Audrey (doctorante en Philosophie)
"Merci de nous avoir ouvert cet espace en tant que doctorant/e, de nous avoir permis de développer notre intuition, se retrouver, échanger, essayer de faire de la science autrement. C’est un projet magnifique.
Ce qui est important ce n’est pas tellement le moment de la représentation, mais c’est tout le processus. Dans ce travail, on a vraiment réussi à faire groupe, à exister ensemble. Ce que j’ai trouvé intéressant c’est qu’on n’est pas sur une médiation scientifique, mais sur une re-transposition : les gens nous expliquent des choses par le corps et on a une compréhension de leur sujet par le mouvement. Donc ça c’était riche, de s’approprier le travail des autres par le corps. C’est une autre manière d'appréhender la connaissance qui est très intéressante.
C’est important quand on fait de la recherche de se décentrer de son cerveau et de se recentrer dans son corps, et de savoir qu’on est un corps qui cherche, on n’est pas juste un esprit. Grâce à la danse, on se ré-expérimente dans notre corps, on comprend qu’on est un corps, et un corps collectif surtout. On est plusieurs corps qui dansent ensemble et c’est ce corps là qui va produire une recherche. L’intérêt pour la recherche est vraiment fondamental de ce genre d’expérience."
Joséphine (doctorante en Biophysique)
"C’était une opportunité formidable de pouvoir travailler sur sa thèse autrement, ça fait du bien. Au cours des ateliers, lors des exercices de danse, chacun/e arrivait à y voir quelque chose en lien avec sa thèse, par des interprétations, une sensibilité, des émotions. La sensibilité c’est quelque chose qui est très important en thèse dont on a besoin."
Amandine (doctorante en Sociologie)
"Je n’ai jamais pratiqué la danse, donc ça a été une grande expérience pour moi de pratiquer dans un groupe une discipline, un langage créatif que je ne connaissais pas."
Johanna (doctorante en Anthropologie)
"Cela m’a permis de relativiser, d’échanger avec des doctorants d’autres disciplines, d’ouvrir mon regard, d’avoir d’autres idées. On est souvent seul lorsqu’on fait une thèse, donc cette expérience m’a permis de créer des liens, de rigoler. C’était un lieu où on ouvre aussi son espace intime, et ça c’était très intéressant à explorer. Ces ateliers m’ont permis de mettre en perspective ce que je fais dans le cadre de ma thèse. Je m’intéresse aux liens qui peuvent exister entre les sciences et l’art : comment est produit le savoir, comment s’articulent les différents types de savoir (savoir académique, savoir d’expérience). Je fais une recherche participative, les personnes participent activement au processus de recherche par la photographie. Ces ateliers de danse ont été très bénéfiques, ils m’ont permis d’expérimenter d’autres formes d’art, et ils m’ont aussi aidée à trouver ma place en tant que doctorante, de me sentir bien."
Mert (doctorant en Neurosciences)
"It was difficult at first because we all have different questions, mechanisms, all the details so we have to simplify it, combine it to one single concept and abstract it and be able to turn it into movements. So that was a lot of thinking. But then, I was able to do that in the end."
Stefania (doctorante en Sociologie)
"On vient de plein de disciplines différentes (sciences sociales, philosophie, biologie, physique) et on a dû faire dialoguer nos sciences et se comprendre entre nous. Le corps a parlé mais on a aussi eu beaucoup de dialogues et on a mis en corps ces dialogues. Il a fallu qu’on décentre nos sujets de thèse pour les expliquer à nos collègues. Ces ateliers ont donc été aussi des rencontres entre scientifiques de différents langages."