L’homme a une responsabilité envers la Terre qu’il habite. Cette responsabilité implique une gestion durable des ressources, qu’elles soient hydriques, énergétiques ou minérales afin de répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre ceux des générations futures. Une telle gestion passe d’abord par une maîtrise du territoire, qui elle-même repose sur la connaissance. Et cette connaissance, à son tour, dépend de l’éducation et de la recherche scientifique.
Les sciences de la Terre jouent un rôle central dans cette dynamique. Pour qu’elles contribuent pleinement au développement du Congo et de l’Afrique, plusieurs leviers doivent être activés :
1. Un passage de relais intergénérationnel efficace :
« En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. » Cette sagesse se vérifie chaque fois que les savoirs des anciens ne sont pas transmis. Il est urgent de structurer ce transfert.
2. Un lien renforcé avec la diaspora :
Nos experts à l’étranger représentent une immense richesse. Leur engagement dans la formation, la recherche et le conseil est essentiel, à l’image des modèles de co-développement scientifique observés dans les pays avancés.
3. Une recherche orientée vers les priorités nationales :
Il est crucial de développer des axes de recherche alignés sur les besoins du pays, en formant des équipes solides, multidisciplinaires et bien ancrées dans la réalité locale.
4. La quête proactive de financements :
Trop peu de chercheurs congolais consacrent du temps à la recherche de financements. Pourtant, ailleurs en Afrique, notamment dans les pays anglophones, cette démarche est au cœur de la stratégie scientifique.
5. La création de bases de données solides :
Pour éviter de répéter les mêmes sujets de recherche, nous devons bâtir des systèmes de capitalisation et de partage des connaissances.
6. Le storytelling scientifique :
Nous devons inspirer la jeunesse à travers des récits de réussite congolais. Car on ne valorise bien que ce que l’on connaît et comprend bien.