Principe : Passer du temps sur le site, s'y glisser et se laisser éprouver par les lieux
L'objectif : sortir des relevés froids et être à l’écoute des lieux pour nourrir l’analyse orientée, sensible et engagée
La méthode: à la manière de l'ethnographe (observer et décrire) :
développer une attention flottante et en même temps engagée, observer tout en prêtant attention à ses propres ressentis, en parcourant les lieux, en s'arrêtant lorsque vous le souhaitez, en prenant des chemins de traverse …
L’observation flottante « consiste à rester en toute circonstance vacant et disponible, à ne pas mobiliser l'attention sur un objet précis, mais à la laisser « flotter » afin que les informations la pénètrent sans filtre, sans a priori, jusqu'à ce que des points de repères, des convergences, apparaissent et que l'on parvienne alors à découvrir des règles sous-jacentes » (Pétonnet). Se laisser surprendre.
Glaner des données en consignant sur un carnet les ambiances (texte, croquis, photos, dictaphone, etc.)
> à la description physique du lieu : le nom, les accès, les flux, les mouvements, le rapport au temps, l’organisation spatiale : la matière, les volumes, le mobilier urbain.
> à La description de l’environnement sensible du lieu (matière, couleurs, lumières, sons, odeurs, goût, touché, aérothermique)
> à la description des usages et pratiques : qui fait quoi, comment ?. Usages visibles et audibles. Engager des discussions.
> à s’interroger : d’où j’observe ? Point géographique, social, symbolique et imaginaire. Comment mon regard est-il aiguisé par mes appartenances sociales et culturelles ? Mais aussi par mon parcours, mon histoire, ma sensibilité ? Avec quelle vision, imaginaire, éthique, attentes en tant que sujet ET en tant qu’étudiant en architecture ?
Le rendu :
Chaque étudiant produit un texte qui rende compte de son immersion (une page A4 maximum).