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Site consacré à la ville d'Outreau
les camps de concentration , Endlösung ( " La Solution finale." )
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20 ème anniversaire du retour et des déportés et internés
BELGIQUE LA LIBERATION DES CAMPS
CARTE DE MEMBRE DE LA FEDERATION NATIONALE DES TRAVAILLEURS DEPORTES
25 eme ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION DES CAMPS DE CONCENTRATION
SENONES AUX VICTIMES DE LA DEPORTATION (commune française située dans le département des Vosges et la région Lorraine.)
PRISONNIERS DE GUERRE et DEPORTES POLITIQUES VINCENNOIS
ASSOCIATION DU TARN DES DEPORTES de RAVENSBRUCK 1955
carte Mouvement National pour les prisonniers de guerre et déportés
STRUTHOF Route construite par les déportés pendant l'occupation
Michel Riquet Sources http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Riquet
Michel Riquet, né le 8 septembre 1898 à Paris et y décédé le 5 mars 1993, était un prêtre jésuite français
Après avoir pris part à la fin de la Première Guerre mondiale, Michel Riquet entre au noviciat de la Compagnie de Jésus le 19 novembre 1918. Sa formation spirituelle et théologique terminée Riquet - docteur en théologie - est ordonné prêtre en 1928. Disciple de Jacques Maritain, il est nommé directeur de la Conférence Laënnec des médecins catholiques en 1930. Il reste jusqu'en 1944 chargé de la formation des étudiants en médecine du Centre Laënnec à Paris.
Dès 1940, Michel Riquet prend une part importante à la Résistance, dans le réseau Hector, le groupe Combat Zone Nord et la filière Comète[] . Mais il ne renonce pas à la parole publique. Il parle en pleine Occupation en l'église St-Séverin et n'hésite pas à interpeller la conscience allemande. La Gestapo finit par l'arrêter, en janvier 1944. Il est interné à Compiègne puis déporté à Mauthausen, puis, d'avril 1944 à mai 1945, à Dachau, avec Edmond Michelet. Il garde de cette période de solides amitiés avec des compagnons de captivité (notamment avec Claude Lemaitre), juifs, communistes, francs-maçons...
Les déportés reviennent par Michel Riquet archive personnel de Pascal BERNARD d'Outreau.
dimanche 22 janvier 2012
Ginette Kolinka, à Birkenau, avec deux lycéens. Photo Y. B.
« Ce n’est pas la réalité, ce que vous voyez. Le camp grouillait de monde, il y avait les cris, les aboiements des chiens… » Il suffit que Ginette Kolinka parle de sa vie d’alors, pour que « les images arrivent ». Arrêtée en Avignon, le 13 mars 1944, en même temps que son père et son frère de 12 ans — sa mère et ses sœurs étaient absentes — la jeune fille est confiante. Comme beaucoup de juifs de l’époque, elle pense « aller à ‘‘Pitchipoï’’ pour y travailler en usine… » Après trois jours et trois nuits, sans arrêt, le train de marchandises, dans lequel les détenus sont entassés, arrive à destination. Ginette conseille à son père, « qui est fatigué », et à son frère de monter dans un camion. Elle ne les reverra plus.
Pour Ginette, le choc, c’est lorsqu’elle va être obligée de se mettre nue, en présence d’autres femmes : « La honte ! Je me suis sentie humiliée, plus que lorsque j’ai été tatouée… » Elle comprend très vite que les détenues qui lui raseront les cheveux et les poils sans ménagement n’éprouvent aucune compassion. « Elles étaient devenues inhumaines… » Lorsque la jeune fille les interroge sur le sort réservé à sa famille, elles désignent les hautes cheminées du crématoire : « De la fumée ! »
« Droit de vie et de mort »
Adossée au mur, dans une baraque autrefois dirigée par « une blockova qui a droit de vie et de mort », où les femmes dormaient par groupes de 18 sur des châlits, Ginette raconte aux jeunes Alsaciens la vie de tous les jours. Les coups qui pleuvent. La maigre pitance. La dysenterie. « Nous cassons les pierres, comblons des fossés, faisons les routes. Elles sont mal faites, mais c’est nous qui les avons faites… » Elle parle de Simone, un joli brin de fille, qui arrive à se procurer deux robes et lui en donne une. « J’allais mal. Grâce à cette robe, elle m’a permis de me remettre… » À l’instar de Simone Veil — c’est d’elle dont il s’agit — Ginette Kolinka est transférée en novembre à Bergen-Belsen. « Nous avons échappé à la marche de la mort », dit-elle, quand les SS jettent sur les routes, fin janvier, 58 000 déportés, en en abandonnant 7 000 trop faibles pour se déplacer… À Bergen-Belsen — le camp où disparut Anne Frank — la chef de bloc incite les détenues, qui travaillent en usine, à se souvenir de livres qu’elles ont lues. « Ce sont des moments de civilisation », lâche l’ancienne déportée, en concluant sur ce constat terrible : « Dans mon transport, il y avait 700 hommes et 800 femmes et enfants. 90 sont revenus. » Cette femme, qui a gardé sa vivacité, a accompagné la délégation toute la journée, répondant aux questions, consciente de l’ampleur de sa mission. « Je ne suis pas là pour vous faire pleurer… »
Mahamadou, un lycéen mulhousien de 18 ans, qui ne l’a pas quittée lors de la visite de Birkenau, lui offrant son bras pour l’empêcher de glisser, se réjouit d’avoir « pu partager un moment avec une personne qui a connu la misère, la galère ».« Il était important d’entendre les témoins, là où ils ont été détenus », explique Roxane, 17 ans. Avec Marilyne et Suzanne, ses camarades du lycée Marc Bloch de Bischheim, elle veut monter une pièce de théâtre sur « la manière dont a été transmis, dans les années 50, 60 et actuellement, ce qui s’est passé dans les camps »…
le 22/01/2012 à 05:00 Sur le même sujet
Mémoire Comment transmettre aux lycéens la leçon d'Auschwitz
L'Alsace.fr
Ginette Kolinka, une des deux rescapés qui accompagnent le groupe (lire
ci-dessous) aurait préféré qu'il fasse « plus mauvais ». En début
d'après-midi, ...
<http://www.lalsace.fr/actualite/2012/01/22/comment-transmettre-aux-lyceens-la-lecon-d-auschwitz>
«Là pour réfléchir»
DNA - Dernières Nouvelles d'Alsace
Ginette Kolinka et Mamadou, membre du Parlement alsacien des jeunes, ont
longtemps échangé durant le voyage. «Vous n'êtes pas là pour être
émus, ...
<http://www.dna.fr/societe/2012/01/22/la-pour-reflechir>
Les lycéens arrageois ont été marqués par les paroles de la rescapée Ginette Kolinka (en médaillon).
| LES VISAGES DU DIMANCHE LES LYCÉENS DE GAMBETTA À |
Six élèves de terminale du lycée Gambetta ont participé au voyage organisé les 17 et 18 novembre par le conseil régional au camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne, devenu un musée. Ils en sont revenus avec des images de l'horreur que nous leur avons demandé de commenter. Une mémoire vivace qu'ils vont conserver... et transmettre.
PAR LAURENT BOUCHER
lboucher@lavoixdunord.fr REPORTAGE PHOTO PASCAL BONNIERE
Un cours d'histoire pas ordinaire. Dans une salle au sixième étage du grand bâtiment du lycée Gambetta, nous faisons revivre aux élèves qui se sont rendus à Auschwitz leur voyage à travers le reportage réalisé par notre photographe. Avec Florence Borowczyk, leur professeur, nous leur demandons de commenter le moment le plus fort pour chacun d'eux. En l'absence ce jour-là de Florian Durosaire et de Fater Jerad, Lucille Bernard, Johanna Bouquet, François Fouquelle et Camille Haultcoeur nous parlent des mots de quatre rescapés, dont celle qui a accompagné leur groupe : Ginette Kolinka. Ses propos, ses silences, sa bonté les ont marqués à tout jamais. « Elle nous a dit : "Je suis rentrée au camp humaine, j'en suis sortie, j'étais rien ", se souvient Lucille. C'est parlant. » Johanna insiste : « Elle était super attachante. Elle nous a dit qu'elle ne veut pas qu'on ressente de la haine contre les Allemands. Ce mot, haine, elle l'a retiré de son vocabulaire. » Florence Borowczyk y voit « une leçon d'humanité. Et c'est elle qui a raison. » Les lycéens arrageois se sont promis d'écrire à Ginette, octogénaire qui vit à Paris, « avant les fêtes », pour lui envoyer les coupures de presse et leur « petit reportage » à eux. En classe, ils vont poursuivre le travail sur la shoah, et rendre compte de leur voyage à Auschwitz à travers une exposition, ou un blog sur Internet, ce n'est pas encore tranché. Mais ils n'ont pas attendu pour raconter l'horreur du camp d'extermination nazi à leurs proches et aux élèves qui n'ont pas fait le déplacement. « Ils parlent avec tellement de détails de leur séjour, nous montrent des photos, qu'ils le font bien vivre, témoigne Vincenza Miceli, élève de terminale économique et sociale. Ils me le font ressentir, me le donnent. » En se tournant vers ses camarades, la jeune fille leur dit : « On sent l'émotion, quand vous en parlez, vous tremblez, et j'en tremble moi-même. Je l'ai raconté à ma soeur. Votre témoignage, ça va être mon témoignage. » •
lundi 21.11.2011 - PAR CÉLINE BARDY
Ginette Kolinka raconte son expérience aux lycéens sur la Judenrampe. Un lieu moins impressionnant que la tristement célèbre porte de la mort du camp de Birkenau (à droite), mais où ont débarqué 63 000 Juifs
| HISTOIRE |
On pourrait raconter les forêts de bouleaux, la brume de novembre et le froid sec de la Petite Pologne. Cet écrin triste qui entoure les restes des camps d'Auschwitz qu'ont visités cette semaine 120 lycéens du Nord - Pas-de-Calais. On s'attardera plutôt sur les quatre rescapés des camps nazis qui les ont accompagnés. Tous octogénaires, ils ont certainement guidé les élèves nordistes pour la dernière fois. Un tournant dans la transmission de cette mémoire douloureuse.
« Je ne comprends pas, on fait la visite à l'envers, ce n'est pas comme d'habitude. » Yvette Lévy, 85 ans, rescapée du camp d'Auschwitz-Birkenau (Auschwitz II) a du mal à suivre le cheminement de la guide dans les allées du camp d'Auschwitz I. Celui qui s'ouvre par la fameuse inscription « Arbeit macht frei » (le travail rend libre).
Décalage d'image
Ainsi, avant d'aller voir la fameuse porte de la mort traversée par les rails que l'on a tous vue dans des documentaires sur Birkenau, les élèves ont marché dans un lotissement. Bordées de grosses maisons cubiques, deux voies de chemin de fer se croisent en rase campagne. L'endroit n'a rien de la vision spectaculaire de la porte de la mort, pourtant, c'est là - à l'endroit que les historiens appellent Judenrampe - que 63 000 Juifs d'Europe de l'Ouest ont débarqué jusqu'au printemps 44. « On est dans le décalage d'image », dit Yves Le Maner. Lui comme les professeurs d'histoire qui accompagnaient les élèves tiennent à cette précision historique qui ne laisse pas un pouce de terrain au négationnisme qui lui se nourrit d'imprécision et d'approximations.
Il n'empêche. Il faut avoir calé son pas sur celui, lent et parfois difficile, d'un ou une rescapée à travers Birkenau pour comprendre ce que l'on est en train de perdre : l'émotion de la parole des témoins. Pendant deux jours, les 120 lycéens qui ont fait partie du voyage s'en sont imprégnés. Respectueux et toujours silencieux face à leurs aînés, ils ont bu les paroles des quatre survivants. « Il n'y a pas de mépris des rescapés comme il y a eu avec les poilus qu'on ne voulait plus écouter », pointe Yves Le Maner.
Regroupés devant le monument international des victimes du nazisme, les lycéens, visages fermés, écoutent Charles Baron. Le rescapé les remercie de leur comportement tout au long du voyage « sans doute le dernier pour moi ». Parmi les élèves, le message est passé. C'est un garçon à la mèche blonde dépassant du bonnet qui le confirme. Lycéen à Tourcoing, il lâche à son copain juste à côté de lui : « T'imagines ? C'est lui qui nous dit merci ! C'est chaud... »
La loi de 1954 qui a instauré la Journée nationale du souvenir de la déportation
La Commémoration de la Libération des Camps de Concentration. Le 14 avril 1954, le besoin exprimé par les déportés et les familles des déportés n’ayant pas survécu aux camps de concentration, a été reconnu par le gouvernement d’alors (René Coty): une loi proclamant le dernier dimanche d’avril « Journée Nationale du Souvenir des victimes et des héros de la Déportation » fut votée unanimement par le parlement.
Ainsi, tous les ans, ce dimanche là, est-il rendu par le pays, un hommage solennel à toutes les victimes de la déportation, sans distinction aucune.
Que sont-ils devenus : cliquez sur le lien Le sort de 1.184 criminels nazis, complices et collaborateurs
Par NATHALIE VERSIEUX Berlin, de notre correspondante sources
Ce sont les archives de la Stasi qui ont mené les enquêteurs sur la trace des six octogénaires allemands soupçonnés d’avoir participé au massacre d’Oradour-sur-Glane. Le 10 juin 1944, le régiment SS «Der Führer» assassinait 642 personnes dont 206 enfants dans ce village des environs de Limoges. Les femmes et les enfants, enfermés dans l’église, ont péri dans l’incendie du bâtiment. Cinq hommes, quatre femmes et un enfant ont survécu au massacre.
Quelque soixante-sept ans plus tard, le parquet de Dortmund, compétent en Allemagne pour les crimes nazis, a fait procéder au cours des deux derniers mois à des perquisitions chez ces retraités de la SS, âgés de 85 à 87 ans, dans l’espoir - vain - de retrouver photos, journaux intimes, ou tout autre document pouvant attester de leur participation à ce crime contre l’humanité. Ces hommes vivent à Hanovre, près de Berlin, à Cologne, à Bielefeld et près de Darmstadt. Tous auraient appartenu au régiment Der Führer.
«Il est certain que les six hommes sont associés au massacre. Nous savons que l’ensemble de la compagnie se trouvait à Oradour-sur-Glane ce jour-là, a fait savoir le procureur de Dortmund, Andreas Brendel. Mais les 120 soldats n’avaient pas tous la même "tâche". Certains étaient affectés à l’encerclement des habitants, d’autres les ont triés, un troisième groupe appartenait au commando d’exécution. Nous cherchons à déterminer quel était le niveau de responsabilité des six personnes.»«Vu leur jeune âge à l’époque, ils n’étaient certainement pas décisionnaires», estime pour sa part Robert Hébras, survivant du massacre.
Le procureur de Dortmund, s’appuyant sur le précédent du cas Demjanjuk (cet Ukrainien convaincu au printemps d’avoir été gardien au camp de la mort de Sobibor), a rouvert le dossier d’Oradour à la suite d’informations communiquées par les autorités chargées de la conservation des archives de la Stasi. Le dossier consacré à Heinz Barth, l’ancien SS condamné en 1983 à la prison à vie par la justice est-allemande pour avoir donné l’ordre d’exécution à Oradour, fait état de deux «témoins», fortement soupçonnés par la police politique est-allemande d’avoir participé au massacre. L’un d’eux est décédé entre-temps. La police vient de perquisitionner chez le second. Barth, libéré au bout de dix ans pour raisons de santé, est mort en 2007.
La République démocratique d’Allemagne (RDA) n’a jamais entrepris de poursuites contre les «témoins»«de peur de susciter un tollé en RDA et à l’étranger s’il était avéré que plus d’un criminel nazi avait pu se cacher si longtemps en RDA», comme l’explique Henry Leide, qui travaille à la conservation des archives de la Stasi. Les six suspects nient les faits ou ne sont plus à même de s’exprimer.
le sous-lieutenant barth a été jugé en 1983 à Berlin. Bien que condamné à la prison à vie, il a été libéré en 1997 et est décédé le 6 août 2007.
Article d'époque relatant le scandale de la la libération du bourreau barth d'Oradour ( archive personnelle de Pascal BERNARD d'Outreau)
Ginette Kolinka L'histoire de sa vie journal Sud Ouest cliquez sur le lien
« Racontez ce qu'il s'est passé, a demandé Ginette Kolinka aux collégiens. Un jour, nous ne serons plus là, et des gens diront que tout cela n'a jamais existé. D'ailleurs, certains le disent déjà. Vous devez donc devenir notre mémoire vivante… »
Zoni, petit Manouche, a vu sa famille pour la dernière fois sur un quai de gare Article paru dans La Voix du Nord du 25.04.2011 © R. D.
Zoni Weisz montre sa carte d'identité de 1944; un document estampillé «Z» pour «Zigeuner» (Gitan). Il a tout juste sept ans. Parmi celles et ceux qui ne sont pas revenus des camps nazis, on oublie souvent les centaines de milliers d'hommes, femmes et enfants des peuples Rom et Sinti (1). ...
Aux Pays-Bas, Zoni Weisz avait sept ans, ce jour de mai 1944, quand il a vu son père, sa mère, son frère et ses deux soeurs partir dans un train à destination d'Auschwitz.
« Nous étions une famille heureuse », résume Zoni Weisz, fils aîné d'une famille Sinti vivant aux Pays-Bas, avant de replonger dans les souvenirs les plus douloureux de sa vie. Petit garçon, Zoni a connu le temps des roulottes, puis la famille s'installe dans une maison à Zutphen, où son père répare des instruments de musique. « Au début de la guerre, les nazis nous laissaient relativement tranquilles », se souvient-il. Puis vint « le jour le plus noir dans l'histoire des Sintis et Roms : le 16 mai 1944 ».
Une rafle est organisée, ce sont des policiers néerlandais qui arrêtent Sintis et Roms pour les regrouper à Westerbork (2). Hannes et sa femme Koos sont emmenés avec leurs filles Rakli et Lena, 4 et 6 ans, et leur petit dernier, Émile, 8 mois. « Ce jour-là, j'étais chez ma tante, Moezla, qui habitait encore dans une roulotte », poursuit Zoni. « Quand on a appris ce qui était arrivé à la maison, on a rassemblé quelques vêtements puis on s'est enfuis avec un groupe de neuf personnes on s'est cachés dans une grange ».
« Cours pour ta vie »
Mais trois jours plus tard, le groupe est arrêté à son tour. « Le train était déjà parti de Westerbork, alors ils nous ont emmenés à la gare d'Assen pour rejoindre le convoi ». Pour Zoni, le véritable drame va se jouer sur le quai de cette gare. « On a attendu longtemps. Un policier était gentil avec nous, nous donnait à manger. Puis cet homme nous a dit : "Quand j'enlève mon képi, tu cours pour ta vie !" » Le train arrive. Une locomotive, des wagons à bestiaux. « J'ai vu tout de suite où était ma famille : j'ai aperçu ma mère, on lui avait déjà coupé ses longs cheveux noirs... »
Le policier enlève son képi au moment où un train de voyageurs démarre à l'autre côté du quai. Zoni et Moezla courent, montent dans le train en marche. « J'ai entendu mon père crier : "Moezla, occupe-toi bien de mon fils !" puis leur train s'est également mis en mouvement ».
Hannes, Koos, Rakli, Lena, Emile, ne reviendront pas.
Les semaines qui ont suivi ce déchirement, Zoni ne s'en souvient guère. « Je suis tombé dans un trou noir, résume-t-il. Jusqu'à la Libération, on se cachait dans une laiterie, entre les tanks et des tuyaux ».
Après la guerre, Zoni est d'abord accueilli par ses grands-parents. « Mais... j'étais intenable. » Une autre tante, Lena, propose alors de s'en occuper. « C'est elle qui a su me remettre sur les rails. » Le 27 janvier 2011, Zoni Weisz a raconté son histoire devant le parlement allemand. Il a rappelé que les lois raciales appliquées dès 1935 visaient autant les « Zigeuner » (Gitans) que les Juifs que ces peuples, qualifiés de « fremdrassig(de race étrangère) » par les nazis, subissaient le même sort, en étapes : identification, enregistrement, isolation, exploitation, déportation, extermination.
Puis Zoni a évoqué la situation des Roms et Sintis en Europe aujourd'hui. Il a pointé du doigt l'Italie et la France « où ils sont de nouveau victimes de discrimination, d'où ils sont renvoyés dans leur pays d'origine ». En Hongrie on voit réapparaître, sur les cafés et les restaurants, des panneaux « interdit aux gitans ».
(1) Peuples originaires d'Inde, présents en Europe depuis le Moyen Âge. En France, pour les Sintis le terme « Manouches » est souvent utilisé.
(2) Aux Pays-Bas, lieu d'un camp de transition vers Auschwitz.
Article paru dans La Voix du Nord du 25.04.2011 © R. D.
La Voix du Nord dimanche 24.04.2011- PAR HENRI DUDZINSKI
PAR HENRI DUDZINSKI
Pour Tatiana de Rosnay (« Elle s'appelait Sarah»), la réalité dépasse toute imagination. PHOTO « LA VOIX »
| JOURNÉE DU SOUVENIR DES VICTIMES ET DES HÉROS DE LA DÉPORTATION |
C'était en janvier. Il faisait froid à Birkenau, mais il y avait de l'herbe. Ginette Kolinka s'adresse aux étudiants de l'École supérieure de journalisme de Lille : « Moi, quand j'ai été réduite à l'état d'animal, ici, il n'y avait que de la boue, et j'avais la tête tout le temps orientée vers le sol... » Birkenau est sinistre, pourtant l'endroit ne reflète pas la douleur de Ginette. Quelques mois plus tard, elle est accueillie à l'ESJ de Lille pour découvrir le travail des futurs journalistes. Son jugement est rude : « Leur description des camps est trop superficielle. Ce n'est pas ça, mais c'est logique. Ce qu'ils ont vu ne correspond plus à mes descriptions.
» C'est donc bien la parole recueillie des derniers survivants qui est importante. Les plus jeunes sont aujourd'hui octogénaires. Nous vivons une période importante et charnière de cette horrible période du XXe siècle. À Lublin, tout à l'est de la Pologne, c'est le camp de Majdanek qui est aux portes de la ville. Toute l'année, des gens le côtoient, et les visiteurs posent toujours cette question : « Comment faites-vous pour supporter cela ? Et vous n'avez rien fait quand les Allemands tuaient et brûlaient les gens ? »
L'endroit est presque beau
À chaque aide fournie par un Polonais, c'est toute sa famille qui était écartelée vivante sous ses yeux. Comment se comporter, comment agir, comment décrire ? Quelle torture de l'âme après celle du corps. À Auschwitz, c'est pire. L'endroit est presque beau. C'est une ancienne caserne de lanciers autrichiens. C'est le plus célèbre camp de la mort. Tatiana de Rosnay est au sommet de la gloire. Son roman, Elle s'appelait Sarah, est un succès mondial concrétisé par un film. Elle y raconte l'incroyable histoire d'une petite Juive parisienne, prise dans la rafle du « Vél d'Hiv » et qui parvient à s'échapper. Tatiana évoque les déportations à Auschwitz, pourtant, elle n'y a jamais mis les pieds.
Grâce à Arlette Testyler (une Sarah survivante), elle a comblé ce vide en janvier. À l'approche du camp, elle parle : « C'est pire que ce que je m'imaginais. C'est d'une tristesse profonde. C'est difficile à raconter... » Son cheminement dans le camp sera une longue souffrance. Elle cherche désespérément le visage des enfants raflés à Paris pour tenter une connexion avec son roman. Elle y parviendra dans le pavillon français, tout en retrouvant une scène similaire à celle du film. Aurait-elle écrit son roman différemment si elle était venue avant à Auschwitz ? Impossible de répondre, tant il est difficile de raconter les camps.
Seuls ceux qui y ont souffert connaissent la vérité. Dans quelques années, ils ne seront plus là. Après eux, la Journée de la déportation aura une autre dimension. Écoutons-les tant qu'ils sont vivants. •
Dessins des camps de concentration ; l'art et les artistes dans les camps de concentration
La déportation des enfants d'Isieu
La colonie était dirigée par Miron Zlatin, et sa femme, Sabine Zlatin, née à Varsovie
qui s'était consacrée au sauvetage et à la protection d'enfants juifs
Le 6 avril 1944, les troupes de la Gestapo, sous le commandement de Klaus Barbie, investissent la colonie et arrêtent les 44 enfants résidents et 7 adultes présents les encadrant. Ils sont embarqués dans des camions vers le fort Montluc à Lyon avant d'être expédiés au camp de Drancypuis vers les camps de la mort. Quarante-deux enfants sont gazés à leur arrivée à Auschwitz, le plus jeune étant âgé de 4 ans. Deux adolescents et Miron Zlatin sont déportés par le convoi 73 à destination de Tallinn où ils disparaissent. Absente au moment de la rafle, Sabine Zlatin, désormais surnommée « la Dame d'Izieu » a consacré le reste de son existence à son combat pour la mémoire des enfants.
Site LES ENFANTS D'IZIEU MAISON D'IZIEU, mémorial des enfants juifs exterminés
Au terme de quatre années d’instruction, le 11 mai 1987 le procès Barbie commence à Lyon.
Il se conclut le 4 juillet 1987 par sa condamnation à la prison à perpétuité. barbie est mort en prison le 25 septembre 1991.
Le livre de Frédéric VALMONT : klaus barbie
Site à découvrir travail d'un étudiant en Sciences Politiques de l'Université de Lille II :
Musée Mémorial Des Enfants d'Isieu
Dora, le bagne des C2. Jean MIALET, arrêté au moment où il tentait de gagner l'Espagne
Mauthausen miracle des prisonniers cobayes
Biographie de Pierre Seel : "Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel" aux éditions Calmann-Lévy (1994). La barbarie nazie perpétrée contre les homosexuels ne figure quasiment jamais dans les livres d'histoire.
A 75 ans, Pierre Seel, qui a connu l'horreur des camps et de la guerre, en est l'un des derniers témoins vivants. lien : http://www.lambda-education.ch/content/menus/histoire/seel.html
André LANCELEUR " Notre libération "
Samuel PISAR " Je dois la vie à mes premiers pantalons longs". Il écrira un livre " Le Sang de l'espoir "
Des témoins pour l'Histoire à Bergen-Belsen,à Ravensbrück, Buchenwald, Dora, Strusthof, Ils ont vécu l'horreur des camps ils témoignent
Ils parlent de ces moments atroces enfuis pour toujours dans leur mémoire
La grange des martyrs, le gâchis de Lübeck, l'évadé du commando Fernand LABALUE...
Pierre SUDREAU "comment oublier le regard de Janos" lire l'article
Margot FRANK 1926-1945 et sa fille Anne FRANK 1929-1945
Chanson pour Anna de Daniel GUICHARD
Anne FRANK les enfants aussi...
Paroles de la chanson pour Anna par Daniel GUICHARD
Elle s'appelait Anna rappelle-toi
La plume courait entre ses doigts
Elle écrivait des mots d'amour et de foi
Car elle avait treize ans, Anna
Elle se cachait dans un grenier Anna
Si chaud l'été, l'hiver si froid
Un horizon de quatre murs et un toit
Elle écrivait pourtant, Anna, ces mots-là
Moi j'ai un jardin rempli de fleurs
Un monde d'amour tout en couleur
Que je fais vivre en mon cœur,
Que je fais vivre en mon cœur.
Elle avait souvent si peur, Anna
En écoutant les bruits de pas
Des pas qui s'approchaient trop près quelquefois
Trop près de son grenier, Anna chante-moi.
Moi j'ai un jardin rempli de fleurs
Un monde d'amour tout en couleur
Que je fais vivre en mon cœur,
Que je fais vivre en mon cœur.
C'est par un beau matin d'été, je crois
Qu'ils sont venus chercher Anna
Ils ont laissé juste un cahier, les soldats,
Un journal dont les mots, Anna, sont pour moi.
Moi j'ai un jardin rempli de fleurs
Un monde d'amour tout en couleur
Que je fais vivre en mon cœur,
Que je fais vivre en mon cœur.
Anne FRANK
Un site à découvrir parmi tant d'autres Pour mémoire - Libération des camps de concentration
Les Photos qu'on n'a pas le droit d'oublier titrera Paris Math
Au moins 9 millions de victimes, dont 6 millions de Juifs... " Nos soldats savent maintenant pourquoi ils se battent, mumure épouvanté le commandant en chef des forces alliées EISENHOVER en découvrant l'enfer. les nazis ont décrété en avril 1942 la " solution finale " pour exterminer le peuple juif...
A Dachau le ballet macabre pour orchestrer la pendaison d'un évadé
Ceux qui avaient tenté de s'évader étaient privés de nourriture durant plusieurs jours
avant d'être pendus en public accompagné par l'orchestre.
Buchenwald les déportés accompagnent leurs camarades au cimetière
Sur ces visages le réquisitoire implacable de l'Holocauste
Prés des cadavres à la libération du camp de Bergen-Belsen une survivante.... lire l'article
Photos des camps de concentration dépassant la réalité
Il n'y aura, n'existera jamais de mots pour expliquer ces scènes monstrueuses
Les fours crématoires qu'utilisaient les barbares
Un déporté à bout de force, épuisé et affamé ...entre la vie et la mort
Un rescapé des camps de concentration montrant du doigt un assassin ss
Toutes ces photos sont choquantes ; les libérateurs des camps de concentration
avaient tenu à photographier ces horreurs pour les témoignages et pour que le monde
entier réalise que vraiment les atrocités des camps de concentration avaient existé
et que le récit des survivants n'étaient pas exagérés...tellement c'était impensable
50ème anniversaire de la libération des camps de concentration
Le 30° Anniversaire de la libération des camps de concentration
25 ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION DES CAMPS DE DEPORTATION
Commémoration de la grève de mai-juin 41 : hommage à Hector Guiot, déporté à Dachau
Lens Reportage de la Voix du Nord du samedi 26 février 2011
Commémoration de la grève de mai-juin 41 : hommage à Hector Guiot, déporté à Dachau
Hector Guiot, à gauche, aux côtés de Marcel Barrois.
| MÉMOIRE |
Dans le cadre de l'hommage rendu aux mineurs résistants auxquels elle consacre une exposition à la Maison syndicale, l'association Mémoires et cultures présidée par Marcel Barrois, a rencontré Hector Guiot, arrêté dès le début de l'invasion et déporté au camp de Dachau.
Hector Guiot est né à Vimy en 1920, l'année du congrès de Tours fondateur du Parti communiste. Ce rapprochement n'est pas fortuit car dans la famille d'Hector on adhéra très vite au parti, comme on disait alors.
C'est Hubert Mercier, ancien mineur et adhérent de Mémoires et Cultures qui a organisé cet hommage. Il a rapporté dans son propos ces mots de Guy Dubois : « Pour être mineur, il faut être plus qu'un homme », en rappelant la dureté du travail, les grandes heures de la profession avec ses catastrophes, ses grèves en réponse aux brimades, aux licenciements, au manque de considération dont jouissait la profession. Vint alors 1936, période pleine d'espoirs, Hector est encore galibot mais il croit au changement. Son espérance sera déçue : « Plutôt Hitler que le Front populaire » proclame le grand patronat dans son aveuglement. Le pacte germano-soviétique va laisser les militants communistes désemparés. Il donne à la police française l'occasion de les ficher, ce qui simplifiera plus tard l'action de la Gestapo.
À Dachau pendant 44 mois !
Dès la débâcle de 1940, Hector Guiot et son camarade Oscar Peugnet ramassent et cachent des armes abandonnées ils distribuent des tracts et des journaux clandestins, mettent en lieu sûr les drapeaux de la CGT des mineurs et celui de la section communiste, ce qui vaut à Vimy de posséder une bannière de 1922 portant encore les lettres SFIC (Section française de l'Internationale communiste). Ces va-et-vient ne passent pas inaperçus. Si Oscar Peugnet, plus âgé, arrêté en 1941, sera libéré de la sinistre prison de Cuincy en août 1942, Hector Guiot, qui n'a que 21 ans est condamné à cinq ans de travaux forcés. Cette peine qui peut paraître légère aujourd'hui équivalait en fait à une condamnation à mort puisqu'elle s'exerçait dans un camp de concentration, ici à Dachau, un camp ouvert dès 1933 pour accueillir les « ennemis du régime » : opposants allemands, tsiganes, homosexuels puis tous ceux qui, dans les territoires occupés s'opposaient aux Allemands. On estime à plus de 30 000 le nombre des prisonniers qui ont succombé aux mauvais traitements, à la malnutrition et aux maladies dont plusieurs épidémies de typhus.
Le 29 avril 1945, la 45e division de la 7e armée américaine délivra le camp. Ce sont les images filmées par les correspondants de guerre américains qui vont enfin révéler au monde l'horreur indicible : les amas de cadavres, les crématoires et des fantômes faméliques qui errent à travers le camp.... Hector était de ceux-là. Si cet homme de 91 ans est marqué dans sa chair, il fait preuve d'une lucidité et d'une intelligence rares : « Je ne veux pas qu'à la fin de ma vie disparaisse le témoignage de ces années d'horreur et de mort. Pour nous, les rescapés dont les jours et les nuits sont hantés par le souvenir des atrocités vécues, oublier serait sans doute un apaisement, une sorte de libération. Le pourrions-nous ? Nous n'en n'avons pas le droit. Ce serait trahir le serment que nous avons fait à nos camarades exterminés sur cette terre étrangère imprégnée de sang et de larmes. Nous avons juré fidélité à leur mémoire. Aucun de nous ne peut être parjure. C'est pourquoi nous luttons contre l'oubli, second linceul des morts et nous adjurons de nous soutenir dans ce combat, pour soutenir cette lutte contre les négationnistes, les révisionnistes de l'Histoire ».
Quel testament ! Et combien résonne en nous cette affirmation rappelée par Hubert Mercier : « Seule dans sa grande majorité la classe ouvrière est demeurée fidèle à la France profanée », une citation que l'on ne peut taxer de populiste puisqu'elle émane de François Mauriac. • J. DELIGNE (CLP)
La libération des camps de contration, l'horreur...l'inimaginable
Nos soldats savent maintenant pourquoi ils se battent murmure, bouleversé
le commandant en chef des forces Alliés Eisenhower au camp d' Ohrdruf
ABunchenwald Eisenhower,Patton et Bradley sont pétrifiés devant l'inimaginable
josef kramer surnommé " la bête deBelsen sera pendu en décembre 1944
La 11ème division britanique s'empare du camp de Bergen-Belsen le 15avril 1944
Ils obligeront les barbares s.s à enterrer leurs victimes
L'horreur des camps de concentration et d'extermination
le bourreau ss photographié devant les Martyrs
d'Auschwitz
Le terrible regard dont himmler voulait faire des animaux humains
Grese fait partie des 44 personnes accusées de crimes de guerre au procès de Belsen. Elle est jugée entre le 17 septembre et le 17 novembre 1945 sans reconnaître ce qui lui est reproché. Les témoins l'accusent de mauvais traitements et d'assassinats de détenus, ce qui est contraire à la Convention de Genève de 1929. Elle aurait pratiqué des fusillades massives, des exécutions individuelles au pistolet, donné des coups de fouet, sélectionné des prisonniers pour les chambres à gaz, fait subir des humiliations sexuelles et enfin lâché des chiens affamés sur les détenus. Elle reconnaît cependant avoir porté un fouet tressé dans ses bottes ainsi qu'un pistolet. Elle avoue par ailleurs avoir pris du plaisir à tuer des prisonniers gratuitement et à les voir hurler de souffrance. Elle ne se dira jamais coupable : « C'était notre devoir d'exterminer les éléments anti-sociaux afin d'assurer l'avenir de l'Allemagne ». Grese et onze autres personnes sont déclarées coupables de crimes à Auschwitz et à Belsen et sont condamnées à mort. Parmi elles, on retrouve Johanna Bormann, ainsi qu’Elisabeth Volkenrath. Le 13 décembre, Irma est pendue dans la prison de Hamelin par le bourreau anglais Albert Pierrepoint.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Irma_Grese
DES DEPORTES DE LA GUERRE 1939 -1945 A LA TACHE DANS UN CAMP DE DEPORTATION
Simon IGER déporté le 7 Ocotbre 1943 dans le camp de la mort d'Auschwitz
Les enfants dans la Shoah au Mémorial de Caen : France Ouest du 2 août 2009
Nuit et Brouillard / Noche y Niebla ( 1/2)
Nuit et Brouillard / Noche y Niebla (2/2)
Un charnier ... massacre de la barbarie s.s
L'horreur des camps de concentration : le visage stupéfiant
l'horreur des camps de concentration : la mort de froid et d'épuisement dans la neige
L'horreur des camps
Le camp de Holzminden l'hiver dans la neige
Dix huit mois au bagne de Buchenwald livre de René MARNOT
Photo d'un rescapé photographie devant la plaque de Dachau
Fana FENELON : sursis pour l'orchestre
Le trentième anniversaire de la libération des Camps de Concentration
JEAN VERNEAU
Colonel Manhes
Le colonel Manhès, né en 1889 à Étampes, fils d’horloger, après s’être ilustré pendant la grande Guerre fut durant la Seconde résistant et adjoint de Jean Moulin. Arrêté par la police française, il fut déporté à Buchenwald en janvier 1944. Il y a présidé une Organisation secrète dont il raconte ici l’histoire. Il est mort en 1959, honoré de nombreuses distinctions amplement méritées et repose au Père Lachaise.
.Sources http://www.corpusetampois.com/che-20-manhes1947buchenwald2.html
Nous pensons rendre hommage à sa mémoire en rééditant, ad perpetuam rei memoriam, selon ses termes, ce témoignage d’un Étampois sur ce que fut Buchenwald, qui n’a jamais été réédité et reste largement méconnu. BUCHENWALD L’ORGANISATION ET L’ACTION CLANDESTINES DES DÉPORTÉS FRANÇAIS 1944-1945 Collection «Se Souvenir» F. N. D. I R. P. 10, rue Leroux, 10
http://www.corpusetampois.com/che-20-manhes1947buchenwald2.html
Pierre Kaan
Roger FAGOO alias " Taine " décédé au camps de concentration de Mautthaussen le 21/08/1944
Information :
Né le 23/10/1898 à Boulogne-sur-Mer (62) - Résistant alias "Taine" du réseau "Champagne" rattaché au réseau "Buckmaster"France - Arrêté le 08/10/1943 par la Gestapo à Boulogne - Affecté au kommando de l'usine Steyr-Daimler à Melk - matricule: 62381 à Mauthausen - Cité dans le "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 2 p 375
Source http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/deportes/complement.php?id=39582
Août 1951 le retour de six corps Boulonnais et d'un Outrelois morts en captivités en Pologne.
Gaston CASSEL- Christophe HIVER -Jean NOYELLE - Emile MATRINGHEN
Henri AUCOIN - Maurice FRANCOISE et le soldat Outrelois BRUNEL.
Cérémonie à Oignies d'André PANTIGNY
Plus de 20.000 personnes avaient tenu à s’associer dimanche à la grande manifesttion du souvenir qui s’est déroulé à Oignies à la mémoire d’André PANTINY secrétaire général de la Fédération socialiste du Pas de Calais titrera le journal Nord matin du 28 et 29 mai 1945
Jean FERRAT Nuit et Brouillard
Nuit et Brouillard de Jean FERRAT.Spécial Jean FERRAT invité de Michel DRUCKER en 1980 Jean Ferrat commence l'émission en chantant Nuit et Brouillard, chanson " sortie " en 1963. A la question de Michel DRUCKER il répondra "Nuit et brouillard" a une grande importance pour moi parce que jai eu la preuve pour la première fois que lon pouvait parler en chanson de sujets importants et davoir un écho vis à vis du public ; et cette chanson a eu une résonnance très grande à cette époque et pour moi ça été quelque chose de très important et même de formidable pour la suite de ce que je pouvais écrire, parce ce que avec un sujet pareil les commerçants de la chanson à cette époque me disaient « mais ça nintéressera personne mon pauvre ami, cest fait pour les intellectuels de la rive gauche ou quelques personnes de votre entourage ; mais vous ne pensez pas faire un succès avec ça ! ». Eh bien moi je me disais ( je nétais pas d'accord dans le fond ) mais je me disais : sils avaient raison ?! Et le succès de cette chanson a prouvé quils avaient tord de le penser
Spécial Jean FERRAT invité de Michel DRUCKER en 1980
Jean Ferrat commence l'émission en chantant Nuit et Brouillard, chanson " sortie " en 1963.
A la question de Michel DRUCKER il répondra
Nuit et brouillard a une grande importance pour moi parce que j'ai eu la preuve pour la première fois
que lon pouvait parler en chanson de sujets importants et davoir un écho vis à vis du public ;
et cette chanson a eu une résonnance très grande à cette époque et pour moi ça été quelque chose
de très important et même de formidable pour la suite de ce que je pouvais écrire, parce ce que avec un sujet pareil
les commerçants de la chanson à cette époque me disaient « mais ça nintéressera personne mon pauvre ami,
c'est fait pour les intellectuels de la rive gauche ou quelques personnes de votre entourage ; mais vous ne pensez pas faire un succès avec ça ! ».
Eh bien moi je me disais ( je nétais pas d'accord dans le fond ) mais je me disais : s'ils avaient raison ?!
Et le succès de cette chanson a prouvé quils avaient tord de le penser
Camp du Struthof, Natzweiler (67)
STRUTHOF - Camp de Concentration
Camps de déportation concentration Yvonne PAGNIEZ
Nazisme et déportation
mercredi 21.04.2010, 14:00
Gilbert Coquempot et le maire.
Une exposition qui retrace l'organisation et l'évolution du drame de la déportation de milliers d'êtres humains dans les camps de concentration nazis.
Des témoignages, des chiffres, des photos et images et surtout des souvenirs, douloureux et insoutenables souvenirs de Gilbert Coquempot, ancien déporté et résistant, rescapé du camp de Flossenbürg, qui a souhaité proposer cette exposition. C'est à ce survivant des camps de concentration que le discours du maire Jean-Kaddour Derrar s'est adressé, samedi après-midi lors du vernissage, tout d'abord pour le remercier de son initiative et surtout pour rappeler l'importance de son témoignage. " Ce qu'il a vécu peut, si l'on n'y prend pas garde, se reproduire, à tout moment, n'importe où dans le monde, parfois à notre porte, ou même chez nous, dans nos démocraties d'Europe de l'Ouest où l'on se croit à l'abri... ".
Evidemment l'horreur vécue est difficilement imaginable, et Gilbert Coquempot, est alors toujours aussi déterminé à témoigner " sans cesse sur ce que fut vraiment le nazisme ". Si l'ancien déporté ne manque pas de partir à la rencontre des enseignants et de leurs élèves, il les invite tout autant à venir découvrir cette exposition mise en place avec le concours de la fédération pour la mémoire de la déportation.
Le 25 avril prochain, sera honoré le 65ème anniversaire de la libération des camps de concentration nazis... 65 ans que Gilbert Coquempot vit avec la mémoire " des coups, de la faim et des humiliations " et surtout, la certitude qu'il faut rester, toujours, " prudent et vigilant ".
Isis VERNIER
Exposition sur la Déportation. A voir jusqu'au 3 mai aux heures d'ouverture de la Médiathèque " les Sources ". En parallèle de l'exposition, la médiathèque met à la disposition du public un choix de documents sur le sujet du nazisme et de la déportation, à consulter sur place ou à emprunter.
La Semaine dans le Boulonnais
Delphin DEBENEST : un magistrat en guerre contre le nazisme
Arrêté par la gestapo au Palais de justice en juillet 1944, déporté en août à Buchenwald Evacué en avril 1945, Debenest profite de la confusion provoquée par un bombardement en gare de Celle pour s’évader en compagnie d’un autre déporté. Ils sont recueillis par l’armée britannique le 14 avril 1945
en octobre 1945, Delphin DEBENEST est désigné pour faire partie de la Délégation française au Tribunal international de Nuremberg, en qualité d’avocat général, chargé notamment des rapports sur les arrestations, la déportation, les camps de concentration et les expériences médicales.
La révélation des camps de concentration... Aussi lorsque les premiers survivants rentrèrent leurs récits
furent souvent qualifiés d'exagération, leur récit, les témoignages atroces, les conditions de vie, l'horreur
tout cela dépassait l'imagination ... et pourtant trés vite les témoignages et reportages photos et les films
faisaient découvrir ce que les s.s les nazis et le régime de Vichy avaient été capables de faire.
Les déportés résistants et politiques
Dans cette catégorie entrent ceux qui étaient arrêtés pour Résistance active
ou présomption de Résistance, parfois sur dénonciation...
La déportation des Juifs
Après leur arrestation ils partaient pour Drancy, Auschwitz
Bunchenwald et autres camps de la mort...
Les prisonniers de droit commun
Source : http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=3656
Né le 6 novembre 1890 à Bapaume (Pas-de-Calais)
Décédé le 27 novembre 1944 à Gross-Rosen (Allemagne)
Dès le début de l'occupation allemande, Abel Guidet se met à la disposition de la population de Bapaume dont il est resté le maire. Il organise de nombreux passages en zone libre en faisant de faux papiers. Il sauvera ainsi de nombreuses vies humaines.
A partir de 1942, Abel Guidet s'occupe de la réception des armes venues d'Angleterre et aide les aviateurs alliés tombés sur le sol français à rejoindre l'Espagne. A la suite d'une dénonciation, Abel Guidet est arrêté par la Gestapo le 27 novembre 1943 à Arras. Détenu trois mois à la prison de Cuincy, il subit la torture sans dénoncer aucun de ses compagnons.
Ramené à la prison d'Arras en mars 1944, il est transféré en avril à la prison Saint-Gilles à Bruxelles. Condamné à la déportation en Allemagne, il est envoyé au camp de Gross-Rosen en Silésie. Atteint de pleurésie, il meurt d'épuisement le 27 novembre 1944 à l'âge de 54 ans.
Source : http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=3656
Photo de la presse de collaboration : rafles et déportation
Une trentaine d’hommes entrain de subir un appel par une température de -moins dix degré nus, les corps décharnés, ces hommes qui n'avaient plus que la peau et les os.
l'épouillage, la tonte et les scènes d'humiliations à l'arrivée des camps
Le procés de Nuremberg article de presse de Janvier 1946 : les horreurs d'Auschwitz
Voir aussi Gilbert Coquempot et les camps de concentration
Le corps de Jean LEBAS, celui de son fils et de six autres Roubaisiens Morts dans les camps de concentration sont revenus dans leur viile natale ce vendredi 31 août 1951
Mort d'épuisement au camp de Sonnenburg, le 10 mars 1944, Jean Baptiste Lebas laisse le souvenir d'un homme de coeur qui sut allier à un républicanisme sans fissure une foi patriotique inébranlable. ( Sonnenburg est une forteresse ( ancien fort des chevaliers de Saint Jean située en Pologne à 15 KM de la frontière allemande
Spécial Jean FERRAT invité de Michel DRUCKER en 1980
Jean Ferrat commence l'émission en chantant Nuit et Brouillard, chanson " sortie " en 1963.
A la question de Michel DRUCKER il répondra
Nuit et brouillard a une grande importance pour moi parce que j'ai eu la preuve pour la première fois
que lon pouvait parler en chanson de sujets importants et davoir un écho vis à vis du public ;
et cette chanson a eu une résonnance très grande à cette époque et pour moi ça été quelque chose
de très important et même de formidable pour la suite de ce que je pouvais écrire, parce ce que avec un sujet pareil
les commerçants de la chanson à cette époque me disaient « mais ça nintéressera personne mon pauvre ami,
c'est fait pour les intellectuels de la rive gauche ou quelques personnes de votre entourage ; mais vous ne pensez pas faire un succès avec ça ! ».
Eh bien moi je me disais ( je nétais pas d'accord dans le fond ) mais je me disais : s'ils avaient raison ?!
Et le succès de cette chanson a prouvé quils avaient tord de le penser
Les médiathèques, les bibliothèques, les centres culturels peuvent contacter Gilbert COQUEMPOT pour la présentation de son livre qu'il dédicacera à cette occasion.
Interview de Gilbert COQUEMPOT par Sylvie BERNARD-VASSEUR
Interview de Gilbert COQUEMPOT par Sylvie BERNARD-VASSEUR
Gilbert COQEMPOT à la médiathèque de Condette lors de la séance de dédicaces samedi 23 mai 09 de son livre DITES ADIEU A VOTRE FILS. Photographié avec sa fille Elisabeth "qui, avec beaucoup de patience, a retranscrit mes manuscrits sur ordinateur "
" A Madeleine mon épouse. A mes enfants, Philippe, Elisabeth, Catherine, François et Dominique. Particulièrement Elisabeth qui, avec beaucoup de patience, a retranscrit mes manuscrit sur oridnateur... A Paul COQUEREAU et à Philippe BOREGO, mes deux compagnons à qui je dois, sans nul doute, d'être revenu et que j'ai perdus...Paul est mort peu avant notre libération, et Philippe dans sa famille, quelques semaines après son retour...
Gilbert Coquempot est un jeune Français qui a vu sa vie basculer le
18 juin 1940. L’appel du Général de Gaulle résonne en lui, jusqu’à ce printemps de
1943 où il entre dans la Résistance. Emprisonné, étiqueté « Nuit et Brouillard », puis déporté au camp de Flossenbürg, il en reviendra avec une seule idée en tête : témoigner, « afin que le sacrifice de
toutes celles et de tous ceux qui ont combattu pour cette
liberté ne soit pas vain, et que nous puissions vivre libres dans une paix enfin durable… sans haine, mais aussi et surtout, sans oubli… oui, surtout sans oubli… »
Article de Jean LAGAISE dans la Voix du Nord du Jeudi 21 mai 2009.
jeudi 15.04.2010,- La Voix du Nord HISTOIRE |
Dans le cadre du soixante-cinquième anniversaire de la libération des camps ... de concentration et d'extermination nazis, Kaddour-Jean Derrar, maire de Condette, et les membres du conseil municipal organisent, en collaboration avec l'association culturelle des Amis du château et de son président, une exposition sur le nazisme. Cette exposition, présentée par Gilbert Coquempot, officier de la Légion d'honneur, ancien déporté de la Résistance, rescapé du camp de concentration de Flossenbürg, a été judicieusement élaborée par la fondation « Pour la mémoire de la Résistance et de la Déportation ». Elle présente de nombreuses photos, des documents, des témoignages sur la montée du nazisme, l'ensemble des camps de concentration et d'extermination et sur le génocide des peuples juif et tzigane, ordonné par hitler
Du 17 avril au 3 mai, à la médiathèque de Condette. Entrée gratuite.
Flossenburg
http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Camps/FlossenburgFr.html
Civils allemand des enons de Flossenbufoés de constater les atrocités commises par les SS.
Un "kommando" à Flossenbürg
Dès avril 1938 , un Kommando venu du Camp de Dachau commence l’édification d'un camp de concentration. Le camp est situé a 800 mètres d’altitude au cœur d’une foret, dans l’Oberpfalz (Haut-Palatinat bavarois), loin de toute grande ville. Le premier occupant fut un Allemand immatriculé 1 le 3 mai 1938... Cliquez sur ce qui est surligné pour lire la suite de wikipedia.
C'EST VOUS QUI LE DITES
jeudi 21.05.2009, - La Voix du Nord
• > A propos du livre « Dites adieu à votre fils »
« La relation des ignobles traitements infligés aux résistants et déportés internés dans les camps de la mort, tel celui de Flossenbürg sous le régime nazi, décrits par notre compatriote, le Boulonnais Gilbert Coquempot, n'a pas suscité beaucoup d'intérêt dans notre région, puisqu'à ce jour, 28 exemplaires ont été souscrits.
« Pourtant, la presse avait signalé à plusieurs reprises le jour, l'heure et le lieu de la dédicace de l'ouvrage intitulé « Dites adieu à votre fils » par l'auteur à la libraire Majuscule, à Boulogne-sur-Mer.
En particulier, « La Voix du Nord » du 26 avril dernier annonçait cet événement en pleine page avec la photo de l'auteur.
« Cette désaffection, cette indifférence pour cette période de notre histoire ne laissent pas d'être préoccupants dans la conjoncture dans laquelle nous vivons. Sans être voyant extra-lucide, le monde civilisé par le fanatisme politique sous couvert religieux s'apprête à vivre une ère d'épouvante dans le genre des attentats du 11 Septembre aux États-Unis.
« L'Iran, l'Irak, la Corée, l'Inde, le Pakistan, le Moyen Orient, nations souvent antagonistes dotées de l'arme nucléaire et noyautées par Al-Qaida et autres groupuscules meurtriers sont prêts à passer à l'action. Dans le déferlement de violence qui s'ensuivra, les lois démocratiques seront bafouées, foulées aux pieds et les démons de l'hitlérisme referont surface.
« C'est pourquoi un tel ouvrage interpelle les consciences et doit avoir sa place dans les lieux publics, écoles, bibliothèques, médiathèques, comités d'entreprises ; être offert en cadeaux de fête des pères, départs en retraite... Lisez le témoignage de Gilbert Coquemport. 22 euros l'exemplaire, il y en a 55 à écouler ! »
De Jean Lagaise, Boulogne-sur-Mer, fils de fusillé « Mort pour la France »
Gilbert Coquempot, matricule 48017, rescapé de l'enfer, témoigne
dimanche 26.04.2009 - La Voix du Nord
A 85 ans, Gilbert Coquempot a décidé de publier son histoire, «pour les jeunes générations».
| JOURNEE DE LA DÉPORTATION |
Ce matin, Gilbert Coquempot se recueillera à Condette en souvenir de ses camarades morts en déportation. À 85 ans, le Condettois s'est décidé à publier son calvaire dans le camp de concentration de Flossenbürg. Un témoignage bouleversant.
PAR BERTRAND SPIERS
boulogne@lavoixdunord.fr PHOTO GUY DROLLET
Il se déplace difficilement. Le dos voûté. Son corps supplicié le fait toujours souffrir. « Ma colonne vertébrale a diminué de 5 cm », dit-il simplement. Cinq centimètres ! Cinq vertèbres dorsales cassées à coups de bâton, de manches de pioche, de crosses de fusil !
Paralysé deux ans à Berck, 10 ans passés ensuite à vivre couché dans une coquille après son retour à la vie. A 85 ans, Gilbert Coquempot est un rescapé de l'horreur. Une lente descente aux enfers qu'il raconte aujourd'hui dans un livre qui devrait figurer dans tous les collèges et lycées du Boulonnais.
Il a 19 ans lorsque la Gestapo l'arrête, alors qu'il répète avec l'harmonie municipale dont il est clarinettiste. Membre d'un réseau de résistance, il est interpellé sur dénonciation avec d'autres Boulonnais qui, comme lui, refusaient d'admettre la débâcle de l'armée française et l'occupation. La Gestapo à Boulogne puis la sinistre prison de Loos, la prison disciplinaire d'Ebrach en Allemagne, sont les étapes de son chemin de croix. Interrogatoires, coups, privation de nourriture et de liberté bien sûr. Il n'a pas 20 ans, et il est déjà condamné à mort ! Mais tout cela, finalement, n'est rien à côté de ce qui l'attend. Car il plonge littéralement dans l'enfer lorsqu'il débarque, en décembre 1944, au camp de concentration de Flossenbürg.
A ce stade-là de son récit, on ne comprend toujours pas comment des hommes ont pu vivre cette horreur-là. « Pourquoi je n'y suis pas resté ?
Pourquoi eux sont morts et pas moi ? » Aujourd'hui encore, Gilbert Coquempot n'a pas les réponses à ces questions. Son regard se trouble à l'évocation de ses camarades de châlit (quatre à dormir sur une planche de bois de 70 cm de large), son ami Raymond Beaudelet de Neufchâtel, ses camarades Paul et Philippe qui lui sauveront la vie et qui sont restés là-bas ou morts peu de temps après la fin de leur calvaire.
« L'espérance de vie dans un camp n'était que de quelques mois. » Deux chiffres résument cette mécanique infernale : 93 000 déportés à Flossenbürg, 87 000 morts. « La mort était partout. Elle était notre quotidien ». Quand le camp enfin est bombardé par les Américains, les déportés sont soulagés de voir les obus tomber...
Dans sa jolie maison de Condette, Gilbert Coquempot n'est pas seul avec ses souvenirs. Sa douce femme Madeleine l'assiste au quotidien. « Ses cauchemars ont duré 12 ans. » Douze ans pendant lesquels, chaque nuit ou presque, elle se levait et le réveillait pour ne pas le laisser seul face à ses démons du passé. •
« Dites adieu à votre fils » de Gilbert Coquempot.
Préface de Guy Bataille. Éditions Thélès
C'est une chanson courageuse que celle de Jean Ferrat. En pleine période de naissance du rock yé-yé (allusion au "twist" à la fin du texte), faire une chanson sur la déportation n'avait rien d'évident. La maison de disque était d'ailleurs réticente, raconte le chanteur.
Jean Ferrat, dont le nom véritable est Tenenbaum, est personnellement impliqué dans la question de la déportation : le père de Jean Ferrat, un joaillier juif de Versailles, a été déporté et est mort à Auschwitz. A l'âge de 12 ans, en 1942, Jean Tenenbaum a porté l'étoile jaune.
Nuit et Brouillard est aussi le titre d'une chanson de Jean Ferrat en 1963 :
Paroles et musique Jean Ferrat, 1963
1. Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent.
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été.
2. La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux.
3. Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux ?
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers.
4. On me dit à présent, que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre s'est faite humaine aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister (1)
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez.
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent.
Après la libération du camp de Flossenbürg,
un officier de l’armée américaine (à droite)
examine un four crématoire où les victimes du camp de Flossenbürg
étaient brûlées. Flossenbürg, Allemagne, 30 avril 1945.
Le bâtiment du four crématoire au camp de concentrion Flossenbürg, Allemagne, mai 1945
Lieux d’exécutions dans le camp de concentration de Flossenbürg, tels qu’en l‘état après la libération du camp par les forces armées américaines. Flossenbürg, Allemagne, après mai 1945. National Archives and Records Administration, College Park, Md.
Vue générale du camp de concentration de Flossenbürg après la libération du camp par les forces américaines. Flossenbürg, Allemagne, 1945.
— The Jacob Rader Marcus Center of the American Jewish Archives
Internés au travail forcé sur un chantier de construction dans le camp de concentration de Flossenbürg. Flossenbürg, Allemagne, date incertaine
Vue, à travers les barbelés, des baraques des prisonniers du camp de concentration de Flossenbürg. Flossenbürg, Allemagne, 1942. Bildarchiv Preussischer Kulturbesitz
Baraques des détenus au camp de concentration de Flossenbürg, telles qu’en l’état après la libération du camp par les forces américaines. Flossenbürg, Allemagne, 5 mai 1945. National Archives and Records Administration, College Park, Md
Photographie depuis les Archives nationales, avec la permission des Archives photo USHMM. Trois survivants infectées par le typhus se trouvent dans des lits dans les casernes hôpital dans le camp de concentration Flossenbürg. (Peut, 1945)
Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof (France) avait été ouvert le 21 avril 1941.
Lien sur Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof : http://fr.wikipedia.org/wiki/Struthof
Camp de concentration de STRUTHOF.- dans le sud-ouest du département du Bas-Rhin
STRUTHOF - Camp de concentration allemand - Prisonniers rentrant du travail
http://www.crdp-reims.fr/memoire/enseigner/natzweiler_struthof/01site.htm
des liens http://fr.wikipedia.org/wiki/Struthof
Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945
au Camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libérée du joug de l'Allemagne nazie
Le camp de concentration de Theresienstadt a été mis en place par la Gestapo
dans la forteresse et ville de garnison de Terezín (en allemand Theresienstadt), aujourd'hui en République tchèque
Le 10 juin 1940, la Gestapo prend le contrôle de Theresienstadt et installe une prison dans la Kleine Festung (petite forteresse).
Le 24 novembre 1941, le site est transformé en ghetto muré, ayant pour objet de fournir une façade cachant l'opération d'extermination des juifs, sous l'impulsion du chef des SS, Reinhard Heydric. Pour le monde extérieur, Theresienstadt est présenté par les nazis comme une colonie juive modèle.
Mais à l'intérieur, il s'agit d'un camp de concentration. Un grand nombre de juifs provenant de Tchécoslovaquie, eviron 7 000, sont notamment enfermés à Theresienstadt. Le site est aussi utilisé comme camp de transit pour les juifs acheminés vers Auschwitz et les autres camps d'extermination... suite : Source http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration_de_Theresienstadt
camp de Gross Rosen où Un total de 125 000 prisonniers ont été internés dans ce camp
et 40 000 d'entre eux y moururent http://fr.wikipedia.org/wiki/Gross-Rosen
http://moulinjc.pagesperso-orange.fr/Camps/800X600/Textes/grorosen.htm : site et témoignages concernant le camps de GROSS-ROSEN
Divers / Articles de journaux / Raymonde Marc, elle a survécu à l'enfer des camps -
Journal Nord-Eclair du 7 Février 2005 / Journal
Elle a survécu à l'enfer des camps
A l'heure où le monde célèbre le 60 ème anniversaire de la libération des camps, une rescapée se souvient. A l'âge de 20 ans, Raymonde Marc, alors résistante, est arrêtée par la Gestapo. Le début d'une descente aux enfers à jamais gravée dans sa mémoire.
A 81 ans, Raymonde a toujours toute sa tête, une mémoire infaillible et des souvenirs intacts. Des souvenirs pourtant difficiles, inhumains revenus au fil des temps à la surface. Longtemps pourtant elle aura dû les enfouir dans un coin de sa mémoire parce que « c'était trop horrible ce qu'on racontait. On nous traitait de menteurs après la guerre alors on a appris à se taire ».
Raymonde avait 20 ans quand elle a connu l'horreur des camps. Son père, résistant aux côtés de Jean-Baptiste Lebas est arrêté par la Gestapo le 11 décembre 1941. Un jour gravé à jamais dans la mémoire de Raymonde. Le jour où elle entre de plein pied dans la résistance. « J'avais entendu la Gestapo arriver. J'ai pris la mallette que mon père gardait toujours précieusement auprès de lui et je me suis enfuie chez les voisins pour la cacher. Je me doutais que mon père faisait des choses dangereuses mais il ne me l'avait jamais dit ».
Raymonde ne reverra jamais son père déporté à Gros Rosen où il mourra de faim. Comme une évidence, Raymonde entre en résistance.
Elle est approchée pour la fameuse mallette. « Elle renfermait des renseignements vitaux sur le réseau de résistance Ali France ». Raymonde devient alors Carmen, son nom de code.
« Un engagement qui n'avait rien de politique ou de religieux. C'était un engagement pour la nation, pour une France libre »: Un engagement qu'elle paiera lourdement.
Dénoncée…
Le 29 avril 1943, Raymonde, alias Carmen, est arrêtée par la Gestapo après une dénonciation.
« C'est un jeune homme de mon âge qui m'a dénoncée. Je ne pouvais pas lui en vouloir, il a parlé sous la torture. On lui avait arraché les ongles. Il est mort en cellule ».
Durant 11 jours Raymonde est torturée à son tour, dans les caves de la Gestapo à Bruxelles. Elle se souvient qu'un de ses bourreaux la frappait avec une chevalière en lui disant dans un français parfait, « c'est dommage, tu me fais penser à ma fille ».
Raymonde résiste et ne parlera jamais.
Ce n'est pourtant que le début de l'enfer pour Raymonde qui se retrouve 8 mois en prison à Saint-Gilles. Le sort s'acharne encore lorsque le 6 juin 1944, alors que les troupes alliées débarquent en Normandie, Raymonde elle, est embarquée dans l'un des trains de la mort... direction le camp de Ravensbrück.
« Pas crever ici »
Entassés comme des bêtes, sans boire ni manger durant 3 jours et 2 nuits, « on ne savait pas ce qui nous attendait », raconte Raymonde qui sympathise alors avec deux autres déportées, Fanny et Maria, deux polonaises juives résistantes.
« A peine arrivées, on nous a coupé les cheveux et puis triées. Les plus jeunes et alertes étaient envoyées aux douches puis au travail. Les autres étaient gazées ! » précise-t-elle.
Sa survie Raymonde la doit à sa rage, « Chaque jour je me répétais, "je veux pas crever ici" ». Elle a aussi beaucoup prié. La solidarité entre les déportées a fait le reste. Des gestes que Raymonde n'oubliera jamais comme le jour où Fanny a trouvé un bout de peigne et l'a ramené à Maria. « Ce jour-là on a beaucoup ri, on n'avait pas beaucoup de cheveux ». Un souvenir indélébile tout comme le souvenir, sinistre celui-là, de l'odeur de la fumée qui s'échappait des fours crématoires...
Fin avril 1945, les Allemands désertent le camp en utilisant les prisonniers comme boucliers. Une marche vers la mort à laquelle Raymonde, Maria et Fanny échappent presque par miracle. Puis c'est le retour en Belgique et en France le 3 juin 1945. Un retour éprouvant. Pas facile pour Raymonde de réapprendre à vivre. « J'étais une vraie sauvage », reconnaît-elle. Fanny et Maria, elles, sont parties en Israël. Raymonde ne les aura jamais revues. Bien portante et jamais malade durant sa jeunesse (c'est ce qui l'aura sauvé des camps), Raymonde porte aujourd'hui les stigmates de sa déportation. Elle n'a pas pu avoir d'enfants et ses jambes ont bien du mal à la porter.
Cependant, les années passant, les images d'horreur se sont brouillées mais ne disparaîtront jamais complètement. Et puis Raymonde ne veut pas oublier. Pardonner ? Si aujourd'hui Raymonde peut commencer à y penser, jamais elle n'a pu retourner sur le sol allemand. Et jamais elle n'y retournera. Elle a cependant regardé les reportages à la télé ces derniers jours, elle a pleuré quand elle a vu Simone Weil pleurer...
Delphine Pommier
Journal Nord-Eclair du 7 Février 2005
Bernard MOLEUX document de Pascal BERNARD
Nom : MOLEUX Prénoms : Bernard Marie Adrien BrunoConflit : 1939-1945
Grade, unité : Lieutenant - Déporté(e) - Déporté(e)
Complément :
Matricule, recrutement :
Date de naissance : 23/08/1912
Commune de naissance : Boulogne-sur-Mer
Département ou pays : 62 - Pas-de-Calais
Date du décès : 01/05/1945
Commune du décès : Sandbostel
Département ou pays : 9109 - Allemagne (ex Prusse)
Lieu, complément : Infirmerie du Camp de Sandbostel (Allemagne)-Stalag XB
Autres informations : Blessé amputé en 1940, il s'engage dans la Résistance militaire, service de renseignements. Arrêté par la Gestapo et interné à Fresnes. Déporté depuis Compiègne le 21/05/1944 à destination de Neuengamme - Mort en déportation en instance de rapatriement - Source : J.O.R.F. n° 199 du 27/08/1996 - *le stalag X B servait de centre sanitaire et d'isolation aux victimes de l'épidémie de typhus - Ministère des Anciens Combattants et Victimes de la Guerre. Bureau de l'Etat-civil-Déportés. Acte N°386. N°du registre E.C.D.R. Dossier N°11.696. - Domicilié 10, rue Dufétel à Le Chesnay (78). Fils de Pierre, André MOLEUX et de Yvonne, Marthe Marie de FORCEVILLE. Célibataire. Acte transcrit le 04/05/1946 à Le Chesnay (78)-N°44 Mort en déportation. Avis du Ministère de la Défense-Secrétariat aux Anciens Combattants du 10/06/1998. Honneur : Légion d'Honneur, Croix de guerre et Croix polonaise de la Vaillance..
Référence n° : bp01-127818
Informations complétées par Jean-Claude JORAND le 18-12-2009Fiche issue du relevé n° 2360
Le Chesnay - 78
Camp de Concentration de Birkenau - Entrée du Camp de la Mort