Journées de Spéléologie Scientifique

 2022

Randonnée des journées de spéléologie scientifique 2022.

Les Grotte de Goyet

L’occupation humaine des grottes de Goyet débute au Paléolithique moyen. Des Néandertaliens ont occupé épisodiquement les grottes entre 120 000 et 40 000 ans avant le présent. Le site de Goyet illustre les pratiques cannibales des Néandertaliens, tel que déjà observé, entre autres, dans la grotte de Krapina en Croatie. Des restes humains portant des signes caractéristiques de découpe ou de dépeçage, destinés notamment à extraire la moelle des os, ont été ainsi retrouvés. Certains ossements ont pu être utilisés pour réaffuter des silex taillés

Des Homo sapiens y ont ensuite séjourné entre 20 000 et 12 000 ans avant le présent.

La sépulture d’un enfant fut mise au jour durant les fouilles de 1999. De plus, d’autres éléments de type culturel, tels des tubes perforés qui étaient peut-être des flûtes, donnent à penser que les grottes de Goyet étaient encore habitées durant la période néolithique (vers 5000 av. J.-C.).

Un crâne de canidé, qui depuis 1850 intriguait les chercheurs, a pu être daté au carbone 14 en 2002. Il a quelque 33 000 ans et est actuellement identifié comme étant celui d'un chien (et non d'un loup comme on le pensait auparavant), le seul animal domestiqué par l'Homme dès le Paléolithique supérieur. Il s'agit de l'un des fossiles de chien les plus anciens au monde.

Le site archéologique de la grotte de Scladina

La grotte Scladina fut découverte en 1971 par des spéléologues du C.A.S. (Cercle archéologique sclaynois). Après les travaux de déblaiement de l'entrée, les premières fouilles rapidement entamées mettent au jour des outils taillés, datant du Paléolithique moyen (Moustérien, il y a environ 30 000 à 34 000 ans). Des vestiges de cette époque n'avaient plus été trouvés en Belgique depuis près d'un siècle. À partir de 1978, l'Université de Liège participe aux fouilles. Deux occupations néandertaliennes sont identifiées : l’une datant de 130 000 ans, et l’autre de 40 000 ans. L'homme moderne (homme de Cro-magnon) a également brièvement occupé le site au Paléolithique supérieur (entre 32 000 et 9 000 ans avant notre ère) et a utilisé l'endroit comme lieu d’inhumation au Néolithique (entre –5300 et -2000).

Le site de la grotte Scladina proprement dite se présente actuellement comme un boyau d'une cinquantaine de mètres de longueur. Plus de 120 couches, réparties en 28 ensembles sédimentaires, ont été répertoriées sur une séquence qui totalise près de 15 m d’épaisseur, représentant plus de 100.000 ans de dépôts. L'autre extrémité de la grotte se trouvait vraisemblablement au niveau de la vallée de la Meuse. En contrebas se trouve un autre boyau, la Grotte Saint-Paul. Le site était également alimenté par un ou plusieurs avens.

1993 : Les restes d’une mâchoire d’un enfant ayant vécu il y a 127 000 ans – l’Enfant de Sclayn – sont découverts le 16 juillet 1993. Des traces d'ADN fossile sont extraites à partir d'une dent de lait molaire suffisamment bien préservée. L'ADN est ensuite dupliqué (amplifié) par PCR, séquencé, et étudié en détail. Cet ADN humain figure parmi les plus anciens connus. Une autre étude réalisée au synchrotron de Grenoble (ESRF) concerne l’âge de l’Enfant de Sclayn déterminé par comptage des stries de l'émail présent sur la partie externe de la couronne d'une dent. L'enfant serait mort à l’âge de 8 ans. D'après l’étude de la longueur relative des racines de ses canines il pourrait s'agir d'une fillette. La grotte connaît un regain d'intérêt international à la suite de ces publications scientifiques. 


Grotte de Scladina : site des fouilles

ordre et méthode !

découverte de différents artéfacts : dent, fémur, mandibule, humain ou non...

sortie inférieure : grotte St paul