réalisations et projets

Évangélisation

La communauté du Magnificat

J'ai découvert chez mes chrétiens une appartenance parfois très superficielle à l'Église catholique, et même à Jésus Christ : ils sont aussi intéressés par toutes les églises dans une grande confusion en y mettant les sectes, les magiciens, les voyants, les prêtres et les pasteurs sur le même niveau. L'utilisation des fétiches et amulettes est courante. La sorcellerie est pratiquée et la peur est largement présente.

En mars 2019, à ma demande, la communauté nouvelle de Kinshasa appelée « communauté du Magnificat » accepte de venir évangéliser dans ma pro-paroisse de Kiniangi. En mai, Reagan, un jeune de 30 ans et Roger, un vrai bourlingueur, sillonnent mes villages pour se présenter. En juin, j'organise une semaine de retraite avec eux sur le thème « séminaire de vie dans l'Esprit ». En décembre, Reagan est remplacé par Joseph et ils animent un second séminaire sur la guérison intérieure. En décembre 2020, deux jeunes, Chimène et Benjamin, animent la retraite sur « la foi authentique ». Cette collaboration porte beaucoup de fruits : je découvre le travail de conversion en moi comme en eux. Les chrétiens comprennent l'importance de la prière, de la Parole de Dieu, des sacrements (notamment le sacrement de la réconciliation), du témoignage et cela progressivement et de plus en plus à chaque rencontre. Mes chrétiens s'engagent de plus en plus volontiers au service de l'Église.

Le projet « Magnificat à Mangembo »

Permettre à la communauté de s’intégrer dans ma pro-paroisse et dans tout le doyenné de Mangembo. Que les paroissiens qui s‘y sentent appelés puissent devenir membres de la communauté afin que des « maisonnées » (groupes de membres qui se réunissent régulièrement) naissent dans notre région. Nous voudrions pouvoir envoyer aussi des nouveaux membres vers le siège de Kinshasa pour des formations.

Les voyages Kinshasa/Mangembo coûte 100 $/personne. Cette collaboration demande donc un appui financier pour continuer à dynamiser nos paroisses.

Démarrage : 2021

Évolution du projet : Nombre de membres dans le doyenné : 6 (en 2021)

La catéchèse Mess'AJE

J'ai goûté à cette formation biblique d'adultes dès mes premiers pas au séminaire. Comme le dit l'abbé Jean-Pierre Pire, formateur Mess'AJE en Belgique, « cette catéchèse m'a permis de réassumer toutes mes connaissances bibliques acquises au séminaire en y découvrant le ‘fil rouge’ qui traverse toute la Bible ». Cette catéchèse d'adulte est enseignée à l’IFAC, université de Lille en France. Des prêtres, religieux et laïcs de Belgique y ont été formés. Ils ont ensuite fondé une école belge d’animateurs de cette catéchèse en lien avec l’IFAC. L'animateur réunit un petit groupe d'une quinzaine d'adultes et permet d'approfondir ou de découvrir notre foi en cheminant à travers l'histoire du peuple d'Israël, ses avancées et ses reculs dans la foi, les évènements qui le bouleversent, le remette en question etc. Nous ne parcourons pas la Bible comme elle est écrite mais, avec l'aide des archéologues et historiens, nous nous plongeons dans l'histoire la plus vraie possible, nous nous interrogeons sur les problèmes de foi qu'ils ont eu qui ressemblent aussi au nôtres : silence de Dieu, souffrance à traverser, quête d'une terre de paix, sortie de l'esclavage ou de tendance idôlatrique,... C'est passionnant ! Certains belges ont eu le désir de faire découvrir celle-ci en Afrique : l'abbé Jean-Pierre Pire, Sr Jean-Baptiste, Annette Koschnicke. La surprise était que les africains se retrouvaient totalement rejoints dans les premières étapes du peuple hébreux confronté à d'autres Dieu, à d'autres croyances, cherchant à affermir leur foi au milieu de tout cela. Cette équipe est venue en 2014 dans une paroisse du diocèse de Matadi appelée « Tumba » animer eux-mêmes des laïcs et des catéchistes de village. De juillet 2016 à juillet 2018, ils ont formé des animateurs congolais prêtres et laïcs. Et ces animateurs se retrouvent régulièrement aujourd'hui de tous les coins du diocèse pour une formation permanente. Un animateur témoigne : « la catéchèse Mess'AJE m'a permis de relire ma vie en saisissant les actions du Seigneur. D'être ainsi fortifié et j'ai toujours envie d'animer un groupe partout où je suis envoyé ». Cette expérience est la même pour tous les animateurs. Ainsi, un de mes projets est de répandre le plus possible cette catéchèse dans le diocèse de Matadi !

Le projet « Catéchèse Mess'AJE à Matadi »

Je fais partie d'une équipe de 12 animateurs et trois formateurs d'animateurs. L'équipe voudrait organiser des rencontres d'initiation dans des paroisses, des formations d'animateurs, là où on le désire, et penser à l'auto-financement de ce travail petit-à-petit.

Aussi, cette catéchèse a besoin d'appui financier pour s'étendre dans le diocèse : coût des formations, payement des outils à destination des participants, etc. La formation a un coût qui fluctue en fonction de la distance à parcourir (diocèse grand comme la Belgique). On peut évaluer un coût moyen de 350 $ par formation.

Démarrage : 2022

Nombre de formations données : 0

La Légion de Marie

Un nom désuet en Europe mais qui garde toute son actualité dans le contexte africain. Le combat spirituel est une réalité pour tout chrétien et il est nécessaire de se rassembler et de s'organiser pour vaincre toutes les ruses de l'Ennemi. J'ai découvert ce mouvement religieux alors que j'évoluais à Kiniangi comme pro-curé et que je constatais mes difficultés et faiblesses dans l'évangélisation. La Légion est bien répandue dans la plupart des paroisses du Congo-RDC. Elle forme les laïcs à la prière du chapelet et à l'apostolat. La Légion est accessible à tous, des personnes les plus simples aux grands intellectuels. Elle enseigne aussi un grand respect pour l'Église tout comme pour Marie. Personnellement, j'ai mis du temps à comprendre le rôle que Marie joue dans le plan du Salut. Mais aujourd'hui, je me consacre chaque jour au cœur immaculé de Marie et je perçois de petits changements de temps en temps. C'est gai de se voir progresser d'un point de vue spirituel ! Marie nous fait grandir comme toute mère avec ses enfants. Ainsi, j'ai à cœur de créer des groupes de la Légion de Marie dans tous les villages de ma pro-paroisse.

Aménager un espace viable pour les prêtres et les paroissiens (1)

J'ai été envoyé dans un sous-poste d'une grande paroisse pour qu'il devienne une nouvelle paroisse. Quand je suis arrivé à Kiniangi, en septembre 2017, il n'y avait ni courant, ni lumière, ni eau à la cure. La toiture laissait aussi passer l'eau en cas de pluie ! Il n'y avait pas moyen de se laver ni d'aller aux toilettes à l'intérieur de la cure. Tout cela se faisait à l'extérieur : fosse commune et coin isolé pour se laver. C'est la brousse quoi ! Il est évident que les paroisses établies possèdent déjà tous ces aménagements et c'était donc à moi de me débrouiller pour rendre cette maison un peu plus agréable... J'ai fait réparer la toiture, construire une fosse septique et placer un WC. J'ai fait construire un coin douche à l'intérieur. Des panneaux solaires ont été placés sur la toiture et l'éclairage permanent m'a permis de travailler le soir, de charger mon téléphone et mon pc. En ce mois de janvier 2021, je fais construire la citerne qui retiendra quelques 8 m3 d'eau de pluie. Ce qui est suffisant pour tenir pendant la saison sèche qui dure 5 mois.

Le projet « Autonomisation de la cure »

Planter des arbres fruitiers car c'est une source importante de revenus à long terme et cela fertilise le sol ; m’investir aussi dans l’élevage. Cela ne peut se faire sans un appui financier : achat des plantules, travail de plantation, achat d'un couple de chèvres.

Démarrage : 2022

Aménager un espace viable pour les prêtres et les paroissiens (2)

À côté de la cure, une nouvelle maison a été construite. J'ai demandé des fonds à une association du diocèse de Liège qui soutient les missionnaires, le VIC-APLM, pour que cette maison puisse abriter un vicaire (chambre et salon) et une équipe de deux personnes de la communauté du Magnificat (deux chambres et salon). En effet, vu le nombre de villages à visiter (25), il m'est impossible de célébrer la messe plus de deux dimanches par mois là où je réside. Je dois aller dans les sections (3) au moins une fois par mois. Et vu les difficultés des routes, je ne peux célébrer deux messes dans deux endroits le même jour. Le soutien de la communauté du Magnificat est vraiment nécessaire pour l'évangélisation de tous ces villages.

Le projet « Construction de la maison magnificat »


Démarrage : 2020 – fin : 2020

Évolution : projet déjà réalisé

Aménager un espace viable pour les prêtres et les paroissiens (3)

Depuis quelques mois, la salle paroissiale a été démolie pour en construire une nouvelle. En effet, l'ancienne allait s'écrouler. Elle avait été construite sur des fondations faites de grosses pierres assemblées avec de la terre. Des fissures créées par des branches d'arbres nous laissaient toujours dans la crainte d'un accident. Un ami très généreux, Mr José Cortès m'a envoyé des fonds importants pour refaire cette salle. Gloire soit rendue à Dieu !

Le projet « Construction de la salle paroissiale »

La pro-paroisse comprend environ 25 villages. Elle est dirigée par un Conseil formé par tous les représentants des villages et des commissions de la pro-paroisse. Il est essentiel qu'elle ne dépende pas des prêtres pour son fonctionnement. Le diocèse essaie de faire comprendre depuis pas mal d'années que les chrétiens doivent prendre en charge leur Église, leur diocèse. Les missionnaires d'autrefois sont venus avec des fonds importants. Ils ont construit toutes les paroisses. Mais aujourd'hui, le réflexe de se tourner vers l'Europe pour sa subsistance et son fonctionnement doit être supprimé. Cela justifie mes projets actuels. La pro-paroisse ne possédait pas de terrain propre, j'en ai acheté un : un terrain de 2 ha qui doit être rentabilisé. Nous allons planter des arbres fruitiers comme les safoutiers, mangoustaniers,...

La technique de la pisciculture est en train de se généraliser. Ainsi, nous voulons aussi avoir notre propre étang. L’étape A : travail de construction (digue, canaux d'évacuation du trop plein,...) est en cours. L’étape B : production du poisson.

D'autres projets sont imaginables mais il est important que la population donne ses idées et s'engage dans ces travaux. Elle doit s'approprier son propre développement.

Démarrage : 2020 – fin : 2021

Évolution : projet déjà réalisé

ancienne salle paroissiale

ancienne salle paroissiale

ancienne salle paroissiale

nouvelle salle en construction

nouvelle salle en construction

nouvelle salle en construction

toilette en construction

citerne

citerne

toilette en construction

cure

Le projet « Autonomisation de Kiniangi »

a) rentabilisation du nouveau terrain

Démarrage : 2022 – fin : 2022

Évolution : nombre d’arbres plantés : 0


b) construction de l’étang

Démarrage : 2021 – fin : 2022

Évolution : étape A

pisciculture

Développement

Secteur de la santé

1. Réhabiliter l'Hôpital Général de Mangembo

La paroisse de Mangembo m'a accueilli comme vicaire et aumônier de son hôpital général en septembre 2014. L'évêque du diocèse gérait deux hôpitaux et me demandait de « faire quelque chose » pour l'un d'eux. Après consultation d'un architecte, nous constations qu'il fallait réhabiliter tout l'hôpital : murs et salles vétustes, certains murs fissurés, manque d'un appareil radiographique, échographe peu fonctionnel, manque d'eau potable... bref, il fallait tout prendre en charge ! L'organisme Memisa voulait bien m'aider mais il fallait travailler sur fonds propres, c'est-à-dire sans compter sur l'argent de la coopération de l'État belge. En effet, il n'avait plus l'autorisation d'augmenter le nombre de zone de santé qu'ils géraient. Tous ces travaux ont été mis en route d'année en année et aujourd'hui, l'hôpital a fait peau neuve. Mais il reste encore des chantiers pour l'avenir comme l'installation du courant à l'hôpital... Plus d'info

2. Construire un centre de santé à Kikiunga

En 2018, je suis déjà pro-curé de Kiniangi et je constate que le centre de santé d'un de mes villages (Kikiunga) est lui aussi en danger d'auto-destruction. Il y a des trous béants dans les murs de la salle d'accouchement ! Je sollicite l'aide de Memisa qui accepte de prendre presque l'entièreté de cette construction à sa charge. C'est le fruit de quelques années de bonne collaboration et j'en suis profondément heureux !

1. Réhabiliter l'Hôpital Général de Mangembo

La paroisse de Mangembo m'a accueilli comme vicaire et aumônier de son hôpital général en septembre 2014. L'évêque du diocèse gérait deux hôpitaux et me demandait de « faire quelque chose » pour l'un d'eux. Après consultation d'un architecte, nous constations qu'il fallait réhabiliter tout l'hôpital : murs et salles vétustes, certains murs fissurés, manque d'un appareil radiographique, échographe peu fonctionnel, manque d'eau potable... bref, il fallait tout prendre en charge ! L'organisme Memisa voulait bien m'aider mais il fallait travailler sur fonds propres, c'est-à-dire sans compter sur l'argent de la coopération de l'État belge. En effet, il n'avait plus l'autorisation d'augmenter le nombre de zone de santé qu'ils géraient. Tous ces travaux ont été mis en route d'année en année et aujourd'hui, l'hôpital a fait peau neuve. Mais il reste encore des chantiers pour l'avenir comme l'installation du courant à l'hôpital... Plus d'info

2. Construire un centre de santé à Kikiunga

En 2018, je suis déjà pro-curé de Kiniangi et je constate que le centre de santé d'un de mes villages (Kikiunga) est lui aussi en danger d'auto-destruction. Il y a des trous béants dans les murs de la salle d'accouchement ! Je sollicite l'aide de Memisa qui accepte de prendre presque l'entièreté de cette construction à sa charge. C'est le fruit de quelques années de bonne collaboration et j'en suis profondément heureux !

hôpital au début

hôpital au début

hôpital au début

hôpital au début

travaux à la maternité

travaux à la maternité

travaux à la maternité

travaux à la maternité

adduction d'eau (ancienne pompe)

adduction d'eau (nouvelle pompe)

citernes

l'eau coule

adduction d'eau

adduction d'eau

adduction d'eau

échographe

laboratoire

lunettes

nouveaux lits

toilettes

toilettes

toilettes

radio

radio

formation de l'infirmier en santé mentale

formation de l'infirmier en santé mentale

véranda

véranda

2. Construire un centre de santé à Kikiunga

En 2018, je suis déjà pro-curé de Kiniangi et je constate que le centre de santé d'un de mes villages (Kikiunga) est lui aussi en danger d'auto-destruction. Il y a des trous béants dans les murs de la salle d'accouchement ! Je sollicite l'aide de Memisa qui accepte de prendre presque l'entièreté de cette construction à sa charge. C'est le fruit de quelques années de bonne collaboration et j'en suis profondément heureux !

Inauguration du centre de santé

Inauguration du centre de santé

Inauguration du centre de santé

3. Lutter contre le Covid-19

En avril 2020, la RDC est elle aussi menacée par le Covid-19 et notre zone de santé de Mangembo fait appel à tous ces partenaires pour obtenir de l'aide. L'asbl Les Amis de Mangembo que j'ai créée fait un don de 5000 $ pour acheter du matériel de protection pour le personnel de santé.

Secteur de l'enseignement

Beaucoup d'écoles ont fait appel à moi pour la rénovation de leurs bâtiments :

  • une école primaire de Mangembo en 2015 : apporter des lits et des meubles pour le dortoir

  • l'école de Bienga-Ntombola en 2016 : toiture à refaire

  • Lycée de Mangembo en 2016 : refaire la fosse septique qui s'était écroulée

  • l'école de Kimwanda en 2017 : toiture à refaire

  • l'école de Mbétanie en 2017 : reconstruire deux classes

  • le Lycée de Mangembo en 2018: reconstruire une classe

  • une école de Mangembo en 2019 : refaire la toiture emportée par une tempête

  • l'école de Kimwanda en 2020 : refaire la toiture de la maison des enseignants

  • l'école de Kikiunga en 2020 : construction d'un dortoir

La plupart de ces écoles ont participé aux travaux en apportant le bois, les briques et la nourriture pour les travailleurs. L'achat du ciment et des tôles étant laissés aux bienfaiteurs parce que trop cher. Le problème de l'entretient de ces écoles se pose parce que l'État congolais n'a repris le subventionnement des écoles (frais de fonctionnements) qu'en 2019. Les salaires des enseignants non-payés par l'État (nombreux) étaient à la charge des parents jusque cette même année. Il était impossible de demander encore aux parents de prendre en charge des frais de réhabilitation. Si j'ai continué à aider certaines écoles par-delà cette date, c'est parce que certains donateurs ont voulu que leur don profite aux enfants. Ici aussi, les dortoirs sont très nécessaires parce que les enfants parcourent souvent de longues distances pour venir à l'école. À partir de 2019, l'État semble vouloir reprendre l'enseignement en charge avec la promesse de payer tous les enseignants lui-même mais la réalisation prend pas mal de temps...

école primaire de Mangembo

école primaire de Mangembo

école primaire de Mangembo après

Mbétanie

Bienga-Ntombola

Bienga-Ntombola

Lycée classe

Lycée fosse septique

Kikiunga

maison des enseignants

Kimwanda toiture

Kimwanda toiture

Secteur agricole et élevage (1)

  • introduction d'une race de poules européennes (plus grosses) en 2019 à Kiniangi et Mangembo

  • lancement de la culture des produits maraîchers en 2020 à Kiniangi et Mangembo


Voici le diagnostic posé par l'organisme de développement INADES lors de leur passage à Mangembo en 2015 :

La communauté de Mangembo est confrontée à un problème de faible production agricole et de difficulté d’écoulement des produits agricoles sur le marché.

La faible production agricole est due à la perte de la fertilité du sol, au manque d’encadrement technique des paysans, à l’accès difficile aux intrants de qualité (semences améliorées et matériel), aux pratiques agricoles traditionnelles et archaïques, à l’exploitation sur de petites étendues, aux maladies phytosanitaires qui détruisent les plantes ainsi qu’à la peste et aux maladies diverses qui tuent le bétail.

La difficulté d’écoulement des produits agricoles sur le marché est causée par les frais de transport des produits vers le marché qui sont très coûteux, par les tracasseries diverses à la frontière entre le Congo Brazzaville et la République Démocratique du Congo ainsi que par l’absence des marchés locaux dans le secteur.

Les organisations paysannes des agriculteurs ont une déficience dans la structuration et un manque de professionnalisme. Ce qui fait que leur apport au développement agricole demeure très marginal.

Ainsi, on repère le besoin d'un encadrement des paysans et de formations aux nouvelles techniques agricoles. Il est aussi nécessaire de fortifier le tissu associatif : former au travail en association afin d'augmenter la production, capitaliser celle-ci dans la création de marché, et construire des stratégies communes de vente des produits et d'abaissement des taxes frontalières.

Le projet « Introduction d'une nouvelle race de poule »

La race présente dans notre région ne grossit pas beaucoup. L'introduction d'une nouvelle race par croisement permet de réunir la résistance aux maladies de la race locale avec le poids important de la race européenne. Cela permet aussi de faire un bénéfice plus important à la vente. Cette nouvelle race a donc été introduite dans 75 ménages répartis sur la paroisse de Mangembo et la sous-paroisse de Kiniangi. Diverses difficultés ont été rencontrées : l'incompréhension des techniques d'élevage, la mortalité élevées des poussins, le manque de suivi des bénéficiaires. En effet, les premiers bénéficiaires s'étaient engagés à sortir du système de divagation des bêtes. C'est-à-dire de nourrir leurs bêtes le matin avant de les libérer. Ce système de semi-divagation permet de bien féconder les femelles qui sont dans l'enclos le matin et de les libérer par la suite pour qu'elles aillent se nourrir. Cette difficulté ainsi que les autres ont été résolues par l'engagement de vétérinaires qui ont accepté de faire le suivi de tous les bénéficiaires, apporter des solutions là où il y avait mortalité et instruire les gens sur la bonne technique d'élevage, voir remplacer certains bénéficiaires par d'autres plus consciencieux ! Ces vétérinaires ont accepté de travailler pour une modique somme à la journée de travail, c'est ce qui a permis de les engager car ce suivi n'avait pas été budgétisé au départ... On est toujours apprentis dans ce domaine…

Démarrage : 2018 – fin : 2020

Évolution : projet déjà réalisé

Secteur agricole et élevage (2) : La culture de produits maraîchers

Voici le diagnostic posé en 2015 par l'INADES : Pour la culture vivrière, les spéculations les plus cultivés sont : le manioc, l’arachide, et le gingembre. Néanmoins la banane occupe également une place très importante. Tous les ménages pratiquent la culture de manioc et du bananier. Les espaces cultivés dépassent rarement le demi-hectare par ménage pour le manioc, un dixième d’hectare pour les haricots et le quart d’hectare pour le gingembre. Le gingembre est cultivé par environ 40% des ménages. Les bananiers sont plantés au bord des champs mais pas de façon organisée comme on le fait pour le manioc. Mais toutefois, cette culture produit bien et a une bonne valeur marchande. D’autres cultures comme le riz, les courges, le maïs, l’ananas, l’haricot, la tomate, les piments, les oignons, le poireau, les orangers, le safoutier, l’avocatier sont aussi pratiquées.

Le diagnostic n'a guère changé depuis 2015. Ainsi, il faut augmenter les espaces cultivés et diversifier les cultures. Ces cultures citées en derniers lieux comme le riz, les courges, le maïs, l'ananas, l'haricot, la tomate, le piment, les oignons peuvent être cultivées en grande quantité mais le conservatisme et le manque d'encadrement font que les paysans ne se risquent pas. Le manque de possibilités pour faire face à l'échec qui peut surgir dans un premier temps nous permet d'opter pour un développement financé dans un premier temps pour faire découvrir et former les gens à ces nouvelles pratiques culturales.

Le projet « Introduction de la culture maraîchère à Mangembo »

Il s’agit de la culture de produits maraîchers comme la tomate, l'aubergine,… initié par l'association CADD de Mangembo, appuyé par la famille Peterbroeck-Mairlot. L'association a connu quelques difficultés pour l'évacuation des produits vers les points de vente. Cela n'empêche que la production était excellente tant en qualité, qu'en quantité. Les acheteurs ont demandé que la production puisse continuer. L'association s'est fixé des objectifs pour répandre ce type de culture et former des paysans. La mécanisation de l'agriculture est aussi dans leurs objectifs.

Démarrage : 2020 – fin 2020

Évolution : projet déjà réalisé

Le projet « Culture de l’oignon et du haricot encadrée »

Il s’agit de la culture de l'oignon et du haricot encadré par un professeur agronome de l'ITAV (Institut Technique Agro-Vétérinaire) de Kiniangi. La participation locale était équivalente à l'achat de 50 % des semences par les paysans. Le reste des dépenses étant prises en charge par Les Amis de Mangembo, eux-mêmes financés par la famille Peterbroeck-Mairlot.

Ce projet a permis aux paysans de découvrir l'avantage de travailler en associations, d'être encadrés par un technicien pour sortir de l'insolvabilité ou de l'agriculture de consommation (familiale uniquement). Les résultats étaient assez positifs : jusqu'à une production de 9 pour 1 pour les haricots et 5 pour 1 pour les oignons, résultat nettement plus faible qu'attendu à cause d'un climat très défavorable et une non-prise en compte partielle des conseils techniques donnés. Lors de l'évaluation en janvier 2021, les paysans ont opté pour la création d'une structure-mère qui puisse les représenter, les guider et plaidoyer pour obtenir un soutien de la part d'organismes locaux, comme Caritas-Développement, et internationaux.

Démarrage : 2020 – fin 2020

Évolution : projet déjà réalisé

Secteur agricole et élevage (3)

Depuis un an, je travaille à faire naître des associations de paysans. C'est un travail de sensibilisation, de formation, et de recherche de leaders de développement parmi cette population. On oublie souvent cette étape qui précède tout projet : l'émancipation de la population pour qu'elle désire s'impliquer dans son propre avenir. Les ONG sont prêtes à venir là où il y a déjà une mentalité ouverte et éveillée.

Deux associations-mères (regroupement d'associations plus petites), le CADD de Mangembo et l’association-mère agricole de Kiniangi, travaillent dans ce sens :

  • formation aux nouvelles techniques, au travail en association

  • augmentation des surfaces cultivées et des troupeaux

  • achats et ventes groupées

  • évolution vers la mécanisation de l'agriculture

Ces associations-mères doivent être accompagnées dans la maîtrise de l'administration, de la gestion et du marketing.

Le projet « Soutien des associations-mères pour le développement »

Les objectifs :

  • appuyer le travail agricole pour chaque projet ciblé afin d'augmenter la rentabilité

  • financer l'encadrement et la formation des paysans

  • financer la formation des associations-mères et leur accès à l’autonomie

  • créer des synergies avec des organismes de développement proches (Caritas diocésaine) et lointaines

Démarrage : 2021

Évolution : autonomie des associations : nulle (en 2021)

culture maraîchère

culture maraîchère

culture maraîchère

arrosage des oignons

arrosage des oignons

projet coquelets

projet coquelets

Secteur de la mobilité : amélioration du circuit routier

Quand on demande à la population de ma région quel est le premier obstacle au développement, elle répond toujours « le délabrement des routes ». En effet, pour parcourir la route principale qui conduit à Mangembo, depuis Luosi (sur le fleuve Congo), il faut une jeep ou une moto. Un véhicule ordinaire ne peut y arriver à cause des trous et des fossés creusés par les pluies et surtout le manque d'entretien des routes. Il faut compter 5 à 7 heures en véhicule suivant qu'il a plu ou non et 3 à 6 heures par moto pour une distance de 90 kms ! (Entre 30 et 13 km/h au pire).

Ce travail qui devrait être pris en charge par l'État est laissé à l'initiative des ONG locales, des politiciens et de l'Église. Les choses avancent doucement...

Le projet « Réfection de route par les jeunes »

Quelques équipes de foot de mon coin ont accepté de m'aider à refaire quelques tronçons de route. Je leur avais promis un ballon de foot « professionnel » (ce sont les seuls ballons qui durent un peu) et des vareuses s'ils travaillaient pendant un certains nombres de semaines, une fois par semaine. Ces jeunes parcouraient jusqu'à 3H à pied pour me rejoindre sur la route. Un technicien les encadrait et le travail a été bien fait. La route est encore en très bonne état après 3 mois de pluies intenses (chaque jour).

Démarrage : août 2020 – fin sept 2020

Évolution : projet déjà réalisé

Le projet « Réfection d'un tronçon routier fortement endommagé »

Le tronçon choisi a été très bien refait par l’association CADD. C'était 1 km et demi de bourbier qui faisait peur à tous les camions venant chez nous. Cela a été bien fait mais, évidemment, il reste encore bien des tronçons de route à refaire.

Sur les photos ci-après, à la date du 6/4/20, on constate le bourbier et les profondes rigoles créées par le passage des camions. À la date du 13/4/20, la route a été complètement aplanie et lissée. Ce qu'on ne voit pas évidemment sur la photo, c'est la qualité de la terre qui a remplacé celle qui était sur place. La nouvelle terre a cette caractéristique de résister beaucoup mieux aux écoulements des eaux. Des rigoles ont été dégagées. De plus, les bambous situés le long de la route et créant une zone d'ombre ont été abattus pour permettre le séchage rapide de la route.

Démarrage : avril 2020 – fin avril 2020

Évolution : projet déjà réalisé

Spiritualité

En tant qu'ancien d'Ekolo ya Bondeko

Comme membre de la communauté nouvelle « Ekolo ya Bondeko », à Kinshasa, j'en ai été profondément marqué. Fondée par Mgr Nkiere, évêque émérite congolais, et Isabelle Coreig, cette communauté ma formé pendant deux ans à l'apostolat missionnaire de la fraternité. Je partais à la rencontre de ce qu'on appelle des « cas » et j'analysais leurs situations d'abandon en équipe, puis nous essayions de retrouver les membres de famille et les amis de ces personnes qui pouvaient recréer un lien et aider à la reconstruction de la vie de celles-ci. J'ai appris à considérer toute personne comme un frère, une sœur. Je reste fidèle à cette intuition évangélique qui a été fortement développée par le pape François dans l'encyclique « Fratelli Tutti ».

En tant que Prêtre du Prado

En 2005, je suis devenu sympathisant de l'institut séculier du Prado (site français du Prado). Une association internationale de prêtre diocésain qui veulent suivre le modèle du bienheureux Antoine Chevrier, prêtre français qui a exercé son ministère dans la banlieue de Lyon dans les années 1850-1880. Le Père Chevrier voulait des prêtres pauvres pour évangéliser les pauvres. Je dois ma vocation à un prêtre franciscains qui s'occupait des pauvres de la ville de Liège. Et j'ai toujours été mobilisé intérieurement quand je rencontre des personnes engagées dans le secteur social. Antoine Chevrier voulait suivre Jésus-Christ de plus près pour être plus efficace dans l'évangélisation des pauvres. C'est pourquoi le prêtre pradosien se demande devant toute situation: “Qu'est-ce que Jésus ferait à ma place?” Cette question me demande donc d'étudier Jésus-Christ avec la même tenacité que le peintre qui veut reproduire son modèle dans les moindres détails. Et cela rejoint mon désir profond: c'est d'abord cette personne exceptionnelle qui m'a appelé: Jésus. Sans lui, je ne serais pas prêtre. Ensuite, sans les pauvres, je ne serais pas prêtre non plus! Ce sont eux qui me provoquent dans mon confort et me poussent à sortir de moi-même pour vivre une aventure humaine, la plus enrichissante qui soit: celle de la conversion. En cela on peut dire de Jésus: “il nous enrichit par sa pauvreté”. Je cherche donc à faire connaître cette spiritualité aux prêtres de la RDC et même à des laïcs présents à Kinshasa qui s'intéressent à cette spiritualité.

Concrètement, je suis membre d'une équipe de deux prêtres pour le moment. Tout prêtre pradosien est invité à faire équipe, à partager ce qu'il vit avec ses confrères pradosiens. Et non seulement à partager mais à se laisser interpeller et guider par les échanges... à chercher dans la Bible des réponses devant l'énigme de la vie des pauvres, et à prier ensemble. C'est étonnant comme une spiritualité commune peut nous rapprocher, briser les tabous, nous rendre plus fraternel... mais ce n'est pas magique!

Je suis appelé au Conseil du Prado de la RDC, à organiser la formation des futurs membres et à faire vivre l'institut dans deux diocèses en particuliers: Matadi et Boma.

L'institut séculier international du Prado représente une opportunité de formation spirituelle essentielle dans le contexte de pauvreté des prêtres des diocèses de la RDC. En effet, les prêtres qui ont accepté de consacrer leur vie aux fidèles, se retrouvent souvent obligés de consacrer la majorité de leur temps à leur propre subsistance sans avoir été préparé à cela. Cela mène à des remises en questions et des dérives inévitables. Ainsi, le prêtre doit être accompagné pour vivre dans la simplicité et la sobriété, tout en s'engageant dans le développement et l'évangélisation des pauvres. Le Prado répond bien à ce besoin puisqu'il forme des prêtres pauvres pour les pauvres. Évidemment, toute formation a un coût. Au départ, la formation était prise en charge par des pradosiens européens. Mais celle-ci ne peut être envisagée de façon durable sans une implication financière de la part des membres eux-mêmes pour créer une source d'auto-financement locale.

Réuni en Conseil, les responsables du Prado-RDC ont opté pour la création d'un « sanctuaire » qui serait en même temps un lieu de ressourcement pour certaines retraites et rencontres des prêtres du Prado, et d'autre part, une auberge pour les touristes, visiteurs et amis. Ce côté « auberge » correspond à l'auto-financement.

Le projet « Construction du sanctuaire du Prado »

Il s’agit d’appuyer la construction de ce sanctuaire par un apport extérieur et supplémentaire par rapport aux efforts locaux.

Démarrage : 2021

Évolution : démarche d’achat du terrain

En tant que membre associé de la communauté du Magnificat

En fréquentant la communauté nouvelle du Magnificat, j'ai découvert tout d'abord des « fous de Dieu » comme on pourrait les appeler, non pas parce qu'ils auraient un comportement hors normes mais parce qu'ils sont vraiment passionnés par l'Évangélisation. Je me retrouve complètement dans la prière du membre de Magnificat, qui commence ainsi : « Dans ton amour, tu as fait irruption dans ma vie. Tu m'as aussi donné de reconnaître les moments de mon histoire où tu m'as visité. Dans ta miséricorde, tu m'as guéri et pardonné. Ma plus grande joie est d'entendre sans cesse les paroles d'amour que tu m'as adressées au baptême et qui me révèle que je suis bien le favori de ton cœur... » Elle continue plus loin en ces termes : « Tu as demandé à ton Père de ne pas nous retirer du monde, mais de nous y laisser afin de le transformer par le témoignage de notre vie et l'annonce de ton évangile. Nous acceptons, par la puissance de l'Esprit Saint et par l'intercession de ta Mère... »

Le désir d'évangéliser chez moi, a commencé par la découverte de l'amour de Dieu à mon égard. La joie qui nous est donnée à ce moment-là nous pousse à vouloir partager cette joie à tous ceux que l'on rencontre...

La spiritualité de cette communauté est aussi axée sur le Sacré-Coeur de Jésus : le cœur de Jésus a été transpercé quelques temps après sa mort et il en est sorti de l'eau et du sang, nous dit l'évangéliste Jean. On peut y voir une image des sacrements du baptême et de l'eucharistie mais plus profondément, cela signifie tout simplement que Jésus a aimé jusqu'à donner sa vie pour nous sauver du péché. En méditant sur cet amour du Christ pour nous sauver de nos tentations au mal et de nos actes mauvais, il y a fort à parier que nous y voyons une image moralisatrice. Et ce n'est pas du tout cela ! C'est plutôt une révélation que rien ne pourra jamais nous séparer de l'amour du Christ sauf notre liberté de lui dire : « non, tu ne me sauveras pas ! ». Comme a dit le pape François après son accès à la papauté au journaliste qui voulait une description du nouveau pape : « je suis un pécheur pardonné ! » Et c'est important car toutes nos relations sont menacées de superficialité tant qu'elles ne vont pas jusqu'à l'amour qui pardonne. Le Christ a jeté une bombe de miséricorde dans l'histoire quand, au terme d'une vie d'intense amour de tous les hommes, alors qu'il était crucifié, il a dit : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. »

Concrètement, j'essaie de faire connaître la communauté du Magnificat à mes paroissiens, de diffuser les témoignages et enseignements entendus lors de leurs séminaires-retraites à Kiniangi. J'essaie aussi de faire connaître cette communauté à mes confrères et dans les paroisses voisines de la mienne.

En tant que pro-curé de Kiniangi

Que peut-il sortir de bon d'une pro-paroisse d'un milieu très isolé et villageois comme le mien ? Eh bien, c'est comme on le dit : l'effet papillon. Il y a des milliers de paroisses sans renom comme la mienne qui rencontrent les mêmes problèmes pour assurer les services de la liturgie, pour avoir une bonne chorale, pour commencer des actions sociales, pour se développer, pour avoir un Conseil paroissial efficace et responsable. Comme prêtre, souvent, on aime être à la tête d'une paroisse bien organisée qui brille et qui fait parler d'elle. Et pourtant, je crois que c'est chez les pauvres que se passent les plus grands miracles : David, le plus jeune, le petit berger, devient roi. Marie, une jeune fille sans réputation devient la mère de Dieu. Bernadette Soubirous, la plus pauvre et ignare de son quartier devient sainte. Ainsi, ces petits miracles, invisibles pour la presse, qui se passent à Kiniangi peuvent rayonner par mon témoignage et par d'autres voies encore inconnues dans bien d'autres paroisses de ce monde. Je vis mon sacerdoce comme une participation à une œuvre immense dont je n'ai pas le secret qui est composée par le chef d'orchestre qui est au ciel.

Des accents particuliers :

  • Je cherche à ce que toute ma paroisse se convertisse à l'évangélisation : chaque baptisé est un missionnaire potentiel. Il suffit qu'il prenne conscience que Dieu a fait irruption dans sa vie !

  • Je cherche à laisser une grande place à Marie dans ma pastorale, convaincu de plus en plus qu'elle joue un rôle prépondérant dans le projet de Dieu de sauver TOUS les hommes. C'est-à-dire, faire connaître la Vierge de Banneux qui s'est appelée « la Vierge des pauvres », ainsi que le chapelet et la Légion de Marie.

Soutenir mon Église

Dans le diocèse de Matadi

Le diocèse qui m'accueille a connu des périodes troubles et difficiles financièrement. Notamment pendant la maladie de l'évêque précédent, avant 2005. Le nouvel évêque, Mgr Nlandu, a mis de l'ordre dans toutes les institutions diocésaines et a organisé un synode diocésain. Chose qui était assez peu courante à l'époque au Congo, et peut-être encore aujourd'hui. Sous son impulsion également, un effort a été fait pour que le diocèse se prenne en charge lui-même. Il faut savoir que les prêtres ne sont pas payés, ni par l'État, ni par le diocèse. Dans ce sens, il a demandé aux prêtres de rester au Congo et de ne pas chercher à exercer en Europe leur ministère, il a érigé un conseil presbytéral chargé de le conseiller et de prendre en main leur diocèse. Il a cherché à installer un vicaire général et cela a pris du temps. Ainsi, aujourd'hui, la confiance renaît dans l'avenir du diocèse. Cette espérance s'appuie sur des décrets diocésains qui sont prometteurs :

  • la réforme financière et la création d'un fond de solidarité du diocèse, largement financé par les paroisses les plus nanties (toutes les paroisses y contribuent en fonction d'un pourcentage de leurs revenus), les prêtres qui ont un salaire et les entités rentables qui y ont été créées. Ce fond de solidarité permet d'atteindre près de 4500 $ par mois et est réparti entre tous les prêtres du diocèse en donnant deux fois plus à ceux qui manquent davantage.

  • la création de commissions diocésaines qui vont mettre en application les résolutions du synode de Matadi dans les domaines tels que l'animation du clergé, la catéchèse, les CEV, la famille, les fiançailles et le mariage, l'implantation de nouvelles paroisses, la liturgie et la musique sacrée, la pastorale scolaire, la vie consacrée, les vocations et les constructions.

Concrètement, à mon niveau personnel, j'appuie et j'encourage cette réforme de tous mes vœux, je participe généreusement à l'effort de solidarité entre les prêtres et je contribue également en transmettant les intentions de messe qu'on me donne en provenance de la Belgique.

Je ne peux qu'applaudir la création de commissions diocésaines qui vont mettre en application les résolutions du synode de Matadi (21/4/2011 – 25/5/2013) dans les domaines tels que l'animation du clergé, la catéchèse, les CEV, la famille, les fiançailles et le mariage, l'implantation de nouvelles paroisses, la liturgie et la musique sacrée, la pastorale scolaire, la vie consacrée, les vocations et les constructions.

On m'a nommé comme membre de la commission catéchèse du diocèse : c'est un domaine plutôt mal connu dans l'Église congolaise et qui nécessite un effort d'inculturation des outils catéchétiques disponibles. C'est donc très nécessaire de s'y investir avec le bagage que j'ai acquis de par mon expérience belge.

Le projet « Soutenir financièrement le travail de réforme catéchétique dans le diocèse »

Les objectifs :

  • organisation de séminaire sur le sujet

  • création et édition d'outils ad hoc

Démarrage : 2022

Évolution : nombre de séminaire/nombre d’outils créés : 0 (en 2021)

Dans la pro-paroisse de Kiniangi

Mon ministère est en partie itinérant : je dois m'occuper de 25 villages en plus de la Centrale. Or, lorsque je célèbre dans les villages, il est rare d'être dans une église. Ainsi, dès que la pluie se montre, la célébration est reportée ou annulée. J'essaie de stimuler les chrétiens afin qu'ils se mettent à restaurer ou à construire leur chapelle. Ils peuvent facilement fabriquer les briques en argile, abattre quelques-uns de leurs arbres pour fabriquer la charpente. Mais ce qui dépasse souvent leur budget, c'est l'achat du ciment et des tôles. C'est un appui nécessaire pour l'avenir de la pro-paroisse.

Le projet « Construire des chapelles »

Il s’agit d’appuyer ceux qui ont le courage de faire tout ce qu'ils peuvent pour avoir un endroit décent où l'on peut prier. Une tôle ou un sac de ciment coûte 8 € !

Démarrage : 2021

Évolution : nombre de tôle/sac de ciment financés : 0 (en 2021)

four à briques

messe en plein air par manque de chapelle