Il s’agit d’un trouble réactionnel qui peut apparaître à la suite d’un événement traumatique. Une personne qui développe un trouble de stress post-traumatique présente quatre grandes classes de symptômes:
(1) Revivre continuellement la scène traumatique en pensée ou en cauchemar (symptômes de reviviscence) ;
(2) Chercher à éviter – volontairement ou involontairement - tout ce qui pourrait rappeler de près ou de loin le trauma ;
(3) Constater des altérations dans sa cognition (p. ex., difficultés à se rappeler de certains aspects importants de l’événement, croyances négatives à propos de soi-même ou des autres) et son humeur (p. ex., angoisses, perte d’intérêt vis-à-vis d'activités significatives, difficultés à ressentir des émotions positives, colère) ;
(4) Être fréquemment aux aguets et en état d’hypervigilance (symptômes d'hyperéveil) malgré l’absence de danger imminent.
Qu’est-ce qu’un événement traumatique?
Un événement est dit « traumatique » lorsqu’une personne est confrontée à la mort, à des blessures graves, ou à la violence sexuelle. L’individu peut vivre directement l'événement traumatique ou en être témoin. L’individu peut également apprendre que l'événement traumatique a été vécu par un membre de la famille proche ou un ami proche. Ou bien, la personne peut etre exposée de manière répétitive ou extrême aux détails aversifs d'un événement traumatique (p. ex., des premiers répondants ou des policiers qui doivent ramasser des restes humains) (American Psychiatric Association, 2013).
Le propranolol est un vieux medicament générique de la classe des bêta-bloquants, découvert dans les années 1970. Sa fonction est de diminuer et de stabiliser le rythme cardiaque et la tension arterielle. Il est régulièrement utilisé par les politiciens avant de donner un discours et par les musiciens classiques afin de reduire les effets du trac.
Dans le cadre de cette recherche, le propranolol est utilisé à titre de 'bloqueur de la reconsolidation mnésique'. C'est-à-dire, qu'il diminue petit à petit la force émotionnelle des souvenirs auxquels on pense activement lorsque sous son influence.
Santé Canada a approuvé son utilisation pour ce projet de recherche.
Comme pour tout médicament, certaines personnes ne devraient pas prendre de propranolol. Nous vous poserons des questions à ce sujet, si jamais vous songez à participer à nos recherches.
Comment les souvenirs sont-ils affectés par le blocage de la reconsolidation avec le propranolol?
La recherche indique que chez les gens avec un trouble de stress post-traumatique (TSPT), les souvenirs reliés aux événements traumatiques sont sur-consolidés. Cela veut dire que la force du souvenir enregistré est trop forte. Cela fait en sorte que les individus revivent l’événement lorsqu’ils sont exposés à des indices qui leur rappellent l’événement. Ceci est dû, en partie, à un système noradrénergique suractivé. Lorsqu’on prend du propranolol avant de se rappeler l’événement traumatique, celui-ci bloque ce système noradrénergique hyperactif. Le résultat est que les réactions émotives lors des rappels de l'événement traumatique s'atténuent. Éventuellement, le souvenir traumatique devient un simple mauvais souvenir.
Le projet se déroule dans la Ville de Québec et à Montréal. Les évaluations médicales et psychologiques, ainsi que les traitements se dérouleront dans une clinique médicale avec laquelle une entente a été conclue, le tout afin d’assurer la confidentialité des dossiers des participants. Les traitements auront lieux dans une clinique de psychologie privée à Québec ou au centre de recherche de l'Institut Douglas, selon votre proximité, préférence, ou lieu de travail.
Non. Mais le traitement dans le cadre de cette étude vous est dispensé gratuitement. Vous recevrez une petite indemnité symbolique (jusqu'à 300 $) pour la réalisation des évaluations, en fonction du nombre de visites d'évaluation effectuées.