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Récit : Daniel (Freebird)

La guérison du mal de l'âme

(Ce récit provient de cette page)

Cela fait plusieurs semaines que j'hésite à savoir si je vais publier ou non ce récit. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai le sentiment qu'il a sa place dans mon site. On retrouve la plupart des éléments qui composent une EMI traditionnelle. Ce qui me laisse croire à sa véracité. Mais je ne peut le vérifier étant incapable d'entrer en contact avec son auteur ni avec celui qui l'a publié sur son site. Elle est intéressante puisque c'est un témoignage où le témoin a fait plusieurs tentatives de suicides (même après son EMI). Le contact avec le bas astral tel qu'il le décrit dans cette expérience est rare dans les EMI habituelles. Cela rend ce récit très original.

"Mon expérience se déroule en plusieurs expériences toutes reliées entre elles pour atteindre leur dénouement final. Tout d’abord il faut expliquer le contexte dans lequel ce que j'ai vécu s'est déroulé.

Je suis un ex-toxicomane, j'ai consommé durant 15 ans à peu près toutes les drogues (douces, chimiques, etc.) et les derniers 5 ans en consommant des drogues dures (héroïne (peu) et par la suite cocaïne en injection (beaucoup)). Cela m'entraîna dans une déchéance de plus en plus profonde et une souffrance immense et insoutenable. Je suis issus d'un milieu favorisé de classe moyenne "aisé", élevé depuis l'âge de trois mois par ma grand-mère, femme spirituelle, de grande expérience de la vie, (une sainte, quoi !). Puis après le remariage de ma mère ce fut la séparation de ma grand-mère et une dépression s'ensuivit où l'idée de suicide se manifesta vers l'âge de 12 ans et qui m'amena à consommer de la drogue pour la première fois. Dépression et drogue ne faisant pas bon ménage, mon état se détériora jusqu'à la mort de mes grands-parents et après je connus la déchéance totale : itinérance, tentatives de suicide (des dizaines de tentatives en près de deux ans), état dépressif, consommation de drogues "dures", thérapies et rechutes, et autres tentatives de suicide. C'est lors d'une de ces tentatives que je connus ce que j'appelle une expérience de rencontre "divine" au cours de laquelle Dieu se manifesta à moi et que ma vie bascula complètement et instantanément.

J'avais fait ma deuxième thérapie et j'avais rechuté dans la consommation de drogue (cocaïne en injection) ; je considérais mon état comme sans issue et je n’espérais plus trouver de solution pour me sortir de cette déchéance et de cette souffrance devenue insupportable. Plusieurs fois je suis tombé à genoux et les bras tendus vers le ciel, j'ai demandé à Dieu de venir me chercher afin de me délivrer de ma souffrance. J'avais fait plusieurs tentatives de suicides, certaines étaient plus des appels à l'aide, mais cette fois, je ne croyais plus à aucune aide autre que celle de Dieu. Je me rendis chez un ami (souffrant de maniaco-dépression avancé et profonde) qui devait prendre des médicaments très forts (antidépresseurs qui à cette époque n'avaient pas la particularité d'être anti-suicide comme aujourd'hui) et j'avalai la bouteille de pilules et je bus la moitié d'une bouteille de cognac. On me transporta à l'hôpital après m'avoir trouvé dans un état de demi-conscience. Je perdis conscience durant le transport.

Tout-à-coup je m'éveillai sur une civière, aux soins intensifs. Cela semblait être le soir car aucun bruits (ou peu) ne s'entendaient et il n'y avait pas de va-et-vient. L'éclairage où j'étais était tamisé et une infirmière se tenait dos à moi et préparait des pilules sur un comptoir, éclairé par une veilleuse. Je voyais que j'étais relié par des fils à des machines (cardiogramme et autres), j'avais un tube dans la gorge qui me faisait souffrir et qui m'empêchait de fermer la bouche. J'avais soif terriblement et je me suis assis dans mon lit et demandai à l'infirmière à boire. Elle ne m’entendait pas, ne me répondait pas ! Je parlai plus fort et même chose, puis elle se retourna et parla à une autre infirmière derrière moi, quelque chose n'ayant pas de rapport avec moi. Je croyais qu'elle m'ignorait. Exaspéré, je décidai de me lever pour avoir à boire et je descendis de mon lit. J'étais debout, à côté de la civière et en regardant la civière, quelqu'un était couché dedans .............. Moi !

Je savais que j'étais sorti de mon corps mais ne voulais pas le croire et je réitérai ma demande à boire en me plaçant tout près de l'infirmière et je lui ai crié "à boire !". Toujours pas de réponse !

Puis, comme un voile épais et noir, comme une lumière qui s'éteint, ce "noir" s'abattit dans la pièce. À ce moment l'infirmière se retourna et regarda le cardiogramme et dit à quelqu'un: "On est en train de le perdre !" Ce fut les dernières paroles que j'eus le temps d'entendre car le "noir" m'enveloppa totalement, me coupant de tout. Je ne voyais rien, n'entendais rien, et j'eus peur comme on a peur dans le noir total dans un endroit inconnu. Puis je criai par peur : "je veux de la lumière !". Puis un minuscule point apparut au loin, comme lorsque l'on regarde une étoile dans le ciel. De ce point vint un rayon de lumière, mince, et s'ouvrant de plus en plus devant moi d'une lumière blanche "immaculée", pure et brillante, d'une énergie dans laquelle je sentais un amour inconditionnel et sans limites. Cette lumière parvint jusqu'à moi et m'enveloppa juste assez pour que je puisse "avancer" dans cette lumière. J'avançais non pas en marchant, mais me sentant comme attiré dans cette lumière, et seule ma volonté me faisait avancer. Puis j'entendis des voix parlant au loin, puis je vis un groupe de personnes toutes vêtues de blanc (de longues toges) et ils parlaient de moi, je le savais, mais je ne pouvais distinguer ce qu'ils disaient. Moi je continuais à avancer dans cette lumière et je savais que je quittais la vie me dirigeant dans cette lumière vers ce que l'on pourrait appeler "le ciel". Puis une de ces personnes leva le bras et la main dans un signe d'arrêt et me dis : "Où vas-tu ?" Je répondis : "Je vais vers le ciel, je ne peux vivre sur terre, j'en suis incapable, ma souffrance est trop grande que je ne peux la supporter davantage." La personne me répondit : "Arrêtes, tu ne peux avancer dans cette lumière, tu vas tout "souiller", tu t'es suicidé !" Puis cette personne parla aux autres encore et me dit : "Tu vas retourner dans ton corps et aller remplir ta "mission". Je répondis :"Seul, je ne le pourrai pas, j'en suis incapable. La personne me dit : "Nous allons t'aider". Puis je me sentis "poussé" de force dans cette lumière vers mon corps. Je me suis assis "carré" dans mon lit et l'infirmière me regardait, et je lui ai dit : "J'ai vu Dieu !". Puis je retombai dans un sommeil profond et je m'éveillai le lendemain matin.

Le lendemain je demandai à l'infirmière si elle avait entendu que je lui ai demandé de l'eau à boire ? Elle me répondit :" Tu n'as jamais dit un mot, tu étais dans le coma et nous avons faillis te perdre. Tu t'es levé et tu as dit : "J'ai vu Dieu", Je n'aime pas quand ces choses arrivent, cela me donne la chair de poule (dit-elle à une autre infirmière). Plus tard je rencontrai le médecin (une femme) et j'étais fâché qu'ils ne m'aient pas laissé mourir. Elle me dit : "C'est dommage, vous savez que je vous ai sauvé la vie ?".

Puis après je retournai chez-moi et s'ensuivit d'autres rechutes dans la drogue et l'idée suicidaire réapparue dans mon esprit comme la seule solution possible à mon problème qui me semblait insoluble. Puis un soir d'été 1986 je me couchai comme à l'habitude après avoir réussi à ne pas consommer depuis quelques semaines. Je m'éveillai et il me semblait que les tablettes de la bibliothèque à côté de mon lit s’enfonçaient dans le sol ! Il y avait quelque chose de bizarre et je savais que j'étais éveillé. Puis je sentis une sensation désagréable comme si j'étais coincé contre quelque chose dans mon dos et que mon corps pénétrait à demi cet obstacle matériel qui se trouvait être le plafond de ma chambre. Ce n'était pas la bibliothèque qui s'enfonçait dans le sol, c'était moi qui s'élevait vers le plafond. Et maintenant j'étais à demi entré dans le plafond et je trouvais cela très désagréable. Je voulus me retourner en me retournant face vers le haut comme on bouge son corps physique mais cela ne fonctionnait pas. Je me mis en colère et ordonnai que je voulais me retourner et je me retournai face contre le plafond, chose qui m'était encore très inconfortable. J'avais compris que le déplacement du corps se faisait au moyen de la volonté ; alors j'"ordonnai" de me trouver debout à côté de mon lit, ce qui se fit.

Je voyais la pièce de la même manière qu'à l'habitude et tout était réel, pas comme dans un rêve ou tout est intangible, un peu flou, illogique. Ici tout était normal et je compris que j'étais sorti de mon corps. J'en profitai pour faire quelques expériences après avoir appris à me déplacer. Je me sentais comme un enfant qui apprend à marcher dans un monde inconnu et nouveau. Je me retournai et je me vis couché sur le ventre, dans le lit. Un cordon de lumière me rattachait à mon corps sur le lit et était relié au niveau du nombril. Puis je m'avançai vers un mur et le plus près possible, je regardai et je vis que le mur était "vivant" ; je voyais les atomes bouger dans le mur. Je passai ensuite ma main à travers le mur pour savoir si je pouvais sortir de la pièce et ma main s'enfonça dans le mur mais cela me causa une très désagréable sensation et excuser-moi l'expression mais c'était comme si j'avais mis ma main dans un tas d'excréments chauds (ou tièdes), ce qui vous fera comprendre le désagrément que cela me causa. Puis je me promenai dans la pièce et partout où j'allais, ce cordon se propageait et je le voyais dessiner un trait dans la pièce à mon passage. Il y avait un livre sur la table et je m'avançai pour "lire" ce qu'il y avait sur la page couverture mais j'en fus incapable ; c'est comme si je ne savais plus lire. Les lettres, sont un concept "matériel" et je compris que de "l'autre côté", nous abandonnions ce concept.

Puis je me retournai et je regardai dans le coin de la pièce. Je vis apparaître un tout petit point de lumière mais noire (si il vous est possible de concevoir l'idée d'une lumière noire) et comme à l'hôpital (de la même manière et selon le même principe) ce point s'agrandit jusqu'à devenir une petite masse, mélange de matière à l'apparence un peu visqueuse et d'un nuage gazeux. Puis dans cette masse une forme imprécise, un visage se dessina, et plus je regardai cette chose se former plus un visage "humain" apparaissait jusqu'à ce que ce visage qui m'apparut, fut le mien. Ce visage "brillait" d'une lumière noire dont les rayons s'en échappait, mais je "sentais" une énergie négative s'en dégager. Puis ce visage me dit : "Viens avec moi, nous allons pleurer ensemble pour l'éternité, nous pourrons soulager notre souffrance ainsi". (Je dois dire ici qu'aucune paroles ne fut échangées et que j'exprime ici en "mots" ce qui se communiquait "un bloc" qui entre dans votre pensé et qui sans explications nécessaires est comprise ainsi instantanément et de même pour répondre).

Je sentais une énergie négative se dégageant de cette entité et je me méfiais d'elle, puis je sentais qu'elle voulait me "tromper". Elle voulait m'attirer à elle pour se soulager de sa propre souffrance (que désire-t-on le plus lorsque l'on est triste? Une personne pour "partager" cette tristesse). Je sentais que si je disais "oui" à cette entité et que j'acceptais d'aller avec elle, c'est dans la mort que je décidai d'aller et que j'avais un choix à faire : décider de vivre ou de mourir. Puis je vis comme un fleuve où "nageaient" ou " flottaient" toutes sortes d'autres entités qui toutes souffraient, pleuraient, dans une espèce de "bas astral" où toutes les pensées les plus bestiales, délirantes ou informes se matérialisaient et formaient ce fleuve dans lequel "baignaient" ces "âmes perdues". Les idées avaient des formes. Certaines étaient comme de longs serpents informes qui vous pénètrent le corps, d'autres gémissaient comme un embryon de "quelque chose pas encore né" et erraient sans but, seuls avec leurs souffrances qu'ils cherchaient sans cesse à soulager en s'appropriant l'attention d'autres entités. Mon Dieu, cela était intolérable, insupportable ; et je compris que le suicide n'est pas une "solution" car lorsque l'on se suicide on demeure dans le même état que l'on est lors de sa mort et que, pour un temps indéterminé et de Dieu seul connu, "errant" dans ce bas astral avec ces autres entités et que notre souffrance devient perpétuelle et demeure la même. Le suicide est un "piège" puisqu'il ne règle rien et que même il empire les choses car la vie continue même après la mort et notre âme (où se trouve notre souffrance) elle continue à vivre. Le suicide est le plus grand péché contre Dieu car c'est renier la vie elle-même et de ce fait renier Dieu lui-même ! Il ne m'appartient pas ici de comprendre pourquoi et pour combien de temps ces "âmes" se trouvent dans cet état, cela peut paraître bien cruel, mais je dois dire que le temps n'existe pas dans cet état et que Dieu seul sait ce qui advient de ces âmes.

Je compris tout cela et je crois que ce "bas astral" pourrait être ce que l'on pourrait nommer "purgatoire", existe ! Et en mon âme et conscience je ne pus accepter cela et qu'au fond de mon âme je désirais "vivre", alors je dis "non" à cette entité et cela suffit à la repousser. Elle se "dématérialisa" et disparue dans son nuage noir et visqueux.

Alors une lumière venant du haut me pénétra par le haut de la tête et descendit en moi, à mesure qu'elle descendait, tout mon corps (astral) se détendait complètement et lorsque cette lumière m'atteignit au niveau du coeur, je sentis comme une explosion d'amour pur, inconditionnel, un amour concentré, et je me sentis baignant dans cet amour. Puis comme une main énorme venant d'en haut me pénétra par le haut de la tête et cette main se frayait un chemin parmi mes idées, mes émotions, mes sentiments, tassant des choses, en écartant d'autres, elle cherchait quelque chose de précis. Je me sentais envahit par quelque chose de totalement inconnu, et j'étais totalement impuissant, alors j'ai eu peur et je me sentis comme "violé" dans mon intimité non physique mais en mon âme et je demandai : "Qui êtes-vous ?" Et une voix me répondit : "Je suis le Saint-Esprit, je suis une force d'amour, je contrôle toutes tes fonctions essentielles, tu n'as rien à craindre".

Je sentais que cette force "fouillait" dans mon âme et je demandai alors : "Que faites-vous ?". La voix me répondit : "Je vais t'enlever ta souffrance, tu n'en auras plus besoin". Puis je sentis cette main saisir quelque chose en moi et le jeter au loin. La lumière disparut et je restai là, pantois, et après ce qui venait de se passer je pris peur ne sachant ce qui pourrait m'arriver encore. Le désir de réintégrer mon corps se fit impérieux et je cédai à la panique. J'eus comme l'impression de "courir", de "m'élancer" dans mon corps, peu importe ce qui arriverait. Juste avant de réintégrer mon corps, j'étais comme à demi entre mon corps et à l'extérieur, je sentis à ce moment comme un déclic au niveau des reins et un craquement au niveau de la nuque et qu'une main invisible me guidais dans mon corps. Mais je dus réintégrer mon corps beaucoup trop rapidement.

Je me retrouvai sur le ventre dans mon lit comme paralysé (sans force pour me relever sur mes bras), ne sachant plus où j'étais, quel était mon nom et qui j'étais. Je n'avais plus d'idées, puis mes forces me revinrent peu à peu et je pus me lever sur mes bras et me retourner sur le dos dans mon lit. Puis je sentis toutes mes idées comme contenus dans un "bloc" revenir en moi et ce fut comme si je reçus un bloc de ciment sur la poitrine, le choc fut terrible. Puis peu à peu mes idées me revinrent ; j'étais rempli d'une énergie spirituelle et d'amour intense, d'une force tellement intense que j'aurais pu courir des milles pour la dépenser, mais physiquement mes forces m'en empêchaient et je dus me tenir après les murs pour aller m'asseoir sur une chaise. Tous mes membres tremblaient et intérieurement j'étais survolté d'une immense énergie tellement que je restai longtemps assis à attendre que cette énergie se dissipe. Je savais qu'il venait de se passer quelque chose qui dépassait ma compréhension et je dois dire que plus jamais je n'éprouvai le "goût" de consommer aucunes drogues que ce soit après cela. Ce que "la main de Dieu" m'avait enlevé de l'âme, ma souffrance, était à jamais partis de moi. Cela changea ma vie entière et peu après je rencontrai l'âme soeur, cette femme que j'aime et qui est encore avec moi aujourd'hui, dont la rencontre des plus fortuites ne peut être que le dessin de Dieu. Depuis maintenant 15 ans, je n'ai plus éprouvé le goût de consommer et j'ai compris que la "mission" qui m'était confiée était d'aider les gens qui vivent comme moi l'enfer de la drogue et de partager mon expérience afin d'informer sur la réalité du suicide, les gens qui croient avoir trouvé une solution à leurs souffrance de cette façon, et aussi de propager mon expérience afin de dire aux gens que Dieu existe et que la mort n'est la fin de rien, que quelque chose existe au-delà de la mort, que nous avons tous et toutes une "mission" très importante à remplir dans cette vie. Cela je te le raconte en toute franchise et honnêteté et je puis jurer que je l'ai vécu.

Sincèrement,

Daniel (Freebird), Québec (Montréal) "

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Note: Si vous connaissez l'auteur de ce récit, s.v.p. entrez en contact avec moi.

Mon courrier électronique : mortrapprochee@gmail.com

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