Quel sujet choisir ? Comment le traiter ?

Quel sujet choisir ?

Comment le traiter ?

Répondre simplement à cette question est quasiment impossible.

Si vous peignez en association, club ou école, vous avez probablement remarqué que le traitement d'un même sujet peut prendre de multiples facettes. Décidez de le traiter au pastel sec, à la plume, au crayon, à l'aquarelle à l'acrylique ou à l'huile et vous multipliez les solutions à l'infini !

Quelques modestes pistes.

Un sujet imposé , c'est fastidieux, mais génial !

Un sujet imposé est riche d'enseignement, le premier thème imposé en club, fut des jouets de Noël. La composition, la photographie, le dessin de préparation, et la finalisation sur la toile m'ont fait passer par plusieurs étapes.

La composition, nous avions apporté les jouets, joyeusement "empruntés" au stock des enfants et des petits enfants.

Installer une dissymétrie pour dégager des lignes de forces évite que l'œil se focalise au centre, n'est pas évident du premier coup. D’où l'intérêt de prendre des cours !

La photographie, permet de fixer le sujet. Car en club il n'y a pas des tonnes de solutions ! Soit on peint sur place, soit il faut un moyen de garder la mémoire de la composition.

Peindre sur place, il faut un lieu pour maintenir en place la composition sans que personne n’y touche, et de plus il faut réinstaller le chevalet au même endroit d'une semaine sur l'autre ! Soit on photographie et alors il est possible de poursuivre son travail en dehors du club.

Avec l'explosion des moyens numériques, il est possible de choisir d'utiliser un support papier via l'imprimante. Le support papier est facilement déplaçable. Il est aussi possible d'utiliser l'écran de l'ordinateur comme mémoire de la composition.

Huile sur toile

50 x 50 cm

Décembre 2011

Lainé Jean-Pierre

La plupart du temps, je dessine le sujet à l'échelle sur du papier Kraft, et je fais mes essais de couleurs de la même façon. Pour les essais de couleurs, il y a toujours une grande différence entre la gouache ou l'aquarelle pour l'étude et la finition à l'huile où les couleurs et le rendu diffèrent.

Mais c'est aussi la magie de la composition, il y a l'idée. La construction de l'idée qui va déboucher sur un choix d'angle et de couleurs différents de l'idée de base.

Prenons l'exemple de "Mohandas Karamchand Gandhi", le Mahatma Gandhi a un visage magnifique ! Buriné, patiné de sagesse, un excellent exercice pour se frotter au portrait.

Huile sur toile

40 x 40

Lainé Jean-Pierre

2013

Sur Internet, impossible de trouver une photographie couleur, le Mahatma Gandhi fut assassiné en 1948 et la photographie couleur n’était pas très répandue. Alors je "pompe" une photographie noir et blanc, mais il me manque un fond, et je décide de chercher un fond représentant un paysage indien.

J'assemble les deux. Ensuite je peins, dans le frais en pâte épaisse en moins de deux heures. Voilà pourquoi j'aime la peinture à l'huile. Je reviens sur certains tableaux plus de trois ans après le début, et d'autres sont réalisés dans un laps de temps très court.

"Les petits ânes"

41 x 32 cm

huile sur toile

novembre 2013

lainé Jean-Pierre

Pour les petits ânes, j'ai récupéré une photographie de montagne, je l'ai débarrassée des marcheurs qui parasitaient l'image.

Plusieurs solutions pour transférer le sujet sur la toile.

Le dessin à main levée, avec le modèle à coté. Bras tendu ou avec un compas, vous relevez les proportions et les reposez sur la toile.

Une technique qui vient de l’Égypte antique, technique qui a fait ses preuves, elle a près de 5000 ans. Le sujet à dessiner est observé au travers d'une grille posée sur un statif. La toile est quadrillée au même nombre de cases, le report des points caractéristiques carreau par carreau permet de réaliser facilement et simplement un dessin.

La même, mais comme à la bataille navale, les points viennent d'une grille. Pour ma part, je quadrille ma photographie, et je me sers soit du support papier, soit directement à l'écran de l'ordinateur.

Il est possible d'augmenter la précision du report en augmentant les points de repères.

Sur la grille droite , à 90°, il est possible de rajouter des diagonales qui passent par les angles droits.

Le compas de proportion:

C'est un compas avec un axe déplaçable.

Il permet , quand il est tendu à bout de bras, de prendre la distance entre deux points. A l'autre bout les pointes renvoient une mesure qui peut-être diminuée ou augmentée.

Le rétroprojecteur:

Si vous récupérez un rétroprojecteur, il existe des transparents photo-copiable pour imprimante (attention, le modèle de support pour l'encre, n'est pas compatible avec les supports pour imprimante laser).

Avantage du procédé, il permet de projeter directement le sujet sur la toile, vous tracez au fusain ou avec un badigeon de blanc léger. Ensuite il reste à peindre.

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