Hana Brady

Hana est née à Nove Mesto en Tchécoslovaquie le 16 mai 1931.

Elle a un frère George, né le 9 février 1928. Ils ont une enfance heureuse dans leur petite ville de la Tchécoslovaquie.

Tout bascule, lorsqu’Hitler envahit la Tchécoslovaquie en 1939.

Etant la seule famille juive de la ville, les Brady commencent à ressentir les conséquences des nombreuses mesures antijuives.

Et puis, c’est la panique dans la famille en 1941, lorsque la mère d’Hana et George est arrêtée par la gestapo et déportée à Ravensbrück.
L'arrestation du père suit en septembre 1941 ; il est alors déporté à Auschwitz et meurt le 14 juillet 1942.

Les enfants vont vivre chez un oncle catholique.
En avril 1942, ils reçoivent une convocation et sont ainsi déportés à Terezin (Theresienstadt).

Ils vont y vivre pendant plus de deux ans et ils gardent le contact entre eux.
En septembre 1944, George est déporté à Auschwitz dans le premier convoi de Terezin vers Auschwitz. Il réussit à survivre par le travail.

Hana est déportée dans le second convoi, le 23 octobre 1944.
Elle est gazée quelques temps après son arrivée à Auschwitz.

Voyant que la guerre tire à sa fin, les Allemands essaient de dissimuler les traces de leurs crimes et forcent les prisonniers des camps de concentration dans des marches dites de la mort. C’est durant l’une de ces marches de la mort que George Brady, alors 17 ans, parvient à s’évader en janvier 1945.


En route vers le Canada
Après la guerre, George retourne à Nove Mesto espérant retrouver des membres de sa famille, mais se rend rapidement compte qu’il est le seul survivant.
Il rejoint donc son oncle et sa tante, fait des études et est diplômé en 1949.

Il s’échappe alors de la Tchécoslovaquie communiste pour l’Autriche où il vit jusqu’à son départ pour le Canada en 1951.
Il s’installe à Toronto où il aura une prospère compagnie de plomberie (métier appris à Terezin). Il vit toujours à Toronto.

Travail de mémoire
La redécouverte de l’histoire de Hana Brady débute en 2000 quand Fumiko Ishioka, du «Tokyo Holocaust Educational Resource Center», reçoit sa valise du musée d’Auschwitz pour une exposition temporaire.
En recevant une vieille valise brune avec un nom inscrit, elle cherche à en apprendre davantage, et veut savoir qui était cette jeune fille du nom de Hana Brady.
Fumiko Ishioka commence des recherches et finit par retrouver George Brady au Canada.
Voulant en apprendre davantage, avec pour seul point de départ le nom de Hana, L’histoire de Hana Brady et  la façon dont sa valise a mené Fumiko Ishioka jusqu’à Toronto fut l’objet d’un reportage radiophonique dont la journaliste Karen Levine tira un livre pour enfants en 2002. Le livre remporta un succès brillant et reçu de nombreux prix.
Cette histoire aurait pu ne jamais être connue.
Cette quête a été racontée dans un livre éducatif, (La valise d’Hana, Flammarion, 2002) destiné aux enfants du monde entier pour raconter l'Holocauste et les dangers du racisme et de l’antisémitisme.

La Valise d'Hana
La Valise d'Hana est plus qu'un roman, c'est le récit très documenté de la trop courte existence de la jeune Hana Brady qui a péri à Auschwitz comme tant d'autres enfants juifs. Les exemples de ces vies assassinées sont nombreux dans la littérature et notamment en littérature jeunesse.

Le traitement qui est fait ici est bien particulier et original. L'auteure Karen Levine est reporter au Canada, le pays où vit George, le frère d'Hana qui a apporté toutes les réponses aux questions que se posaient Fumiko .
La construction du récit alterne retour dans le passé au moment de la guerre et l'année 2000, au Japon, quand la directrice entreprend ses recherches sur Hana.
On lit d'abord l'histoire d'Hana et ensuite, on assiste au dévouement total de Fumiko pour connaître le dénouement de cette histoire. On pourrait donc répondre à ses questions puisqu'on découvre presque tout avant elle. En même temps, on ne peut que la soutenir dans sa quête et souhaiter qu'elle parvienne à franchir tous les obstacles qui lui font face.

Le livre est agrémenté de photos d'époque évoquant Hana et sa vie à Nové Mesto. Ces photos ont été communiquées par George et rendent le récit encore plus vivant.