Château de la Ferté-Vidame

Le château est mentionné pour la première fois en 985, construit pour se protéger des invasions Vikings, ce n'est alors qu'un simple château de plaine entouré de douves.

Quand, je compare la photo ci-dessous et le château tel qu'il est aujourd'hui, je suis curieuse de découvrir son histoire et de savoir pourquoi il n'est plus que l'ombre de lui-même !

Vue du château avant sa destruction en 1793 - source Wikipédia - crédit photo inconnu 

Le nom de Ferté vient du latin "firmitas" ou "firtitas" qui signifie dans les deux cas "Lieu fortifié" et Vidame provient du latin "Vice Dominus" qu'on peut traduire par Vice-Seigneur. Ces deux mots accolés pourraient évoquer que ce château avait pour mission de protéger les terres de l'évêque.

Pendant les guerres de religions, c'est un fief protestant qui va être acheté en 1632 par Claude de Rouvroy de Ruffec duc de St-Simon et intime de Louis XIII. Son fils Louis qui a écrit ses mémoires va le léguer en 1755 à sa petite-fille Charlotte duchesse de Valentinois et comtesse de Grimaldi. Elle va le garder 10 ans et va le revendre en 1764 à Jean-Joseph de Laborde, un banquier de la cour. 

Le marquis de Laborde fait abattre le château médiéval et le remplace par un autre de style classique, dont il reste aujourd'hui les vestiges. 

En 1784, à la demande de Louis XVI, le marquis de Laborde doit se séparer de son château au profit du duc de Bourbon de Penthièvre. 

1793, à cette date le château est abandonné à son triste sort, son nouveau propriétaire Jean Cardot Villiers promoteur immobilier peu scrupuleux le démantèle.  

Zoom sur l'intérieur du château 

Il faut attendre l'arrivée sur le trône de Louis-Philippe qui en fait l'acquisition, il agrandit les communs et envisage de le restaurer. Hélas son projet est stoppé par la Révolution de 1848 et le château devient bien national. Les propriétaires vont se succéder.

En 1936, la quasi-totalité du parc appartient à la société Citroën qui en fait un centre d'essai automobile

En 1946, les communs sont transformés en centre de réinsertion pour des détenues.

Depuis 1991, il est la propriété du Conseil Départemental d'Eure-et-Loir