La douane au 19eme siècle

Durant tout le 19eme siècle, il y avait une brigade de douane à St Briac. Tous les jours, le chemin des douaniers était parcouru par un douanier.

Il se reposait, prenait le casse croûte ou préparait des embuscades dans les différents cabanes de douaniers de St Briac.

Il y avait une brigade de douanes à St Briac. On ne connait pas ses dates de fonctionnement. Les fermes générales sont fondées par Colbert en 1687 et on peut supposer que la brigade de ferme s’établit à St Briac à cette époque. Il s’agit de protéger l’industrie française naissante des importations. En 1791, la ferme disparait et est remplacée par la douane. La brigade, d’une dizaine d’hommes, perdure à St Briac au moins jusqu’à la première guerre mondiale. Elle reprend pour elle les différents postes de garde de St Briac au fur et à mesure de leur abandon.

La fonction de cette brigade est double :

· Surveiller la côte et empêcher les débarquements de contrebandier. La contrebande est, bien sûr, tentante pour un patron de barque quand Jersey n’est qu’à huit heures de mer. Pour cela, le « chemin des douaniers » est parcouru chaque jour par deux douaniers. Les pataches[1] et chaloupes armées contrôlent les navires au large. Des embuscades sont tendues aux contrebandiers pour les prendre en flagrant délit.

· Faire payer les taxes douanières aux bateaux qui entrent au port. Pour cela une cabane de douane est établie au-dessus de la cale des américains. Par ailleurs, bon fonctionnaire, le douanier remplit des statistiques, ce qui fait qu’on connait bien les tonnages débarqués à St Briac.


[1] « On nomme patache de petits brigantins montés d’un certain nombre d’employés et armés de canons et pierriers suivant leur force et d’autant de mousquets et de baïonnettes qu’il y a d’hommes à monter »