Biographie
I prefer to discuss my journey here in a more personal manner. I was born in 1976 in Toulouse to a French father and a Spanish mother. In the neighborhood of my childhood, there were many Spanish people, most of whom were political refugees from the Franco era. My father often took me to the cinema, passing on his passion for film to me.
As a grandson and an only child, I was spoiled. My Spanish anarchist grandfather gave me everything I wanted, which mainly consisted of musical instruments. First a violin, then a drum set, an electric guitar, a keyboard... The basement of the house was transformed into a music room and quickly became the hangout for all the kids in the neighborhood.
I began my studies at the Toulouse conservatory on the violin at the age of 7. I was soon directed towards the viola because it was discovered that I had a hearing impairment related to an issue with my inner ear, preventing me from hearing high frequencies correctly. Today, to compensate for this hearing deficiency, I wear a hearing aid, much like a painter who wears glasses to correct myopia.
In parallel with my classical studies, I taught myself to play various instruments and became passionate about improvisation. I bought my first record at the age of 10, Duke Ellington's.
At 15, I frequented the clubs and bars of Toulouse, playing Django Reinhardt, Irish music, and rock. I also flourished in various classical orchestras where my viola skills were appreciated.
Once I earned my high school diploma, I left Toulouse for the capital city, Paris, with my viola as my only baggage. Goodbye dusty conservatory, diplomas, and tedious music theory.
The Parisian adventure was full of unforgettable musical encounters and experiences. I lived in an artist squat in Montmartre called "Les falaises." We organized numerous experimental jazz concerts there. It was in this place that I met many young musicians who are now making waves in the French jazz scene.
While fully embracing my life as a trendy Parisian jazzman in a squat, I entered a competition organized by the renowned Berklee College of Music in Boston. The school held a yearly competition to recruit new talents from Europe, and I was accepted. I received a full scholarship to study at one of the world's most prestigious schools at the age of 20.
What I gained the most from this school were the connections with musicians from all over the world. Even today, I continue to collaborate with many of them. It was no longer the old-world conservatory I had known. We had improvisation classes, learned the complexities and diversities of being a musician, producing an album, composing music for films, studio work, and more. In parallel, thanks to my skills as a multi-instrumentalist and improviser, I quickly found work with numerous professional groups and studios between Boston and New York.
I didn't stay long at this prestigious school and stopped attending in my second year, much to the chagrin of my professors, with whom I had excellent relationships. The life of a New York jazz musician was much more exciting.
It was around this time that I met a young Macedonian director who was completing her film studies at NYU. She managed to convince me to compose the music for one of her short films and later her first feature film.
Two months after witnessing the Twin Towers collapse like a sandcastle, I moved to Macedonia, where I settled for the next 6 years. I worked as a member of the Macedonian Chamber Orchestra and Philharmonic Orchestra. It was an extremely enriching period where I immersed myself in the music of the Balkans and the Roma, a genre for which I had developed a deep passion. It was during this period that I began composing regularly.
Upon returning to Paris, I continued to compose, primarily for film and live performances, but also for a publishing company specializing in music libraries for audiovisual professionals. This collaboration was destined to grow, and I later founded my own publishing company.
Today, I have returned to my homeland at the foot of the Pyrenees, and my professional activities are divided between composition, concerts, and music publishing.
Pour illustrer ma biographie, j’ai préféré parler ici de mon parcours de façon plus personnelle.
Je suis né en 1976 à Toulouse de père français et de mère espagnole. Dans le quartier de mon enfance il y avait beaucoup d’espagnols, pour la plupart des réfugiés politiques du franquisme. Mon père m'emmenait souvent à la cinémathèque, me transmettant ainsi sa passion pour le cinéma.
Petit fils et fils unique, j'étais gâté. Mon grand père anarchiste espagnol m’offrait tout ce que je voulais, c’est à dire des instruments de musique. D’abord un violon, puis une batterie, une guitare électrique, un clavier … La cave de la maison fut transformée en local de musique et devint rapidement le repère de tous les gamins du quartier.
Je commençais mes études aux conservatoire de Toulouse au violon à l’age de 7ans. je fus rapidement orienté vers l’alto car on descella chez moi une surdité, liée à un problème de l’oreille interne, m'empêchant d’entendre correctement les fréquences aiguës du violon. Aujourd'hui afin de compenser cette déficience auditive je suis appareillé, un peu comme un peintre qui porterai des lunettes afin de corriger sa myopie.
En parallèle de mes études de classique, j’apprenais en autodidacte tout un tas d’instruments et me passionnais pour l’improvisation. J’achetais à 10 ans mon premier disque, Duke Ellington.
A 15 ans j’écumais les clubs et les bars de la ville rose en jouant du Django Reinhardt, de la musique irlandaise et du rock. Je m'épanouissais également dans divers orchestres de classique où mes compétences d’altiste étaient appréciées.
Une fois le bac acquis, je quittais Toulouse pour la capitale avec mon alto comme tout bagage, adieu conservatoire poussiéreux, diplômes et solfège barbant.
L’aventure parisienne fut riche de rencontres et d’expériences musicales inoubliables. Je vivais dans un squat d’Artiste à Montmartre « Les falaises ». Nous organisions de nombreux concerts de jazz experimental. C’est dans cet endroit que je fis la connaissance de nombreux jeunes musiciens qui font aujourd’hui l’actualité de la scène jazz française.
Alors que je vivais pleinement ma vie de jazzman "bobo squatteur parisien branché", je m’inscrivis à un concours organisé par la fameuse école « Berklee College of Music » à Boston. L’école organisait tous les ans un concours dans le but de recruter de nouveaux éléments venus d'Europe et je fus pris. J’obtenais une bourse totale pour aller étudier dans une des écoles les plus prestigieuses au monde à l’aube de mes 20 ans.
Ce qui m'apporta le plus dans cette école fut les rencontres avec des musiciens venus du monde entier. Aujourd’hui encore je continue à collaborer avec nombre d’entre eux. Ce n’était plus le conservatoire du vieux continent que j’avais connu. Nous avions des cours d’improvisation, nous apprenions le métier de musicien dans toute sa complexité et sa diversité, produire un album, écrire une musique de film, travailler en studio etc… En parallèle et grace à mes qualités de poly instrumentistes, improvisateur, lecteur, je fus rapidement engagé dans de nombreux groupes et studios professionnels entre Boston et New York.
Je ne fis pas long feu de cette prestigieuse école et cessa d’y aller, en deuxième année, au grand damn de mes professeurs avec qui j’entretenais pourtant d’excellent rapports. La vie de jazzman new-yorkais était hautement plus excitante.
C’est à cette époque là que je rencontrais une jeune réalisatrice macédonienne qui finissait brillamment ses études de cinéma à la NYU. Elle réussit à me convaincre de composer la musique d'un de ses courts métrages puis de son premier long métrage.
Deux mois après avoir vu de mes propres yeux les twins towers s’effondrer comme un chateau de sable je partis vivre en Macédoine où je m’installais pour les 6 années suivantes.
Je travaillais en tant que membre de l’orchestre de chambre et philharmonique de la Macédoine. Ce fut une période extrêmement enrichissante où je m'imprégnais de cette musique des balkans et tzigane pour laquelle j’avais eut un coup de foudre. C’est à cette période que j’ai commencé à composer de façon régulière.
De retour à Paris je continuais à composer, toujours pour le cinéma et le spectacle vivant mais aussi pour une société d’édition spécialisée dans les librairies musicales destinées aux professionnels de l’audiovisuel. Cette collaboration était emmenée à s’amplifier et je créais par la suite ma propre société d’édition.
Aujourd’hui je suis retourné dans ma terre natale au pieds des Pyrénées, mon activité professionnelle est partagée entre la composition, les concerts et l'édition musicale.