Métabolisme Spécialisé

Près de 10 000 plantes ont été étudiées de manière approfondie et 150 000 composés végétaux sont connus. Si on estime à 300 000 le nombre de plantes existantes, alors, le réservoir de molécules d’origine végétale exploitables par l’Homme est loin d’être épuisé. Si on ajoute le réservoir des champignons, le nombre de molécules devient gigantesque.

Ainsi la ressource végétale et fungique est encore largement sous-exploitée (pour des molécules à très haute valeur ajoutée) même si bon nombre de composés sont déjà largement utilisés en agriculture (protection naturelle, biocontrôle), dans le domaine alimentaire (nutraceutiques, arômes naturels), en cosmétique (molécules anti oxydantes), dans l’industrie (enzymes spécifiques,…) et dans le secteur pharmaceutique (médicaments).

Les substances naturelles appartiennent souvent à un métabolisme d’adaptation des organismes, également appelé métabolisme secondaire ou métabolisme spécialisé. Ces molécules se retrouvent généralement à faible concentration dans les tissus. Leur teneur peut cependant être augmentée par des itinéraires techniques adaptés, par des conditions environnementales particulières, ou en utilisant des approches de biotechnologie, en bioréacteur ou en conditions hors-sol.

La mise en place et la conduite de cultures, y compris in vitro, l’extraction et la formulation sont autant de défis qu’il faut et qu’il faudra relever.