L'Album d'Auschwitz

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L'Album d'Auschwitz (aussi appelé Album de Lili Jacob, du nom de la détentrice de l'album) désigne un ensemble de photographies prises dans le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau à l'été 1944.

Cette collection est considérée comme unique dans la mesure où elle constitue aujourd'hui l'un des principaux témoignages visuels du processus d'extermination des déportés juifs d'un convoi dans un centre de mise à mort.

Cet album qui comprend 193 prises de vues a initialement été découvert par une déportée, Lili Jacob, dans une baraque du camp de Dora-Mittelbau.

En 1980, Serge Klarsfeld arrive à convaincre Lili que l'album doit être sauvegardé et protégé.

Elle se rend alors à Jérusalem où elle rencontre le Premier ministre Menahem Begin, et en fait don au Mémorial de Yad Vashem, où il se trouve toujours.

Les photographies portent sur l'arrivée des convois de Juifs de Hongrie, communauté déportée en mai 1944.

En moyenne, 10 000 juifs hongrois étaient exterminés chaque jour, à cette époque. La toute nouvelle "rampe de Birkenau" avait été équipée pour recevoir trois trains à la fois.

Les historiens Serge Klarsfeld et Marcello Pezzetti estiment que ces images ont vraisemblablement été prises par les SS Ernst Hoffman et Bernhard Walter, dans une démarche qui suscite des interrogations.

Pourquoi ces photos ont-elles été prises, alors que les nazis entendaient ne pas laisser de traces de leur génocide ? A quoi devaient-elles servir ? A des fins de propagande ? A un rapport illustré ? Le ou les photographes en ont-ils subrepticement profité pour dévoiler un coin de l'horrible vérité ? L'énigme reste entière.

Les images ne montrent en tout cas pas la phase d'extermination proprement dite mais sa préparation.

Elles ciblent les sélections sur la « rampe », cette voie de chemin de fer arrivant directement dans l'enceinte de Birkenau, installée peu de temps avant l'anéantissement de la communauté hongroise.

Ceci permet notamment de dater les photographies de l'album, ainsi que les récupérations des biens confisqués au « Canada » qui les suivent et l'attente des personnes qui vont être gazées.

D’autre part, la reconnaissance de certaines personnes sur les photos, permet d’affiner les datations liées au témoignage des rescapés, et surtout de mettre des noms sur des visages…