Les enfants tziganes

Les Tziganes arrivèrent essentiellement du Reich (Allemagne et Autriche) et du Protectorat de Bohême-Moravie à Birkenau au début de 1943.


Sur 21000 personnes, il y avait près de 9500 enfants de moins de quatorze ans.

Ils furent internés dans le « Camp des familles tziganes», secteur BIIe.

Ils furent «mieux traités» que les autres détenus : les familles ne furent pas séparées, les détenus pouvaient garder leurs vêtements civils, leurs cheveux ne furent pas coupés, ils purent garder leurs biens et ils ne furent pas soumis à un travail épuisant. Le camp contenait un jardin d’enfants et une école mais aussi des laboratoires « médicaux » où exerçait le docteur Mengele.
Le block 30 contenait une maternité où sont nés 378 enfants enregistrés (sur les 680 enfants nés à Birkenau).

Cependant les conditions sanitaires étaient celles de Birkenau c’est-à-dire catastrophiques. Les enfants, très nombreux, furent les premières victimes des épidémies de typhus et de fièvre typhoïde.
Les SS qui craignaient la contagion dans l’ensemble du camp firent construire à l’intérieur même du camp des Tziganes un système d’épouillage des vêtements à l’air chaud. Mais les maladies décimaient le camp, en particulier la noma, une gangrène qui avait disparu d’Europe et qui dévorait la chair du visage des enfants tziganes.

Le 2 août 1400 personnes dont 105 enfants furent expédiées dans des camps vers le Reich et près de 2900 personnes, hommes femmes et enfants, furent gazées et le camp des Tziganes liquidé.

En octobre 1944, 800 enfants et adolescents tziganes qui avaient été envoyés d’Auschwitz à Buchenwald furent ramenés à Auschwitz et assassinés.

Ainsi, entre 5000 et 7000 enfants tsiganes furent victimes du programme d'euthanasie et tués à Auschwitz. D'autres, furent tués en représailles et des enfants des villages d'Union soviétique occupée furent tués avec leurs parents.