Le Japon, un pays riche de sa gastronomie, son histoire et ses traditions, et qui rayonne également grâce à ses nombreuses fêtes traditionnelles. Ici en sont résumées trois, certainement les plus connues : le Hanami, la fête des sakuras, le Nouvel An, et le Satsubun, la fête de l’arrivée du printemps.
Sûrement l’une des fêtes les plus célèbres et emblématiques du Japon, le festival du Hanami, est le nom donné au festival de la fleuraison des cerisiers, événement qui attire énormément de touristes chaque année.
La tradition du Hanami remonte à la période Nara, où les paysans pensait que des divinités se cachaient sous les branches des sakuras. Ils allaient donc vénérer ces petites fleurs branches en déposant des offrandes aux pied des cerisiers. Aujourd’hui les familles japonaises se réunissent sous ces mêmes cerisiers, pour des piques-niques et pour manger des wagashi, des pâtisseries japonaises. La plus connue est le sakura mochi, un gâteau à base de riz généralement fourré avec de la pâte de haricot rouge et entouré d’une feuille de sakura.
Le mot Hanami en soi désigne la contemplation des sakuras lors du printemps. En effet, pour les japonais les sakuras sont des symboles de beauté éphémère, de l’effervescence du printemps et du cycle de la vie.
Telle la majorité des pays autours du globe, au Japon le Nouvel An, appelé Oshōgatsu ( お正月 ) constitue une des fêtes les plus importantes de l’année. Dès le 26 décembre, les préparatifs débutent. Au Japon, le nouvel an rime avec résolutions, ce qui amènent les Japonais à effectuer un grand nettoyage avant la nouvelle année. Les maisons sont rangées, les vieux objets remplacés, les dettes payées le tout dans le but d’une purification de la vie personelle et professionnelle des japonais afin d’entamer la nouvelle année de bon pied. Les maisons sont également ornées de bambous appelés Kadomatsu ( 門松 ), et de Shimenawa ( 標縄 ou 注連縄) un ornement protecteur sous forme de corde sacrée, tressée de paille de riz en torsades dont le but est de protéger les maisons des démons.
Les festivités lors du jour de l’an débutent avec un festin de réveillon puis une visite au temple (shintoiste ou bouddhiste) après minuit. Les Japonais vont y tirer des omikuji ( 御御籤 ) des messages divinatoires écrits sur des banderoles en papier accrochées aux temples. Les familles japonaises se rassemblent également pour boire le premier thé, saké, de l’année qui est conçu avec des herbes traditionnelles pour renforcer la santé des consommateurs. À la fin de la soirée les temples bouddhistes sonnent les cloches 108 fois pour représenter les 108 péchés de la tradition bouddhiste.
Selon le calendrier lunaire, la fête de Setsubun est annonciatrice de printemps. Elle est fêtée selon le calendrier grégorien le 3 février. Les festivités sont nombreuses, les temples et les sanctuaires organisent de nombreuses cérémonies pour le grand public, tels des rituels folkloriques et des danses de démons.
Depuis des siècles, les japonais font de nombreux rituels afin d’éloigner les mauvais esprits à l’approche du printemps. Au XIIIe siècle par exemple, les japonais brûlaient des têtes de sardines et jouaient des tambours car selon leurs croyances, ceci éloigneraient les démons.
De nos jours, dans les maisons japonaises, le père de famille doit se déguiser en démon et les enfants lui jettent des graines de soja grillées, dans le but d’éloigner les mauvais esprits qui tenteraient de pénétrer dans le foyer. En lançant les graines les japonais crient “Oni wa soto! Fuku wa uchi !” ce qui signifie “démons dehors, joie dedans”. Ensuite ils ramassent le nombre de graines correspondant à leur âge et les mangent.