Gérard KUPFER
Mes parents étaient commerçants. J'ai un frère jumeau qui a vécu les mêmes expériences que moi.
Quand nous sommes nés dans une clinique à Nîmes, le directeur de la clinique nous a mis à la porte parce qu'il ne voulait pas de juif dans sa clinique. Donc,on s'est retrouvés mes parents à la rue et prématurés. On s'est retrouvés dans une boîte en carton avec du coton pour nous tenir chauds.
Mes parents, en 43, c'était des condamnés à mort. Ils étaient recherchés par la Gestapo. Leur appartement a été surveillé. Ils n'avaient pas d'endroit pour aller et pour se réfugier. Ils se sont retrouvés avec trois enfants dont, ma sœur aînée aussi, Jacqueline, qui avait 5 ans. Mes parents se sont retrouvés avec trois enfants à la rue . C'était pour eux bien sûr le désespoir et c'était très difficile.
Heureusement, une porte s'est ouverte une lumière, s'est allumée et un Monsieur Danis - qui peut-être faisait partie du Comité de Nîmes - a ouvert sa porte et nous a hébergé tous les cinq chez lui pendant 48h.
Il a également téléphoné à une de ses cousines, Madame Auzeby qui a bien accepté de nous garder mon frère et moi chez elle. Pendant toute la période de l'occupation. Elle a risqué sa vie parce que les personnes qui sauvaient des Juifs étaient condamné à mort si on les prenaient ainsi que que leur famille. C'était c'était très dangereux. Cette dame nous a gardé, elle nous a offert un toit, un lit, la nourriture, nous a émergé. Ils nous ont donné de l'affection.
Mes parents, eux, ont pu se réfugier en Haute-Loire et ont survécu grâce à ce Monsieur Danis.
Extraits du témoignage Gérard KUPFER - 18 avril 2024 - Nîmes