🟦 POUR UNE MISE AU POINT 

J’ai longtemps hésité avant de mettre ce site en ligne.

Entre l’envie profonde de montrer au plus grand nombre ce que fut — et ce qu’est encore — le monde cheminot dans toute sa richesse humaine… et la crainte de voir ressurgir ces critiques faciles, ces jugements trop rapides qui ont parfois entouré notre profession, notamment autour d’un statut présenté à tort comme un privilège.
Nous savons, nous, ce qu’il en a réellement été : des vies d’engagement, des horaires impossibles, des réveils en pleine nuit, des responsabilités lourdes à porter, des passions parfois dévorantes, et des sacrifices familiaux que seul un cheminot ou un proche peut vraiment comprendre.

Ce site n’a pas été conçu pour débattre ou pour comparer.
Il est né d’un besoin plus intime : celui de préserver une mémoire, de ne pas laisser se perdre les visages, les métiers, les parcours, les dépôts, les histoires drôles ou émouvantes qui ont fait la grande famille du rail.
Une famille où l’on se reconnaît souvent avant même de se connaître.

Avant de parcourir les fiches individuelles, il me semblait important de préciser l’esprit dans lequel ce projet a vu le jour.
Ce site n’est ni un registre administratif ni un tableau de chiffres.
C’est un lieu de souvenirs, de transmission, de reconnaissance.

C’est pourquoi certaines données — comme les dates de départ à la retraite — ne seront pas publiées.
Non pour les cacher, mais pour éviter qu’elles ne deviennent matière à calculs ou comparaisons injustes. Elles resteront dans ma base personnelle et ne seront communiquées qu’à la demande de la personne ou de sa famille. Pour les passionnés d’histoire ferroviaire, La Vie du Rail reste d’ailleurs la source la plus complète.

Ce qui compte ici, ce ne sont pas les dates :  ce sont les parcours, les hommes, les femmes, les gestes du métier, et ce fil invisible qui nous relie tous au rail.

J’ai voulu que ce site soit un espace chaleureux, ouvert, où se croisent des générations de cheminotes et de cheminots.
Un lieu où l’on vient retrouver un collègue, un ami, un parent…
où l’on se surprend à dire : “Ah oui, je me souviens de lui…”
Un lieu de fierté tranquille, de mémoire partagée, de respect.

Parce que cette grande famille du rail mérite d’être racontée.
Et parce que chaque parcours, mĂŞme le plus discret, a sa place dans cette histoire.