LE VOCABULAIRE
Au préscolaire, le vocabulaire représente l’une des principales variables associées à la réussite éventuelle en lecture.
L’un des meilleurs moyens d’améliorer le vocabulaire est la lecture d’histoires à voix haute. Seule, elle demeure toutefois insuffisante pour développer amplement le vocabulaire. Les enfants ont besoin de rencontrer les mots dans des contextes variés et de façon intensive afin de les manipuler à plusieurs reprises.
Pour les enfants allophones ou ceux ayant des difficultés langagières, il est fort probable qu’il soit nécessaire d’enseigner les mots du niveau 1: mots de très haute fréquence, mots susceptibles d’être appris lors de discours familiers.
Il faut 3 mois pour se débrouiller dans une 2e langue. Il faut 2 ans pour acquérir une nouvelle langue de socialisation suffisante pour être fonctionnelle dans les situations quotidiennes.
Le regroupement des mots par thème (ex. : les animaux de la ferme, les reptiles, les métiers, les émotions, le jardin, etc.) permet aux enfants de créer des liens plus solides entre les mots et de les rencontrer dans des contextes riches et signifiants. Il peut également être intéressant de faire choisir un thème par les enfants. Ainsi, en partant de leurs intérêts, ils seront plus enclins à participer et motiver à apprendre.
Les enfants doivent non seulement prononcer le mot, mais ils doivent également jouer avec les syllabes et les phonèmes (sons) qui le constituent.
Discussion autour des mots: Quels mots avons-nous appris aujourd’hui? Que signifie ce mot? À quoi sert-il? Est-ce qu’une araignée est un insecte? Pourquoi?
As-tu peur des araignées? Aimerais-tu avoir une araignée comme animal de compagnie?
En offrant un espace de discussion autour des mots, cela fournit aux enfants de multiples exemples illustrant leur signification. Cela permet d’enrichir leur compréhension, mais également d’améliorer leurs habiletés langagières puisqu’ils partagent leurs idées, les confrontent, les modifient et apprennent à accepter celles de leurs pairs.
Encourager les transferts de la langue maternelle au français. Ils permettent aux enfants de faire des liens avec leur propre expérience et de mieux mémoriser.
Il ne suffit pas de lire souvent et beaucoup aux enfants pour soutenir leur développement langagier: ce sont la qualité des interactions autour des livres, les compétences ciblées lors des échanges et la façon de les travailler qui sont déterminantes.
Avant de lire une histoire à voix haute, sélectionner trois ou quatre mots du texte avec lesquels les enfants ne sont pas familiarisés, et ce, dans le but de les enseigner. Chacun de ces mots doit répondre aux critères suivants : les enfants doivent déjà comprendre le concept général exprimé par le mot, le mot est utile, car ils le rencontreront dans d’autres contextes.
Une fois la lecture terminée, retourner à la page de l’histoire où le nouveau mot a été présenté et suivre les six étapes suivantes :
Dire le mot dans le contexte de l’histoire
Expliquer sa signification à l’aide de mots simples
Donner un exemple : en se basant sur l’expérience des enfants ou de la nôtre
Faire répéter le mot par les enfants
Personnaliser le mot en demandant à l’enfant de faire un lien entre le mot et son vécu et en faisant part de ce lien à un pair
Interagir avec le mot en faisant participer l’enfant à une activité favorisant le développement de ce concept
RESSOURCES POUR TRAVAILLER LE VOCABULAIRE
Création de supports visuels pour soutenir la consolidation du vocabulaire. Source
Laisser des mots-étiquettes dans le coin lecture, et certains enfants se regroupent pour se faire deviner entre eux les mots illustrés par les images.
Jeu de mémoire: les enfants doivent trouver, à tour de rôle, les deux mots identiques, retourner les cartes correspondantes et prononcer à voix haute le mot qui est représenté par les deux images pour gagner un point.
Demander aux enfants d’illustrer le sens des mots par une photo (prise à l’aide d'une tablette).
L’enseignant nomme un mot, puis les enfants doivent se promener dans la classe ou dans le corridor pour prendre une photo qui témoigne de son sens. En grand groupe, les enfants partagent ensuite leurs photos au TNI, ce qui permet un retour sur le sens de chaque mot pour voir quelles sont les meilleures idées.
Utiliser les mimes pour travailler la compréhension des mots ciblés, par exemple en demandant aux enfants, lors de la relecture de l’album, de faire un geste associé à chaque mot ciblé lorsqu’ils les entendent, ce qui les pousse à porter attention à la forme orale des mots en plus d’en rappeler gestuellement le sens dans le contexte de l’histoire.
«Vivre» le sens du mot travaillé
Par exemple, pour soutenir la mémorisation du mot enrouler, chaque enfant dispose d’un foulard et doit trouver plusieurs façons de l’enrouler : autour d’un objet, d’une partie du corps, d’un ami, etc.
Mots et sons
Avoir un bac avec plusieurs instruments de musique. Associer un instrument à chacun des mots ciblés. Pour commencer l’activité, l’enseignante distribue un mot à chaque enfant (ou quelques enfants) et dépose chaque instrument avec son mot illustré au sol. Elle lit ensuite l’album et quand l’enfant entend son mot, il doit se lever et jouer de son instrument. Pour favoriser le réinvestissement de cette activité, mettre le bac dans le coin musique (ou autre) avec les instruments de musique choisis et les mots illustrés.
Rappel de l'histoire avec marottes et petit théâtre de marionnettes
Inventer une histoire avec les mots appris
Utiliser l’application Tux Paint pour demander aux enfants d’illustrer le sens des mots que l'enseignant.e prononce. Certaines productions sont partagées au TNI pour chaque mot, ce qui permet de revenir sur son sens et de valider les dessins produits.
Pour présenter un nouveau mot
Cacher un objet (représentant le mot ciblé) dans un sac. Demander à un enfant de dévoiler l'objet au reste de la classe.
Demander: Qu'est-ce que c'est?
Exemple: un panda / Comment sait-on que c'est un panda? / Les enfants répondront probablement qu'il est noir et blanc, qu'il est doux...
Ensuite, chaque enfant prend l'objet et doit nommer à voix haute ce que c'est.
Avoir une carte avec l'image de l'objet et l'afficher.
Les enfants doivent revoir le mot dans au moins 3 contextes différents (jeux, causerie, etc.).
Le jeu de la boite
Cacher un objet dans une boite. Les enfants doivent poser des questions pour découvrir l'objet mystère.
Devinette
Les enfants ferment les yeux (ou pas). Donner des indices sur l'objet. Ils doivent découvrir de quel objet il s'agit.
Boite à histoire et fleur lexicale
Jeu J'ai... Qui a?
Pousser plus loin le dialogue dans les jeux symboliques
Ex: -Tu as travaillé dans le jardin. Peux-tu m'expliquer ce que tu as fait?
Si l'enfant ne commence pas spontanément, poser une première question: Quelle est la première chose que tu as faite? Pourquoi? / Quels outils as-tu utilisés? / Avant de planter, qu'as-tu fait avec la terre? Pourquoi? / Comment as-tu planté? Pourquoi? / Etc.
Le panier parlant
Avant une causerie, mettre des objets en lien avec la thématique ou un événement dans un panier (pour un enseignement explicite du vocabulaire choisi). Pendant la discussion, prendre un objet, le mettre près de notre bouche et prononcer le mot. Par la suite, les enfants peuvent manipuler l'objet et le nommer. Si l'enfant ne peut nommer l'objet, lui donner un choix. Par exemple: est-ce une tomate ou un bleuet?
Le casse-tête éloquent (à 4:00)
La pâte à modeler expressive (à 4:45)
Chasse au trésor sémantique (à 7:15)
Qui est-ce? (à 11:18)
Le sac à surprises (à 12:02)
LES CAUSERIES MATHÉMATIQUES
LITTÉRATURE JEUNESSE
PADLETS