Toiles de ROUEN. 110 personnes se retrouvaient pour parler de la mort, sujet tabou par excellence, et cela leur a fait du bien !Certes pendant des mois la mort s’est affichée sur nos écrans sous forme de chiffres, de graphiques entourée de polémiques lors de la phase aigüe de pandémie de covid19.

Mais quelle place a-t-on laissé aux mots de chacun pour évoquer le deuil, ou plutôt les deuils car aucune situation n’est identique ?

Face à cette question existentielle, qui évoque souvent souffrance et peurs, de quelles ressources disposons-nous pour tenir et vivre pleinement ce moment final de la vie ?

Partager des témoignages, entendre des paroles profanes et religieuses, découvrir que l’on n’est pas seul dans ses questionnements, être écouté, chercher ce qui a eu du sens lors d’un deuil, les soutiens reçus, les moments où la vie s’est invitée malgré la souffrance, tout cela rend plus vivant !

A l’heure où nous nous interrogeons en Eglise sur comment vivre la synodalité, cette petite expérience vécue entre croyants et non croyants peut éclairer ce cheminement recherché :

Donner la parole à tous, se laisser toucher, éclairer par l’histoire relue des uns et des autres, expérimenter que la parole de chacun a du prix, élargir la vie en osant regarder ce qui dérange, discerner ensemble ce qui a du sens dans nos existences, n’est-ce pas tracer un chemin d’espérance et de vie ?

Et tout cela n’entre-t-il pas en résonnance avec les paroles de Jésus-Christ en Jean14, 6 : « Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie» …

Sylvie Tamarelle pour l’équipe organisatrice