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UTAN : la journée de terrain

           

  

Il y a bien longtemps...

26 juillet 1997....... 02 août 1997

 Traversée de la Pierre st Martin !

 

C’est le samedi 26 juillet 1997 que nous sommes arrivés au camping Municipal d’Arette, après un voyage de nuit, qui faisait suite à court séjour en Belgique où nous avons récupéré Christian.

Notre premier contact avec nos partenaires, sera de signaler notre présence à Antoine, seul présent de l’équipe du G.S.C. et S.C.J. lors de notre passage.

Le soir, un contact plus fructueux sera établi, et la décision est prise de tenter la traversée le lendemain.

Rendez-vous : 12H00 à la station de ski de la Pierre st Martin ! 

A la station de ski, tout le monde est là, prêt pour notre voyage sous terre d’une vingtaine d’heures.

Le pick-up de Serge dépose les voyageurs presque au bord du trou, (l’entrée supérieure: le SC3 !), la longue marche d’approche de la première traversée des troglodytes fait partie des souvenirs.

Les descentes peuvent commencer, les puits ont été équipés les jours précédents par l’équipe Belgo-Helvétique, G.S.C. et S.C.J. (Il est 14H00)

Sans aucunes difficultés, c’est donc rapidement que le fond du Liberty Bel. est atteins, où une diaclase encombrée de blocs et de passages plus étroits, mais faciles, nous conduis dans une galerie plus large et spacieuse : l’extrême amont du Bassaburuko, environ 350 mètres sous l’entrée !  (il est maintenant 15H00)

Nous allons maintenant rejoindre la base des puits de la Tête Sauvage.

Directement nous démarrons sur la gauche, une galerie en hauteur, pour suivre ensuite, sans trop de problèmes les traces évidentes: le cheminement est fléché.

Nous avons rejoins la rivière, pour la quitter un moment et la retrouver par la suite,et ensuite ne plus la quitter sur environ 1000 mètres, pour  arriver dans la salle Cosyns après une cascade d’environ 5 mètres et un bassin plus profond équipé d’un fil clair.

Nous sommes maintenant à la base des puits de la Tête Sauvage, nous venons de parcourir 1600 mètres depuis le SC3, nous sommes descendus d’environ 200 mètres sous le niveau du Liberty Bell et il est 18H00 !    

Après une petite collation  sous l’inscription historique, nous poursuivons notre périple souterrain, en empruntant sur la droite, et vers le haut une galerie concrétionnée.

Commence maintenant une progression sans problème, faite d’escalades, de désescalades, (cordes en places), traversées de bassins d’eau, (niveau pas trop haut), galeries, voûtes basses et siphon !

Un petit affluent sur la gauche, l’affluent Max Couderc, indique la salle Pierrette.

C’est sous l’inscription que nous allons poursuivre, en suivant une galerie plus étroite, où nous récupérons la rivière en aval du siphon.

Un bassin plus profond peu s’éviter par une petite escalade, avec sangle, pour retrouver à nouveau la rivière.

Sans plus de difficultés, nous arrivons à une salle encombrée de vestiges de carbure, et autres…

C’est la salle Martine, et notre première halte chocolatée et sucrée !

Lors de ma première traversée, celle-ci fut le vestiaire de notre équipe, cette fois, nous avons choisi l’équipement néoprène dès l’entrée.

Celui-ci se supporte facilement dans les puits, et les immersions rafraîchissantes sont suffisantes pour ne pas souffrir de surchauffe pendant le trajet.

A partir d’ici la néoprène devient un must !

La salle oblongue se traverse de façon évidente, jusqu’une corde en place, qui invite à la descente dans la rivière profonde. (main-courante, fil clair au plafond)

Suivre la rivière pour arriver dans une grande salle: la salle Susse.

Celle-ci se parcours sur l’arrête sommitale, quelques passages plus glissants demandent un peu de méfiance, pour arriver à une grande flèche blanche, et un bruit d’eau qui appelle, tel une sirène vers le bas !...   Non ! C’est l’affluent Rio Larumbe, en provenance des réseaux du Pourtet, et du M31 ! Une autre fois sûrement ?

Ici, nous sommes en hauteur, le dos à l’amont de la salle, la flèche sur le coté gauche, et nous entamons une descente, prudente sur la droite, pour nous retrouver au pied de notre position précédente.

De là, ensuite descendre en ligne droite vers le point le plus bas de la salle, où le bruit de la rivière se fait entendre !    (attention, encore quelques passages glissants)

Nous voici maintenant à la rivière du spéléo Club de Paris, que nous allons maintenant suivre sur environ 1500 mètres.

Un trajet agréable en basse eaux, (pour le récit d’un trajet en haute eaux, les amateurs relirons, avec plaisir: «  Jusqu’au fond du gouffre ! « de  C. Queffelec ), sur un lit en gravier et de bancs de sable, large de plusieurs mètres entre deux parois élevées, dont on ne distingue pas la fin.

Notre trajet se déroule dans une eau profonde de quelques centimètres à quelques décimètres avec quelques passages où l’eau arrive à la taille.

Trois obstacles vont venir rompre la monotonie, toute relative, de notre randonnée: les énormes tas de blocs effondrés de la voûte et formant des barrières à franchir.

Un peu de perspicacité, d’observation vont permettre de trouver les passages sans trop d’hésitations.

Les deux premiers se passent par la gauche, (courtes escalades, et oppositions), le troisième s’attaque par la droite, en hauteur, pour traverser environ au centre

Les parois se resserrent, les coudes sont plus nombreux, la rivière coule maintenant dans un méandre d’environ un à deux mètres de large, avec des passages plus profonds, où les plus grands, en se hissant sur la pointe des orteils peuvent éviter de mettre le nez dans l’eau !

Après quelques centaines de mètres, sur la gauche, une escalade avec une corde en place invite à quitter l’élément liquide, qui devenait d’ailleurs de plus en plus profond !

Nous sommes maintenant dans la galerie des Marmites, certaines ne sont d’ailleurs pas vides et peuvent être profondes.

La progression est sans grande difficulté, une cassure de quelques mètres, oblige à sortir la corde de réserve que nous transportons.

Les équipements en places, font plus partie de l’histoire de la Pierre que d’une aide sécurisante et efficace: une descente et escalade, avec placement de notre corde seront utile pour le passage en sécurité du groupe.

Quelques autres accidents du relief, dans le même genre, seront encore rencontrés sur notre parcours, mais des prises en parois permettront le passage sans trop de risques.

Lorsque ce méandre se divise en deux, choisir l’escalade d’environ deux mètres pour gagner une galerie plus grande. (Le grand Canyon)

Une grande flèche indique le camp des Anciens, que l’on peut aller voir, mais la suite est dos à cette flèche, gravir la paroi sur la gauche pour gagner une galerie qui va conduire au shunt Hidalga.

Un cairn indique, environ, le départ de l’escalade, mais si on va trop loin dans le canyon, pas de problème, après une dizaine de mètres c’est la diaclase Hidalga: une nappe d’eau profonde, avec une inscription,... demi-tour !

La galerie que nous avons empruntée ainsi, se referme après quelques dizaines de mètres.

Une faille peu large, équipée d’une corde et d’un reste d’échelle, légèrement glissante, vont nous  permettre d’en sortir, après une dizaine de mètres d’escalade, terminée par un bouchon de blocs, entre lesquels nous allons nous infiltrer, pour apparaître dans une galerie plus spacieuse.

Ce couloir, après descente et remontée d’éboulis, passages aquatiques, où les fils clairs ne tiennent plus,...attention au plongeon,...nous amène devant une nappe d’eau qui n’engage pas vraiment à la baignade !

Et pourtant: l’aspect sinistre, sombre, le courant d’air,... mais oui, c’est bien cela,.. le Tunnel du Vent, el Tubo del Viento !..  

 Après quelques hésitations et gonflages d’accessoires pneumatiques de flottaisons, c’est la traversée !

De l’autre coté, les premiers arrivés prennent pied dans l’immense salle/galerie Navarre.

Directement nous nous éloignons de cette eau froide et du courant d’air pour trouver un endroit, plus loin sur la droite, en hauteur, afin de faire une petite halte vestimentaire et gastronomique.

Ce havre trouvé, ici, notre équipe se scinde en deux: Alain et Antoine décident de continuer sur leurs lancées.

Serge, Christian, Viviane, Stéphane et moi, nous allons changer d’uniforme et procéder à divers grignotages et consommations de soupes chaudes avant de continuer.

Une fois restauré et un peu plus au sec, la progression peut reprendre.

Le vacarme du torrent est omniprésent et les marquages divers, flèches, scotch,...nous indiquent un chemin que nous espérons le meilleur et le plus court.

Après quelques centaines de mètres de progressions diverses: blocs, cailloux, galets, nous arrivons dans une salle que nous identifions presque sans erreur immédiatement à son cône d’éboulis: la salle Lépineux.

 Notre groupe progresse rapidement, la descente de cet éboulis nous fait passer à coté des restes historiques et plusieurs dizaines de mètres plus loin, nous contournons le bloc Gibraltar pour descendre quelques ressauts, attiré par une corde en place.

Une nouvelle salle grande et noire, le bruit du torrent toujours, un sentier facile à suivre, un passage moins grand, et c’est à nouveau une salle, (on ne distingue pas vraiment le plafond, c’est donc une salle.)

 A son extrémité, cette fois nous pouvons voir le plafond, nous pénétrons donc dans une galerie en suivant le sentier sur la gauche du torrent qui descends en pente douce: le Métro.

Une progression sans difficulté où nous allons malheureusement errer pendant une petite heure avant de pouvoir quitter cette galerie et trouver l’accès à la suite.

De la gauche, traverser la rivière avant quelle ne disparaisse entre les blocs, s’élever de plus en plus vers la droite, en cherchant bien les traces, signes et indications de directions.

Des passages parfois glissants qui vont nous conduire sur une pente terreuse, et enfin dans les salles qui suivent: la salle Adélie et la salle Quéffélec.

A nouveau une progression sans difficulté, faite de montées et descentes d’éboulis, de sentiers et de balisages divers.

La rivière est à nouveau à nos pieds, et la suivre d’un coté ou de l’autre, en fonction du relief ne pose pas trop de problèmes avec un peu du « feeling » de la Pierre.

La suite se trouve du coté gauche, un boyau où coule la rivière, avec un passage en ramping au dessus de l’eau, suivi d’un obstacle, vertical sur quelques mètres, mais où de bonnes prises permettent d’éviter l’eau.

Après ce passage acrobatique, une nouvelle grande salle apparaît: la salle Chevalier, avec le torrent dans sa partie centrale et de part et d’autre des berges d’éboulis.

Nous la parcourrons sans problème, et la quittons pour constater maintenant un réel changement de profil, le torrent coule dans une large galerie, entrecoupée de petits ressauts.

Sur le coté nous franchissons un petit dièdre équipé d’une corde, pour arriver ensuite dans un passage entre blocs qui va nous faire ressortir près de la plaque commémorative Loubens, nous sommes arrivés dans la salle de la Verna !

Le torrent que nous avons suivi depuis si longtemps, dévale avec grand fracas les blocs vers la plage des galets, où il va nous quitter définitivement vers les entrailles de la terre pour ressortir au soleil après un trajet qu’il est seul à connaître.....

Nous parcourrons maintenant les dernières centaines de mètres dans le célèbre tunnel E.D.F. où le puissant courant d’air nous accompagne, une, puis une deuxième bifurcation, quelques vestiges: bouts de rails, poutre en bois, et là bas, une petite lueur, une porte à pousser, c’est la sortie dans le ravin d’Arphidia !

 Nous retrouvons Alain et Antoine, après les premiers commentaires, la descente vers la vallée et le village de st Engrâce peut commencer.

Encore une heure et demie de surchauffe pour les pieds dans les bottes en caoutchouc, mais le moral est bon.

La fatigue commence à arriver et tout le monde se retrouve près de la voiture de

Jean-Luc où les premiers changements vestimentaires vont pouvoir s’opérer.

Pendant que Serge, Jean-Luc et moi-même effectuons la récupération du véhicule laissé sur le lapiaz, près de l’entrée du SC3, nos compagnons vont se laisser entraîner dans les bras de Morphée, (voir photo existante !) étendus sur l’herbe, avant le retour aux différents campements.

Les douches, des repas généreux, et du repos ont fait le nécessaire, la forme

est là !

 

Le lendemain, nous sommes prêts pour le déséquipement des puits, notre travail après l’équipement réalisé par l’équipe d’Alain.

Mardi, fin de matinée, notre équipe est à pieds d’œuvre au bord du gouffre, les choses ont un peu changés depuis notre passage dimanche matin: un nouvel équipement est venu s’ajouter au nôtre, sans doute celui des spéléos Italiens qui devaient succéder à notre groupe.

Nos plans sont inchangés, je descends avec Serge jusque la tête du Liberty Bell, point le plus bas à déséquiper, suivi de Stéphane, et ensuite de Christian et Jean-Luc qui remonteront des kits dès reconditionnements des cordes.

La progression s’effectue sans aucunes difficultés, tout en constatant la façon peu conventionnelle dont notre équipement à été déplacé et laissé libre lorsque d’autres spits proches n’étaient pas utilisables.

Le travail s’effectue toutefois sans problème, nos cordes sont enlevées, les mousquetons se rangent dans les kits, et de treuillages en tirages tout ce matériel remonte vers la surface !

Un petit moment d’attente et de flottement dans une ambiance de marché napolitain lors du croisement avec l’équipe de spéléos qui entament eux la traversée, courageux, ils ont prévus un canot pour la traversée

du tunnel du vent !

Serge et moi sortons en fin d’après-midi, nous avons récupéré tous nos agrès, et nous pouvons déjà penser à nos prochaines activités du camp: un resto chez Gouillardeu pour commencer !