CERCLE D'ESCRIME GIENNOIS
Un peu d’histoire ........
"Apprendre à donner et à ne point recevoir" telle est la conception que nous présente monsieur MOLIERE sur le maniement des armes.
Depuis les gladiateurs, les chevaliers du moyen âge, les duellistes et bretteurs en tout genre jusqu’aux fleurettistes modernes, l’escrime exige de grandes qualités physiques et psychiques tant dans la maîtrise de soi - réactions et contrôle - que dans la combativité, la loyauté et la courtoisie.
De l’Epée seule au combat à deux mains, de Jean de Térail, le fameux chevalier Bayard, aux trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, le duel était monnaie courante et permettait de régler les affaires de coeur, d’argent et d’honneur.
De tailles et d’estocs - comprenez ici de pointe - ces faits d’armes étaient bien souvent des rencontres à sens unique ou l’un des duellistes, parfois même les deux, perdaient la vie. C’est de cette époque que date le coup dit des " deux veuves".
Sous François Ier, l’influence florentine, la recherche de l’esthétisme, entraîne les maîtres d’armes français et italiens à élaborer de nouvelles techniques de combats fondées sur des armes plus légères et maniables ou la pointe prend toute son importance. Des traités sur l’art du maniement des armes sont alors écrits.
Pendant longtemps, le duel était perçu comme un acte de bravoure et d’honneur; tout gentilhomme se devait de manier l’épée et de se battre en duel pour honorer le rang qu’il occupait et dont l’histoire a retenu les noms de Guy Chabot sieur de Jarnac, Cyrano de Bergerac, Chevalier Saint Georges, la Grande Mademoiselle, Mademoiselle de Maupin .....
Interdit sous Louis XIII, car considéré comme un crime de lèse-majesté, le duel décimait tous les Grands du royaume.
À la Révolution, le duel s’est modernisé en utilisant les armes à feu, longtemps considérées comme des armes réservées aux dames. Le pistolet était d’apprentissage plus sur et moins fastidieux. Mais c’est bel et bien l’épée qui restait l’arme de prédilection pour ces affaires-là.
Bien que le duel se soit transformé au fil du temps en bataille juridique et plaidoiries notoires, on croisait - et on croise toujours - le fer, il y a peu encore.
Par dépit amoureux, revers politique ou dettes de jeux, l’offensé conviait son détracteur à se présenter au "Pré aux Clercs" accompagné de ses hommes de confiance pour relever le défi à la première goutte de sang.
Au début du siècle, le magazine satirique " l’assiette au Beurre " publiait ce petit pamphlet :
Il est bien vu de s’adonner à ce sport fameux qui fait tort à l’assassinat.
En délaissant le meurtre, il le rend légitime.
On l’a surnommé lèse-crime.
Les Cyrano, Jarnac, Bayard, d’Artagnan, et autres Marquis, tous ont suivi cette tradition militaire : "Honneur aux armes et respect au Maître."
Aujourd’hui, l’escrime est pratiquée dans 43 000 clubs et plus de 101 pays par 1,3 million d’athlètes, hommes et femmes : 50 % d’entre eux viennent d’Europe, 35 % d’Amérique, 5 % d’Afrique et 10 % d’Asie.
L’escrime est un sport olympique depuis la restauration des Jeux.
Avec 123 médailles olympiques (dont 44 en or) après les J.O. de 2020, l’école française est l’une des meilleures au monde !
Alors venez vite nous rejoindre !