La déportation des enfants juifs de France

Les enfants juifs déportés dans les camps d’extermination nazis sont systématiquement sélectionnés pour être assassinés, sauf rares exceptions. En octobre 1943, Heinrich Himmler, chef de la SS, justifiait froidement cette politique génocidaire : «Je pense qu’il n’y aurait pas de justification à l’extermination des hommes si on autorisait leurs vengeurs, sous la forme de leurs enfants, à grandir au milieu de nos fils et petits-fils.»

Les enfants n'ont pas été épargnés par cette guerre.

Selon la politique génocidaire nazie, tous les Juifs doivent mourir, y compris les enfants.

Aucun ne doit être épargné.

Dès la seconde moitié de l’année 1941, les Juifs sont tués dans les ghettos ou par des unités de tueries mobiles ; à partir de 1942 ils sont déportés en Pologne vers six centres d’extermination.

Au total, ce sont plus de 1250000 enfants juifs qui perdent la vie.

En pourcentage, cela signifie, qu’à la Libération, il ne reste plus en Europe que 6 à 11% d’enfants juifs survivants. 

Tableau réalisé d'après les listes de déportés de Drancy, établi par Serge Klarsfeld au Mémorial de la Déportation des Juifs de France. Le chiffre total est un peu plus élevé : en effet, il y a 3 277 déportés (20 %) dont on ne connaît pas l'âge. Le chiffre réel serait plutôt autour de 14 000 enfants juifs déportés de France.