Tristan et Yseut fait partie de la tradition orale, dont l'histoire provient d' une ancienne légende médiévale transmise verbalement pendant des siècles avant d'être écrite.
Les premières versions écrites conservées de cette légende ont été créées par des poètes normands au XIIe siècle.
Il n'existe ni portraits ni photographies du véritable Béroul, étant donné l'époque à laquelle il a vécu.
Ce roman nous a été transmis par un unique manuscrit (fr. 2171 de la Bibliothèque Nationale Française), amputé du début et de la fin (il ne reste que 4485 vers). Sous le nom de Béroul, donné par le vers 1268, nous est racontée la légende Tristan et Iseut dans la plus ancienne version de langue française, ou plus exactement de dialecte normand.
Béroul serait, donc, le poète normand ou breton de la deuxième moitié du XIIIe siècle, auteur de cette version archaïque de la légende Tristan et Iseut, écrite en langue normande.
On sait vraiment peu sur la vie de Béroul, bien que les chercheurs soient parvenus à certaines hypothèses à son sujet, basées sur des détails inclus dans son ouvrage «Tristan». On estime qu'il a fait des études dans une école monastique et qu'il a été considéré comme un ecclésiastique ou un érudit à son époque.
Tristan avait été composé oralement, et il est très possible que Béroul ait profité de nombreuses descriptions détaillées des lieux par lesquels il ait voyagé à travers l'Angleterre et les Cornouailles, pour les inclure dans l'histoire.
Thomas d’Angleterre ou de Bretagne est un poète anglo-normand du XIIème siècle, tout comme Beroul. Il est l’auteur d’un poème en ancien français sur Tristan, qui offre une nouvelle version de la légende. Sa version permet de mettre en lumière la suite et le dénouement de l’histoire en incorporant de nouveaux fragments inédits : les amants sont découverts endormis par le roi et le nain dans un verger, Tristan se marie avec une autre femme qui s’appelle Iseut aux Blanches Mains, Tristan qui pense toujours à celle qu’il aime, Iseut la Blonde, fait réaliser une salle contenant des statues évoquant son amour, Tristan et Kaherdin se rendent en Angleterre afin de revoir Iseut la Blonde, Tristan retourne en Petite-Bretagne (nom de la Bretagne en France) et enfin Tristan et Iseut meurent ensemble.
Seuls huit fragments d'environ 3300 vers de l'oeuvre subsistent, principalement de la dernière partie de l'histoire. la fin de l'histoire et un épisode intermédiaire, où Tristan et Isolde se retrouvent séparés et dans un mariage sans amour, tandis que Tristan est marié à « solde aux mains blanches».
Thomas d’Angleterre (Tumas de Britanje) (actif entre 1170 et 1180); poète normand.
Le poème a été écrit entre 1155 et 1160, possiblement pour Éléonore d'Aquitaine, car l'œuvre suggère des liens étroits avec la cour d'Henri II d'Angleterre.
Thomas se serait inspiré de différents conteurs bretons et en particulier d’un certain Bréri, poète galois mais aurait décidé d’adapter cette histoire aux exigences de la fin’amor: la passion n’est pas due à la magie d’un philtre, mais au choix de chacun des amants pour l’autre. Ainsi, une fois les effets du philtre révolus trois ans après, les deux héros s’aiment suivant les codes de l’amour courtois, avec notamment l’échange de symboles (échanges d’anneaux) et l’amour raisonner (Tristan rend Iseult à Marc, son époux légitime peu importe combien cela le fait souffrir).