4. Notre pratique martiale

*La pratique martiale de la Schola Draconis :

** Note préliminaire concernant la sécurité des pratiquants : La sécurité de tous constitue pour nous un enjeu capital : la pratique martiale doit s’effectuer autant que possible dans des conditions de sécurité maximales pour les pratiquants. Nous vous référons à notre Règlement de Sécurité pour plus d’informations à ce sujet, mais il est évident pour nous que, plus l’on s’approche de la vitesse, de la force et de l’intention des pratiques martiales d’époque, plus il est nécessaire d’adapter l’outil employé et le niveau de protection requis par les protagonistes, sous peine d’accidents. Avoir (ou acquérir progressivement) une bonne condition physique nous paraît également fort utile, sinon tout à fait nécessaire…

Afin de nous faire une première idée à propos de la validité réelle des connaissances proposées par les anciens manuscrits, nous avons tout d’abord travaillé sur les techniques de combat à la dague tirées des traités précédemment cités. Notre premier champ d’étude a donc été (et demeure) :

**La dague allemande, pièces et pratique (Wallerstein, Kal, Talhoffer, Falkner). On notera au passage que ces techniques, tout comme les pièces de lutte médiévale, sont toujours susceptibles d’avoir une certaine «utilité immédiate», notamment si on les rapporte aux techniques actuelles de «self-défense». Nous avons vérifié leur efficacité, leur simplicité globale, et leur immédiateté de mise en œuvre ; avec un travail pratique régulier et assidu, (sans négliger les précautions d’usage, et le port de protections adaptées le cas échéant) ces techniques rapides et brutales demeurent autant d’actualité aujourd’hui qu’il y a 600 ans…

Notre principal champ d’étude à ce jour est le suivant:

Nous tentons de reconstituer les conditions et les techniques probables d’emploi de l’épée longue (ou épée «une main et demie») au XVème siècle, à travers les sources écrites choisies, et selon la méthodologie rigoureuse définie précédemment pour l’étude des AMHE (à savoir: étude des sources, mise en pratique des pièces par la restitution sécurisée du geste martial, examen critique). Nous avons groupé ces études -toujours en cours- sous le thème de :

**l’escrime de duel du «Kunst des Fechtens» à l’épée longue, principes, techniques, pratique, et évolution dans le temps, de Döbringer à Falkner.

Nous avons choisi en parallèle à cette recherche de la restitution technique du geste martial, d’effectuer des séries de tests de coupe à l’épée, dans la mesure où nous sommes convaincus qu’il ne peut y avoir de compréhension véritable des dites pièces à l’épée tirées des sources anciennes sans posséder une affinité profonde, physique (et presque instinctive), avec la nature même de l’arme employée (l’épée longue), son équilibrage, son poids, ses possibilités d’évolution dans l’espace et ses limites d’emploi.

On ne parle toutefois pas là d’hypothétiques pratiques mystiques, mais bien de la nécessaire familiarité du joueur de tennis avec sa raquette, ou du joueur de golf avec ses clubs ;). Ce point, qui est véritablement fondamental à nos yeux, sera discuté en détail plus bas…