RÉSUMÉ
La région du Guenon, situé à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, a pour le Chef-lieu la ville de Duékoué distante de 561 km d’Abidjan, la capitale économique. Cette Région est une entité administrative du
District des Montagnes. La région est composée de quatre (4) départements - Duékoué, Bangolo, Kouibly et Facobly. Elle est peuplée par des autochtones que sont les Guéré et les Wobè et par des populations allochtones venues des autres localités de la Côte d’Ivoire et de la sous-région.
Par ses atouts et potentialités naturelles au niveau de la flore, de la faune, de l’hydrographie, de son climat et de son relief, la Région est devenue un carrefour reliant le centre et l’ouest du pays. Les matières premières tels que le cacao et le café et la production vivrière sont en abondance et constituent le socle de cette économie locale. Aussi, faut-il le souligner, les valeurs traditionnelles notamment les denses et les masques associés au relief montagneux constituent également des atouts touristiques à valoriser. Par ailleurs, la Région du Guémon regorge plusieurs établissements préscolaires, primaires et secondaires ainsi que trois (3) Districts sanitaires (Duékoué, Bangolo et Kouibly) avec des équipements socio collectifs.
En dépit de ces atouts, la Région enregistre un faible niveau de transformation des productions agricoles, des déficits au niveau de l’accessibilité de certains services sociaux de base tels que l’accès à l’eau potable, à l’électricité et au système d’assainissement ainsi que la dégradation des routes rurales. Concernant le secteur de l’artisanat, il est encore embryonnaire avec l’absence d’organisation, l’insuffisance de financement et du faible niveau d’accès au crédit, le manque de promotion et d’encadrement et l’absence d’écoles de formation professionnelle adéquats. L’occupation illégale des forêts et terres occasionnent de façon récurrente des conflits fonciers communautaires entre les populations entrainant des déplacements des populations.
PRESENTATION ADMINISTRATRIVE
La Région du Guémon a été créée en 2011 par Décret n°2011-263 du 28 septembre 2011 portant organisation du territoire national en Districts et en Régions. Cette région a pour Chef-lieu la ville de Duekoué distante de 561 km d’Abidjan, la capitale économique et de 80 km de Man, le chef-lieu du District des Montagnes.
La région du Guémon, située à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, s’étend sur un territoire compris entre le 5° 30’ à 7° de latitude Nord et le 8° 30’ à 7° de longitude ouest.
La Région du Guémon est limitée au nord par la Région du TONKPI, au sud par la Région de la NAWA, à l'ouest par la Région du CAVALLY et à l'est par la Région du HAUT SASSANDRA. Elle est située à l’Est du District des MONTAGNES et est composée de quatre (4) départements. Il s’agit de DUEKOUE, BANGOLO, KOUIBLY et FACOBLY.
Cette Région comprend vingt et trois (23) Sous- préfectures dont cinq (05) constituent le département de Duékoué (Duékoué, Bagohouo, Guéhiébly, Guézon, Gbapleu) ; Neuf (09) composent le département de Bangolo (Bangolo, Béoué-Zibiao, Bléniméouin, Diéouzon, Gohouo-Zagna, Guinglo- Tahouaké, Kahin-Zarabaon, Zéo), Quatre (04) constituent le département de Kouibly
(Kouibly, Nidrou, Ouyably-Gnondrou, Totrodrou) et cinq (05) pour le Département de Facobly (Facobly, Guézon, Koua, Semien, Tiéni-séably).
La superficie totale du Guémon est de 9 556 km2 dont 3 035 Km2 pour le département de Duékoué, 2 315 km2 pour le département de Bangolo, 1 057 km2 pour le département de Facobly et 1 035 km² pour celui de Kouibly.
RGPH 2014_Répertoire des localité
DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
Les peuples autochtones de la région du Guémon sont les Guéré et les Wobè. Ils font partie du groupe Wè qu’on retrouve également dans la région du Cavally. Ce groupe est un sous-groupe de l'ensemble des Krou venus du Libéria entre le 13ème et le 14ème Siècle.
Installés dans un premier temps dans la Région du TONKPY (Man), ce groupe s’est dispersé jusqu'à la mer (Côte de l’Ouest). C'est à la suite de ce vaste mouvement migratoire que le territoire qui constitue aujourd'hui la Région a été occupé.
Bien que les Wè soient répartis sur toute l’étendue du territoire du Guémon, il ressort que les Wobè se concentrent dans les Départements de Facobly et de Kouibly tandis que les Guéré occupent les Départements de Bangolo et de Duékoué.
Le peuple Wè est un peuple agriculteur profondément attaché à sa terre, à ses traditions et pratiques, les religions traditionnelles, le culte des ancêtres : le KUI (masque). Le Glas (masque) et le Dji (rite aux panthères).
Suivant le Recensement Général de la Population (RGPH) en 2014, la population s'élève à neuf cent dix-neuf mille trois cent quatre-vingt-douze (919 392) habitants dont quatre cent quatre-vingt-quinze mille cent quarante et un (495 141) hommes et quatre cent vingt-quatre mille deux cent cinquante et une (424251) femmes (voir tableau).
POTENTIALITES NATURELLES
La Région du Guémon est caractérisée par un relief assez accidenté et marqué par des plateaux ondulés par les massifs montagneux, faisant partie du massif montagneux de l'Ouest Ivoirien. De nombreuses collines et montagnes dont les plus importantes sont le Monts Péko (1 004 m), le Mont Klahoyo (1 115 m) et le Mont Tia. Les collines et montagnes sont généralement séparées par des vallées. Entre les élévations se dressent de nombreuses plaines qui hébergent l’ensemble des activités agricoles et des établissements humains. Le sol très fertile et propice à l’agriculture, toutefois l’on observe des roches granitiques, de l’argile, du schiste issu de la transformation de l’argile par déshydratation.
Image 1 : Mont Péko
Source: enquête
Image 2: Mont Ségaï
Le climat de la Région du Guémon est de type Baouléen, de régime équatorial de transition atténuée. La Région connait une forte pluviométrie avec une moyenne annuelle qui oscille entre 1 200 et 1 500 mm de pluie. La température annuelle moyenne est de 25°C avec un maximum de 26,7°C en mars. De plus, l’humidité relative et très élevée toute l’année avec une moyenne de 98% permet à la végétation de rester toujours verdoyante. Sous réserve des phénomènes liés au changement climatique ces dernières années qui perturbent le climat, on distingue quarre (4) saisons au cours de l'année :
Une grande saison des pluies qui s'étend d'avril à juin ;
Une petite saison des pluies d'octobre à novembre ;
Une grande saison sèche de décembre à mars avec des points de chaleur ;
Une saison pluvieuse intermédiaire d'août à septembre
Dans la région du Guémon, les eaux sont drainées par le bassin versant du Sassandra. Le réseau hydrographique est très dense. Il est constitué du fleuve Sassandra, frontière naturelle avec le Département de Zoukougbeu, et de ses affluents dont les principaux sont le SON et le N'ZO.
Ce vaste réseau hydrographique est caractérisé par une saison de basses eaux de novembre à mi-juillet et une période de crue le reste de l’année. Tout cet ensemble contribue à irriguer les nombreux bas-fonds dont dispose la région.
A côté de ces cours d'eau, plusieurs autres rivières de moindre importance dont le GUEMON et le ZAGOULI, le « N'ZO », le « KO », « PLON », le « WOUHO », le « GUELA », le « KOUIN » sillonnent la région. II est aussi baigné par de nombreux ruisseaux qui tarissent pendant la saison sèche.
Image 3: Le fleuve Sassandra ( Pont de Guessabo)
Source: Enquête
Image 4: La rivière Guemon
La végétation de la région est constituée de forêts denses. On y trouve encore des forêts naturelles érigées en forêts sacrées et en forêts classées. Ce sont : la forêt classée de Duékoué (53 600 ha), la forêt du Mont Tia (24 990 ha), la forêt de Flansobly (15 450 ha), la forêt de Sémien (3 381 ha), la forêt de Kouin (5 395 ha), la forêt classée de Scio (59 000 ha), Forêt classée de Téonlé et le Parc national du Mont Péko.
Cependant, sous les actions conjuguées des exploitants forestiers et paysans, ces forêts vierges font de plus en plus place à des jachères de clairières.
Ce brassage végétal confère à ce paysage une beauté atypique. Les espèces d'arbres rencontrées sont entre autres : · le Fromager· le Samba -I'Iroko · le Framiré - le Fraké · le Bois Bété · le Sipo - le Raphia.
Image 5: Foret en Jachère
CARACTERISTIQUES DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME
La région possède d’énormes potentialités encore sous-exploitées en termes d’extension des localités. Les villes de chefs-lieux de région et de département s’étendent sur de nouveaux lotissements avec la création de quartiers résidentiels où on rencontre des maisons à l’architecture moderne. Cependant, plusieurs voies restent non bitumées et les infrastructures d’évacuation des eaux de pluies, eaux usées et de gestion des déchets sont inexistantes.
La typologie de l’habitat dans la région est caractérisée majoritairement par des habitations de type moderne dans les centres villes ; traditionnel et précaire dans les villages et au périphérique de certaines villes. L’on retrouve également des habitations de type socioéconomique.
Image 6 : Paysage Urbain de Duekoué
Source : PSDL du District des Montagnes, 2014
Image 7 : Habitat moderne dans la Ville de Duekoué
EQUIPEMENTS / INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES, SOCIO-CULTURELLES
VOIRIES ET OUVRAGES DE FRANCHISSEMENTS
Le linéaire de l’ensemble du réseau routier est reparti en trois (03) groupes : la voie bitumée (Guiglo-Duekoué-Bangolo) reliant les chefs-lieux de département, les routes pour la plupart non bitumées reliant les chefs-lieux de département aux chefs-lieux de sous-préfectures, les routes reliant les villages entre eux ou les villages et chefs-lieux de sous-préfectures.
SERVICES DE L’EDUCATION
La Région du Guémon regorge plusieurs établissements préscolaires, primaires et secondaires répartis comme suit :
Le département de Duékoué compte soixante-huit (68) établissements publics du préscolaire, trois cent sept (307) établissements du primaire (292 établissements publics et 15 établissements privés) et quinze établissement du secondaire (un lycée, deux collèges modernes et douze collèges privés).
Le département de Bangolo compte deux cent sept (212) établissements du préscolaires et primaires et trente et un (31) établissement du secondaire (un lycée, six collèges modernes et vingt-quatre collèges privés).
Le département de Facobly compte quatre-vingt-seize (96) établissements du préscolaires et primaires et quatre (4) établissement du secondaire (deux collèges modernes et deux collèges privés).
Le département de Kouibly compte quatre-vingt-dix-neuf (99) établissements du préscolaires et primaires (quatre-vingt-quatre écoles primaires publiques, huit écoles primaires privées et sept écoles maternelles) et quatre (4) établissement du secondaire (un lycée et onze collèges privés).
LA SANTE
La Région du Guémon se compose de trois districts sanitaires (Duékoué, Bangolo et Kouibly). Le District sanitaire de Duékoué est le plus grand au regard de sa population.
Le district sanitaire de Bangolo est composé d’un (01) hôpital général, de cinq (O5) centres de santé urbains (CSU) et de quinze (15) centres de santé ruraux (CSR).
Le district sanitaire de Duékoué comprend un (01) hôpital Général, deux (02) centres spécialisés (PMI et CSSU), Treize (13) structures sanitaires privées et Trente-quatre (34) établissements sanitaires de premier contact(ESPC).
Le district sanitaire de Kouibly couvre les départements de Facobly et de Kouibly et comprend un (1) Hôpital général, quatre (4) centres de santé Urbains et vingt-trois (23) centres de santé ruraux et dispensaires.
L'EAU
L’approvisionnement en eau potable dans la région du Guémon est assuré par la Société de Distribution d'Eau de Côte d'Ivoire (SODECI) à partir de châteaux d'eau.
RESEAUX DE TELECOMMUNICATION ET DE COMMUNICATION
La Région du Guémon est couverte par les trois réseaux de télécommunication (Orange CI, MTN et MOOV Africa).
ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
CULTURE
Le Guémon est une région agricole. Plusieurs types de cultures y sont pratiqués. On y trouve les cultures de rente dont le cacao, l’hévéa, le café, le palmier et les cultures vivrières telles que le riz, le maïs, le manioc, la banane plantain, les légumes. On rencontre aussi plusieurs cultures maraichères (aubergine, piment, gombo, laitue, haricot). La région est également une zone d’exploitation forestière.
Les activités agricoles dans le Guémon sont dominées par la culture de café et de cacao. La production globale de cacao enregistrée lors de la campagne 2012-2013 de la région du Guémon s’élève à 72 426,6 tonnes réparties comme suit 55 630,25 tonnes (Duékoué) , 129 24,35 tonnes (Bangolo) et 3872 tonnes (Facobly). Il faut noter que les données de Bangolo ne sont pas disponibles.
En ce qui concerne le café, Contrairement au cacao, la production connait une chute progressive due à la baisse des cours internationaux qui a induit un désintérêt de la part des paysans. Ainsi, durant la même campagne 2012-2013, la production de café a été de 17 389 tonnes pour toute la région du Guémon.
Outre le binôme café-cacao, la région connait l'introduction progressive de la culture d'hévéa, de palmier à huile et d'anacarde.
CULTURES VIVRIERES ET MARAICHERES
Parallèlement aux cultures de rente, la région est caractérisée par une forte production de vivriers qui couvrent 30% des surfaces cultivables. Ces cultures incarnent une double importance en ce sens qu’elles entrent principalement dans l’alimentation quotidienne de la population locale et constituent également une source de revenu.
Les cultures vivrières les plus importantes sont : le riz, le manioc, la banane, l’igname et le maïs. Elles sont dominées en termes de superficie par le riz et plus particulièrement le riz pluvial qui occupe environ 51% de l’espace couvert par les cultures vivrières.
En plus des cultures vivrières, la région du Guémon produit aussi des cultures maraîchères que sont la tomate, le piment, l’aubergine, le chou et le gombo.
L’ELEVAGE
L’élevage dans la région est plutôt traditionnel et concerne essentiellement les bovins, les ovins, les caprins, les porcins et la volaille.
L’activité d’élevage enregistre une forte concentration à la périphérie des zones urbaines. La région du Guémon est marquée par une présence marginale de pisciculteurs, de cuniculteurs (qui élève des lapins).
L’élevage bovin qui est de type transhumant reste contrôlé par les allogènes Peuls, d’autant plus que les autochtones n’ont pas la culture de l’élevage. Cependant, l’élevage de porcins, de caprins et de volailles sont quant à eux détenus en grande partie par les autochtones.
S’agissant de la pêche, deux types de pêche sont pratiqués dans le Guémon. Ce sont la pêche traditionnelle et la pêche dans des étangs piscicoles. Les localités de Bibita, Taobly, Kanebly, Gbapleu et Dibobly sont les principaux lieux de pêche. La pêche est plus ou moins importante dans la région, elle reste pratiquée en grande partie par les maliens communément appelé « bozo ».
TOURISME
Le tourisme n'est pas développé dans la région du Guémon. Néanmoins, elle compte une diversité de sites naturels et touristiques qui constituent d'énormes potentialités touristiques à valoriser, notamment (i) les montagnes et grottes sacrées de Guitrozon, (ii) les festivals de masques, (iii) les sculpteurs de masques et autres statuettes et (iv) les tisseurs de nattes et autres articles de vannerie.
Image 8: Festival des masques
Source : Rezo-Ivoire .net
On dénombre également plusieurs réceptifs hôteliers. Celles de haut et de moyen standing sont regroupées dans le chef-lieu de région. En plus de ces hôtels, l’on trouve également de petits réceptifs hôteliers dans les Départements de Bangolo, Kouibly et Facobly. Certains réceptifs hôteliers ont souffert des évènements de la crise post-électorale de 2011 et jusqu'à présent ont du mal à s'en remettre.
L’artisanat est marqué par les activités de confection de tenues (boubous wê) et sandales traditionnelles. La pratique de l’artisanat est assez répandue dans la Région du Guémon. Le secteur de l’artisanat comprend plusieurs activités que sont : la menuiserie, l’ébénisterie, les ateliers de réparation d’automobiles et d’appareils électroménagers, les petites unités familiales de production d’attiéké, de farine, les ateliers de couture, la maçonnerie, le travail du cuir et de l’ivoire etc.
Dans la Région du Guémon, l’artisanat emploie une bonne partie de la population active. Cependant, il souffre de plusieurs maux contraignants son développement. Ce sont entre autres : l’inorganisation du secteur, le manque de formation des acteurs, l’absence de financement et le faible niveau d’accès au crédit, le manque de promotion et d’encadrement des artisans.
Le commerce dans la région est particulièrement développé. Il représente le deuxième secteur d’activité après l’agriculture. Ce secteur occupe une place importante dans le tissu économique de la Région du Guémon du fait de la diversité des produits qu’il brasse.
Les boutiques et superettes occupent une part importante dans les échanges commerciaux modernes, dans la Région. Les magasins, installés généralement dans les villes sont détenus en majorité par les Libanais, les ressortissants de la CEDEAO et par les Malinkés.
Les marchés sont les lieux de commerce les plus fréquentés en raison du volume et de la diversité des produits qu’on y trouve. Par ailleurs, de petits marchés parallèles très souvent à ciel ouvert et non aménagés se sont développé à l’intérieur des quartiers où sur les abords des routes. En zone urbaine, le marché principal est ouvert et approvisionné chaque jour.
Image 9 : Marché de Duekoué
Source : enquête
En milieu rural, l’activité commerciale est également dominée par les transactions sur les marchés hebdomadaires. On trouve néanmoins dans chaque localité rurale quelques boutiques. Les marchés ruraux sont établis aux chefs-lieux de sous-préfecture et dans les gros villages.
L’industrie est dominée par l’exploitation du bois qui est de loin la plus importante activité industrielle de par son volume d’actions. Cette place qu’occupe le bois dans l’économie de la Région se vérifie à travers des grandes scieries (SBG, NSD, STBO, THANRY), et des unités de moindre importance que sont les ébénisteries et le commerce de détail de bois transformés. La région possède aussi une unité de transformation de riz, de manioc et de maïs. D’autres unités industrielles y sont également implantées.
La région du Guémon regorge de nombreux établissements financiers (banques et microfinances).
On dénombre au total, onze (11) structures présentes sur le territoire régional, à savoir : SIB,
ECOBANK, SGBCI, BANQUE ATLANTIQUE, NSIA BANK, CORIS BANK, COOPEC, BANQUE POPULAIRE, MICROCRED, ADVANS, CELPAID, CREDIT FEF, BANQUE DE L'HABITAT et FONIC.
GOUVERNANCE LOCALE
La démocratie participative suppose une participation des populations et la responsabilisation des élus locaux dans la gestion des affaires locales. Toutefois, le mécanisme de gouvernance participative promu au niveau de la Région avec le conseil régional se manifeste à travers la prise de décisions en concertation avec les regroupements et associations des populations ainsi que les conseillers municipaux des communes de la Région. En effet, les associations à base communautaire et les organisations d’assise communautaires sont des supports importants d’expression de la démocratie participative au niveau des localités. Comme on peut le relever, les groupements coopératifs et autres associations de jeunes et de femmes fonctionnent librement selon les règles édictées par le cadre réglementaire dans la région avec la prise en compte de leurs préoccupations.
Il faut reconnaître que les femmes jouent un rôle très important dans le système de production des différentes localités dans la Région. En effet, les femmes sont présentes dans les activités agricoles où elles mettent en valeur également des superficies cultivables. Elles sont beaucoup plus présentes dans les maraîchers aussi bien dans la production que dans la commercialisation. Dans le domaine du commerce, les femmes détiennent des commerces de produits vivriers ou de produits de consommation courante sur les différents marchés des localités.
La société « Wê » est organisée en lignages patrilinéaires ou clans. Ces sociétés jadis étaient organisées autour de la chefferie traditionnelle chargée d’administrer les villages. De nos jours, le mode de désignation des chefs de villages se fait très souvent par élection La région du Guémon compte dix-huit (18) directions régionales.
Direction Régionale de l'Education Nationale et l’alphabétisation
Direction Régionale de !'Agriculture et du Développement Durable;
Direction Régionale de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique
Direction Régionale de la Fonction Publique et de la Modernisation de l'Administration;
Direction Régionale de la Culture et de la Francophonie;
Direction Régionale du Commerce, de !'Industrie et de la Promotion des PME;
Direction Régionale des Mines et de la Géologie;
Direction Régionale du Pétrole, de !'Energie et des Energies Renouvelables;
Direction Régionale de l'Assainissement et de la Salubrité;
Direction Régionale du Travail ;
Direction Régionale de la promotion des sports et du développement de l’économie sportive Direction Régionale de la Femme, de la Famille et de l'Enfant:
Direction Régionale de l'Emploi et de la Protection Sociale ; Direction Régionale des Eaux et Forêts.
Direction Régionale de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle
Coordination Régionale de l'Office Nationale de l'Etat Civil et de l'Identification (ONECI).
L’ensemble de ces directions régionales représente dix-sept ministères techniques, il faut donc noter que la région dépend encore de certaines Directions régionales voisines du Cavally et du Tonkpi.
Toutefois, des représentations départementales pallient ce déficit.
ANALYSE GLOBALE DES ATOUTS ET DES CONTRAINTES REGIONALES
La région du Guémon regorge d'énormes potentialités physiques et humaines. La bonne pluviométrie et les nombreux cours d'eau qui traversent la Région sont favorables à l'irrigation et à la fertilité du sol. De plus, il existe des bas-fonds qui pourraient être aménagés pour accroître la production des cultures maraichères et du riz.
Il faut également noter l’existence de plusieurs gisements d'or, de fer, de manganèse et de nickel non encore exploités dans la région.
La Région enregistre une forte production de matières premières au niveau des productions vivrières et des cultures de rente.
La présence de toutes administrations déconcentrées et des établissements financiers sont de véritables atouts pour son développement.
La population du Guémon est caractérisée par le poids important de sa jeunesse qui constitue une main d’œuvre pour les activités économiques, levier de développement de la région. L’on note une diversité de valeurs culturelles et traditionnelles.
La région du Guémon porte encore les séquelles des différentes crises armées qu’a connues le pays notamment la crise de 2002 et la crise postélectorale de 2011.
La cohésion sociale a été profondément mise à mal de même que l'économie locale dont les fondements ont été fortement ébranlés.
L’occupation anarchique et illégale des forêts et terres opposent de façon récurrente les communautés autochtones et/ou migrantes. Ces conflits prennent souvent des proportions qui entrainent des blessés, des morts et le déplacement de populations
L’artisanat est un secteur qui souffre de l’inorganisation, du manque de formation des acteurs, de l’absence de financement et du faible niveau d’accès au crédit, le manque de promotion et d’encadrement des artisans.
Le faible niveau de transformation des productions agricoles et l’insuffisance de certaines infrastructures économiques freinent encore son épanouissement.