KADDU...also means thunder

EDITORIAL


Kàddu! This is the title of this newspaper. Yes, you have our word: Kàddu! We’ve writers writing in Wolof, a cinema in Wolof; and now today we have a newspaper in Wolof.

We intend to make this newspaper a forum for exchange of opinions and share it with you, dear readers. Let’s make of it a large space in which everyone will find their place.

Kàddu is an acacia, a palaver tree under which we will debate all that concerns our land, where we will express our sorrows and our joys. Amongst ourselves we will discuss all that is happening in Senegal, in Africa, and elsewhere in the world.

Kàddu will be like the acacia under which the community assembles; it will be the public place where we discuss and make decisions.


Ngogne Seck once stated:

“Exchanges can be successful only if those participating speak the same language.”

Mutual understanding is possible wherever the language is a shared one and the language through which ideas are expressed is the same for everybody.

That’s why we’ve chosen to write in Wolof, for it is Senegal’s most widely spoken language. Let’s use it together to disseminate the most professional knowledge and information, to make it accessible to the entire country so that everyone can form an opinion on any topic.

At a later stage we will publish other newspapers. Our fellow kinsmen, the Tukolors, the Sarakoulés, the Diolas, and the Malinke who do not speak Wolof will also be served so as be able to participate in exchanges with us. This is at once a necessary and an easy task. All languages ​​are beautiful; all languages ​​can convey clear knowledge. Serigne Moussa Ka, the most famous living Wolof writer put it this way at the beginning of his book Barsan:

Every language is beautiful

If it awakens our spirit

And articulates humankind’s nobility.


If we set ourselves the task, our native languages Wolof, Toucouleur, and Mandinka will succeed in better imparting for the Wolof people, the Mandinka, and the Fula all that which French or English currently does.


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Every project needs to start somewhere. And, this is just the beginning of a lengthy process. Let’s work at it in such a way that it will have a huge impact.

Since ancestral times, Senegal has always been a land of knowledge. Only those ignorant of the spiritual treasures it has produced dare to deny this heritage.

This precious heritage deserves to be unearthed.


It might later produce fruits that we did not expect. And this is where Kàddu fits in. It is a forum for exchange; a space for dialogue. Every achievement is born of discussion and/or a sense of initiative.

Kàddu longs to give everybody a voice, irrespective of how divergent your ideas and opinions might be. We want to be a voice for everybody, a place for discussion, and a space for exchanges.

No question will go unanswered; we will touch upon everything: scientific knowledge or information about Senegal and the rest of the world: literature, football, cinema, traditional struggles, education, and the economy.

Its columns are open to fresh ideas as well as those from past generations.

Young men and women alike will find their place, as will adults and children.

Do not, as happens to many people, be surprised or confused by our style of writing, a style of which we are truly proud. We want that all those who speak Wolof can understand the content of the texts. Let us try to express the knowledge we want to convey through Wolof and the ideas that we will often ask you to explain in a simple language, one that is accessible to everybody. A good idea is more intelligible if it is expressed clearly. Writing that is too formal becomes impenetrable. And impenetrability often gives rise to deceit and lies. Kàddu has chosen to position itself in the camp of truth.


Kàddu is here! You are there! You have made it your child.

Kàddu is here! He is your eldest son. Help him find his feet.

Kàddu is here! Don’t hesitate to correct him so that he steadily grows and thus ensures your happiness.


Translation from French:

John Barrett

ÉDITORIAL


Kàddu ! C’est ainsi que s’appelle ce journal. Kàddu, la parole d’honneur ! Vous aviez des écrivains en langue wolof, un cinéma en wolof ; aujourd’hui, vous avez un journal.

Nous avons l’intention de faire de ce journal-là notre cadre d’échanges. Nous le partageons avec vous, lecteurs. Faisons-en un large espace dans lequel chacun aura sa place.

Kàddu est un acacia, un arbre à palabres où l’on discutera de tout ce qui concerne le pays. On y exprimera nos peines et nos joies. L’on y discutera entre nous de tout ce qui se passe au Sénégal, en Afrique et à l’étranger.

Kàddu sera comme l’acacia sous lequel se retrouve la communauté ; c’est la place publique où l’on discute et prend des décisions.


Ngogne Seck disait :

« Un échange ne peut être fructueux que si ceux qui y participent parlent le même langage. »

La compréhension mutuelle est possible là où le langage est le même, la langue à travers laquelle les idées sont exprimées la même pour tous.

C’est la raison pour laquelle nous avons choisi le wolof comme langue d’écriture. Le wolof est la langue la plus parlée au Sénégal. Utilisons-la ensemble pour diffuser les informations et les savoirs les plus profonds pour les rendre accessibles à l’ensemble du pays, afin que chacun puisse se faire une opinion sur tous les sujets.

Nous allons plus tard faire paraître d’autres journaux. Nos parents toucouleurs, sarakhoulés, diolas et malinkés qui ne parlent pas wolof seront eux aussi servis afin de participer avec nous aux échanges. Cela est une nécessité et une tâche facile. Toutes les langues sont belles ; toutes les langues peuvent véhiculer un savoir limpide. Vous connaissez Serigne Moussa Ka, l’écrivain en wolof le plus célèbre de notre temps. Il a dit, au début de son livre intitulé Barsan :

« Toute langue est belle

Si elle éveille l’esprit

Et dit la noblesse de l’Homme ».


Tout ce que le français ou l’anglais peuvent permettre d’enseigner, le wolof, le toucouleur ou le mandingue le feront mieux en direction des Wolofs, des Mandingues et des Peuls, si nous y travaillons.


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A chaque chose il faut un début. Ce n’est que le début. Attendons-nous à un long parcours. Œuvrons pour qu’il y ait un grand impact.

Le Sénégal a toujours été une terre de savoir. Ceci depuis les temps ancestraux. Seuls ceux qui ignorent les trésors de l’esprit qui y ont été produits osent nier cet héritage.

Cet héritage est précieux. Il mérite d’être exhumé.


Il pourrait plus tard produire des fruits auxquels nous nous n’attendions pas. Voici donc Kàddu. C’est un lieu d’échanges ; un espace de dialogue.

Toute œuvre est née de la discussion et/ou du sens de l’initiative.

Kàddu veut être la voix de tous. Quelque divergentes que puissent être vos idées et vos opinions. Nous voulons en faire C’est un lieu de discussion, un espace d’échanges.

Toutes les questions y seront soulevées ; connaissances scientifiques ou informations sur le pays et le reste du monde : littérature, football, cinéma, lutte traditionnelle, éducation, économie.

Ces colonnes sont ouvertes aussi bien aux idées nouvelles qu’à celles des générations passées.

Le jeune homme et la jeune femme y ont leur place. L’adulte et l’enfant aussi sont concernés.

Ne soyez pas, comme cela arrive à beaucoup de personnes, surpris ou irrités par le style d’écriture qui est une de nos fiertés. Nous voulons que tous ceux qui connaissent le wolof puissent comprendre le contenu des textes. Les connaissances que nous voulons transmettre à travers le wolof et les idées que nous vous demanderons souvent d’expliciter, essayons de les exprimer dans un langage simple, accessible à tous. Une idée juste est plus intelligible si elle est claire. Un discours trop soutenu devient obscur. Et l’obscurité accouche souvent de la duperie et du mensonge. Kàddu a choisi de se placer dans le camp de la vérité.


Kàddu est là ! Vous êtes là ! Vous en avez fait votre enfant.

Kàddu est là ! Il est votre fils aîné. Aidez-le à marcher.

Kàddu est là ! N’hésitez pas à le redresser pour qu’il grandisse bien et fasse ainsi votre bonheur.


Traduit de Wolof: Ibrahima Wane