La Vie - La Mort -
La Vie après La Mort
Vendredi 8 février 2008
Certains se diront ça commence bien.... Effectivement très tôt dans ma jeunesse j'ai abordé la mort et comme celle-ci m’a emporté des êtres chers, la question de l’au-delà s’est rapidement posée quelques années après le premier départ.
La première mort était celle de mon arrière grand-mère paternelle qui s'appelait Caroline, dont j'ai hérité du prénom, surnommée Câline car aimée de tous ces petits enfants auxquels, au grand dam de ses propres enfants, elle laissait tout faire, et qui plus est en rajoutait en fabriquant de ses mains des pâtisseries délicieuses.
Elle avait une grande maison familiale à un étage entourée d’un jardin étroit et d’une clôture en pierres surmontée de grandes grilles, je me souviendrai toujours du portail en grilles très haut à deux battants et de l’escalier à deux pans de la porte d’entrée. L’habitation était composée de plusieurs pièces. Il y avait une cave immense et sombre faite de terre battue et un grenier où tous les gamins que nous étions adoraient aller fourrer leur nez, échappant en douce aux yeux des adultes qui, ne nous entendant plus au bout d'un maigre moment, se doutaient où nous étions, puis montant et nous prenant la main dans le sac, nous grondaient et nous redescendaient en vitesse avec pertes et fracas dans la grande pièce principale. J’avais d’ailleurs un mal fou à atteindre et tourner la poignée ronde comme on les fabriquait autrefois, heureusement certains cousins plus grands m’aidaient dans mes efforts pour pénétrer le lieu interdit et farfouiller allègrement. Forcément, il y avait tant de vielles choses intéressantes à découvrir, vielles poupées, vieux habits, malles, meubles, poussettes, landaus, tableaux, objets divers, etc... Bref, tout un bric à brac passionnant que nous ne pouvions résister à l’idée d’en découvrir un peu plus à chaque tentative.
Mon arrière grand-mère mourut j'avais 4 ans, je me souviens encore de son enterrement car elle habitait Nocé. En face de sa maison il y avait à l’époque une ferme avec pleins d’animaux de basse-cour et de nombreuses vaches. A Nocé la montée de son cercueil comme ceux de mes grands parents paternels, hélas disparus, fut très pénible car depuis l'église la côte est rude et longue pour des petites jambes, d'autant plus pour les plus âgés et ceux qui ne font pas de sport. Une montée interminable. Certains impressionnés à la vue de la pénibilité de l'effort à donner prennent à la hâte depuis quelques décennies leur véhicule.
Evidemment à 4 ans on n’est pas très choqué par la mort car les plus âgés prennent bien soin de vous dire « elle est partie au ciel ! » donc la fin terriblement perçue par nombres de personnes est adoucie par cette expression qui la rend plus acceptable.
Je me souviens des bonnes odeurs du Perche, des odeurs parfumées et des fleurs des champs. Comme l'air sentait délicieusement bon à cette époque ! La pollution n'existait pas. Ce village n’a pas trop perdu de ses qualités comme d’autres d’ailleurs qui n’ont heureusement pas le désagrément de la pollution grandissante des villes de France. Lesquelles soit dit en passant n’atteignent pas le seuil d’intolérance de certaines villes du monde. Nous avons un beau pays que je suis fière d’habiter.
De l’âge de 4 ans à 11 ans j’ai eu une enfance sans trop de secousses hormis le divorce de mes parents prononcé en juillet 1967.
Juste après cette date, le cancer de mon grand-père maternel débutait, je fus témoin de sa maladie, après le départ de mon père du domicile conjugal, le seul homme qui restait partit un an après. Etait-ce dans le ciel ? La question venait cette fois.
Ma grand-mère eut la bonne idée de me montrer le visage de mon grand-père mort sur le lit, son visage souriait, il était à ce moment serein, le pauvre qui avait tant souffert, il était enfin libéré.
A 11 ans je savais qu’il allait partir, les médecins avaient averti ma grand-mère et ma mère, et comme nous avions des professeurs en médecine dans la famille, il n’y avait plus de doute, il ne s’en sortirait pas.
Je remercie encore ma grand-mère en pensée de m’avoir montré ce qu'est la mort, elle avait eu raison de le faire, il ne faut pas cacher cet état, il fait partie de la vie terrestre.
Mercredi 13 février 2008
Après le 19 mai 1968, date du décès de mon grand-père dans une période difficile pour la France, quelques temps plus tard, me trouvant un mercredi soir chez ma grand-mère, je vis une émission des dossiers de l’écran au sujet des revenants. Etant donné mon jeune âge, 12 ou 13 ans, ce dossier m’avait impressionnée mais ne m’avait pas fait peur. Ce fut donc après que je guettais les moindres craquements. Il y en eut un peu sur le plancher de la chambre de mes grands-parents les fois où je dormais avec Mamie à la place de Papi. Etait-ce l’âme de Papi qui marchait ou les bois de la maison qui travaillaient suivant les changements de température ? C’était tout de même curieux. En revanche mon frère avait eu une peur panique car il avait vu quelque chose. Depuis j’ai eu beau lui demander de me raconter ce fait en détail, il n’y a pas très longtemps encore, il a maintenant 43 ans (8 ans de moins que moi) il ne veut toujours pas en parler…. Dommage pour moi et pour lui ça le libèrerait peut-être.
Ensuite plus rien jusqu’à 21 ans, les années ont passé, j’ai vécu ma vie, fait les expériences que j’ai voulu et que je garde pour moi, j’ai pris mon indépendance à 18 ans, ma vie intime restera intime pour ce site. Cependant les expériences que j’ai voulu vivre sont venues à moi, et pour la plupart sans que je n’aie fait de démarches particulières d’où le sentiment au fil du temps que j’avais une protection ou un guide spirituel ou un ange gardien, on peut l’appeler comme on veut, il n’y a pas de hasard, de cela je suis sûre au vu des circonstances.
Peut-être un jour me mettrai-je à écrire un livre, j’y pense.
Je vais faire un condensé pour ce site afin de vous amener à des réflexions et à des mises en garde également.
Jeudi 28 février 2008
A l’âge de 15 ans lorsque je l’ai appris et jusqu’à l’heure actuelle on parle de la shoah, cela me revient évidemment tout en ne m’ayant jamais quitté, j’étais en classe à Bègles dans un collège d’enseignement technique pour apprendre la sténodactylo, le secrétariat n’était pas un métier que j’avais choisi, d’ailleurs je ne savais pas exactement ce que je devais faire car l’ambiance parentale était tellement triste que j’avais été sciée à la base et n’avais plus de but. C’était clair, le divorce de mes parents avec tout ce que cela comprend de problèmes avant divorce et après divorce, puis le décès de mon grand-Père d’un cancer généralisé et enfin la découverte inattendue de la shoah couronnant le tout, comment pouvais-je avoir un horizon quand je vis le pire ?
C’est la raison pour laquelle je trouve qu’à l’âge de l’adolescence il est très traumatisant de voir ces atrocités, alors d’autant plus à l’âge de 10 ans !!! On s’étonne de voir les enfants jouer à s’étrangler ? moi cela ne me surprend absolument pas. Confrontés à la mort, la guerre et les difficultés de tous ordres par les informations, aux films où la violence prime, et aux dérives historiques honteuses, ils ne peuvent que jouer à frôler la mort pour leurs recherches et leurs défis personnels. Cette mort toujours présentée d’une façon brusque ou préméditée, organisée, les déséquilibre.
Pour ma part la shoah par dessus les épreuves familiales m’a vraiment dégoûté de la nature humaine et de ses côtés obscurs. Depuis j’ai fait mon chemin avec mes propres analyses dont les conclusions n’ont pas été des plus reluisantes mais j’ai compris que le passage sur terre est un chemin pour se perfectionner. Certains comprendront.
Malgré ces moments difficiles je n’ai pas eu pour autant l’envie de me suicider, contrairement à beaucoup de jeunes qui abrègent leur vie, mais ma joie de vivre s’en trouvait terriblement amoindrie. On le serait à moins.
On montre trop de choses et on fait trop participer les enfants à des événements dont ils ne devraient pas avoir conscience. C’est un bourrage de crâne collectif.
Les anciens ne parlaient pas de certains sujets avant la majorité, ils avaient raison, il faut trouver un compromis afin que l’enfant se développe psychologiquement dans les meilleures conditions, à contrario dans les moins mauvaises, les sociétés étant de plus en plus meurtries.
Par extrapolation, je pense tout d’un coup à Jean-Luc Delarue qui fait un travail de grande qualité pour la compréhension des uns envers les autres dans ses émissions traitant de très bons sujets de société. Il enrichit humainement le paysage audio visuel français.
Vendredi 29 février 2008
Je ne m’étendrai pas sur les sujets politiques, les sites spécialisés s’en chargent très bien surtout qu’il y a matière à bien s’indigner de toutes les horreurs de ses derniers jours et de la corruption qui va grandissante.
En tout cas c’est un bien que les gens d’églises se spécialisent dans la psychologie et la sociologie, c’est un grand progrès.
Pour en revenir à mon cheminement, j’ai fait l’expérience de l’humain par mon écoute des autres, mon analyse personnelle et ma grande tolérance (qualité que l’on m’a donnée) qui pour moi n’est pas de la tolérance mais tout simplement l’amour de mon prochain. Quand on aime les autres, on sait leur prêter une oreille attentive, on ne porte pas de jugement et si l’on peut les aider pourquoi ne pas le faire ? J’avais des amies plus âgées que moi qui me demandaient conseil, j’avais en effet depuis mon adolescence une maturité hors du commun.
A 22 ans j’ai lu deux livres dont je ne me souviens plus les titres qui m’ont fait réfléchir sur l’existence de Dieu et grâce à eux j’ai commencé à aimer Dieu, on ne me le présentait pas comme un Dieu qui vous punit, vous interdit de vivre, enfin vous cloître dans des façons de penser qui vous empêchent toute liberté. Déjà avec mon éducation, il ne fallait pas faire ci, ni faire ça, alors en plus avec un Dieu qui vous frustre, il y a matière à se demander ce que l’on peut faire sur cette terre ?
Heureusement pour moi de par mon hérédité j’ai une forte personnalité depuis ma plus tendre enfance et j’ai fait dans ma vie privée ce que j’avais envie de faire.
Ces livres je le précise, n’étaient pas l’oeuvre de sectes car je n’ai pas l’esprit sectaire, je n’ai pas d’instinct grégaire, mais de penseurs, de psychologues, de médecins. Je suis plutôt une individualiste qui pense aux autres et leur apporte mon soutien si je le peux et s’ils ont besoin de moi seulement…. Je ne m’immisce jamais sans qu’on me le permette, ce que j’apprécie également chez les autres.
Ces livres je les avais trouvés très curieusement dans un village de Charente Maritime dans lequel je prospectais à l’époque pour vendre des produits surgelés. Pour ce travail j’ai sillonné la Charente Maritime que j’affectionne, la Charente et le Nord de la Gironde (Le Blayais). Je travaillais pour une société de La Rochelle suite à un stage de vente à la CCI de la Rochelle que j’avais fait à Saintes. J’ai pu découvrir la beauté de cette région, la gentillesse des fermières et fermiers, des agriculteurs, des viticulteurs de petites propriétés, j’ai gardé longtemps après les visages, les trajets, les paysages et les odeurs de la campagne charentaise en mémoire.
Comme j’avais lu également des articles sur le paranormal j’avais donc ouvert mon esprit à ces choses que l’on ne comprend pas toujours et dont on a peur dans certaines castes, j’y reviendrai.
Et puis tout bêtement un jour alors que je me trouvais à Matha c’était un petit village au milieu de la campagne, je commençais ma prospection, j’avais 22 ans et je débute par une jolie petite maison, je m’installe devant le portail pour sonner mais il n’y avait ni cloche ni sonnette. Dans mon esprit, je me dis : la personne va sentir que je suis là et elle va venir, donc je l’attends. Au bout de trois minutes je vois une dame d’un certain âge qui arrive doucement et me dit « j’avais senti qu’il y avait quelqu’un à mon portail !» nous nous saluons et nous nous amusons de l’anecdote, puis cette charmante dame commence à me raconter qu’elle a perdu son mari et qu’elle est sûre que son petit fils est la réincarnation de son grand-père. Très intéressée par son récit j’écoute tous les détails de son analyse et de ses certitudes pour m’avoir donné des preuves flagrantes et donc de sa conclusion sans retour. C’était donc vrai il y avait là des preuves irréfutables dont je me souviendrai toujours.
Je n’ai jamais revu cette personne seule mais une nouvelle fois en présence du vendeur pour lequel je prospectais, il devait par la suite passer régulièrement avec un camion rempli de surgelés et exploiter son secteur attitré.
Ensuite quinze jours après, au cours de la journée que j’ai passée avec le vendeur pour lui montrer son parcours et lui présenter ses nouvelles clientes, toujours dans le même village, nous avons fait une halte déjeuner près d’un magasin de meubles, étonnant dans un si petit village, où lorsque je suis rentrée la propriétaire me voit examiner son tourniquet de livres, s’approche de moi et me dit «vous savez quand on souhaite fortement quelque chose on finit par l’obtenir !».
C’est dans ce même tourniquet que j’ai choisi les deux livres.
Mon esprit s’est trouvé tout à coup ouvert pour d’autres sphères qui ne sont pas si loin d’ailleurs puisqu’elles nous entourent.
C’est à ce moment là, à 22 – 23 ans que m’étant ouverte à Dieu j’ai commencé à dessiner des formes un soir, puis le lendemain d’autres formes, l’amour que je développais pour ce Dieu plus large d’esprit m’était rendu dans ce don soudain. Cette inspiration nouvelle. Je précise que depuis que j’avais quitté l’école et commencé à travailler à l’âge de 17 ans et demi, je n’avais pas pris une seule feuille de dessin. A l’école j’étais douée pour faire des portraits au crayon.
C’était donc avec joie que je m’amusais à former des courbes, des lignes et à les équilibrer au fil de leurs constructions. Je m’étais souvenu dans l’élaboration de celles-ci d’une forme particulière constituée de lignes que ma dernière professeure de dessin m’avait enseignée, je l’en remercie car cette technique en fait souvent partie.
J’ai produit quelques oeuvres par plaisir ne sachant jamais ce que donnerait mon dessin à l’avance, je traçais au feutre au début, je n’utilisais pas encore l’encre de Chine qui est venue peu de temps après. C’était amusant pour moi de créer des formes abstraites et d’arriver à un résultat. En l’espace de quatre heures je faisais un dessin.
Une précision qui a son importance, je voulais faire les beaux arts à 18 ans mais ma mère a refusé.
Dieu m’apportait donc réellement son amour, je ne l’ai compris que quelques années plus tard.
Lundi 3 mars 2008
Ce n’est que de temps en temps que j’ai créé des oeuvres, au début j’ai été prolifique ensuite mes moments de création se sont espacés.
A l’âge de 25 ans j’habitais à Boulogne-Billancourt à 400 m de la porte de Saint-Cloud. Le 25 février 1982 dans l’après-midi j’étais avec une amie qui essayait une Volvo qu’on lui avait prêtée. Elle m’avait demandé si je voulais monter avec elle en voiture pour aller chez sa mère près de Thoiry afin de partager sa joie, malheureusement pour elle, j’ai accepté mais je me sentais très fatiguée, épuisée alors que je n’étais pas malade, j’étais très mélancolique ne sachant pas pourquoi tout au long du parcours. Je lui avais dit que je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, que je me sentais mal, comme écoeurée, emplie d'une tristesse inhabituelle, d'une sorte d’abattement.
Ce n’est qu’en revenant à mon domicile en fin d’après-midi qu’un coup de téléphone de mon petit frère et de ma grand-mère m’apprenait la mort soudaine de ma mère à midi trente dans la maison de ma grand-mère. Le choc.
J’avais senti à distance tout en l’ignorant le drame qui s’abattait sur ma petite famille.
Je partis aussitôt à Villenave d’Ornon, prenant les trois jours qui m’étaient offerts étant salariée dans une société du 16ème arrondissement de Paris, pour épauler ma grand-mère et mon petit frère dans cette épreuve et remplir tous les papiers, faire les courriers et les démarches d’enterrement.
Au retour j’étais déprimée mais j’ai voulu continuer à travailler pour ne pas rester sans rien faire la journée et passer des heures à me morfondre. Cela avait été suffisamment dur de rester dans un état morbide pendant le temps entourant le départ de ma mère que je ne souhaitais pas retourner dans ce climat moral.
Le pire c’est qu’au travail je n’avais rien à faire mais que mon chef me demandait de m’occuper dès que la directrice des relations humaines descendait à l’étage pour me garder à mon poste. C’était un homme d’une quarantaine d’année d’une grande gentillesse. Les travaux n’étaient pas réguliers et comme il devait faire des pieds et des mains pour me garder en intérim, j’avais une feuille dactylographiée en permanence sur ma machine à écrire que je faisais mine de relire lorsqu’elle passait. Difficile comme situation. J’avais donc le temps de me torturer le cerveau à savoir s’il existait une vie après la mort et quel était le sens de la vie, ma mère était partie si tôt, 48 ans c’est la moitié d’une vie. J’avais le temps de faire de l’introspection, activité qui je peux le dire a souvent fait partie de ma vie.
Heureux ceux qui se noient dans les activités mais malheureux les mêmes qui s’arrêtent et se perdent dans leur désert car tous mes moments de solitude me permirent de trouver Dieu. Ce furent des maux pour un bien très précieux, infiniment précieux.
Durant Le dernier Noël de la vie de ma mère, en 1981, j'étais allée la voir comme à chaque Noël et cette fois là j'avais dormi avec elle, habituellement c'était avec ma grand-mère, je me souviens que j'avais eu l'idée persistante de la prendre dans mes bras et de lui dire "je t'aime Maman". Je n'ai pas osé le faire par retenue.
Quand on pense le bien, il ne faut pas hésiter, c'était certainement un signe que je ne la reverrais plus. Mon dernier regard pour elle fut lorsqu'elle m'accompagna à la Gare de Bordeaux et lorsque nous nous fîmes de grands signes de la main en guise de dernier au revoir, Maman depuis sa voiture à 40 mètres et moi depuis le parvis.
On cherche les signes bien souvent dans le ciel alors qu'ils sont si près.
Je ne peux raconter que la partie visible de l’iceberg, combien énorme est la partie immergée, c’est là ma partie intime, c’est là que la foi n’est pas contagieuse et comme le dit Bouddha, je ne suis pas Bouddhiste mais dans chaque groupe de pensée, de philosophie de vie, de religion il y a toujours quelque chose de bon, c’est la raison pour laquelle je ne peux appartenir à une religion mais au grand tout : « la lanterne de l’expérience n’éclaire que celui qui la porte ».
Lundi 10 mars 2008
Après le décès de ma mère j’eus quelques mois d’insomnie puis tout rentra dans l’ordre, j’étais tout de même fragilisée car une question de fond restait en suspens, y a-t-il une vie après la mort ? Mais je continuai de vivre ma vie avec ses hauts et ses bas comme tout un chacun.
Ce départ soudain mit une chape de tristesse sur ma vie pendant une longue période.
Puis je rencontrai de nouvelles personnes dont Claudine D, qui faisait une psychothérapie pour exercer, fut donc très proche de moi, et qui, lors d’un anniversaire m’invita avec son mari à un buffet auquel étaient conviés quelques amis. C’était à Rueil-Malmaison.
Là pour une raison que Dieu et moi nous connaissons, pendant cette soirée, j’étais en grande conversation avec une personne plus âgée que moi qui travaillait avec Claudine, il s’agissait de Françoise H, aujourd’hui disparue d’une grave maladie. Elle vécut en dernier en Casamance avec son mari pendant la période du soulèvement du Sénégal, elle connut la faim, puis finit ces dernières années de maladie avec sa mère, infirmière, devenue une de mes amies. J’ai des amies d’un certain âge car Dominique H a fêté cette année ces 80 ans et vit en Normandie du côté de Saint-Lô.
Françoise, passionnée de mythologie me parla longuement, nous passâmes la soirée à discuter sans voir se qui se passait autour de nous tant notre conversation devint enrichissante, me dit vers la fin car je lui racontai la perte de ma mère : « je vais t’offrir un livre ».
C’est après cette soirée que je fis la connaissance de sa mère, Dominique, en l’accompagnant avec ma voiture au Mesnilbus en Normandie où je passai un pont de 11 novembre 1982 mémorable, dont une soirée du troisième âge à la salle des fêtes du Mesnilbus, avec musique traditionnelle normande assortie de musiques dansantes : tangos, pasos, polkas… Il y avait une très bonne ambiance et une dame de 75 ans m’impressionna par sa souplesse et son dynamisme, elle sautait et virevoltait à chaque musique. Le dîner normand fut excellent tout au long de la soirée.
Au déroulement des jours, Dominique me raconta sa vie car elle était infirmière retraitée de l’armée et avait vécu de nombreux moments forts, elle fit partie de la 2ème DB et offrit ses services durant les guerres du Vietnam et d’Algérie. Mesurant 1,50 m savait aussi tout faire, de la cave au grenier restaurait tout, le Maire de la Commune avait fait l’éloge de toutes ses qualités et lui avait déclaré : « A vous seule vous représentez tous les corps de métiers ! ». Elle savait aussi faire un costume trois pièces et peindre des tableaux à l’huile. Toutes ces aptitudes forçaient mon admiration pour mon amie Dominique. Elle s’occupait à l’époque du club du troisième âge de Mesnilbus. Elle possède une petite maison au bout du village entourée de pâturages verdoyants dont les vaches se repaissent ardemment.
Après ce petit séjour en Normandie, quelques jours passèrent et Françoise me donna rendez-vous dans un café près de Montparnasse. Elle m’offrit le livre en question : « Le livre des esprits » de Allan Kardec.
Ensuite je n’ai plus revu Françoise durant quelques temps mais gardait contact ainsi qu’avec Dominique que je n’ai jamais oubliée. Il y a des amitiés indestructibles.
Travaillant à Paris dans le 16ème c’est donc le soir que je me mis à lire ce livre en trois soirs tellement il m’apprit de choses sur l’au-delà.
A la fin du livre j’eus pendant deux nuits de suite deux rêves de voyance : l’un c’était la mère d’une amie qui avait un problème avec sa maison, j’appelai cette amie pour confirmation, je ne l’avais pas jointe depuis un an, elle me répondit qu’effectivement sa mère avait des problèmes d’hypothèque, l’autre il s’agissait d’un directeur de la société dans laquelle je travaillais qui avait des problèmes avec sa femme, je demandai aussitôt à Maryse, la secrétaire et astrologue du président directeur général, actionnaire des Editions Dangles, qui me dit : « oui, effectivement Mr Untel (le directeur en question) va divorcer. ». Maryse T était la seule personne de la société mère avec laquelle j’avais sympathisé. En effet, je me suis aperçue au fil du temps être souvent en présence de personnes douées de facultés dites paranormales mais qui en fin de compte ne sont pas si paranormales que ça puisqu’elles existent, elles ne sont paranormales que par le nom du fait que les scientifiques sont limités à ce sujet.
Ce n’est pas quand on n’est pas capable de les mesurer ou de les dominer qu’il faut les rejeter.
Dieu a tout créé sur cette terre et suivant l’utilisation des facultés que l’on en fait on est bon ou mauvais, c’est mon point de vue. Les personnes douées de ces facultés ne sont pas toutes à mettre dans le même sac. Il y a des personnes infiniment bonnes qui vous portent secours moralement auxquelles on doit le respect.
Quant aux marabouts, sorciers, et charlatans, ceux-là sont dans les ténèbres, tout comme celles et ceux qui leur paient des travaux occultes : retour d’affection et touty quanty quand ce n’est pas le décès d’un proche, d'un ennemi etc....
En ce qui me concerne je n’ai pas à proprement parler de don de voyance mais les gens qui ont ce don m’ont dit que j’avais un don très fort, je pense que mon don n’est pas « catalogable » et qu’après mûre réflexion c’est certainement parce que je communique avec Dieu. La preuve en est par les deux visages du Christ que j’ai vu dont le deuxième s’est matérialisé. (On dit jamais deux sans trois….).
Je raconterai au fil de mon récit comment j’ai mes réponses lorsqu’une question très importante à Dieu demande une réponse rapide. C’est assez cocasse, Dieu m’amuse par les circonstances qu’il organise pour me répondre, entre autres la fameuse phrase 33 dans un film dont vous connaissez le déroulement. Pour y revenir je m'étais arrêtée sur ce film en zappant alors qu'il était bien entamé parce que j'avais vu un prêtre, je pensais qu'il s'agissait du film "Amen" que je souhaitais voir.
Ayant parlé autour de moi de phénomènes paranormaux dont les livres me captivaient, sujets sur lesquels beaucoup de personnes n’osent pas parler de peur d’être prises pour des « folles » je me suis rendu compte que chez un bon nombre d’êtres se passaient des phénomènes dits inexplicables, c’est pratiquement monnaie courante.
Après la lecture du livre des esprits, je me mis à lire plusieurs sujets sur la vie après la vie dont le Docteur Raymond Moody fit un excellent livre puis sur le magnétisme de Messmer et les livres de Camille Flammarion sur la vie avant la mort, Autour de la mort et le troisième : Après la mort que j’ai loupé, le livre étant épuisé à l'époque je n’ai pu le lire.
Je me rendis compte que beaucoup d’auteurs avaient étudié la question et je pus apprendre beaucoup de choses dans ce domaine large et varié.
Je conseille aux personnes lisant Le Livre des Esprits qui est gratuit sur internet de lire absolument Le Livre des Médiums car ils sont complémentaires.
Et pour ceux qui n’ont pas de don avéré de ne pas s’amuser avec les tables, tablettes, le oui-ja, l’écriture automatique et le pendule car c’est très dangereux. On ne s’amuse pas avec les forces occultes, c’est jouer avec le feu. Il s’agit d’un monde inconnu que mêmes les plus informés ne maîtrisent pas et peuvent en subir de mauvaises influences ou obtenir des informations complètement erronées.
Ce que je dis là c’est parce qu’au bout de 25 ans de réflexion et de recherches personnelles j’ai pu comprendre certains mécanismes et parce que j’ai voulu disséquer certains messages de la bible pour m’assurer de leur véracité car on ne me fait pas prendre des vessies pour des lanternes.
Cependant les temps ayant évolués car l’homme a avancé dans nos pays occidentaux, Dieu ayant permis certaines révélations aux siècles derniers, il faut aussi mettre des nuances et ne pas rejeter tout en bloc. Ce qui était à proscrire à l'époque de la Bible est à analyser et à comprendre de nos jours pour se protéger et pour avancer.
Une mère de famille a qui l’on permet de communiquer par écriture automatique avec son fils décédé n’a rien de diabolique à mon sens ni des scientifiques ouverts qui communiquent de cette façon pour parfaire leurs recherches.
Pour me tester sur le magnétisme, c’est à cette période que j’ai imposé mes mains sur le dos d’une amie qui souffrait que je me suis rendu compte de ma faculté à transmettre cette force vitale et lui ai passé ses douleurs, puis sur le cou d’une autre personne, mais je n’en ai pas fait commerce, loin de moi cette idée à cette époque. Je travaillais. Je découvris hormis la peinture abstraite, une nouvelle faculté que j’ai très rarement utilisée car je n’avais pas grand monde autour de moi qui souffrait.
Je me contentais d’un tout petit cercle d’amis en bonne santé parce qu’il en était ainsi et puis je n’osais pas non plus me mettre en avant, tout le monde n’est pas ouvert au magnétisme qui est une force naturelle que l’on transmet ni plus ni moins.
Et pour ce qui est des signes je pense que tout être humain peut en obtenir à la grâce de Dieu.
Une chose que je me dois de préciser, je n’ai jamais de ma vie fait de reproche à Dieu lorsque j’ai eu des épreuves, et Dieu sait de quoi je parle car j’en ai eu beaucoup, ni de critique sur le fonctionnement de notre monde mais je lui ai demandé en revanche de m’aider dans l’épreuve.
J’ai également demandé à Dieu de faire certaines expériences peu communes pour m’en faire une analyse personnelle.
Enfin, je me trouve davantage comprise par Dieu que par les êtres humains bien que je sois aimée des êtres humains qui me sont proches.