7 raisons de me consulter
La douleur est une expérience qui ne peut être pleinement expliquée, car elle se vit et se subit. Depuis 2019, je souffre de douleurs chroniques qui ont entraîné divers problèmes de posture et de locomotion. J'ai consulté de nombreux thérapeutes, tant conventionnels qu'alternatifs, pendant trois années chaotiques, dépensant des milliers d'euros sans résultats concrets.
Comme beaucoup, je suis conscient que la douleur affecte tous les aspects de la vie. Sans la santé, il n'y a pas de mouvement, et sans mouvement, il n'y a pas de vie. J'ai entendu à maintes reprises des phrases telles que "c'est dans la tête". Ce qui est destructeur, c'est le doute, l'incompréhension des proches, et le sentiment d'exclusion. Aujourd'hui, je me déplace avec une canne lors de mes sorties.
Cette errance médicale a renforcé ma détermination à combattre la souffrance, pour moi-même et pour les autres. Je disais souvent aux thérapeutes qui me considéraient fragile : "Je m'en fous d'avoir mal, c'est d'avoir mal pour rien qui me pose un problème". Attendre c'est mourir, il faut souffrir pour le comprendre.
Je ne cesse jamais de chercher, d'analyser, de remettre en question et de faire preuve de perspicacité. Je sais qu'il y a des alternatives au simple fait de prendre un médicament pour masquer une douleur qui est avant tout une information révélant une cause physiologique et fonctionnelle sous-jacente.
Depuis mon enfance, j'ai nourri une passion singulière pour les araignées. Je lisais des ouvrages scientifiques pour tout savoir à leur sujet et en ai élevé dans des vivariums pendant cinq années consécutives. À 16 ans, j'ai eu l'opportunité de faire un stage au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris avec Christine Rollard (CNRS), une arachnologue de renommée mondiale. J'ai adoré apprendre d'elle et observer le fonctionnement de son laboratoire. Cependant, malgré ma passion pour ces créatures, le cadre scolaire, trop rigide et conformiste, ne correspondait pas à mon esprit indépendant et fougueux.
J'ai donc opté pour une première formation en maintenance des systèmes mécaniques automatisés en lycée professionnel. Les objectifs de cette filière incluent :
- Assurer les opérations de maintenance préventive et corrective
- Détecter les anomalies sur les produits, procédés, systèmes, etc.
- Formuler des diagnostics
- Intervenir pour maintenir la disponibilité des équipements et matériels
- Assurer la logistique de maintenance
- Participer à la gestion de la maintenance
Malgré cela, je ne me suis pas adapté à ce cadre. Les élèves me percevaient comme très différent. Par exemple, j'ai démissionné du lycée après que mon professeur principal ait exprimé sa déception à mon père, expliquant que lors d'un contrôle important, j'avais terminé en 10 minutes avec la note maximale, là où les autres élèves avaient mis une heure. Mon père, en désaccord avec ma décision, prit ses distances, ignorant que ma décision était fortement motivée par un harcèlement quotidien.
J'ai ensuite intégré les compétences acquises en mécanique dans mes recherches scientifiques. Cette formation m'a permis de développer une vision transversale et originale de la biomécanique humaine, envisageant le corps humain non pas comme une simple somme d'organes et de systèmes, mais comme une unité organisée capable de fonctionner en harmonie avec son environnement. Mon approche repose sur l'idée que l'homme fonctionne comme une machine abritant la vie, et que cette perspective est cruciale pour comprendre et optimiser la biomécanique humaine.
Lorsque je m'intéresse à un sujet, et particulièrement à celui de la santé, j'adopte une approche obsessionnelle qui me pousse à aller au bout des choses. J'ai investi toutes mes capacités dans l'investigation, parcourant l'histoire de la médecine, d'Hippocrate à nos jours. Je ne fais aucune distinction entre les médecines ancestrales et la médecine moderne, estimant qu'elles devraient collaborer plutôt que se concurrencer.
La médecine moderne, fondée sur les preuves (EBP), ne date que de 1990. Les médecines ancestrales, quant à elles, reposent sur l'expérience (EBM) et ont prouvé leur pertinence au fil des millénaires, que ce soit avec les venins (kambo, abeilles, etc.) ou les plantes (tabac, cannabis, DMT, psilocybine, etc.). Il est inacceptable de négliger 4000 ans de médecine chinoise, 5000 ans de médecine ayurvédique et les connaissances des communautés indigènes amazoniennes. J'écoute et j'apprends de toutes les cultures et horizons.
J'ai accepté les limites des standards médicaux pendant un temps, mais j'ai rapidement accumulé une quantité colossale d'informations pour n'en retenir que l'essentiel. J'ai commencé par des ouvrages grand public, puis je suis passé à des livres destinés aux professionnels de la santé. Encouragé par des auteurs renommés comme le Pr Henri Joyeux et le Dr Thierry Janssen, j'ai persévéré dans mes recherches.
Sans mentor pour me guider, j'ai appris de manière autodidacte, lisant des articles et des livres de référence dans plusieurs langues. Je suis devenu un vulgarisateur, permettant à mon audience de comprendre rapidement des mécanismes complexes. J'ai suivi environ vingt formations, ma douleur étant mon principal moteur. La souffrance incite à la recherche d'informations fiables et à l'apprentissage pour survivre.
Quelques statistiques sur la douleur :
- Un adulte sur cinq dans le monde souffre de douleurs chroniques.
- Deux tiers des Français souffrant de douleurs ne sont pas soulagés par les traitements antalgiques.
- Un patient sur deux a une qualité de vie fortement altérée.
- 67 % des consultations chez les médecins généralistes concernent la douleur.
- Les opioïdes sont la première cause de décès par overdose en France, avec 60 % des victimes étant des femmes.
- 90 % des prescriptions sont effectuées par des généralistes.
- Les médicaments principalement responsables sont le Tramadol, la morphine et la codéine.
La formation en douleur chronique pour un médecin français dure environ 80 heures, tandis que j'ai accumulé plus de 6000 heures d'études sur le sujet sans être médecin. Une vie entière ne suffirait pas à tout explorer, mais il est crucial de rester positif et ouvert au traitement conservateur plutôt qu'invasif, lorsque cela est possible. Il est important de rappeler que la France n'est pas le monde et que Pubmed n'est pas la totalité de la science.
Je ne crois pas en des méthodes magiques. La prise en charge de la douleur dans le monde est si insuffisante et sous-estimée que l'on ne peut affirmer que tout va bien. Malheureusement, trop de thérapeutes exploitent ce désespoir.
Je suis convaincu que si les thérapeutes prenaient en compte la clinique, l'étiologie, le morphotype, le polymorphisme génétique et l'entérotype, et ce, dans un cadre de tenségrité biologique, les résultats seraient différents.
En France, et surtout aux États-Unis, le Fascia est un sujet courant. J'ai été particulièrement influencé par les anglophones, ce qui m'a amené à me rendre en Belgique, un pays médicalement avancé. Le Fascia unifie toutes les cellules, il est donc regrettable de le réduire à une simple méthode ou spécialité. Une question pertinente serait : qu'est-ce qui n'est pas du Fascia ?
Je ne suis affilié à aucune école de pensée ni de Fasciathérapie française. La Fasciathérapie est une tendance qui attire de nombreux praticiens, souvent au détriment de l'essentiel : le système myofascial, composé de muscles et de fascias indissociables. Il est regrettable de se concentrer uniquement sur les méthodes manuelles de relâchement, négligeant ainsi la réhabilitation et la fonction musculaire. En France, les deux courants principaux sont la fasciapulsologie et la fasciathérapie.
Il me semble que nous aurions davantage besoin de spécialistes des muscles que de fasciathérapeutes. La myologie n'est qu'une petite branche de l'anatomie et du fonctionnement musculaire, tandis que le système du mouvement englobe tous les systèmes. Selon Irvin M. Korr, le système locomoteur est "la machinerie primaire de la vie".
J'ai été fortement influencé par Thomas Myers, qui cite régulièrement Ida Rolf, créatrice du Rolfing, une thérapie manuelle visant à organiser le corps humain pour une meilleure adaptation à la gravité. Myers raconte :
"Ida Rolf, lors de ma formation avancée, s'est redressée de la table de traitement et a soupiré :
« Il n'y a rien de nouveau sous le soleil de la manipulation. Toutes ces techniques ont été inventées maintes et maintes fois. Toutes les techniques de yoga, de physiothérapie, d'exercice et de régime se répètent sans cesse. La libération myofasciale est également utilisée comme terme générique, difficile à distinguer du tissu profond et des autres techniques. Vous appliquez des techniques pour dissoudre les tensions neuromusculaires et la densification fasciale.
En plus de cela, il y a plus de différences entre les praticiens individuels qu'entre les nombreuses approches des interventions manuelles. Je préfère m'adresser à un praticien expérimenté et éveillé, quelle que soit sa modalité, qu'à un praticien néophyte, dogmatique et aveuglé par la "meilleure" technique. Ma meilleure réponse est de trouver la personne la plus occupée avec la meilleure réputation de la ville et de la consulter, peu importe la dénomination de sa pratique. »"
Elle a poursuivi en expliquant que les techniques sont des marques déposées, mais je préfère ne citer et ne dénigrer personne.
Lorsque vous payez pour une méthode, vous payez pour un copyright. Comme Paul Feyerabend, je suis opposé à la méthodologie rigide. Lors de mon déplacement en Belgique, un collègue du Professeur Carlo Stecco m'a confirmé que les méthodes ne sont que des outils. Il nous appartient, en tant que thérapeutes, de constituer notre propre trousse à outils dans une approche intégrée de la santé.
Plutôt que de suivre une formation classique en fasciathérapie, j'ai choisi des formations variées en kinésithérapie, anatomie palpatoire, ostéopathie, neurosciences, biologie et physiologie. Ces connaissances ne sont rassemblées dans aucun cursus classique ni aucune autre spécialité. J'ai intégré le meilleur de chaque discipline, conservant l'esprit clinique de la kinésithérapie et de l'anatomie, tout en restant ouvert d'esprit.
La base anatomique des méridiens chinois est le Fascia. Le traumatisme a un impact neurobiologique souvent sous-évalué. Par exemple, le psoas n'est presque jamais évalué à sa juste valeur dans les déséquilibres corporels. Le traumatisme génère un nouveau niveau de référence neurochimique dans le système nerveux central, et les points triggers provoquent une perte de libérations hormonales et de feedback neurologique. Il est essentiel d'adopter une vision globale pour replacer l'individu dans son schéma corporel.
Je ne fais pas partie de la tendance actuelle autour du Fascia. En appliquant une légère compression mécanique (minimum 5 grammes) sur la peau pendant 90 secondes à 20 minutes, on pratique déjà la Fasciathérapie. Dans le relâchement myofascial, je privilégie le massage transverse profond (Cyriax), les Trigger Points manuels, et parfois des techniques de Shiatsu et de massage marocain traditionnel. Je reste dans mon domaine de compétence et ne pratique pas la manipulation vertébrale. Je pourrais vous recommander certains de mes collègues chiropracteurs ou ostéopathes. Mon réseau comprend également des chirurgiens orthopédiques, psychologues et kinésithérapeutes, vers lesquels je dirige mes consultants lorsque mes compétences ne suffisent pas. Je ne travaille pas en isolation.
Je crois que ce qui compte, c'est le résultat, pas la technique ni la méthode. L'écoute des problèmes de la personne est aussi essentielle que le traitement de la douleur elle-même. Mon intérêt se porte sur l'étiologie, la cause de la cause. Proposer une simple méthode n'a aucun intérêt pour moi. Les avis sur Google témoignent de mon approche.
Après deux années d'errance médicale, de souffrance et de questions sans réponses, j'ai décidé de plonger tête baissée dans la recherche médicale sur la douleur chronique et le fonctionnement général du corps. Au bout de deux ans de recherche, j'ai rédigé un premier article où je mettais en lumière certaines incohérences et proposais des pistes pour résoudre le problème de la douleur chronique, amorçant ainsi les bases de ma théorie.
J'ai diffusé cet article autant que possible et commencé à échanger avec divers médecins, dont le directeur scientifique de l'institut de recherche biomédicale des armées (IRBA). Celui-ci a trouvé mes recherches intéressantes et mon raisonnement techniquement cohérent, ce qui m'a confirmé que j'étais sur la bonne voie. J'ai tenté de faire publier ce document dans divers journaux, et un journaliste a rédigé un article sur mon travail, incluant un lien vers mon papier. Cependant, cette publication ne m'a pas permis de citer des noms, limitant ainsi sa crédibilité.
Déterminé, j'ai persisté et, sur les conseils d'une journaliste scientifique, j'ai structuré davantage mon travail en écrivant un livre développant ma théorie unique. Les retours de docteurs et chercheurs, impressionnés par ma détermination et la rigueur de mon travail, m'ont encouragé. Un de ces chercheurs m'a expliqué la méthode scientifique, m'aidant ainsi à valoriser encore plus mon travail.
Un autre médecin, une référence pour moi et cité en bibliographie, m'a offert l'opportunité de présenter ma théorie sous forme d'articles scientifiques dans une revue indexée à comité de lecture sur le réseau CAIRN : la revue Hegel. Destinée aux professionnels de santé francophones et aux thérapeutes des Thérapies Complémentaires Personnalisées et des Pratiques Innovantes, cette revue, soutenue par le Groupement Européen pour la Thérapie et la Prévention des Douleurs (GETCOP), vise à renforcer son rayonnement international. Cette publication est une véritable prouesse, marquant mon parcours atypique dont je suis fier. Toutefois, je n'oublie pas la chance que j'ai eue de bénéficier du soutien de chercheurs et de médecins pour la publication de mes articles.
La revue Hegel, spécialisée dans la santé intégrative, est éditée par l'Association pour la Revue Hegel et soutenue par le GETCOP. Depuis le 1er janvier 2024, elle est disponible exclusivement en format numérique sur la plateforme Cairn. Vous pouvez la consulter sur la plateforme Cairn ou sur le site du GETCOP.
Je partage en temps réel sur mes divers réseaux sociaux mes recherches et réflexions sur une multitude de sujets liés à la santé. Vous pouvez rejoindre mon groupe Facebook où vous trouverez une multitude d'informations et de vidéos, ou me suivre sur YouTube pour des enseignements et des prescriptions d'exercices.
J'ai fondé une association de recherche et développement en biotechnologie, appelée Reset Trauma. Je suis fermement convaincu que les venins thérapeutiques et les plantes représentent l'avenir des médicaments innovants. Mon ambition est de prouver la validité de ma théorie du reset trauma par un essai clinique randomisé rigoureusement encadré. En attendant, je continue mes recherches et quelques expériences personnelles, assurant, comme le Dr Henry Head, que je ne réalise des expérimentations que sur moi-même.
Je vous invite à consulter mon livre, mes articles et mes vidéos pour davantage de détails. J'échange régulièrement avec des chercheurs internationaux et reste accessible à tous. Éliminer la souffrance physique dans le monde est ma mission, car je crois que la dignité est un droit et que l'union fait la force.
J'ai été profondément influencé par l'art et la spiritualité dès mon enfance. Ma mère, régisseuse d'œuvre au musée du Louvre, était également très proche du courant bouddhiste tibétain. Elle a passé plusieurs années en retraite dans un temple tibétain, initiée pendant trois ans par Dilgo Khyentsé Rinpoché. Plus tard, la mère de Matthieu Ricard est devenue ma marraine. Avec pour bagage la philosophie bouddhiste, j'ai très tôt été passionné par les questions existentielles, l'islam, et les mythologies égyptiennes, nordiques, grecques, entre autres. Gandhi disait : « Je suis aussi un chrétien, un musulman, un bouddhiste et un juif. » Je m'inscris pleinement dans cette maxime.
Pour moi, la médecine est une forme d'art, une vision partagée par Hippocrate. Paul Feyerabend, contestant l'idée d'une méthode scientifique universelle, critique la place accordée aux sciences dans les sociétés occidentales, ainsi que le scientisme. Selon lui, les scientifiques ne peuvent pas adopter un point de vue universel garantissant la qualité de leurs observations, il n'y a donc aucune raison de privilégier les assertions de la science par rapport à d'autres idéologies comme les religions. En effet, les grands succès scientifiques ont souvent comporté des éléments non scientifiques, l'inspiration du scientifique provenant en grande partie du mythique ou du religieux.
Ma quête de vérité m'a conduit à expérimenter l'ayahuasca à deux reprises, d'abord pour ses potentiels thérapeutiques, soulageant mes douleurs et tentant de me guérir. L'ayahuasca présente de nombreux bienfaits, dont je parle régulièrement dans mes publications, notamment le mode par défaut du cerveau. En alliant mes connaissances en raisonnement clinique à mon intérêt pour cette terra incognita, comme l'appelait Aldous Huxley, je suis convaincu qu'il est possible de révolutionner la médecine psychiatrique, ainsi que la médecine physique et de réadaptation, avec l'aide de psychédéliques et de venins thérapeutiques pour ouvrir une fenêtre sur la réintégration de la fonction neuromotrice. C'est le sujet de mon second article publié dans la revue Hegel.
Ma canne est un bel accessoire, symbole de ma personnalité. Malgré mon handicap, je maintiens une attitude positive et résiliente, preuve que la résilience est notre meilleur atout. De plus, mes tatouages originaux renforcent mon individualité et mon style unique. =)
Rumi : "La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s'est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s'y trouve."