 2022).
Les responsables aviron sont encore persuadés qu'ils réussiraient à régulariser un bassin sur ce principe (emplacement déjà rejeté par les tribunaux).
Il nous semble bien qu'ils n'ont pas fait une analyse juridique réelle, en partant d'une lecture fausse des jugements qu'ils aimeraient contourner.
Il a été confirmé par les autorités publiques qu'elles ne se lanceraient qu'avec une position de consensus. Nous ne pouvons pas imaginer qu'il serait possible sur ces propositions.
Nous avons redit que seul le bassin Est peut satisfaire une solution. Certes imparfaite puisqu'elle n'est pas prévue pour les très grandes compétitions. Ancrages possibles, rénovation tour Est, et public sur barges et terrestre côté Maison du Lac. Les compétitions d'ordre mondial avec public au delà de 500 personnes non envisageables.
Il ne fallait pas jouer pour un stade inadapté. Les rêves de grandeur vivent un réveil difficile. Et la confiance ? Avec les mêmes joueurs, les mêmes promesses, les mêmes ressorts, on peut toujours ramer, et ramer fort...
Save the dates : Invitation à participer à une "visite du bassin Est" avec les instances d'aviron qui souhaitent démontrer leur vision, mais les dates de disponibilité sont difficiles à caler. Nous attendons d'autres propositions en dehors d'avril, puis en dehors de mai semble-t-il pour l'aviron. Rien d'urgent cependant, nous connaissons bien le lac, en fait.
Juillet : L'été se pointe et nous recevons une confirmation de la cour d'appel de Chambéry. L'audience d'appel du non-lieu de 2023 est prévue le 5 septembre 2024. Préparation avec notre avocate.
5 septembre 2024 : Audience au TGI de Chambéry. Nous assistons au procès assistés de notre avocate. Nous entendons l'avocat général lire ses conclusions sorties de l'instruction, et observons les juges prendre connaissance des éléments. Ils posent des questions pertinentes à l'avocat général, se saisissent du contexte de l'urbanisme, des positions réglementaires annoncées, des infractions constatées, des annulations faites déjà par le tribunal administratif de Grenoble rendant illégal tout le dispositif et l'ensemble du projet des installations d'aviron. Nous avons l'impression qu'ils ne prennent pas ce dossier à la légère au fur et à mesure que le déroulé des travaux leur est expliqué. Les enjeux sont effectivement lourds de conséquence.
Ensuite notre avocate est invitée à s'exprimer et sa plaidoirie pose clairement tous les problèmes d'infraction aux droits de l'environnement, de l'urbanisme, des forêts, pour lesquels nous avions porté plaintes. Insistant sur le travail des associations qui ont portées ces recours avec sincérité, apportant des preuves et des constats incontestables. Elle pointait aussi qu'il serait inconcevable que la cour puisse maintenir ce non-lieu et cautionne ainsi l'irresponsabilité des pouvoirs publics qui ne peuvent se cacher derrière des incompétences (irrecevables) ou une quelconque incapacité. La responsabilité et l'intention existent de la part du Département dans ce dossier. Elles doivent être condamnées.
Théoriquement, la défense pourrait être entendue à ce stade, mais personne ne représente le Département. Cause perdue ? On le remarque.
Le jugement devrait être prononcé le 15 novembre.
Mais...reporté, puis reporté, puis encore reporté (6 FOIS jusqu'au 21 mars 2025)..